Focus thématiques des mois précédents

Focus thématiques des mois de :

 

juin 2022 : embranchements

 

AVRIL 2022 : DIÉBÉDO FRANCIS KÉRÉ

 

MARS 2022 : ARCHIRAMA

 

FÉVRIER 2022 : BELLASTOCK, LE RÉEMPLOI EN ARCHITECTURE

 

NOVEMBRE 2021 : ANTHROPOCÈNE

 

MARS 2020 : Logements collectifs d'aujourd'hui


 

janvier 2020 : CHARLOTTE PERRIAND

NOVEMBRE 2019 : HABITAT PrÉCAIRE

OCtoBRE 2019 : LA Figure de l'architecte à l'écran, un stéréotype ?

SEPTEMBRE 2019 : CORINNE VEZZONI

Juin 2019 : du nouveau sur l'art nouveau...

Mai 2019 : LE BAUHAUS A 100 ANS !

 

Exposition : mai 68 l'architecture aussi


L'exposition « Mai 68. L'architecture aussi ! » invite à revisiter le champ des possibles de la quinzaine d'années (1962/1977) qui a vu le renouvellement de l'enseignement accompagner celui de l'architecture, de l'urbanisme et des professions connexes. Elle présente une variété de documents, de photographies et de témoignages qui retracent l'époque. Elle met en évidence les débats et les remises en question sur la ville, l'habitat, l'espace public et les modes de vie qui ont émergé à cette période.


Les architectes et les urbanistes ont été particulièrement touchés par les événements de Mai 68, qui ont remis en question les normes et les hiérarchies existantes. L'exposition explore les réponses apportées par ces professionnels à travers des projets et des réalisations emblématiques de l'époque. "Mai 68. L'architecture aussi !" est une exposition captivante qui offre un éclairage un regard unique sur la manière dont les aspirations sociales et politiques ont pu façonner l'architecture et l'urbanisme. Elle invite les visiteurs à réfléchir à la façon dont l'architecture peut être un vecteur de changement social et à son rôle dans la construction de sociétés plus inclusives et égalitaires.
 

 
Juin 2022 : EMBRANCHEMENTs


Couverture de Focus thématique juin 2022 : Embranchements

« Les écoles ont commencé avec un homme au pied d'un arbre qui ne savait pas qu'il était instituteur, en train de discuter avec d'autres personnes qui ne savaient pas qu'ils étaient ses élèves. » Louis I. Kahn

Et si l'arbre n'était pas seulement le lieu mais l'objet du savoir ? Espace accueillant la fraîcheur et l'ombre, architecture vivante tendant à l'universalité par son essence et la singularité par son ancrage en un lieu bien spécifique, élément composant le paysage et régulant les écosystèmes, l'arbre questionne par de multiples entrées le regard et l'imaginaire de l'architecte. C'est ce que propose d'explorer le festival Embranchements dans les jardins de Nancy jusqu'au 19 juin, c'est aussi ce sur quoi les étudiants de deuxième année en paysage, par leur travaux sur les arbres, ont pu réfléchir.


Que vos questions soient très pratiques - comment reconnaître un arbre, le dessiner ? Quelles essences et quels types de plantations privilégier en milieu urbain ? - ou qu'amoureux du monde arboricole, vous souhaitiez découvrir les services étonnants que les arbres rendent aux écosystèmes naturels et urbains, et vous prendre à rêver de construire une maison perchée dans la canopée - voire même une ville entière- découvrez une sélection de ressources à découvrir à la médiathèque en lisant le focus thématique ICI.

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AVRIL 2022 : Diébédo Francis Kéré, prix Pritzker 2022



Formé à l'université technique de Berlin, Diébédo Francis Kéré construit ses premières oeuvres dans son village natal de Gando au Burkina-Faso dès 2001. Son école en terre, matériau local immédiatement disponible et façonnable par les communautés locales est primée à l'Aga Khan Award. Son architecture, très adaptée au climat, aux ressources et aux capacités des sociétés locales a déjà été saluée par l'obtention du Global Award for Sustainable Architecture en 2009, avant d'être cette année récompensée par le prix Pritzker.

Découvrez les ressources disponibles à la médiathèque autour du travail de l'architecte de l'année en lisant le focus thématique ICI.


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MARS 2022 : ARCHIRAMa
 



 

Pour accompagner l'exposition ARCHIRAMA organisée à l'école, en partenariat avec le CAUE 54 et le LHAC, du 28 février au 1er avril, la médiathèque propose une série de ressources en lien avec les thèmes abordés pour dévouvrir ou redécouvrir le patrimoine bâti de la région : bâtiments emblématiques parmi les plus connus, mais aussi une architecture plus commune, tant rurale qu'urbaine.



Sélection d'ouvrages à retrouver à l'avant de la médiathèque :



   

     



 



   



Mémoires de fin d'études :
     



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FÉvrier 2022 : bellastock,
le réemploi en architecture
 






 

Pour accompagner la conférence de Bellastock organisée le 1er février, la médiathèque propose une série de ressources qui questionnent à la fois la place du réemploi et de l'économie circulaire dans les pratiques architecturales et urbaines, entre filière en devenir et actions collectives associées à l'acte d'habiter, de construire, et d'auto-construire.

Aux enjeux environnementaux et écologiques liés à la récupération des matériaux, des éléments, voire des espaces arrivés à termes de leur usage, permettant d'économiser la matière comme l'énergie pour la produire, se greffent ceux, humains et sociétaux, cherchant à renouveler les cadres de vie, redynamiser les quartiers centraux comme les périphéries de villes, réorienter de manière plus vertueuse les modes d'habiter.

Dans le travail du collectif, le réemploi apparaît  ainsi comme une thématique réarticulant autour de la transmission de savoir-faire techniques, l'alimentation de nouvelles dynamiques sociales, solidaires et participatives, à travers les temps forts de festivals, de formations et de chantiers.

 


Bellastock, entre réemploi et démarche participative
 

Constituée à partir de 2006 par des étudiants de l'ENSA de Belleville, Bellastock tire son nom du festival annuel à l'origine de sa création, proposant 4 jours d'autoconstruction et d'expérimentations à échelle 1:1 durant lesquels les participants habitent la ville éphémère qu'ils conçoivent et édifient. Au fil du temps, les actions du collectif se sont diversifiées et amplifiées, et leur reconnaissance a notamment été récompensée en 2020 par le Palmarès des jeunes urbanistes. Voici quelques publications qui permettent d'en découvrir l'étendue :
 



















 

Le réemploi comme vecteur d'une économie circulaire de l'espace architectural et urbain


Associé notamment à l'architecture de fortune, à la ville informelle ou encore aux expérimentations restées marginales des années 1970, le réemploi fait l'objet de recherches et de pratiques de plus en plus nombreuses et reconnues, participant à la réduction de l'impact écologique de l'industrie de la construction. Capitalisant en quelque sorte l'énergie grise et la matière extraite des cycles naturels, la réutilisation des matériaux, des éléments ou du mobilier prend une place croissante dans les logiques d'aménagement, devenant même pour certaines institutions un objectif inscrit aux cahiers des charges de leurs projets. D'autres collectifs d'architectes, comme ROTOR, mettent ces questions au coeur de leurs pratiques. De la boîte à idées de l'architecte ou du constructeur en herbe, à l'étude quantitative sur un cas donné, les documents suivants présentent les divers aspects de la mise en oeuvre des matériaux réemployés.















 










 



Le réemploi, vecteur de transmission de nouvelles connaissances et modes de vie

La dimension sociale et participative des pratiques de réemploi sont ici représentées, à travers des écrits variés d'architectes, urbanistes, sociologues engagés dans l'étude et l'animation de ces démarches. Par sa dimension économique, le réemploi permet ainsi l'émergence de projets participatifs permettant de fédérer habitants et communautés autour de projets pérennes ou transitoires, afin de mettre à l'épreuve des scénarios de projet urbain notamment. Cette même dimension économique a permis l'émergence dans les années 2000 du Rural Studio sous l'impulsion de Samuel Mockbee à l'Université d'Auburn, conjuguant l'expérimentation pédagogique avec des actions concrètes en faveur des habitants les plus démunis des communautés rurales d'Alabama. Christophe Hutin livre quant à lui ses réflexions sur l'ingéniosité et la liberté de ré-assemblage d'éléments récupérés par nécessité dans le township de Soweto, ainsi que la culture de la débrouille et de l'entraide qui lie cette communauté.













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novembre 2021
anthropocène
 


Pour accompagner le ciné-débat du 22 novembre 2021, organisé autour de la projection du film Anthropocène, réalisé en 2018 par Jennifer Baichwal, Edward Burtynsky et Nicholas "Nick" de Pencier, et d'un débat avec Nathanaël Wallenhorst, chercheur spécialiste invité, la médiathèque dédie ce focus à la l'exploration du concept d'anthropocène, et de ses enjeux sur nos modes de vie et d'habitat.
 

Bienvenue en anthropocène...

Derrière cette notion aujourd'hui largement partagée par les scientifiques, se dessine le basculement du monde dans une nouvelle ère géologique caractérisée par la capacité de l'espèce humaine à modifier durablement l'environnement par les conséquences de ses actions. L'être humain et ses activités deviennent ainsi les facteurs prédominants influençant le climat et la biosphère, invalidant de fait l'ancienne distinction admise entre le monde changeant de l'Homme, et une Nature à jamais acquise et immuable. La planète ne peut plus être considérée uniquement comme objet d'étude, de consommation, d'exploitation, mais comme sujet actif : ses capacités altérées de fonctionnement impactent à terme directement notre possibilité d'y habiter et d'y survivre. La fragilité de son équilibre doit éclairer d'un jour nouveau les réflexions sur les modes de vie, l'accès aux ressources et les inégalités planétaires, le sens et les valeurs qui sont attachées à chacun de leurs aspects sociaux, économiques, politiques, philosophiques…  C'est ce qu'illustrent la trilogie des longs-métrages réalisés par Edward Burtynsky et Jennifer Baichal, dont Anthropocène est le dernier.


 


 

Un âge de pollution, de surconsommation et de raréfaction des ressources…

… Résultat d'une course au progrès – et au profit – initié avec la révolution industrielle, que résume bien - L'Homme a mangé la Terre -. Et dont les conséquences ne se cantonnent pas à l'aspect environnemental, pour toucher les sociétés dans leurs aspects économiques et géopolitiques. En témoigne les enjeux liés au pétrole, à l'eau et aux autres ressources, dont l'exploitation irraisonnée a tout autant contribué à dégrader l'environnement qu'à créer d'importants déséquilibres sociaux à échelle planétaire - Les dépossèdés -. La finitude de la croissance pose comme le fait Abondance et libertér en corrélant économie, environnement et politique, la question de la sauvegarde des valeurs positives de la démocratie et des droits humains qu'elle a permis de construire et renforcer.


















 




Climat et développement, une équation sans solution ?

Alors que le sujet parcourt la sphère publique depuis plus de deux décennies et alimente aujourd'hui de nombreux débats politiques internationaux, ces quelques documents présentent à la fois les tensions, les contradictions et les espoirs – souvent déçus -  que suscitent les « solutions » proposées aux multiples enjeux de l'anthropocène : de la négation du problème environnemental et de la poursuite du modèle extractif et prédateur actuel comme l'illustre Gasland , à la promesse d'une croissance « verte » aux effets aujourd'hui critiqués - L'illusion verte, R.A.S., Nucléaire, Rien à Signaler, de la fuite en avant tentatrice de la géo-ingénierie - Thermostat climatique - à la remise en cause des modes de vie, des schémas de production et d'aménagement du territoire - The 4th revolution, L'urgence de ralentir.





























 

Le risque de l'effondrement

La raréfaction des ressources et l'étiolement des services écosystémiques qui se poursuivent à un risque toujours accru conduisent à l'émergence d'une pensée collapsologique -  l'effondrement des sociétés industrielles modernes -, point de départ d'une pensée alternative au développement actuel non soutenable. Au-delà d'une vision apocalyptique ou décliniste, les réflexions des auteurs explorent les manières de vivre un et dans un monde en transition











 

Habiter à l'heure de l'anthropocène

Quels enjeux cette nouvelle donne fait peser sur l'aménagement du territoire, l'urbanisme et l'architecture ? Quels sont les pistes de réflexion dans ces domaines ? C'est ce que ces sélections thématiques invitent à explorer


Ville, architecture et climat : une dépendance et une évolution historiques

L'ampleur des phénomènes urbains,  les formes et les dispositifs architecturaux sont corrélés aux capacités de développement offertes par l'environnement de leurs habitants, elles même fluctuantes suivant le lieu et l'époque. Ces deux ouvrages confèrent une dimension historique à un enjeu éminemment contemporain.









 

Après le carbone…

Des territoires actuels aux logiques construites autour de l'abondance énergétique, des transports individuels - The end of Suburbia - et des flux mondialisés de l'économie capitaliste - Paysages manufacturés,  Si le temps le permet - comment passer à des espaces qui s'adaptent à une mobilité décarbonée - Paysages de l'après pétrole, Post-car world - ?
















 




Aléas climatiques et nouveaux risques à intégrer

À travers les risques d'inondation liées aux intempéries, aux séismes et à la montée de la mer, cette sélection donne un aperçu des phénomènes extrêmes dont la fréquence et l'amplitude augmenteront avec le dérèglement climatique.
















 




Résilience, durabilité, solidarité

Alors que le phénomène urbain gagne du terrain à échelle planétaire, l'étendue de cette sélection offre des réponses aux enjeux variés qui pèsent sur les villes à l'heure du dérèglement climatique : la sécurité alimentaire, les aléas météorologiques et les phénomènes dangereux qui leurs sont associés - Résilience, vulnérabilité des territoires et génie urbain, Villes et territoires résilients... - . Mais elle s'intéresse également à l'aspect social d'une condition urbaine résiliente et intégrative, constituant un horizon désirable de développement pour de nombreux pays du monde - Inclusive urbanization, Vers des villes africaines durables.




























 

L'automne des mégalopoles, le printemps des territoires ruraux ?

À cette logique d'urbanisation s'oppose et s'ajoute une critique de la métropolisation du monde, qui comme le soulignent certains auteurs comme Guillaume Faburel – Métropoles barbares, Pour en finir avec les grandes villes -  a constitué le principal vecteur de diffusion des modes de vie consuméristes modernes. La grande ville, de par sa centralisation, sa spécialisation et ses déséquilibres démographiques, soulèvent de vives interrogations sur sa capacité à perdurer dans un contexte incertain d'approvisionnement en denrées et matières premières éloignées. Après deux siècles d'exode rural généralisé, les campagnes pourraient bien retrouver un rôle prédominant dans les dynamiques territoriales futures.



















 

Concevoir, produire et consommer local pour agir global

Un tel rééquilibrage démographique et économique se manifeste par la réinscription, physique comme symbolique – Permaculture humaine, Descendre des étoiles, monter de la Terre - , des trajectoires individuelles et collectives au sein d'un lieu, de ses acteurs et de ses habitants. Cette «reterritorialisation» des modes de vie, de production et de consommation, apparaît comme un puissant levier de changement ayant des répercussions à échelle globale – Solutions locales pour un désordre global, This change everything, Les Artisans du changement… - , décliné à travers différentes échelles. L'émergence de la notion de "biorégion" - Design des territoires : l'enseignement de la biorégion, Les territoires du vivant : un manifeste biorégional - traduit le recentrement de la réflexion au sein d'écosystèmes naturels et humains inscrits dans leurs bassins versants. Dans sa dimension agricole, ce retour à la terre entre en résonance avec la nécessité de réformer un modèle industriel et productiviste dont les effets sur la biodiversité et le climat sont dénoncés à travers le monde – L'Humanité en mal de terre, Lettres aux paysans et aux autres.

































 
+ PROGRAMMATION PLATEFORME STREAMING
Pour accompagner le ciné-débat du lundi 22 novembre, avec la projection du film "Anthropocène : l'époque humaine", la médiathèque propose une programmation de 10 documentaires pour alimenter la réflexion autour du concept d'Anthropocène, terme proposé pour désigner l'ère géologique actuelle, où les êtres humains représentent la principale cause des changements permanents à l'échelle planétaire. Programmation visible jusqu'au 9 décembre.



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SEPTEMBRE 2020 :
PHILIPPE MADEC
 

 

Parrain de la promotion 2020, Philippe Madec nous honorera de sa présence dans le cadre de la traditionnelle conférence inaugurale qui se tiendra au Conseil départemental 54 le 29 septembre à 18 h.

Pour accompagner sa venue, la médiathèque dédie ce focus thématique afin de découvrir, rapidement ou en détail, la pratique architecturale de cet invité.


Voir le site de l'Atelier Philippe Madec & Associé

 


DANS LES GRANDES LIGNES, EN TEXTE ET EN IMAGES

LIVRE

Atelier Philippe Madec
Frédéric Lenne

72 MADE 2019
 

Pour qui veut aller à l'essentiel, cet ouvrage retrace le parcours de l'architecte, insistant sur ses temps forts et mettant en avant de nombreux projets réalisés à différentes périodes de sa carrière.




VIDÉO

« ... le climat que j'habite » : conférence introductive


Une conférence donnée en novembre 2015 à la Cité de l'architecture, dans laquelle Philippe Madec énonce son positionnement architectural face aux enjeux climatiques.



VIDÉO

Philippe Madec, atelier Philippe Madec


Un entretien filmé en 2014 à l'occasion de l'exposition «Réenchanter le monde : architecture, ville, transitions » dans lequel Philippe Madec délivre son point de vue sur le rôle de l'architecte.


Formations et PrEMIÈRES ŒUVRES


Formé à l'UPA 7 à Paris, il finit ses études sous l'enseignement d'Henri Ciriani et est diplômé en 1979. Personnage éclectique à ses débuts, il développe un intérêt pour de multiples influences, entre autres l'architecture du siècle des Lumières à travers les travaux de Boullée. Sa curiosité l'amène notamment à enseigner en tant que professeur invité à l'université de Columbia de 1983 à 1984 où il rencontre Kenneth Frampton, une période qu'il a qualifié lui-même d'errance fertile.

 

 
UNE ORIENTATION PIONNIÈRE VERS L'ÉCOLOGIE


Cherchant à dépasser le débat entre post-modernes et néo-modernes, Philippe Madec ouvrira précocement son champ de réflexion au rapport à l'environnement, à la nature, aux contextes urbains et territoriaux pré-existants. Dans une recherche holistique, il souhaite sortir d'un débat alors axé sur la métropolisation et la modernisation. Avec d'autres architectes et théoriciens de sa génération, comme Françoise-Hélène Jourda, Gilles Perraudin ou Dominique Gauzin-Müller, il se démarque en France comme précurseur d'une pensée environnementale aujourd'hui au coeur des débats et de nombreuses pratiques.

 

La reconnaissance du caractère pionnier de ses réflexions s'est notamment manifestée ces dernières années avec l'attribution du Global Award for sustainaible architecture en 2012, et sa nomination au Grand Prix de l'urbanisme en 2017.

   
 LIVRES

Le 18 janvier 2018, avec Alain Bornarel et Dominique Gauzin-Müller, Philippe Madec co-publie le Manifeste de la Frugalité Heureuse, rejoint à ce jour par près de 10 000 signataires. Dans ce cri d'alarme et de ralliement, ses auteurs rappellent la lourde responsabilité de l'aménagement et de la construction dans la consommation mondiale de ressources, la production et l'émission des gaz à effets de serre. Ils appellent à l'usage raisonné et justifié de la technologie, le renforcement de la part des matériaux biosourcés et recyclables, la prise en compte de l'habitant au centre des réflexions et l'attention aux contextes d'interventions.

 

ARTICLE DE REVUE
Tribune libre, Alain Bornarel, Dominique Gauzin-Müller, Philippe Madec
Archistorm, n° 89, mars-avril 2018



+ Lire "Le Manifeste de la Frugalité Heureuse" en ligne en cliquant ICI.

 


LA PROXIMITÉ ET LA PETITE ÉCHELLE URBAINE AU CŒUR DES ÉQUILIBRES TERRITORIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX


À travers la recherche de cet équilibre environnemental, les relations entre territoires ruraux et petites villes sont essentielles. Dans l'oeuvre d'urbaniste de Philippe Madec, les périphéries et les bourgs constituent un champ d'intervention de prédilection, qui comme le souligne l'architecte, rassemble plus de la moitié de la population française.

 

Plourin-lès-Morlaix, un premier jalon
 

Dans une de ses premières commandes architecturales d'envergure, Philippe Madec entame une collaboration de long terme avec une municipalité qui lui offre les conditions d'un laboratoire d'architecture grandeur réelle. Il souligne l'importance de l'écoute et de l'attention portée aux commanditaires et aux usagers de son intervention, au sein d'une méthodologie qu'il cherchera à appliquer dans d'autres situations similaires.
 

 

Entre éco-construction et valorisation d'un territoire

 

Cette attention au lieu d'accueil forme une constante de nombreux projets que l'architecte cherche à inscrire au sein de leurs territoires, mettant en exergue leur caractère habité et productif. Elle se manifeste notamment dans des programmes d'éco-musées, dans lesquels cette inscription au sein du contexte local n'exclut pas l'apport de la modernité ni de l'écologie dans une sorte de bio-régionalisme critique.

En voici 3 exemples :

 

  • Le musée archéologique de Mayenne

Après un concours gagné en 2003, le chantier du musée archéologique de Mayenne s'est déroulé de 2006 à 2009. Le mariage entre les remparts de pierre et les nouveaux volumes légers en bois cherche la discrétion, tandis que se manifeste déjà une volonté d'atteindre une sobriété énergétique.


ARTICLES DE REVUES

 
  • La maison de l'environnement, parc écologique Izadia, Anglet

Ce long édifice sur pilotis est le point d'orgue du parc d'Izadia dont l'objectif et de restaurer et valoriser le milieu dunaire du littoral d'Anglet. Par sa forme, il rappelle les chemins de halage surélevès de l'estuaire qui lui sont parallèles. Attentifs à la modulation de la lumière naturelle, et utilisant largement des matériaux biosourcés, l'architecture se fond dans le paysage et participe au propos pédagogique du programme.


ARTICLES DE REVUE

 
  • Le centre d'oenotourisme Viavino à Lunel

 

ARTICLE DE REVUE


Viavino, centre d'oenotourisme, pays de Lunel
François Lamarre

Archiscopie n°126, décembre 2013, p. 14-15

Fragmenté en de petits volumes de bois à claire-voies organisés sur des terrasses délimitées par des murets de pierre sèche, ce centre d'oenotourisme organise un paysage démonstratif qui illustre les spécificités du terroir et de ses productions.



La ville, le quartier, la maison

Loin de se cantonner à des équipements culturels et démonstratifs, ces réflexions portées sur la singularité du territoire forment une ligne directrice qui traverse l'ensemble des interventions urbaines de Philippe Madec. Ce dernier cherche toujours à inscrire l'habitat au sein d'un bassin de vie, notamment à travers de nombreux écoquartiers associant équipements de proximité avec logements individuels denses, semi-collectifs ou collectifs, au sein de structures et de trames urbaines qui se veulent évolutives.

Les références sélectionnées ensuite illustrent la vision que Philippe Madec porte sur la cité. Il y développe une pensée holistique qui cherche à rassembler tant les besoins des habitants que ce que les formes et les dispositifs urbains permettent d'offrir en terme de confort, d'éclairement, d'activités et de sociabilité, de déplacement. Au-delà de la spatialité, les ressources humaines d'un territoire sont tout autant les ingrédients d'une opération urbaine, que certaines procédures comme l'appel public à manifestation d'intérêt peuvent révéler et fédérer.

LIVRES  
ARTICLES DE REVUES  


L'architecture du logement, protectrice et consolatrice

 

De l'urbain au logement, cette réflexion est déclinée jusque dans la recherche de ce qui fait l'essence du logement : tout à la fois abri face à l'aléa des hommes et de la nature, que cadre d'un vivre ensemble à construire et cultiver.

 



Le 3, rue de la Duée (Paris 20e), exemple de logements collectifs livrés en 1995 à découvrir à travers ces deux références :


 

 


L'EXPÉRIMENTATION, UN OUTIL POUR DÉVELOPPER DE NOUVELLES TECHNIQUES
 

Du territoire au logement, le champ de l'architecte ne s'arrête pour autant pas à la seule spatialité. Une grande attention est portée aux logiques constructives et aux matériaux utilisés, dans un esprit qui fait écho à l'exigence d'une low tech annoncée dans le Manifeste de la Frugalité Heureuse. Une démarche qui implique un important travail de recherche, de développement et de normalisation visant à moderniser et rendre à nouveau possible l'usage de techniques, de matériaux ou de dispositifs anciens ou passifs, souvent délaissés par l'architecture moderne.

 

Ventilation naturelle et confort d'été


  ARTICLES DE REVUES



Matériaux bio-sourcés

Les trois articles suivants se concentrent sur le pôle culturel de Cornebarrieu, au sein d'un éco-quartier à proximité de Toulouse, qui outre l'exigence d'un éclairage et d'une ventilation naturelle, fait la part belle au bois et à la terre crue porteuse.


  ARTICLES DE REVUES

 

 

Au sein d'un dossier dédié à l'actualité de la terre coulée, l'article suivant s'intéresse à la démarche de l'Atelier Philippe Madec et Nicolas Miessner pour l'élaboration de la médiathèque et maison des réfugiés du 19e arrondissement de Paris.

ARTICLE DE REVUE

La phase décisive de la formulation

dans Construire en terre coulée : une révolution ?
Dominique Gauzin-Müller, Matthieu Fuchs

D'A, n°278, mars 2020, p. 64-65





 


EN + : TEXTES, ÉCHANGES, RÉFLEXIONS, Films ...

 

 

  • Une sélection de 10 films documentaires en streaming, qui mêle interrogations sur la manière d'habiter et réflexions environnementales ; deux thématiques chères à Philippe Madec.
    + d'infos ICI


 


 

POUR FINIR : À LA MANIÈRE DE … PHILIPPE MADEC ?

 

ARTICLE DE REVUE

Sur la falaise, l'avenir
Marion Le Berre

Ecologik n° 42, décembre 2014 – janvier 2015, p. 20-23

 

Remarqué, le travail de Sophie Waeckel et Adrien Heinrich sur une ancienne carrière de Fougères a été encadré par Philippe Madec, Joanne Vadja et Marion Faunière.

 

 


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MARS 2020 :
LOGEMENTS cOLLECTIFS D'AUJOURD'HUI
un aperçu avec SOphie DElhay et Charles-henri tachon
 





En ce début de second semestre, alors que s'ouvre le cycle des ateliers d'enseignement du projet logement, et qu'à cette occasion, le prix de l'Équerre d'Argent Charles-Henri Tachon vient nous rendre visite le 17 mars, la médiathèque vous propose un focus dédié à l'actualité des réflexions sur l'habitat collectif en France.

Le logement collectif – et notamment économique – forme depuis plus d'un siècle un pan entier de la production et de la réflexion architecturale. Reflétant les conceptions architecturales tout comme les modèles sociétaux qui caractérisent le contexte de son élaboration, un immeuble d'habitation résulte d'un délicat équilibre établi entre les potentialités d'un site, le marché immobilier et les moyens économiques dédiés à sa construction et à son entretien, ainsi que les contraintes réglementaires qui régissent tant la sécurité, que l'hygiène et l'accessibilité. Une équation complexe dont le tout doit accueillir et faciliter des pratiques habitantes qui ne sont pas entièrement prévisibles.

Dans des sociétés dans lesquelles la conception du foyer traditionnel – couples et enfants – se délite pour laisser place à un ensemble plus varié de situations – familles recomposées, étudiant, jeune adulte célibataire ou personne âgée… - le renouvellement de la typologie des logements constitue une quête difficile qu'entreprennent quelques architectes, promoteurs et bailleurs courageux. À ce premier challenge s'ajoutent la raréfaction du foncier et l'augmentation du prix de la construction, en partie liée aux exigences accrues en matière de confort thermique et d'isolation. Les normes d'accessibilité ne sont également pas le moindre des soucis des architectes qui travaillent sur le logement collectif, gonflant certains espaces de services et de circulation au détriment des pièces à vivre. Une situation en partie assouplie dans certains cadres spécifiques qui offrent à travers l'expérimentation un ensemble de réflexions alternatives pour améliorer une production et une offre de logements qui peut apparaître comme stéréotypée.

Quelles réponses contemporaines les architectes tentent-ils d'apporter à ce dilemme ? Comment donner plus de modularité et d'autonomie aux pièces, comment trouver un juste équilibre entre ouverture et intimité, entre pièces communes et pièces individuelles ? Comment créer de la marge pour des usages incertains, ponctuels, tout en entrant dans les budgets de plus en plus serrés des maîtres d'ouvrage ?
 
LE LOGEMENT COLLECTIF CONTEMPORAIN : UN ESPACE AU CROISEMENT DES CONTRAINTES ÉCONOMIQUES, NORMATIVES ET SOCIÉTALES

Quelques références pour cerner le contexte actuel de la production de logements collectifs en France, les postures et attentes des différents acteurs, architectes et habitants :

LIVRES
Vers de nouveaux logements sociaux
Introduction de Monique Eleb
728.04 CAPA
Vers de nouveaux logements sociaux 2
Introduction de Monique Eleb
728.04 CITE
 

Introduits par la sociologue et historienne de l'habitat Monique Eleb, ces catalogues ont été publiés à l'occasion de deux expositions éponymes organisées à la Cité de l'architecture et du patrimoine, la première en 2010-2011 et la seconde en 2012-2013. Ces expositions s'intéressaient à l'avenir des logements sociaux à travers 32 études de cas de réalisations françaises et européennes, dont les auteurs affichent des postures et des attentions variées.


LIVRE
Le logement contemporain : entre confort , désir et normes : 1995-2012
Monique Eleb et Philippe Simon
728.2 ELEB

Dans cet ouvrage de référence, la même auteur considère les évolutions en cours et à venir dans le logement collectif, croisant tant une étude des modes de vie des habitants, que les conceptions des architectes et la réception des bâtiments par leurs occupants. Se dessinaient déjà les questionnements et problématiques actuelles : un contexte normatif de plus en plus exigeant et contraignant allié à une réduction croissante des surfaces ; le désir d'espaces « en plus », permettant le développement d'autres usages ; la fragmentation et la multiplication des formes de foyer qui engendrent des compositions familiales et des relations de cohabitations diverses ; la question des espaces communs et des circulations…


LIVRE
Ensemble et séparément : des lieux pour cohabiter
Monique Eleb et Sabri Bendimérad
7.05 PERR 2019

Dans la continuité du livre précédent, l'auteur étudie ici les formes de cohabitation, notamment intergénérationnelles, et ses dispositifs spécifiques en terme d'espace et d'organisation. Au fil de sa réflexion, l'ouvrage rassemble de nombreux exemples remarquables expérimentant autour de la question.
À consulter sur place à Boffrand.


LIVRE
Habiter plus, habiter mieux
Alexandre Labasse, Marianne Carrega, Kim Lê...
728.2 PAVI

Ce catalogue d'une exposition tenue au Pavillon de l'Arsenal en 2018 propose une synthèse prospective sur la conception de logements à Paris, rassemblant une soixantaine de projets en cours et à venir qui illustrent des contextes et des positions différents.




ARTICLE DE REVUE
Habitat et expérimentation
Alice Bialestowski
AMC, n°234, juin-juillet 2014, p. 64-71

L'auteur de cet article met l'accent sur les modifications sociologiques à l'oeuvre en France et leurs impacts sur les modes d'habiter, avec la transformation et la complexification des foyers qui s'écartent de plus en plus fréquemment du modèle de la famille nucléaire. Les architectes tentent d'y répondre en rendant les pièces plus polyvalentes et évolutives, en ménageant des "espaces en plus", en renforçant la sensation d'espace par des dispositifs spécifiques, et en qualifiant tout ce qui prolonge le logement, des espaces extérieurs qui lui sont rattachés à l'espace ubain dans lequel il s'inscrit.










TABLE RONDE
La conception du logement : nouveaux modes de vie , nouvelles typologies
Visible en ligne

Organisée le 21 novembre 2019 à la Cité de l'architecture et du patrimoine dans le cadre de la plateforme de la création architecturale et le laboratoire du logement, cette table ronde est animée par l'architecte Martin Lepoutre, et rassemble Matthias Heinz (pool Architekten, Zurich), Jean-Paul Jaccaud, (Jaccaud Spicher architectes associés, Genève), Charles-Henri Tachon (Charles-Henri Tachon architecture & paysage, Paris) et Gricha Bourbouze (Bourbouze & Graindorge architectes, Nantes). Chacun d'eux parle des références qui nourrissent leurs réflexions sur le logement, et échangent autour d'un projet choisi de leur agence.
Pour les curieux : une perspective historique sur nos espaces domestiques

Si vous souhaitez décrypter l'évolution des formes du logement, voici trois ouvrages qui s'intéressent au contexte français, en particulier parisien, du 17e siècle à aujourd'hui.

LIVRE
Architectures de la vie privée : maisons et mentalités, XVIIe-XIXe siècles
Monique Eleb
728.03 ELEB

Pour découvrir comment l'on vivait et concevait les logements des Lumières au XIXe siècle, au sein d'espaces qui assuraient des fonctions multiples.


LIVRE
L'invention de l'habitation moderne, Paris 1880-1914 : architectures de la vie privée
Monique Eleb et Anne Debarre
728.03 ELEB

Pour explorer les évolutions techniques et urbaines qui conduisent à l'élaboration de l'immeuble haussmannien, archétype qui marquera l'habitat de la capitale, mais aussi de nombreuses villes de province.

LIVRE
Paris habitat : cent ans de ville, cent ans de vie
Javier Arpa, Fernando Altozano et Sebastian Severino
728.04 ARPA

Ce catalogue d'exposition offre un  panorama de l'évolution des concepts et des typologies qui animent la conception de logements sociaux à Paris, du début du 20e siècle jusqu'à nos jours.



 
Typologie et logement contemporain : deux architectes primés à l'équerre d'argent 2019

Pour explorer plus en détail les stratégies des architectes, nous vous proposons quelques ressources autour de deux d'entre-eux, présents à la table ronde proposée en partie précédente. Tous deux viennent juste d'être promus lauréats de l'Équerre d'Argent, et sont venus présenter à Nancy leur réflexions par rapport à la typologie et la conception des logements.

Charles-Henri Tachon : « plus d'espace que de surface »

Originaire de Bourgogne, Charles-Henri Tachon réalise ses études d'architecture à Paris-Tolbiac en 1990, inspiré par des architectes comme Patrick Berger ou Luigi Snozzi, dont il suit l'enseignement à l'EPF de Lausanne. Il fondera l'agence Charles-Henri Tachon, architecture & paysage en 1999.  Ne ratez pas sa conférence le 17 mars.

Découvrir ici le site de l'agence Charles-Henri Tachon architecture & Paysage

ARTICLE DE REVUE
Mon village en l'an 2000

Charles-Henri Tachon
Le Visiteur n°3, automne 1997, p. 6-35

Faisant suite aux réflexions que Charles-Henri Tachon développe dans le cadre de son diplôme, cet article s'intéresse aux rénovations de voiries à Mercurey, son petit village bourguignon natal. Le jeune architecte décrie à travers ce cas spécifique un phénomène d'uniformisation générale des paysages ruraux français, passant par des aménagements de routes, de bas-côtés et de ronds-points génériques et déconnectés du contexte et des situations, qui peinent à qualifier des espaces publics accueillants.


ARTICLE DE REVUE
Charles-Henri Tachon, à la ville comme aux champs
D'Architectures, n°195,novembre 2010, p. 8-13

Pour découvrir le parcours de l'architecte et ses projets en contexte tant urbain que rural. Son intérêt pour ce dernier se manifeste précocement à travers son projet de diplôme qu'il dédie à Mercurey, le village de son enfance. Chacune de ses réalisations rurales dénote une attention particulière au site, à l'expression et la matérialité du projet, préoccupations qui se retrouve dans les ensembles de logements collectifs qu'il livrera par la suite.

ARTICLE DE REVUE
Charles-Henri Tachon, logements sociaux et ateliers d'artistes, Paris
AMC, n°199, septembre 2010, p. 65-70

L'une des premières réalisations parisiennes reconnues de Charles-Henri Tachon, insérée dans une parcelle d'angle peu profonde. Les deux programmes ainsi que le traitement individualisé des logements et de leurs prolongements favorisent les interactions sociales. Escalier extérieur, terrasses et paliers d'accès forment ainsi autant de lieux supports d'échanges entre voisins.


ARTICLES DE REVUE
Charles-Henri Tachon, résidence étudiante, Paris XV
Olivier Namias
AMC, n°282, novembre 2019, p. 34-39

Équerre d'argent : Lauréats, nommés, prix d'architecture Le Moniteur/ AMC
AMC n°283, décembre 2019- janvier 2020, p. 50-55

Ces deux articles présentent le projet lauréat de l'Équerre d'Argent de Charles-Henri Tachon dans le XIVe arrondissement de Paris. Négociant avec une situation complexe le long du remblai d'une voie de chemin de fer, le bâtiment articule un accueil des Restos du Coeur, un centre de formation des apprentis en hôtellerie, ainsi que leur hébergement. La matérialité et la couleur – béton teinté de bleu et serrureries bronzées – sont les composantes d'une recherche récurrente que l'architecte mène dans ses autres projets.

ARTICLE DE REVUE
Caserne de Reuilly, lot B1
Charles-Henri Tachon
Architecture d'aujourd'hui, n°433, octobre 2019, p. 72-83

Cet édifice de 22 logements, livré en 2019 sur le site de Reuilly, témoigne d'une recherche particulière sur la capacité d'un logement à paraître plus spacieux et plus généreux : "plus d'espace que de surface", dit l'architecte, en travaillant sur les enfilades, les enchaînements de pièces, les accès et distributions multiples, les vues traversantes, la transparence et la profondeur, les prolongements extérieurs, qui laissent voir d'un seul tenant les grandes dimensions du logement.
 
Sophie Dehlay : trame, pièces et variations

Née à Lyon en 1974, Sophie Delhay est diplômée de l'ENSAP de Lille. Elle participe à la fondation de la coopérative d'architecture Boskop en 2004, et devient lauréate des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes en 2006, avant de créer sa propre agence d'architecture en 2010, dont le premier projet sera nominé en 2014 à l'Équerre d'Argent. Elle exerce une activité d'enseignant à Nantes, puis actuellement à Versailles. Dans l'exercice de son métier d'architecte, ses recherches remarquées autour du programme du logement collectif avait déjà été présentées à l'ENSA de Nancy lors de sa venue le 19 mars 2019.

ARTICLE DE REVUE
Sophie Delhay, cent mille milliards de logements [sociaux] = Building form inside out
Emmanuelle Borne
L'Architecture d'Aujourd'hui, n°433, octobre 2019, p. 52-61

Si vous n'étiez pas à la conférence de Sophie Delhay, ou si vous voulez rafraîchir votre mémoire depuis l'année dernière, ce portrait vous permet de retrouver l'essentiel. Travaillant régulièrement sur le logement social, ses recherche s'orientent vers la modularité des espaces et des typologies, privilégiant  par le biais de la géométrie et de la trame des pièces aux dimensions équivalentes aux fonctions moins déterminées, plus adaptables en fonction des besoins de chaque habitant.














ARTICLES DE REVUE
Équerre d'argent : Lauréats, nommés, prix d'architecture Le Moniteur / AMC, n°283, décembre 2019, janvier 2020, p. 60-63

Variations libres autour de la pièce : 40 logements collectifs à usage locatif social, Dijon / Cyrille Véran, D'Architectures, n°273, juillet-août 2019, p. 84-95

Unité(s) / Jean-Philippe Hugron, Bertrand Verney, Exé n°37, septembre-novembre 2019

Ces trois articles décrivent la réalisation lauréate de l'Équerre d'Argent catégorie Habitat. Ces 40 logements à Dijon présentent la particularité de composer les espaces intérieurs des logements sur la base de plusieurs carré de 3,6 x 3,6 m, dont l'un, extérieur, est formé par une loggia ou une terrasse en gradin. De larges cloisons coulissantes ouvrent ou ferment les espaces, créant des transparences et des vues diagonales à l'intérieur des logements. Le tout dans le but de produire « des pièces neutres, […] non-prédestinées quant à leurs usages », qui peuvent être mises en réseau suivant un schéma défini par leurs occupants.

ARTICLE DE REVUE
Sophie Delhay, 32 logements sociaux, Dijon
Paru dernièrement
Olivier Namias
AMC n°285, mars 2020, p. 36-41

Dernière réalisation en date de l'agence, cet ensemble d'habitation sociale regroupe des maisons à patio et des logements collectifs. Ces derniers jouent sur une composition en double hauteur imbriquée associée à des séjours, cuisine-traversants, produisant des « logements cathédrale » selon les mots de l'architecte, prolongés en façade par un balcon. Cette double hauteur peut-être comblée afin de créer une pièce supplémentaire accessible depuis la mezzanine.

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janvier 2020 :
charlotte perriand






« Je ne suis pas architecte, surtout pas designeuse, je suis une inventeuse. Pour tout vous dire, j'ai du mal à me définir. Si on me demande ce que je suis, je ne sais pas répondre… une femme de l'art peut-être, mais je n'en sais rien. Non, je ne suis pas architecte, mais j'aime l'architecture et je l'ai apprise. Designer non, parce que je pars toujours d'un milieu, je ne crée pas un objet pour un objet, je ne le crée que si j'en ai besoin. Marginale, voilà. » (Charlotte Perriand, entretien avec Laure Adler, dans Charlotte Perriand, Laure Adler, Gallimard, 2019)

Née en 1903 et morte en 1999, Charlotte Perriand traverse tous les soubresauts de ce long siècle de Modernité. Créatrice exceptionnelle tant par la quantité que la diversité de son oeuvre, elle l'est aussi par l'originalité et la richesse d'un parcours avec lequel peu d'hommes - et encore moins de femmes de son temps - peuvent s'identifier. Longtemps reléguée au second plan après les grands noms avec qui elle entretenait d'étroites relations de travail et d'amitié, sa contribution personnelle aux arts plastiques, à l'architecture et au design modernes est désormais dignement reconnue. Auteur des mobiliers et des intérieurs de nombreux projets que Le Corbusier livrera avant et après guerre, co-fondatrice de l'Union des Artistes Modernes, architecte et urbaniste de la montagne, voyageuse et conseillère faisant le lien entre l'Occident et l'Extrême-Orient, c'est tant une série d'objets du quotidien qu'une vision moderne et optimiste de l'espace et du monde que nous lègue Charlotte Perriand. Un héritage que met en lumière la médiathèque en écho à l'exposition Le monde nouveau de Charlotte Perriand, visible à la Fondation Louis Vuitton à Paris jusqu'au 24 février 2020.

LIVRE
Le monde nouveau de Charlotte Perriand
sous la direction de Sébastien Cherruet et Jacques Barsac
7.05 PERR 2019

Le catalogue de l'exposition de la Fondation Vuitton propose une découverte thématique du travail de Charlotte Perriand, s'intéressant notamment à sa contribution à l'architecture et au design moderne, avec son travail pour Le Corbusier, son goût pour le grand air et l'aménagement de la montagne, le dialogue des cultures initié par son périple asiatique, sa vision synthétique et globale des arts, ainsi que son engagement en tant que femme dans la société moderne.
 
LES MULTIPLES VIES D'UNE CRÉATRICE

Designer, architecte, urbaniste ? Comment caractériser l'oeuvre de Charlotte Perriand sans la réduire à un seul aspect ? Alors que tout s'imbrique dans sa pratique et sa philosophie, qu'elle même déclarait : « Je ne conçois pas un meuble pour un meuble mais pour un volume architectural, et un besoin précis […] je ne suis pas designer, je suis architecte » tout en niant simultanément ce statut au profit d'une « inventeuse » ? Voici quelques ressources pour découvrir son travail prodigue, et décortiquer son approche :

- Pour un  aperçu synthétique de l'oeuvre de Charlotte Perriand :

DVD
Charlotte Perriand, pionnière de l'art de vivre
Stéphane Ghez
7.05 PERR 2019

Réalisé en parallèle de l'exposition de la Fondation Vuitton, ce documentaire mêle images d'archives et interviews de Charlotte Perriand, qui revenait à la fin de sa vie sur ses différentes expériences. Il reprend en grande partie les interviews réalisées par Jacques Barsac pour la réalisation de son documentaire en 1985.


LIVRE
Charlotte Perriand
Elisabeth Védrenne
7.05 PERR 2005

Une courte biographie illustrée qui retrace les périodes clefs de la vie de Charlotte Perriand, permettant de comprendre ses affinités artistiques et ses sources d'inspiration, sa recherche sans cesse renouvelée des formes et des objets du quotidien, partagée par le Mouvement Moderne.


- Pour approfondir :

LIVRE
Charlotte Perriand
Laure Adler
7.05 PERR 2019

Récente, cette biographie détaillée et rythmée par les propos et les photographies recueillies de Charlotte Perriand, retrace son parcours tumultueux et inclassable. Dans cette alternance entre analyse et documents source, un dialogue se crée à travers lequel l'auteur tente de savoir plus intimement qui était Charlotte Perriand.

DVD
Charlotte Perriand : créer l'habitat au XXe siècle
Jacques Barsac
72 PERR 1985
+ Disponible en streaming en cliquant ICI

Monté avec les images de ses réalisations de design et d'architecture, ce film laisse une large place aux interviews de Charlotte Perriand qui explique son intérêt constant pour l'habitat, sa découverte et son positionnement vis-à-vis des postulats du Mouvement Moderne.



LIVRE
Charlotte Perriand : un art d'habiter 1903-1959
Jacques Barsac, Brunhammer Yvonne
7.05 PERR 2005

Une monographie bien fournie, qui s'intéresse notamment aux projets d'architecture de Charlotte Perriand, et qui présente avec les oeuvres de nombreux croquis et dessins originaux.




LIVRES
Charlotte Perriand : l'oeuvre complète
Jacques Barsac

Volume 1 : 1903-1940 - 7.05 PERR 2015*1
Volume 2 , 1940-1955 - 7.05 PERR 2015*2
Volume 3 , 1956-1968 - 7.05 PERR 2015*3

Pour retrouver une réalisation en particulier, rien de tel que cet ensemble d'ouvrages complets sur le travail de Charlotte Perriand.
DES COLLABORATIONS MULTIPLES AVEC LES FIGURES DE SON TEMPS

Personnalité majeure aux pratiques multiples, à cheval sur les univers du design, des arts plastiques et de l'architecture, Charlotte Perriand évolue en contact étroit avec les autres artistes, designers et architectes de son vivant. Si sa rencontre avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret a été déterminante et créative, initiant une association qui durera de 1927 à 1937, les collaborations sont nombreuses et Charlotte Perriand se retrouve aux côtés de nombreux autres pionniers de la Modernité.

LIVRE
UAM : Union des artistes modernes
7.037.2 BARR

Avec Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Robert Mallet Stevens et Jean Prouvé, Charlotte Perriand fonde l'Union des artistes modernes cherchant à s'émanciper du salon des artistes décorateurs. Les principes qu'ils adoptent dans leur travail de création se concentrent sur la fonction et l'exploitation de nouveaux matériaux et techniques industrielles en phase avec les possibilités et les attentes de leur époque.

DVD
Le Corbusier (2 et 3) : 1928-1937 et l'Après-Guerre
Jacques Barsac
72 LECO 1987
+ Disponible en streaming en cliquant ICI

À travers ses témoignages qui nous plongent dans la vie intime de l'atelier, Charlotte Perriand parle de sa collaboration au sein de l'agence de Le Corbusier, notamment de sa participation au Salon du mobilier de 1927, son implication au sein du CIAM de 1933 à Athènes et leur réflexions communes autour de la ville et l'habitation humaine modernes, basée sur une approche à la fois sensible et rationnelle des besoins de leurs habitants.


ARTICLE DE REVUE
Cuisine « Atelier Le Corbusier » Type 1
L'architecture d'Aujourd'hui, n°29, avril-mai 1950, p. 79

À découvrir avec cet article d'époque, la cuisine réalisée pour l'unité d'habitation de Marseille, qui témoigne de la deuxième phase de collaboration de Charlotte Perriand avec Le Corbusier. Cherchant toujours à réduire la charge des tâches quotidiennes, la cuisine est ouverte sur son séjour, permettant le contact entre la ménagère, la famille ou ses invités.


LIVRE
Charlotte Perriand, Fernand Léger, une connivence
Musée national Fernand Léger
7.055 PERR 1999

Publié à l'occasion d'une exposition, ce petit livre retrace la relation amicale entre le peintre Fernand Léger, ami commun de Le Corbusier, et Charlotte Perriand, sa voisine de mansarde à Montparnasse dès 1932. De cette amitié seront issues de nombreuses oeuvres, comme le décor pour le pavillon de l'Agriculture de l'exposition universelle de 1937. Autant que d'oeuvres, il témoigne de l'émulation et des réflexions qui se sont construites à travers les échanges de ces deux figures modernes.

DVD
Perret, Jeanneret, Prouvé, Perriand : oeuvres pour l'usine de la SCAL à Issoire, 1939-1941
Christophe Laurent
72 PROU J

Commencée en 1939, l'usine d'Issoire est dans un premier temps réalisée par les frères Perret, puis par une équipe formée par Pierre Jeanneret, Jean Prouvé et Charlotte Perriand. Ce dernier trio construira les logements pour les ouvriers et ingénieurs, constructions modulaires produites en usine. Charlotte Perriand y réalise en partie le mobilier, constitué de tables en bois aux tablettes arrondies, de chaises et de fauteuils en bois et paille.
UNE EXPÉRIENCE JAPONAISE

Sous l'invitation de l'architecte Junzō Sakakura, japonnais qui a intégré l'atelier de Le Corbusier en 1930 pour y parfaire son apprentissage, Charlotte Perriand part pour le Japon entre 1940 et 1942, peu avant l'invasion allemande. En tant que conseillère à l'art industriel, elle découvre l'artisanat et l'architecture japonaises qui inspireront dès lors ses travaux, notamment par un intérêt croissant pour le travail artisanal, ses formes, ses matériaux bruts et ses techniques mises au service du confort moderne et de la production de masse. C'est aussi là-bas qu'elle découvre tout un ensemble d'équipements de l'habitation – tatamis, portes, cloisons, shôji – semi-préfabriqués par les artisans de rue, de dimensions normées qui s'assemblent, et qui inspireront ses mobiliers de l'Après-Guerre faits de modules combinatoires, ou encore ses propositions pour les habitations et les intérieurs industrialisés réalisés avec Jean Prouvé. Elle expérimentera également l'usage du bambou, dont les propriétés sont particulièrement adaptées à la réalisation de mobilier au design moderne. En témoigne par exemple la version en bambou de sa chaise longue métallique, procurant le même confort.

LIVRE
Charlotte Perriand et le Japon
Jacques Barsac
7.05 PERR 2008

Cet ouvrage relate le contexte du départ de Charlotte Perriand pour le Japon, ainsi que son parcours et ses activités. Le tout illustré de ses nombreux croquis, photographies, sélections et réalisations d'objets pour l'artisanat d'export japonais.


LIVRE
Charlotte Perriand : une architecte française au Japon 1940-1942
Charles Berbérian
82:74 BERB

À travers la bande dessinée, Charles Berberian nous embarque sur le Hakusan Maru, au départ de Marseille pour le Japon, le 15 juin 1940. Avec lui, nous suivons les tribulations de Charlotte Perriand dans le cadre de ses fonctions, ainsi qu'à travers les relations durables qu'elle entretiendra avec ce pays, jusqu'à la création du Pavillon du thé du Siège de l'UNESCO à Paris en 1993.
CHARLOTTE PERRIAND ET LA MONTAGNE

Née d'un père savoyard, la montagne constitue dès l'enfance un lieu de retraite et de repos pour Charlotte Perriand. C'est sur ses hauteurs qu'elle aime à se ressourcer, à dépasser les difficultés de sa vie professionnelle à travers l'effort que nécessite sa conquête. Avec l'arrivée du Front populaire et le développement des loisirs de masse, la montagne deviendra un objet de réflexions tant architecturales, qu'urbanistiques et de design, qui se manifestent notamment dans sa participation aux concours et l'aménagement des stations de sport d'hiver.

ARTICLE DE REVUE
Refuge léger d'altitude – petites maisons de week-end
L'Architecture d'aujourd'hui, n°1, 1938, p. 65-72

Démontable en éléments portables à dos d'homme, en charges de 24 et 36 kg, ce prototype de 1936 peut être assemblé par les alpinistes avec son mobilier pour former des abris sur les pistes.







LIVRE
Charlotte Perriand, carnet de montagne
Roger Aujame et Pernette Perriand-Barsac
7.05 PERR 2007

Cet ouvrage rassemble les différents projets et réflexions de Charlotte Perriand en contexte alpin. On y découvre notamment le chalet qu'elle se construit à Méribel en 1960, ainsi que  les aménagements de la station des Arcs, de l'échelle urbaine à celle de l'ameublement des cellules, qui seront édifiés de 1967 à 1989.
UNE CRÉATRICE AU TRAVAIL

Arts, artisanats, nature et voyages inspirent le travail de Charlotte Perriand. La photographie et le dessin accompagnent sans cesse son travail de création, ces deux outils nourrissant la recherche de formes et de dispositifs nouveaux, testés avec les artisans et industriels, avec qui elle noue de nombreux partenariats.

LIVRE
Charlotte Perriand et la photographie : l'oeil en éventail
Jacques Barsac
77 PERR 2011

Véritable « machine à penser » et « laboratoire secret » de ses recherches, la photographie est utilisée par Charlotte Perriand comme outil à capturer les formes et l'éclat d'une beauté trouvée à retranscrire dans ses objets de design. C'est notamment avec Fernand Léger qu'elle collectera et collectionnera ces fragments "d'art brut", trouvés à travers ses voyages et ses escapades. Elle fera également usage de ce médium directement dans ses projets, comme les collages réalisés pour l'exposition du Pavillon de l'Agriculture de 1937, et les agrandissements qui intègrent les intérieurs des agences Air France des années 1950.

LIVRE
Charlotte Perriand : livre de bord 1928-1933
Arthur Rüegg
7.05 PERR 2004

Cet ouvrage reproduit quelques pages des carnets de croquis de Charlotte Perriand, remises dans le contexte des projets auxquels elles correspondent. Elles forment le témoignage brut de la genèse de certains de ses plus illustres objets de design, conçues notamment dans le cadre des réalisations et des expositions menées avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret.
 
En lien avec ce focus, la médiathèque propose une sélection de 10 films documentaires, qui mettent en lumière l'architecte Charlotte Perriand, certains de ses collaborateurs, et son attachement pour le Japon et la montagne.
À regarder en streaming jusqu'au lundi 24 février.
Identifiants d'accès disponibles dans outils étudiants / enseignants.
+ d'infos ICI
NOVEMBRE 2019 :
HABITAT PrÉCAIRE




Dans le cadre du mois du film documentaire, la médiathèque organise la projection du film documentaire « La Ville Monde » au Caméo Commanderie, en présence de son réalisateur, Antarès Bassis, et de l'architecte Cyrille Hanappe, engagé dans l'amélioration des conditions de vie des migrants du camp de Grande-Synthe.


Si vous ne l'avez pas encore fait, inscrivez-vous de suite pour assister à la projection gratuite, et échanger avec les deux invités.
 
Entre-temps, la médiathèque vous propose d'explorer la problématique de l'habitat précaire. Les modes d'habiter précaires, souvent associés aux bouleversements de notre société contemporaine, touchent – et relèguent – ses habitants aux marges de nos sociétés. Les solutions qui tentent d'y être apportées sont toutes mises en tension entre l'éphémère et le pérenne, entre la volonté de résorber ce qui apparaît comme une situation transitoire et erratique, et celle, édificatrice, de développer et consolider ce qui est là.

CAMP DE GRANDE-SYNTHE – FRAGMENTS D'UNE SITUATION EN CONSTANTE ÉVOLUTION
 
C'est en fin d'année 2015 qu'un afflux massif de près de 3000 réfugiés est venu s'ajouter aux quelques dizaines d'émigrés kurdes installés sur le site du Basroch à Grande-Synthe, conduisant le maire, Damien Carême, à ouvrir un camp humanitaire sur le site de la Linière en mars 2016. Débute ainsi une période d'indécision et d'instabilité durant laquelle l'État, qui reprend la charge de son fonctionnement, va tenter de le fermer progressivement, tandis qu'un incendie en ravagera la moitié en avril 2017. Quelques ressources éclairent sur son évolution :


DVD
Grande-Synthe la ville où tout se joue /
Béatrice Camurat
316 CAMU

Crise migratoire, pollution industrielle, chômage record : la ville de Grande-Synthe est un concentré de crises auxquelles l'ensemble de l'humanité devra bientôt faire face. Pourtant, sous l'impulsion du maire Damien Carême, citoyens, associations et pouvoirs publics se remontent les manches pour trouver des solutions avec enthousiasme et humanisme.

 

VIDÉO EN LIGNE
Nulle part en France / Yollande Moreau

Réalisé en 2016 par Yollande Moreau et Laurent Gaudé, ce reportage tourné sur le site du Basroch présente la situation du camp après l'arrivée massive des migrants, l'absence d'infrastructure d'accueil, et le travail acharné de quelques bénévoles pour apporter les premières aides aux réfugiés.

DVD
La ville monde / Antarès Bassis
316 BASS
Bande-annonce

Sorti deux ans plus tard, le film d'Antarès Bassis met en avant l'engagement de Cyrille Hanappe et de l'association Actes et Cités à Grande-Synthe jusqu'à l'incendie de 2017. Et si le camp, à l'origine provisoire, devenait une extension de la ville ? Questionnant le rôle de chacun dans l'accueil des réfugiés, impensé politique aux conséquences dramatiques, le film suit l'action de cet idéaliste qui imagine à terme faire de ce bidonville un quartier accueillant, décent et pérenne de la ville. Il montre la confrontation du regard de ce spécialiste des risques majeurs avec celui d'autres acteurs, et bien sûr, ceux des migrants, relevant toute la complexité et les contradictions d'une démarche pleine d'espoirs, d'impasses et de rebondissements, dans laquelle l'urgence engloutit toutes les énergies.


DVD
France : retour à Calais / Anthony Dufour et Jessica Jouve
316 DUFO
Vidéo en ligne

Point d'étape dans notre sélection qui arrive après l'incendie et les efforts de démantèlement du camp, cet autre documentaire de la série Arte Reportage montre l'afflux continu de nouveaux migrants, en partie logés dans le gymnase municipal. Il dénonce la difficulté que rencontre l'aide humanitaire harcelée par des autorités qui souhaiteraient voir prendre fin leurs activités. Sans cesse précarisé par des expulsions, ce nouveau campement a été une nouvelle fois évacué le 17 septembre dernier, condamnant à nouveau ses occupants à l'errance.

LIVRE
La ville accueillante : accueillir à Grande-Synthe, questions théoriques et pratiques sur les exilés, l'architecture et la ville / Cyrille Hanappe
711.1 HANA

Faisant un retour d'expériences du projet de recherche-pédagogie-action animée par Cyrille Hanappe de 2015 à 2017 à Grande-Synthe, dans le cadre du DSA Risques Majeurs à l'ENSA Paris Belleville, ce livre croise les points de vue issus de différentes disciplines pour tenter d'apporter des réponses à l'accueil des migrants dans la conception architecturale et urbaine.

SITE INTERNET
Actes & Cités


Pour découvrir les actualités et les projets du collectif porté par Cyrille Hanappe, Raphael Cloix et Olivier Leclerq, qui s'engage avec les étudiants en différents points de la France pour améliorer les conditions de vie des migrants. Car en effet, si Grande Synthe cristallise l'attention médiatique, la problématique de l'habitat et du statut précaire des migrants est loin de s'y cantonner.


AILLEURS ET TOUJOURS : UNE PROBLÉMATIQUE HISTORIQUE ET INTERNATIONALE

Si le contexte international – mondialisation, conflits, crises économiques et environnementales – favorise l'exode des populations, attirées par la paix, la sécurité et de meilleures conditions de vie parfois très loin de chez eux, le problème de l'accueil des migrants ou de la gestion post-crise ne date pas d'hier, qu'il soit attisé par la révolution industrielle et l'exode rural massif que connaissent les pays « développés » ou encore les destructions de la guerre. Une question dont vous pouvez entrevoir l'ampleur à travers ces quelques ressources s'intéressant à différentes périodes et dans différents contextes, proches ou lointains.

EN FRANCE :
DVD
La ville bidon (fiction) / Jacques Baratier
La crise du logement (documentaire) / Jean Dewever

316 DEWE


Si le phénomène des bidonvilles peut paraître aujourd'hui marginal en France, la problématique du mal-logement et de l'habitat précaire a été au coeur de l'histoire urbaine des Trente Glorieuses. En témoigne ce doublet qui nous plonge au sein des quartiers informels de la banlieue parisienne des années 1970, et nous confrontent aux réactions de ses habitants, poètes dans la misère, tenant à leur dignité et à leur liberté et face aux politiques de relogement.

EUROPE ET MÉDITERRANÉE :
LIVRE
Les logements de la mobilité (XVIIe-XXIe siècle) / Eleonora Canepari, Céline Regnard-Drouot
728.03 CANE

Rassemblant les contributions de plusieurs spécialistes, ce livre s'intéresse au logement des migrants des deux derniers siècles, montrant des contextes de migration et d'accueil très divers, avec, en filigrane, la question récurrente de la temporalité de ces séjours, du statut juridique, de l'intégration ou de la marginalisation des populations qui y trouvent refuge.

DANS LE MONDE :
LIVRE
Un monde de camps / Michel Agier, Clara Lecadet
711.585 AGIE


Alors que les grandes migrations s'accélèrent, les camps de réfugiés se multiplient et font partie du paysage permanent des villes. À travers le monde, cet ouvrage offre un aperçu de 25 de ces camps et de la vie quotidienne de leurs habitants d'infortune.



LIVRE
Habiter le campement / Fiona Meadows
711.585 MEAD

Deux chapitres de cet ouvrage sont dédiés aux camps des infortunés (p. 124-169) et des exilés (p. 170-212) à travers le monde, qu'ils soient simples passagers en quête d'un Éden lointain, ou privés durablement de leur foyer par des conflits ou des catastrophes naturelles. Chaque typologie de camp fait l'objet d'une tentative de conceptualisation, mettant en avant ses éléments et sa spatialité.

LIVRE
Migrations, réfugiés, exil / Patrick Boucheron
314 BOUC

Cet ouvrage propose une lecture globale des migrations internationales d'un point de vue historique, économique, géopolitique mais aussi psychologique. 244 millions d'individus estimés sont aujourd'hui concernés par les migrations, au sein d'une humanité dont l'histoire n'est que le fruit de migrations perpétuelles.


DVD
Bidonville : architectures de la ville future /Jean-Nicolas Orhon
316 ORHO


Alors qu'un être humain sur six vit dans un habitat précaire, et que les solutions institutionnelles couramment apportées restent bien souvent inadaptées à la réalité des conditions et des attentes des populations, ce film met au contraire en avant l'ingéniosité des habitants de différents bidonvilles à travers le monde pour tenter de créer des lieux de vie plus en phase avec leur besoins. Et si, plutôt que d'être un problème à éradiquer, le bidonville ne pourrait-il pas être porteur des bases pour aller vers un logement plus décent pour le plus grand nombre ?

L'HABITAT PRÉCAIRE, COROLLAIRE MARGINALISÉ DE L'URBANISATION CONTEMPORAINE ?

Marginalisés et marginalisants, ville informelle et habitat précaire sont pourtant loin d'être de simples anomalies ou des exceptions erratiques d'une société urbaine contemporaine qui tendrait à les effacer. Une lecture plus systémique du fonctionnement de notre société contemporaine capitaliste et mondialisée ne tendrait-elle pas à nous montrer cette marge – qui est une réalité pour un nombre considérable et croissant d'habitants – comme le corollaire irréductible d'une « normalité » incarnée par la ville planifié et le modèle social dominant de la classe moyenne ?


LIVRE
Villes nomades : histoires clandestines de la modernité / Stany Cambot
711.585 CAMB

Un ouvrage engagé qui met en lumière la tension entre ville planifiée et ville temporaire et informelle, ainsi que les modèles culturels et économiques, ainsi que les phénomènes sociaux qui sous-tendent leur développement, leur exclusion, voire leur anéantissement.


LIVRE
Gérer les indésirables : des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire / Michel Agier
314 AGIE


Alors que 50 millions de réfugiés sont officiellement pris en charge par l'action humanitaire à l'échelle mondiale, l'enquête de Michel Agier interroge le fonctionnement de ses dispositifs et de ses espaces, qui rappellent étrangement la logique totalitaire. Le monde de l'urgence, du temporaire qui dure, du contrôle et du confinement peut-il à terme générer des villes, des sociétés et un avenir politique ?


HABITANTS PRÉCAIRES, DESTINS CROISÉS

Entre fictions et réalités, entre détresse et poésie, voici quelques documents, qui nous plongent dans le quotidien des habitants précaires, qu'ils logent dans des bidonvilles, des friches, des squats, ou qu'ils n'aient pas même la chance d'avoir un abri.

DVD
L'Immeuble Yacoubian / Marwan Hamed
791.43 HAME 2006


Au Caire, dans un immeuble hérité du faste des années 30, les destinées des différents habitants s'entremêlent dans un récit à la Perec. De la grande bourgeoisie des beaux étages au sous-prolétariat vivant dans des baraques de fortune construites sur le toit-terrasse de l'édifice, lieux et personnages se croisent pour dresser le panorama des déséquilibres sociaux et politiques de la société égyptienne contemporaine.
Voir la bande annonce


 

DVD
De briques et de tôles / Elsa Deshors
316 DESH

À Rio de Janeiro, la cinéaste croise les témoignages de plusieurs habitants qui racontent la vie dans les favelas. Ils s'engagent, chacun à leur manière, pour améliorer leurs conditions et leur cadre de vie, au sein de ces quartiers délaissés par les autorités.



 

DVD
Dodes'Kaden / Akira Kurosawa
791.43 KURO 1971


Un bidonville dans le Japon de l'Après-Guerre. Un clochard et son fils, rêvant de luxueuses villas modernes, une jeune fille confectionnant des fleurs artificielles, un jeune garçon au bord de la folie s'évadant aux commandes d'un tramway imaginaire. Le premier film en couleur de Kurosawa nous plonge dans le quotidien des exclus, des parias et des déclassés, rêvant d'un avenir meilleur.
 

DVD
Au bord du monde / Claus Drexel
316 DREX


Le scénariste Claus Drexel part interroger des sans-abris à Paris, qui racontent leurs difficultés, leurs peines, leurs espoirs, leur lutte permanente pour trouver un coin d'espace, de chaleur et d'abri.



LIVRE
Incertaines demeures : enquête sur l'habitat précaire / Gaspard Lion
728:316 LION

Un sociologue rencontre des personnes vivant dans des logements de fortune en banlieue parisienne. Leurs témoignages racontent la diversité de leurs profils, de leur situation, leur solidarité et leur ingéniosité. Mais parfois, et aussi, leur engagement politique et les motivations qui les ont conduits à vivre cette vie.

Un regard d'architecte :
LIVRE
L'enseignement de Soweto : construire librement / Christophe Hutin, Patrice Goulet
711.585 HUTI

Recueillie par Patrice Goulet, l'architecte Christophe Hutin raconte sa découverte du township de Soweto à la fin de l'apartheid. Avec les autres shacks, il rassemble des millions de déracinés apportés par l'exode rural. Avec une frugalité de moyens et une ingéniosité sans borne, leurs constructions témoignent d'un rapport à l'acte de construire libre et désinhibé. Une expérience qui le motivera à embrasser une carrière d'architecte, et qui le guidera dans toutes ses recherches et réalisations.

 
À partir du 13 novembre, retrouvez 10 films documentaires qui s'attardent sur la problématique de l'habitat précaire.
À regarder en streaming jusqu'au lundi 6 janvier.
Identifiants d'accès disponibles dans outils étudiants / enseignants.

 

OCTOBRE 2019 :
LA figure de l'architecte à l'écran, un stéréotype ?

Imaginez ceci : un festival composé uniquement de films dans lesquels l'un des personnages serait un architecte. Quelle image de l'architecte en transparaîtrait-il ?

Une chose est sûre les réalisateurs, producteurs et acteurs de l'industrie cinématographique jouent un rôle majeur dans la manière dont des millions de personnes à travers le monde perçoivent les architectes. Les éventuels stéréotypes créés ont alors des effets durables qui peuvent encourager ou dissuader les jeunes à poursuivre une carrière en architecture.
Au niveau de son apparence, et d'après l'étude retranscrite dans l'article de Archdaily « Why Hollywood needs to change its conception of architect », la figure de l'architecte hollywoodien est un homme blanc, rasé de près, aux cheveux noirs et aux yeux bruns.
Ce n'est pas la télévision qui contredira ce constat, avec le plus célèbre architecte de fiction aujourd'hui représenté dans les médias : Ted Mosby (joué par Josh Radnor) de la populaire série télévisée How I Met Your Mother (CBS, 2005-2014). Il en va de même de son prédécesseur aux cheveux bruns, l'architecte Mike Brady (interprété par Robert Reed) de la série The Brady Bunch (ABC, 1969-1974).

L'architecte Ted Mosby (Josh Radno) personnage principal de la série How I met your mother.

Hormis son physique, qu'en serait-il de la vision de la profession d'architecte révélée par le cinéma ?

Pour vous faire votre propre idée, la médiathèque vous propose une sélection de portraits d'architectes du 7ème art, tantôt farfelus, tantôt angoissés, souvent romantiques et quasi-toujours testostéronés…


L'ARCHITECTE KITSCH DES ANNÉES 50


Paul Hubschmid interprète l'architecte Henri Mercier dans le Tigre du Bengale de Fritz Lang.
 

DVD
Le tigre du Bengale / Fritz Lang
791.43 LANG
Bande-annonce

Pour réaliser des travaux dans son palais en Inde, le Maharadjah Chandra fait appel à l'architecte européen Henri Mercier. Après avoir sauvé la belle danseuse Seetha des griffes d'un tigre, une liaison amoureuse s'installe entre Mercier et cette dernière. Jaloux, le Maharadjah décide d'emprisonner Mercier et oblige Seetha à l'épouser.


DVD
Le tombeau hindou / Fritz Lang
791.43 LANG
Bande-annonce

Suite indissociable du tigre du Bengale : entre tempête de sable, marche forcée dans la jungle, les personnages arriveront-ils à survivre ? Impossible à résumer de manière plus détaillée du fait du foisonnement de péripéties, de décors, de rebondissements inattendus.


Dans ces films d'aventure hollywoodiens, assez hors des genres et de la filmographie du père d'M le maudit, l'architecte est considéré comme un savant dont les compétences sont recherchées mais montre également qu'il peut se muer en homme d'action capable de tout pour sauver la femme qu'il aime.


L'ARCHITECTE PASSIONNÉ ET OBSESSIONNEL


Gary Cooper joue l'architecte idéaliste Howard Roark dans Le rebelle de King Vidor.
 
DVD
Le Rebelle
King Vidor
791.43 VIDO 1948
Bande-annonce

Le personnage principal du film, Howard Roark, est un jeune architecte talentueux qui refuse tout compromis avec l'académisme en vogue et lutte pour construire selon ses convictions. "Le Rebelle" semble fortement inspiré par la vie et l'oeuvre de Frank Lloyd Wright, bien que l'auteure du roman dont il s'inspire ("The Fountainhead", paru en 1943), Ayn Rand, qui est aussi la scénariste du film, ait toujours nié cette interprétation.

Architecte moderne visionnaire, Howard Roark, interprété par Gary Cooper, rejette l'historicisme et le corporatisme dont font preuve ses contemporains. Son intégrité face aux pressions sociales et commerciales lui fait perdre de nombreux clients. Constatant que d'autres architectes ont modifié l'une de ses créations, il prend la décision extrême de faire exploser le chantier. Cet acte lui vaut d'être traiîné en justice. Lors de son procès, Howard Roark se livre à une formidable plaidoirie en faveur du génie créateur individuel, fondement de la dignité humaine.
L'architecte est ici présenté comme un véritable « rebelle », posture qu'il est rare de voir attribuer, au cinéma, aux membres de la profession.


On pense aussi au bedonnant Stourley Kracklite (joué par Brian Dennehy) dans Le ventre de l'architecte.

DVD
Le ventre de l'architecte / Peter Greenaway
791.43 GREE 1987
Bande-annonce

Stourley Kracklite, un architecte américain, est invité à Rome pour organiser une exposition sur l'architecte français Etienne-Louis Boullée. Très vite, Kracklite se rend compte qu'un autre architecte, Caspasian Speckler, complote pour lui arracher le projet tout en faisant la cour à Louisa, sa femme. Les monuments de Rome se transforment alors en un enfer de marbre dans lequel Kracklite, qui souffre de terribles maux de ventre, erre désespérément alors que le contrôle des événements lui échappe.

Dans ce rôle assez vulgaire et très en chair, Brian Dennehy, qui interprète l'architecte américain, Sourley Kracklite, exprime aussi bien la puissance que le désespoir d'un homme en train de se désagréger.
L'ARCHITECTE CONFORMISTE



Un architecte acteur dans L'arbre, le Maire et la Médiathèque.

DVD
L'Arbre, le Maire et la Médiathèque / Eric Rohmer
791.43 ROHM 1993
Bande-annonce

Eric Rohmer filme l'histoire de Julien, ambitieux maire socialiste, qui souhaite doter son petit village vendéen d'une médiathèque rassemblant bibliothèque, discothèque et vidéothèque, ainsi qu'un théâtre de verdure et une piscine. L'initiative a le soutien du gouvernement, un architecte a dessiné tous les plans, mais plusieurs villageois, l'instituteur Marc Rossignol (Fabrice Luchini) en tête, s'opposent farouchement à un projet coûteux et disproportionné, qui exigerait en outre probablement d'abattre l'un des vieux arbres du village de Saint-Juire. Le film montre l'enchaînement de sept « hasards », constituant autant de chapitres annoncés par un carton manuscrit, qui ont conduit le maire à abandonner son rêve de médiathèque.

À travers le projet avorté de médiathèque, Rohmer met notamment en scène sa conception de l'architecture, mais aussi, en creux, celle du cinéma.

Le rôle de l'architecte Antoine Pergola a été confié à un véritable architecte, Michel Jaouën. Celui-ci, explique Rohmer, « a dessin[é] la maquette de la médiathèque et a dû défendre ce projet précis devant Arielle Dombasle et Pascal Greggory […] C'était une manière pour lui de s'impliquer vraiment dans le film, d'en faire un vrai concours, avec des plans réels, une maquette réelle, un lieu réel, des contraintes réelles, même si tout cela n'était qu'une fiction ».
Antoine de Baecque et Thierry Jousse, « L'amateur. Entretien avec Éric Rohmer », dans Les Cahiers du Cinéma, n° 467-468, 1993, p. 67.
 

+ A regarder : « Qui d'autre qu'un architecte «militant» pour réagir sur un film montrant une contestation locale à un projet parachuté ? » : Rencontre débat du 7 janvier 2014 avec Patrick Bouchain suite à la projection du film L'arbre, le maire et la médiathèque. Séance animée par le philosophe de l'urbain Thierry Paquot.
ENFIN UNE FEMME !


Dominic (Léonardo DiCaprio) face à Ariane (Ellen Page), architecte de l'esprit dans Inception.

DVD
Inception / Christopher Nolan
791.43 NOLA 2010
Bande-annonce

Dom Cobb (Léonardo DiCaprio) est un voleur expérimenté dans l'art périlleux de "l'extraction" : sa spécialité consiste à s'approprier les secrets les plus précieux d'un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu'il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable.


Ariane (Ellen Page) est « l'architecte » de l'équipe formée par Cobb. C'est donc elle qui créé l'architecture des niveaux dans lesquels vont évoluer les autres personnes impliquées dans le rêve, afin que cela paraisse le plus réel possible.

Inception présente enfin non pas un mais bien une architecte, Ariane, et qui plus est douée, efficace et courageuse. Mais il y a des limites : elle est encore étudiante en architecture. Proclamée meilleure de la classe, certes, mais encore étudiante.

L'architecture est un élément majeur du film, qui incorpore des objets impossibles, tels que l'escalier de Penrose, et des illusions d'optique. Ces éléments accentuent le surréalisme du monde des rêves et sont utilisés par les protagonistes pour se débarrasser de leurs poursuivants.

Christopher Nolan s'inspire de Maurits Cornelis Escher, reconnu comme maitre de l'illusion.


Arthur (Joseph Gordon-Lewitt) et Ariane (Ellen Page) montent indéfiniment un escalier comme dans la lithographie Montée et descente par Escher (1960).
 
POUR ALLER + LOIN

ARTICLE DE REVUE
Les architectes le font sur la table / Marie-Pierre Duhamel Muller /
Le visiteur n°23, mars 2018, p. 93 - 104

La profession d'architecte dans le cinéma commercial américain, semble être depuis un demi-siècle, une de celles qui garantissent le respect de l'entourage, mais aussi l'attention féminine. L'auteur de l'article analyse plusieurs exemples de films dans lesquels l'architecte est représenté.


OUVRAGE
Architecture and film /  Mark Lamster / Chapitre :  Tall Buildings, Tall Tales : On Architects in the Movies p. 11 - 48
791.1 LAMS

Dans son chapitre intitulé "Tall Buildings, Tall Tales: On Architects in the Movies", Nancy Levinson examine comment Hollywood a attribué certains traits de caractère stéréotypés aux architectes.



OUVRAGE
L'architecte : portraits et clichés [exposition présentée à la Cité de l'architecture du 21 avril au 4 septembre 2017] / Emmanuel Bréon / Chapitre :  « So long, architect'! » L'architecte au cinéma p. 233 - 243
72.073 BREO

L'histoire est jalonnée de portraits et représentations d'architectes connus ou méconnus qui tiennent une place de choix dans la littérature, les films, les dessins animés… Dans ce livre, l'architecte dévoile ses multiples facettes.
A vous de jouer...

LES MAISONS, DES ACTRICES À PART ENTIÈRE !

Outre les personnages, les espaces architecturaux jouent évidemment un rôle majeur pour construire la narration des films.
Certaines maisons, réalisées par la crème des architectes et cette fois bien réels, sont ainsi devenues de véritables icônes cinématographiques.
Zoom sur quelques-unes des plus mythiques d'entre elles, saurez-vous les reconnaître ?
 

 
SEPTEMBRE 2019 :
CORINNE VEZZONI
 




Marraine de la promotion 2019/2020, Corinne Vezzoni viendra présenter son travail à l'occasion de la conférence inaugurale du 17 septembre au Centre des Congrès Prouvé. Son intitulé « Terres Rares », témoigne de ses convictions pour une planification économe et parcimonieuse du territoire, déclinée tant à l'échelle d'une ville et de son grand paysage, qu'à celle du site ou de la parcelle sur laquelle s'implante l'architecture. Un plaidoyer dont vous pouvez retrouver les grandes lignes en lisant sa contribution à l'ouvrage Faire battre le coeur des villes dirigé par Frédéric Lenne. En substance, passer d'une logique du constructible par défaut, à celle du constructible par exception, ce qui nécessite de revaloriser et produire une ville dense, nourrie par des initiatives locales plutôt que des actions centralisées et descendantes. Faire avec le déjà là, ce qui, chez Corinne Vezzoni, se traduit tant dans les axes directeurs de ses nombreux projets à échelle urbaine, qu'au sein de ses édifices, et de leur rapport particulier et ambivalent au site. À découvrir plus en détail dans sa monographie que les étudiants de première année recevront à l'issue de cette conférence, et que vous pouvez consulter à la médiathèque.


SUR L'ARCHITECTE ET SON AGENCE


Corinne Vezzoni est formée à l'Unité Pédagogique d'Architecture de Marseille-Luminy, à la sortie de laquelle elle travaille notamment à l'Atelier d'architecture urbaine avec les enseignants Raymond Perrachon et Jacques Sbriglio à partir de 1982. Elle fonde son agence à Marseille avec Pascal Laporte en 1986, formé à l'École nationale supérieure d'arts appliqués Duperré à Paris, puis à l'école d'architecture de Marseille. Jusqu'à peu installée dans la Cité Radieuse de Le Corbusier, l'équipe de l'agence Corinne Vezzoni et Associés son ancien collaborateur Maxime Claude depuis 2007, issu du génie civil et d'un même parcours d'étudiant architecte à Marseille. Participant à de nombreux concours architecturaux et urbains, Corinne Vezonni est lauréate du prix de la femme architecte 2015 et des Born Awards France 2018. Essentiellement tournée vers la commande publique, l'agence participe à de nombreux concours, et livre des projets diversifiés, allant des équipements culturels, scolaires et universitaires, aux logements collectifs en passant par des infrastructures et des projets urbains et paysagers.

ARTICLE DE REVUE
Parcours : Corinne Vezzoni & Pascal Laporte /
Françoise Arnold
D'Architectures n°131, août-septembre 2003

Un instantané de l'agence en 2003, dans lequel se dessine ses grandes tendances actuelles, et où sont présentés ses premiers grands équipements publics.


TERRES RARES, TERRES PRÉCIEUSES, UNE APPROCHE ÉCONOME ET SENSIBLE DU TERRITOIRE


Marquée par une enfance passée au Maroc, ses études et son choix de s'installer durablement dans la cité phocéenne, la pratique de Corinne Vezzoni reste attachée aux paysages méditerranéens, dont elle admire le contraste et la puissance. Accidentés, ils se prêtent souvent à différentes stratégies d'implantations contextuelles que l'architecte rassemble autour de deux concepts opposés mais complémentaires, l'« homomorphie » et l'« affrontomorphie », tout deux concourant cependant entre osmose et confrontation à révéler à leur manière les spécificités sensibles du site.


OUVRAGE
Corinne Vezzoni & Associés / Frédéric Lenne
72 VEZZ 2016

 À travers la présentation de différents projets majeurs de l'agence, ainsi qu'un entretien avec l'architecte, les grandes lignes de l'approche de Corinne Vezzoni sont à découvrir dans cet ouvrage, offert à la promotion 2019/2020.



OUVRAGE
Économisons le territoire, Corinne Vezzoni, in Faire battre le coeur des villes / dir. Frédéric Lenne, p. 146-155
711.52 LENN

Cette leçon du grand paysage, inspirateur et omniprésent, devient ainsi un objet et sujet pensé comme capital à préserver, révéler et utiliser avec raison et parcimonie, ce qu'affirme cette contribution qui éclaire les stratégies développées à travers les projets récents de l'agence.
 


L'« HOMOMORPHIE » EN PROJETS

Composer avec le site, tel pourrait être en quatre mots l'esprit de cette stratégie.
Aux lycées Matisse à Vence, Simone Veil à Marseille, à l'institut Supméca à Toulon, l'étagement et l'adossement des volumes sur les pentes contribuent à offrir des perceptions variées des différentes façades. Alliés à un traitement soigné des toitures, en partie plantées, ces dispositions contribuent à insérer de manière douce ces équipements d'échelle imposante, au sein de leur environnement urbain et paysager.

Lycée Matisse
Vence, 2002
© Corinne Vezzoni & Associés






Lycée Simone Veil
Marseille, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés







Institut Supméca
Toulon, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés






Un soin tout particulier apporté à la matérialité permet de plus à ces projets de se fondre dans le paysage, ses couleurs et ses textures dominantes. Soin que l'on retrouve dans l'usage de la pierre de la villa Santa-Lucia, ou du bois à Embrun. Avec, dans ce dernier cas, un traitement spécifique des volumes et de la toiture, évoquant les pavillons des années 1970 à proximité, et une volonté de « ne rien changer au site » qui conduit au choix de pilotis métalliques soulevant l'habitation.

Villa Santa Lucia
Porto-Vecchio, 2012
© Corinne Vezzoni & Associés








Villa
Embrun, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés








Une telle attention aux composantes du site se retrouve portée à échelle urbaine, dans des projets qui, comme celui pour la semi-piétonisation du Vieux-Port de Marseille, cherchent à renforcer les usages et les forces spontanées, dans le but de reconstruire une relation étroite entre la ville et son front de mer.









Projet pour le Vieux port de Marseille
2010 (lauréat, non réalisé)
© Corinne Vezzoni & Associés

OUVRAGE
Habiter la montagne : chalets et maisons d'architectes / Marie-Christine Hugonot p. 104-133

728.3 HUGO

Pour qui s'intéresse à la villa d'Embrun, celle-ci est présentée parmi d'autres dans cet ouvrage dédié aux maisons de montagne.




ARTICLE DE REVUE
L'anomalie sauvage, concours pour l'aménagement du Vieux-Port de Marseille / Richard Scoffier
D'Architectures n°196, décembre 2010, p. 32-37

Pour se renseigner sur le concours du Vieux-Port de Marseille à travers les différents projets en lice.





ARTICLE DE REVUE
Lycée d'enseignement général Simone-Veil, Marseille / Jean-François Pousse
Architecture CREE, n°388, hiver 2018-2019

Un dossier dédié à cet équipement scolaire de 14000 m², livré en 2013, qui s'étage sur son site sur les hauteurs de Marseille.


 


L'«AFFRONTOMORPHIE» EN PROJETS


De manière inverse, il s'agit là de révéler le lieu par sa confrontation à l'architecture. Souvent guidée par la volonté d'affirmer l'existence de l'objet architectural, l'architecte a par exemple proposé de condenser les deux programmes de la bibliothèque de prêt et du centre des archives municipales des Bouches-du-Rhône en un seul objet. Composé d'une enveloppe translucide entourant un « galet » rouge central, sa volumétrie forme un repère visuel solide au sein de la ville et d'un paysage autoroutier à proximité. Idem pour le centre de conservation et de ressources (CCR) du MuCEM, dont la masse compacte affichant un béton texturé et teinté en périphérie et des vides traités en blanc, répond à la grande échelle des casernes et des sites industriels reconvertis. À la Fourragère, c'est le geste de l'excavation même qui est mis en scène par deux falaises de béton formant une faille ouverte permettant l'accès à la station de métro.

Archives départementales et bibliothèque de prêt des Bouches-du-Rhône
Marseille, 2007
© Corinne Vezzoni & Associés





Centre de conservation et de ressources du MuCEM
Marseille, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés







Pôle multimodal de La Fourragère,
Marseille, 2010
© Corinne Vezzoni & Associés








Une stratégie similaire se retrouve dans le projet récent de l'incubateur d'entreprises innovantes The Camp, dont le rassemblement des pavillons circulaires sous l'ombre d'un velum unificateur aux formes courbes cherche à créer un signal fort mais néanmoins intégré au sein de ce paysage de coteaux forestiers clairsemés. Dernier exemple, le pôle pédagogique du campus de santé Timone à Marseille signale l'entrée de ce site universitaire par sa forme compacte et une façade en tesselles jaunes et or miroitant au soleil.

The Camp, incubateur d'entreprises
Aix-en-Provence, 2017
© Corinne Vezzoni & Associés








Pôle pédagogique du campus de santé Timone
Marseille, 2015
© Corinne Vezzoni & Associés








OUVRAGE
Conserver jusqu'à incarner. Corinne Vezzoni, architectures de la conservation, Éléonore Marantz, in Architectures et espaces de la conservation 1959-2015 / dir. Nathalie Simonnot et Rosine Lheureux, p. 67-81
727.8 SIMO

Pour connaître le contexte d'émergence des projets des archives départementales et du CCR du MuCEM, ainsi que la place de ce type de programme dans la production de l'agence.



ARTICLE DE REVUE
Marseille – Belle de mai, les coulisses du MUCEM / François Lamarre
Archiscopie, n°115, octobre 2012, p. 18-20

Un article dédié au CCR du MuCEM, que l'édifice du musée, réalisé par Rudy Ricciotti, a quelque peu éclipsé. Clin d'oeil à celui-ci, le projet de Corinne Vezzoni en reprend le plan carré de 72 m de côté, en choisissant de travailler en creux sa masse.


ARTICLE DE REVUE
Traits locaux, quatre agences marseillaises / Francesco della Casa et Fanny Léglise
L'Architecture d'Aujourd'hui, n°389, mai-juin 2012, p. 134

Pour une brève présentation du pôle multimodal de la Fourragère dans la périphérie de Marseille.




ARTICLE DE REVUE
Le pavillon jaune. Un équipement mutualisé sur le campus de la Timone à Marseille / Thierry Durousseau
Archiscopie n°9, janvier 2017, p. 30-37

Un aperçu du pôle pédagogique de la Timone, livré en 2015.



 


UN LIEN PRIVILÉGIÉ AVEC D'AUTRES DISCIPLINES ARTISTIQUES

La pratique de Corinne Vezzoni se distingue également par son lien privilégié avec d'autres disciplines artistiques, et participe à de nombreux jurys d'art contemporain. Les références aux oeuvres de différents artistes ne manquent pas dans ses édifices, comme celle faite au sculpteur Eduardo Chillida dans le cas du CCR, ou l'éclat de soleil sur la Vue de Delft de Johannes Vermeer qu'elle cherche à retranscrire dans la façade du Pôle pédagogique du Campus Timone. Un aspect qui se retrouve dans sa collaboration avec les chorégraphes Sharon Fridman et Frédéric Flamand, ou encore la plasticienne Keiichi Tahara.

DVD
Artistes et architectes / Réal. Françoise Arnold
7 ARNO

Dans ce documentaire dédié à la place de l'artiste dans l'architecture contemporaine, Corinne Vezzoni s'exprime avec d'autres artistes et architectes (19'00'' à 23'47''), illustrant son propos par sa collaboration avec l'artiste Keiichi Tahara, auteur de l'illumination du bâtiment des Archives départementales et de la bibliothèque de prêt des Bouches-du-Rhône en 2006, dans le cadre du 1 % artistique de ce projet.


JUIN 2019 :
DU NOUVEAU SUR L'Art Nouveau...
 


« Nos racines sont au fond des bois, parmi les mousses, autour des sources. »
Émile Gallé


© Alhonse Mucha, pivoines

Depuis 2012, la date du 10 juin est décrétée Journée mondiale de l'Art Nouveau, non seulement à Nancy mais à travers l'Europe (Réseau Art nouveau Network).

Ce jour correspond à la date anniversaire de la disparition de deux grands architectes de l'Art Nouveau : le Catalan Antoní Antonio Gaudí et le Hongrois Ödön Lechner.

À cette occasion, la médiathèque propose un focus thématique spécial « style nouille » !

Le saviez-vous ? En France, l'Art Nouveau était appelé « style nouille », en raison du privilège donné aux arabesques sur les lignes droites.

UN PEU D'HISTOIRE ...

À la suite du mouvement Arts & Crafts né en Angleterre, un mouvement artistique, en rupture avec les styles historicistes et en réaction à l'appauvrissement des formes dû à l'ère industrielle, se répand en Europe à la fin du XIXème siècle. Il s'agit de l'Art Nouveau. Cet art, considéré comme total, concerne tous les objets du quotidien (papier-peint, illustration, affiche, textile, bijouterie, sculpture, peinture…), qu'il s'agisse d'une pièce unique ou d'une production en série, d'un élément décoratif ou structurel.

S'il comporte des nuances selon les pays, ses critères sont communs : l'Art Nouveau, idéalement mis à la portée de tous, se caractérise par la présence de rythmes, couleurs, ornementations inspirés de la nature animale ou végétale ; des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux...

À Nancy, l'Art Nouveau connaît un développement exceptionnel et la capitale lorraine joue un grand rôle au sein de ce mouvement artistique.

L'ÉCOLE DE NANCY


À Nancy, un contexte historique particulier favorise l'émergence de l'Art Nouveau.

De l'arrivée du chemin de fer (1850) à la création de l'université (1854), les conditions ont été réunies pour l'envol économique et intellectuel de la région. Malgré le choc de la guerre perdue, en 1870, puis l'immigration massive des Alsaciens refusant de l'Annexion, la ville va connaître une formidable expansion. Le développement des industries chimique et sidérurgique en font bientôt l'un des centres de la production nationale. Nancy se hisse dès lors au rang des capitales régionales.

En 1901 est fondée « L'Alliance provinciale des industries d'art » plus connue sous le nom d'École de Nancy. Son but, tel qu'il est décrit dans les statuts de l'association, est de « favoriser la renaissance et le développement des métiers d'art en province ».
Les membres de cette association sont des personnalités talentueuses, créatives et polyvalentes, qui s'illustrent dans tous les domaines de la création artistique, que ce soit l'architecture, la peinture, la verrerie, la cristallerie ou l'ébénisterie.

Citons notamment, Louis Majorelle, Antonin Daum, Victor Prouvé, Jacques Gruber et Eugène Vallin, et bien sûr Emile Gallé, premier président de l'École de Nancy.

DVD
L' Ecole de Nancy, il y a 100 ans… / Patrice Forget, réalisateur (104 min, 4 x 26 min)
7 FORG *2

Cette série de quatre films présente l'École de Nancy en faisant intervenir historiens d'art et conservateurs de musées. Chaque film met l'accent sur un matériau.
1- De bois en ligne
2- Demoiselle de verre
3- Lux in vitraux
4- Métal en fleurs
 

ÉMILE GALLÉ : FER DE LANCE DE L'ÉCOLE DE NANCY


Émile Gallé, né à Nancy le 4 mai 1846 et mort dans la même ville le 23 septembre 1904, est un industriel, maître verrier, ébéniste et céramiste français. Il est fondateur de l'École de Nancy en 1901.
Enfant de l'art et du commerce, il est l'une des figures les plus marquantes des arts appliqués de son époque et l'un des pionniers de l'Art nouveau. C'est également un précurseur en matière de génétique et d'évolution concernant le monde végétal, ses travaux méconnus du grand public sont pourtant d'une grande pertinence.

DVD
Sous les Gallé, la fièvre… / Patrice Forget, réalisateur (65 min)
7 FORG *1

La mémoire d'Émile Gallé demeure associée aux "jolis" vases aux décors naturalistes, mais les traces de l'engagement de l'artiste souvent occultées, restent à dévoiler ! Grâce à ses écrits retrouvés, ce film éclaire d'une lumière nouvelle une douzaine d'oeuvres de verre et de bois...

 

PROMENADE : L'ARCHITECTURE NANCÉIENNE DANS L'ART NOUVEAU

Aujourd'hui, Nancy concentre encore plus d'une centaine de constructions Art Nouveau (banques, boutiques, chambre de commerce, immeubles, villas privés...), dont certaines sont protégées au titre des monuments historiques.

Quoi de mieux que de se promener pour se rendre compte directement de la richesse de l'Art Nouveau dans l'architecture nancéienne ?
Retrouvez quatre parcours thématiques proposés par le musée de l'école de Nancy.
Vous êtes plutôt vélo ?
Voici le plan d'un circuit de 12 km, soit environ 1h30 de vélo, au départ de la place Stanislas.


OUVRAGE
Nancy Architecture 1900 / Francis Roussel
Inventaire richement illustré des bâtiments Art Nouveau élevés à Nancy entre 1895 et 1913.
Tome 1 :
72.037.1 (54) NANC 1992*1
De la rue de l'Abbé Gridel à la rue Félix Faure.
Tome 2 :
72.037.1 (54) NANC 1992*2
Les constructions au-delà de la gare, de la rue Foch à la rue Louis Majorelle.
Tome 3 :
72.037.1 (54) NANC 1992*3
De la rue de Malzéville à la Cure d'Air Trianon.

OUVRAGE
Nancy Architecture 1900 / Jean-Claude Groussard, Francis Roussel et Catherine Coley
72.037.1 (54) NANC 1976

Publié à l'occasion de l'exposition "Nancy 1900", qui a célébré le renouveau d'intérêt et les premières protections de bâtiments, ce guide présente les réalisations les plus remarquables de l'architecture de l'Ecole de Nancy. Un plan de la ville localise la cinquantaine d'édifices détaillés et illustrés de photographies dans chaque notice.



OUVRAGE
Emile André : Art nouveau et modernités / Hervé Doucet
72 ANDR 2011

Emile André (1871-1933) est un architecte dont les bâtiments ont beaucoup marqué le paysage nancéien : villa Les Roches, Villa les Glycines, maison Huot, grands magasins, banques, hôtels particuliers, maisons de rapport. Bien que l'on ne retienne le plus souvent de l'Art Nouveau que quelques luxueux hôtels particuliers commandés par de riches clients, le mouvement répond à un idéal social, créer un Art Nouveau pour tous, dans lequel s'inscrit Emile André. En effet, tout au long de sa carrière, il construisit maisons ouvrières, bâtiments industriels et groupes scolaires.
 

OUVRAGE
Henri Sauvage / Jean-Baptiste Minnaert, p.51 à 78
72 SAUV 2011
 

Monographie d'Henri Sauvage, (1873-1932), notamment connu pour avoir réalisé la maison de l'ébéniste Louis Majorelle. Cette villa, aussi connue sous le nom de villa Jika, d'après les initiales de Jeanne Kretz, épouse de Louis Majorelle, est présentée de la page 51 à la page 78. Elle témoigne de la notion d'unité de l'art ambitionnée par l'Art nouveau.

POUR ALLER PLUS LOIN

Visiter

- Le musée de l'École de Nancy
Installé dans la propriété du mécène et collectionneur, Eugène Corbin, ce musée récrée une atmosphère des années 1900. Il a pour dépendance un petit aquarium emblématique de l'architecture de cette école. Une place importante y est réservée à Émile Gallé et aux autres acteurs de ce mouvement artistique.
- Le musée des Beaux-arts
Outre les peintures d'Émile Friant ou de Victor Prouvé, vous pourrez y découvrir la collection de 300 verreries Daum.

Regarder

- Pourquoi chercher plus loin : l'École de Nancy
Émission de 26 min produite par France 3 Nord-Est


- L'École de Nancy, fleuron de l'Art Nouveau en France
Extrait de l'émission "Des Racines et Des Ailes : Entre Rhin et Moselle" diffusée le 22/03/2017


- Découvrez le Musée de l'Ecole de Nancy
Présentation en 3 min du musée de l'école de Nancy


UN RENOUVEAU INTERNATIONAL

De fait, si l'École de Nancy constitue l'un des foyers les plus actifs de l'Art Nouveau français, elle n'est pas la seule à contribuer au renouveau des formes artistiques, artisanales et architecturales du tournant du siècle : en Europe et aux États-Unis, de nombreux mouvements d'avant-garde éclosent, faisant naître des esthétiques très variées suivant les cultures et les lieux dans lesquels elles se développent.


Affiche de l'architecte et artiste Joseph Maria Olbrich, réalisée pour la première exposition de la Sécession viennoise, représentant le pavillon d'exposition réalisé par ce même architecte.


OUVRAGE
L'architecture de l'Art Nouveau / Frank Russell
72.037.1 1979
 
Une présentation des différents courants architecturaux rattachés à l'Art Nouveau, émergeant dans les différents pays européens de ce début de 20e siècle. Un préalable incontournable pour qui veut découvrir ce qui se passe en dehors de chez nous, et qui, sous un même désir de renouveler les formes de l'art de bâtir et d'habiter, se nourrit de courants philosophiques et de traditions artistiques et artisanales très diverses, donnant lieu à un épanouissement aux formes elles-aussi très variées.

POUR APPROFONDIR :

Des ouvrages autour des pratiques et des parcours d'architectes:

- EN ESPAGNE :
Gaudí : 1852-1926 : Antoni Gaudí i Cornet, une vie en architecture / Rainer Zerbst
72 GAUD A 1988

Particulièrement actif à Barcelone, et très connu du grand public, Gaudí nous laisse de nombreux édifices publics et privés témoignant d'une exploration remarquable autour des formes, des structures, des matériaux et de l'ornementation, en rupture totale avec les codes de l'historiscisme de la fin du XIXe siècle

- AUX ÉTATS-UNIS :
Louis Henry Sullivan / Hans Frei
72 SULL 1992

Mentor de Frank Lloyd Wright qui marquera durablement l'architecture américaine du 20e siècle, Sullivan s'attaque à de nombreuses problématiques émergentes avec la modernité aux USA, apportant notamment un renouveau des formes d'ornementation qui se libèrent des canons des Beaux-Arts

- EN ÉCOSSE :
Mackintosh / Jean-Claude Garcias
72 MACK 1989
 
L'architecture de Charles Rennie Mackintosh se développe au contraire de l'école de Nancy avec des formes géométriques austères et épurées, tout en développant un égal esprit de design total, de l'architectonique de l'édifice à ses moindres détails d'équipements et de mobiliers.

- EN AUTRICHE :
Otto Wagner : esquisses, projets, constructions : reproduction intégrale des quatre volumes originaux de 1889, 1897, 1906, 1922 /
avec une introd. de Peter Haiko
72 WAGN 1987

Une présentation par l'architecte de nombre de ses projets et études pour la ville de Vienne, illustrée par ses dessins, plans et perspectives, témoignant à la fois d'une rigueur géométrique et d'un raffinement décoratif.

En DVD, des réalisations à travers le monde :

La Caisse d'épargne de Vienne / Stan Neumann, réal., in Arte Architectures 1
72.014 ARCHI*1
Construite par Otto Wagner de 1904 à 1906.

La Casa Milà/ Frédéric Compain, réal.,
réal. in Arte Architectures 3
72.014 ARCHI *3
Édifiée par Antoní Gaudí de 1906 à 1910 à Barcelone.



L'Auditorium Building de Chicago / / Richard Copans réal. in Arte Architectures 3
72.014 ARCHI *3
Construit par Louis H. Sullivan de 1887 à 1889.


L'école d'art de Glasgow / Juliette Garcias, réal., in Arte Architectures 9
72.014 ARCHI *9
Construite en deux tranches par Charles R. Mackintosh de 1899 à 1909, elle a été victime de deux incendies en 2014 et 2018, et fait l'objet d'une importante restauration en cours.
 

La maison de fer / Stan Neumann, réal., in Arte Architectures 10
72.014 ARCHI*10

Construite par Victor Horta à partir de 1891 à Bruxelles, elle est étendue au cours de la décennie suivante.



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MAI 2019 :
LE BAUHAUS a 100 ans !




















© Logo du Bauhaus, créé en 1922 par Oskar Schlemmer


La Staatliches Bauhaus est une école d'architecture et d'arts appliqués
fondée en 1919 par Walter Gropius en Allemagne et fermée par les nazis en 1933.
Par extension, Bauhaus désigne un courant artistique d'architecture et
de design et, dans une moindre mesure, de photographie, de costume
et de danse.
2019 marque les 100 ans de ce mouvement, l'occasion de faire un
modeste panorama de l'histoire et de la pérennité de l'expérience
artistique et pédagogique la plus célèbre du XXème siècle, qui a inspiré
et qui inspire encore nombre d'étudiants, d'architectes, de designers et
d'artistes contemporains.
 

1919-2019 : le Bauhaus est centenaire !
 

> Découvrir ici le site dédié au centenaire du Bauhaus avec l'organisation de nombreux événements, workshop et conférences.
> Visiter le nouveau Musée du Bauhaus de Dessau, de Addenda architects (González Hinz Zabala) dont l'ouverture, le 8 septembre 2019, est l'un des temps forts du centenaire.

> Voir ici, un documentaire en deux volets de Thomas Tielsch et Niels Bolbrinker : L'Esprit Bauhaus (2 x 55 min - en direct sur ARTE le mercredi 1er mai à 22h40, disponible en streaming du 30/04/19 au 08/05/19 : https://www.arte.tv/fr/videos/065333-001-A/l-esprit-bauhaus-1-2/)

Le Bauhaus, plus qu'une école, une utopie radicale. Le concept : unir l'art et la technique. L'objectif : transformer le monde pour faire place à l'Homme nouveau. Comment tout a commencé il y a cent ans ? Comment ces idées ont perdurées jusqu'à aujourd'hui ?

> Voir ici, un documentaire réalisé par ARTE : Le centenaire du Bauhaus (44 min - disponible du 20/01/19 au 19/01/20 : https://www.arte.tv/fr/videos/085411-001-A/metropolis/)

Retour sur ce mouvement novateur, avec notamment un sujet sur le rôle qu'ont joué les femmes au sein du mouvement, et un gros plan sur Tel-Aviv, où un ensemble de 4 000 bâtiments ont été construits dans les années 1930 selon les principes du Bauhaus.

> Écouter ici, une série radio documentaire proposée par France Culture à l'occasion des 100 ans du Bauhaus. De Weimar à Tel Aviv en passant par Dessau et Berlin, quatre épisodes : les deux premiers épisodes racontent les quatorze années d'existence de l'école, de 1919 à la fermeture forcée par les Nazis en 1933. Le troisième se déroule à Tel Aviv, estampillée capitale mondiale du Bauhaus. Le dernier revient en Europe, interroger l'héritage.

Baumeister B4, avril 2019
Pour les germanophones, un numéro spécial centenaire qui rassemble nombre d'informations détaillées.
> Lire le sommaire ici


 


AUTOUR DE LA FONDATION DU BAUHAUS
 

La Staatliches Bauhaus est fondée à Weimar en 1919 sous l'impulsion de Walter Gropius, qui s'entoure de différents artistes, plasticiens, architectes, dont les noms figurent au rang des pionniers du Mouvement Moderne. Citons les peintres et plasticiens Wassily Kandisky, Paul Klee, Oskar Schlemmer, Johannes Itten, le peintre et photographe László Moholy-Nagy, les architectes Hannes Meyer, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Ludwig Hilbesheimer, qui marqueront de leur personnalité le parcours de centaines d'élèves.
Alors que Gropius dirige l'école jusqu'en 1928, ce sera le tour d'Hannes Meyer de 1928 à 1930, qui cédera la place à Mies van der Rohe, qui, acculé par la pression des nazis, annoncera sa dissolution en 1933.
 

DVD
Bauhaus : the face of the twentieth century / Frank Whitford, réalisateur (1994 - 49 min)
7.037 WHIT

Axé autour de l'impulsion de Gropius, et nourri de l'esprit des avant-gardes, l'enseignement du Bauhaus prône l'unité de l'art et de la technique à travers un rapprochement de toutes les disciplines artistiques. La formation de l'élève, alliant théorie et pratique, est pensée à travers la forme, la matière et la composition au sein d'ateliers spécialisés (bois, pierre, argile, couleur, tissu, métal), tous conduisant à une synthèse vers un art de construire, but ultime de l'enseignement, englobant toutes les facettes de la vie de l'Homme moderne.
 

OUVRAGE
Le Bauhaus de Weimar : 1919-1925 / Elodie Vitale
7.037.2 VITA

Interrogeant à la fois les prémices de la pensée du Bauhaus dans les Arts Nouveaux européens et le Werkbund, cet ouvrage s'intéresse à l'émergence de son programme pédagogique, détaille l'évolution de chacun de ses ateliers, sous l'influence de ses maîtres successifs, en évoquant également la place du théâtre et du costume dans la vie étudiante et pédagogique de Weimar.


AUTOUR DE SON FONDATEUR
 

OUVRAGE
Walter Gropius et le Bauhaus / Guilio Carlo Argan
72 GROP 2016

Cette analyse de la pensée de Gropius, croise celle-ci avec l'histoire de l'école, l'organisation de son enseignement et les réalisations architecturales de l'architecte en Allemagne et aux États-Unis, accompagnant et nourissant ses recherches pédagogiques au sein du Bauhaus.
 

OUVRAGE
Architecture et société / Walter Gropius (textes choisis par Lionel Richard)
72.01.1 GROP

Dans ces textes datant d'avant 1940, Gropius s'exprime sur sa volonté de mettre les arts et l'industrie au service du plus grand nombre, et énonce notamment ses « Principes de production du Bauhaus » en 1923. Une plongée au coeur de cet esprit avant-gardiste, qui cherchait à accompagner les grandes mutations technologiques et sociétales.
 


LE BAUHAUS : UN LIEu
 

DVD
Le Bauhaus de Dessau / Frédéric Compain, réalisateur dans Architectures 1 (2001 - 26 min)
72.014 ARCHI*1

Fondé à Weimar, en 1919, le Bauhaus déménagera à Dessau face à l'accession de l'extrême-droite au gouvernement de Thuringe en 1924.
Walter Gropius y concevra de 1925 à 1926 un édifice, aujourd'hui emblématique de l'institution. Les secrets de ce bâtiment célèbre sont à découvrir dans ce documentaire.
 


ARTS PLASTIQUES
 

DVD
Bauhaus masters / Reiner Moritz, réalisateur (2009 - 50 min)
7.037 MORI

Une découverte de l'art de cinq grands professeurs du Bauhaus à travers une de leurs oeuvres : Josef Albers, Lyonnel Feininger, Johannes Itten, László Moholy-Nagy et Oskar Schlemmer.


 

OUVRAGE
Paul Klee et la nature de l'art : une dévotion aux petites choses / Margaret Pfenninger, Claire Hirner
7 KLEE 2004

Dans le contexte artistique de la naissance de l'abstraction, l'approche du plasticien Paul Klee à l'égard de la nature et de la compréhension de ses principes physiques et perceptifs, croise analyse scientifique et désir d'expression artistique, guidée par treize concepts directeurs que l'artiste cherchera à développer et transmettre par son enseignement.
 


DESIGN ET MOBILIER
 

Dédiés notamment au travail du métal, de la céramique, du tissu, du verre et du bois, les ateliers du Bauhaus forment un foyer majeur de l'émergence du design moderne. Leurs conceptions sont empreintes d'un caractère épuré et fonctionnel, cherchant à tirer un profit maximum des possibilités techniques et industrielles de leur époque.
 

OUVRAGE
Luxury and modernism, architecture and the object in Germany 1900-1933 / Robin Schuldenfrei
72.037(DE) 2018

Luxe, préciosité et sobriété se dégagent à la fois des objets du Bauhaus, dont on retrouve de nombreuses créations dans cet ouvrage dédié aux arts appliqués allemands du début du siècle, jusqu'à l'arrivée des nazis au pouvoir, à travers les créations de ses professeurs emblématiques comme Mies van der Rohe, Ludwig Hilbsersheimer, Marcel Breuer ou Walter Gropius.

 

DVD
Le fauteuil Wassily / Danielle Schirman, réalisatrice (2003 - 26 min)
72 BREU 2003

Représentatif des conceptions élaborées au sein du Bauhaus, le fauteuil B3 imaginé par Marcel Breuer en 1925 emploie pour la première fois des tubes d'acier cintrés. En hommage à son collègue Kandinsky et sa théorie des points, des lignes et des surfaces, son créateur l'a voulu sans décoration, comme un dispositif accompagnant la vie moderne.
 


ARCHITECTURE

ARTICLE DE REVUE
L'Architecture d'aujourd'hui, n°366, sept/oct 2006,  p. 106-113
Hannes Meyer ou l'architecture retrouvée / Thibaut de Ruyter

Entre les réalisations de ses principales figures comme Mies, Gropius ou Breuer, voici un exemple parmi tant d'autres d'un édifice conçu par un professeur du Bauhaus, pour un programme scolaire. Coup d'oeil apporté à l'école de la Confédération générale des syndicats allemands à Bernau, à l'occasion de sa réhabilitation en 2006, dont l'architecture se veut comme une « systématique de l'organisation de la vie ».


VIDÉOS

Sans commentaires, ces courtes vidéos vous invitent à parcourir trois des réalisations de Mies Van Der Rohe, comme si vous y étiez !


Pavillon allemand de l'exposition universelle
à Barcelone (1929)

 

Campus de l'Institut de technologie de l'Illinois > Crown Hall à Chicago (1956)

  Neue Nationalgalerie
  à Berlin (1965-1968)











Fermée depuis 2015, la Neue Nationalgalerie - qui ne rouvrira ses portes qu'en 2020 - fait peau neuve, sous la direction de l'architecte britannique David Chipperfield (article dans D'a n°259, déc. 2017, p.30)


ENSEIGNER ET APPRENDRE AU BAUHAUs
 

OUVRAGE
Cours du Bauhaus : introduction à l'art moderne / Wassily Kandinsky
7.07 KAND

Comme si vous y aviez étudié, découvrez les cours, suivez les raisonnements et attelez vous aux exercices du professeur Kandinsky !


 



 

ARTICLE DE REVUE
Detail, n°3, mars 2019, p. 12-14
Masters and weawers, from Bauhaus to #MeToo / Sandra Hofmeister

Démocratique, mais néanmoins loin d'être paritaire, le Bauhaus… Face à l'afflux des candidatures féminines, Walter Gropius appelait en 1920 à une séparation plus nette entre hommes et femmes. Décision qui a restreint en grande partie l'accès des femmes à l'atelier de tissage et de costume, hormis quelques exceptions tributaires du support de maîtres influents.
 


LE PARCOURS D'UN ÉLÈVE
 

DVD
Max Bill, un regard absolu / réal. Erich Schmid
7 BILL 2008

Héritier et prolongateur du Bauhaus dont il est l'un des plus célèbres élèves, le regard de Max Bill croise les champs des arts plastiques et de l'architecture, dans une vision de l'artiste-architecte-designer éminemment sociale et éthique, doublée d'une conscience précoce des problèmes environnementaux générés par la vie moderne.
 

ARTICLE DE REVUE
L'Architecture d'aujourd'hui, n°321, mars 1999, p. 110-115
Max Bill, architecte : la "Hochschule für Gestaltung", école supérieure de Design, Ulm, 1955

Poursuivant à sa manière l'esprit d'enseignement du Bauhaus, la Hochschule für Gestaltung a été dessinée et organisée par Max Bill à Ulm, ouvrant ses portes de 1955 à 1968. Le bâtiment joue de la modularité et du caractère brut de son système de construction industrialisée, non dénuée d'une liberté formelle guidée par les adaptations de l'implantation.
 


LE BAUHAUS S'EXPORTE
 
ARTICLE DE REVUE
L'Architecture d'aujourd'hui, n°293, juin 1994, p. 40-47

Tel-Aviv des années 30, béton blanc sur la terre promise / Catherine Weill-Rochant

Alors que l'Europe est en proie à la montée de l'intolérance et des totalitarismes, les architectures du mouvement moderne se retrouvent décriées comme un art « dégénéré », à proscrire du répertoire formel officiel, car « trop juif », « trop bourgeois », ou « trop bolchevique ». Mais les architectes modernes, dont ceux du Bauhaus, vont essaimer aux quatre coins du monde, en témoigne par exemple Mies van der Rohe qui émigre en 1933 aux États-Unis. Tel-Aviv, ville en plein essor alimentée par la migration des juifs d'Europe, constitue un terrain fertile pour ces nouvelles conceptions.

 

MARS 2019 :
(RÉ)HABI(LI)TER L'EXISTANT

 


« Finalement, cette immense quantité de « rien », cette immense matière faite de grands ensembles, d'accumulations d'immeubles trop grands, trop petits, trop sales, trop mal placés, trop pas assez machin, considérons-la pour ce qu'elle est, acceptons ce qu'elle a déjà permis d'offrir et, avec peu de choses, faisons-en de l'extraordinaire ».

Ces propos de Frédéric Druot, en conférence à Nancy le 26 mars, ont été tirés d'un article paru dans Architecture d'aujourd'hui en 2009. Ils s'érigent contre la démolition et plaident en faveur de l'adaptation et la réhabilitation des logements. Le 20e siècle, et particulièrement les Trente Glorieuses, nous lèguent quantité de logements, grands ensembles ou plus modestes demeures, se heurtant aujourd'hui à des problématiques diverses, doublées d'un malaise sociétal se nourrissant du mal-être, fantasmé ou réel, à habiter ces quartiers stigmatisés.

Les réponses apportées à ces questions se sont longtemps cantonnées à une approche normative et essentiellement tournée vers des questions techniques, notamment thermiques – en partie abordées dans le focus thématique de novembre 2018 - alors que l'essentiel du problème, à savoir la capacité de ces édifices à s'adapter à nos modes de vie et accompagner les transitions sociétales, y compris écologiques, restaient occultées.

Quelques projets d'exceptions ponctuent ce paysage peinant à sortir de l'immobilisme. Comment faire pour rendre à nouveau désirable leur séjour ? Comment sublimer leurs qualités ? Comment allier évolution des formes, des dispositifs de confort avec respect de l'identité ou de la qualité architecturale, urbaine, mais aussi vécue, de ces bâtiments ? Comment accompagner l'évolution des structures et des modes de vie des ménages ? Et quels enseignements tirer de la modernité pour construire les logements d'aujourd'hui…

...Et de demain ? C'est à cette question qu'ouvre l'approche de Sophie Delhay, également invitée à faire une conférence dans les murs de notre école ce mois-ci. Sa réponse se trouve à travers une certaine mutabilité et évolutivité des espaces, obtenue par le biais de dispositifs constructifs et spatiaux particuliers, favorisant l'équivalence des pièces, facilitant les changements de cloisonnement. Mais aussi une générosité en terme de lumière, de vue, et d'espace, permise par la frugalité des matériaux et la simplicité des structures mises en oeuvre, qui n'est pas sans rapport avec celle qu'apporte Frédéric Druot dans l'existant.

C'est ce que nous essayerons, en parallèle de ces conférences, d'éclairer avec les ressources auxquelles nous avons accès dans ce premier focus thématique depuis notre arrivée sur le site Boffrand.
 

HABITER LE LOGEMENT DES MASSES :
DES ENJEUX ARCHITECTURAUX
 

OUVRAGE
Paris Habitat / Javier Arpa
728.04 ARPA

Retraçant plus d'un siècle de logement social à Paris, programme au coeur des préoccupations des avant-gardes architecturales, ce livre reprend le plaidoyer de Frédéric Druot pour fabriquer de l'extraordinaire urbain à travers le logement. Il propose une sélection de près d'une centaine d'opérations à Paris, ainsi que leurs évolutions, succès, échecs, et réhabilitations, visant à les adapter aux évolutions familiales et aux exigences du confort moderne.


OUVRAGE
(Ré)concilier architecture et réhabilitation de l'habitat / Christian Moley
72.022 MOLE

Cet ouvrage général s'intéresse aux différentes problématiques architecturales liées à la réhabilitation de l'habitat, à travers des études de cas rassemblées par thématiques et par types d'interventions, de l'extension à la surélévation, en passant par le travail des pieds d'immeubles. Il propose également une relecture plus théorique des pratiques et des politiques en considérant les concepts structurants liés à la réhabilitation.

 

OUVRAGE
Plus : les grands ensembles, territoire d'exception / Frédéric Druot, Anne Lacaton & Jean-Philippe Vassal
72 LACA 2007

Cet ouvrage propose une réflexion autour de la réhabilitation des grands ensembles des deux dernières décennies. Frédéric Druot développe avec Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal leur stratégie commune pour la réhabilitation des grands ensembles : conserver pour faire mieux et moins cher que reconstruire. Perçu comme un patrimoine extraordinaire, celui-ci permet par sa conservation de proposer la réhabilitation des logements et leur extension, par l'ajout de balcons et de jardins d'hivers participant à la régulation thermique de ces édifices vieillissant. Décuplant le confort de vie offert par l'apport de ces vastes surfaces supplémentaires et les vues ouvertes, ces interventions sont analysées et pensées en termes économiques, structurels et spatiaux mais aussi de chantier, avec l'enjeu de maintenir au maximum les résidents dans leur immeuble.
 

À TRAVERS DES CAS PRÉCIS

 










OUVRAGES
Résidence du Point-du-jour : Boulogne-Billancourt, 1957-1963 : architecte : Fernand Pouillon
La Cité des étoiles : Givors 1974-1979 : architecte : Jean Renaudie
La Cité du Wiesberg : Forbach 1959-1973 : architecte : Emile Aillaud
par Vincent Berjot
728.2 BERJ

Issus de la collection Architectures du XXe siècle, ces trois ouvrages présentent chacun un grand ensemble remarquable et labellisé « Patrimoine XXe siècle » sur le territoire métropolitain, mettant en lumière les principes architecturaux et urbains ayant présidés à leur conception, leurs caractéristiques architecturales marquantes, analysant les éléments constitutifs de la qualité des logements proposés, mais également leur réception et leur évolution depuis leur construction. D'un point de vue patrimonial, ils émettent quelques recommandations concernant l'entretien et les travaux à apporter afin de sauvegarder la cohérence de ces ensembles.

ARTICLES DE REVUE in Transversale : histoire : architecture, paysage urbain, n°3
Les Aubiers, chronique d'une réhabilitation perpétuelle / Vincent Arné
Les Aubiers et le Lauzun : deux ensembles de logements du quartier du Lac à Bordeaux (1966-2018) / Sébastien Girardeau

Consacré aux interventions sur l'existant, ce troisième cahier du laboratoire de recherche Passages, présente le cas de grands ensembles des Aubiers et du Lauzun à proximité de Bordeaux Lac, dont la réhabilitation est assurée par plusieurs équipes d'architectes. Ceux-ci exposent ici leur démarche d'intervention, illustrant la multiplicité des cas rencontrés et des positionnements possibles de l'architecte.


DVD
Habitations légèrement modifiées / Guillaume Meigneux
DVD 72.014 MEIG

À travers ce film documentaire, Guillaume Meigneux nous fait vivre les trois années de la réhabilitation de la Tour Bois-le-Prêtre dans le 17e arrondissement de Paris, menée par Druot, Lacaton et Vassal. Par la parole laissée aux habitants, la découverte des intérieurs et de leur quotidien, il se fait l'écho du refus de la démolition des grands ensembles, traumatisante et coûteuse, au profit d'une réhabilitation extra-ordinaire.
 

AUTOUR DES CONFÉRENCIERS


 

Sophie Delhay : Diplômée de l'ENSAP de Lille en 1999, elle est lauréate des NAJA en 2006, et nominée à l'Équerre d'Argent en 2014. Ayant une pratique approfondie du logement collectif, elle porte une attention particulière à l'échelle du regroupement domestique, et à ses multiples formes, dépassant le cadre de la famille traditionnelle. Cherchant à réintroduire de la densité comme valeur positive, ses projets convoquent différents « systèmes ouverts, non finis, fertiles, qui puissent créer des possibles, des réceptacles de l'imprévisible » visant à rendre les logements interprétables par leurs occupants. Une manière de prévoir l'avenir en intégrant la mutabilité et l'adaptabilité des espaces du logement social dès sa conception.

À découvrir durant la conférence du 19 mars, et sur le site internet de l'agence : http://sophie-delhay-architecte.fr/

 


 

Frédéric Druot : Diplômé de l'ENSA de Bordeaux en 1984, il fonde Épinard Bleu, jeune agence culte de l'architecture française dans les années 1990. Lauréat de nombreux prix, dont les NAJA en 1990, l'Équerre d'Argent en 2011, et nominé à de nombreux autres, il travaillera notamment en collaboration avec Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, sur les projets de réhabilitation de la Tour Bois-le-Prêtre à Paris, et des barres du grand ensemble du quartier du Grand Parc à Bordeaux actuellement en cours. Opposé à la destruction de ces édifices, considérée comme un gaspillage économique, écologique et humain, il a notamment mené une étude intitulée Paris SUC (Situations Urbaines Capables), dans laquelle il recense une centaine de cas de réhabilitations similaires et de densifications possibles dans la capitale.

À découvrir lors de la conférence du 26 mars, et sur le site internet de l'agence : http://www.druot.net/

Quelques ressources complémentaires sur les réhabilitations  :

 

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DECEMBRE 2018 :
2018 à l'heure du japon !

 


L'année 2018 a marqué le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, ainsi que le 150e anniversaire du début de l'ère Meiji lorsque le pays s'ouvrit à l'Occident.
En cet honneur, une manifestation, nommée « Japonismes 2018 », a proposé de ramener un petit bout de culture nipponne à Paris et partout en France.
© HOKUSAI, La grande vague de Kanagawa, 1830
C'est tout naturellement que la ville de Nancy, jumelée depuis 45 ans avec Kanazawa, a également participé à ce projet. Vous avez sûrement pu découvrir le jardin éphémère « Japonica » de la place Stanislas, ou vous apercevoir que le pays invité d'honneur des festivites de Saint-Nicolas n'était autre que celui du soleil levant. Onze étudiants de M1 de notre école ont par ailleurs participé à un atelier à Kanazawa organisé par Anne Schéou, avec leurs homologues japonais du Kanazawa Institute of Technology et la Tokyo University of Science.
Le titre de cet événement culturel national : « Japonismes 2018 », fait référence au premier engouement des artistes français pour cette culture, notamment chez les peintres, qui ont largement été influencés par les estampes japonaises au XIXe siècle.
Mais qu'en est-il des architectes ?
Pour clore cette année en beauté, nous vous proposons un focus thématique 100 % Japan. A travers les documents de votre médiathèque, nous aborderons la question de la relation entre les cultures occidentales et extrême orientales en architecture, urbanisme, aménagement du territoire, art des jardin... et bien plus encore !

Quand l'occident scrute l'orient : influences croisées

DVD
Quand le Japon s'ouvrit au monde : sur les traces d'Emile Guimet / Jean-Claude Lubtchansky, 1998
(54 min)
7 LUBT


En 1876, à contre-courant du mouvement de modernisation du Japon, Emile Guimet, missionné par le gouvernement français, entreprend un long voyage dans l'ancien Japon afin d'étudier ses arts et ses religions. Une fois le contexte historique brossé, le récit emprunte la voix du savant voyageur pour décrire ses découvertes de l'art des estampes, de la calligraphie, du théâtre et de la musique, avant d'aborder celles qui concernent les religions.

OUVRAGE
Le japonisme architectural en France : 1550-1930 / Jean-Sébastien Cluzel, 2018
72.03(FR) 2018

La fascination qu'exerce le Japon sur l'Occident ne date pas d'hier, en témoigne cet ouvrage traquant les traces de l'influence japonaise mais aussi les influences réciproques entre France et Occident, de l'époque Moderne jusqu'au tournant des années 1930, périodes clé de l'émergence de la Modernité architecturale en Europe.

OUVRAGE
La maison japonaise et ses habitants / Bruno Taut, 1937
72.06(JP) 2014

L'Extrême-Orient influence de nombreux artistes et architectes au rôle central dans l'émergence de l'architecture moderne au XXe siècle. Citons le cas bien connu de Frank Lloyd Wright avec ses Prairie Houses. Mais également de Bruno Taut, qui, fuyant l'Allemagne nazie en 1933, passera 3 ans au Japon, à l'issue desquels il publiera cet ouvrage, témoignant du regard curieux et attentif d'un architecte européen, marqué par la modernité, sur l'art de vivre et l'architecture du Japon.

REVUE
Connaissance des Arts, décembre 2018,
n° 776 - Spécial Japon


À l'occasion de ce 160e anniversaire de l'amitié des relations diplomatiques franco-japonaises, ce numéro spécial de la revue connaissance des Arts permet d'élargir la question des influences réciproques entre Occident et Japon à celle de tous les arts et de l'artisanat.

Des regards différents sur l'espace et son esthétique

OUVRAGES
Louange de l'ombre / Tanizaki Junichiro, réédition 2017
82 TANI

Cet essai aujourd'hui célèbre met la lumière sur… l'ombre, ambiance recherchée au Japon et dotée d'une valeur esthétique toute particulière. Écrit alors que le Japon en pleine modernisation se retrouve tiraillé entre sa culture traditionnelle millénaire et celle de la modernité qui arrive avec les standards de vie à l'européenne, il oppose la poésie de l'obscurité à la clarté et la netteté, la retranscrivant à travers la peinture, mais aussi l'architecture, dans les gestes et les espaces du quotidien. Un petit livre qui en dit long sur la manière de penser l'espace au Japon.

L'idée d'architecture médiévale au Japon et en Europe / Nishida Masatsugu, Nicolas Reveyron, Jean-Sébastien Cluzel, 2017
72.033 (JP) 2017

Alors qu'Occident et Extrême-Orient tendent à se rapprocher au 19e siècle, ce livre s'intéresse aux singularités antérieures de ces cultures, en comparant à travers de nombreuses contributions ciblées différents aspect de l'architecture médiévale. Il croise les points de vue de chercheurs japonais et occidentaux qui éclairent les exemples légués par cette époque d'un regard neuf, issu d'une autre culture.

Le jardin Japonais / Sophie Walker, 2017
712.1(JP) 2017

Et dans le paysage ? Cet ouvrage abondamment illustré, décrypte les spécificités du jardin japonais à travers l'étude d'une centaine de jardins, allant de ceux des anciens sanctuaires shinto aux jardins zen contemporains, en passant par les jardins impériaux.
 

HABITeR AU JAPON ?

OUVRAGES
Vocabulaire de la spatialité japonaise / Philippe Bonnin, Nishida Masatsugu, Inaga Shigemi, 2014
72(03) BONN


Issu de 12 années de collaboration du réseau franco-japonais JAPARCHI, ce dictionnaire rassemble 199 notions- clés de la spatialité japonaise. Il offre une bonne base pour décoder les architectures anciennes, comme les plus contemporaines.


Façon d'habiter au Japon : Maisons, villes et seuils / Philippe Bonnin, Jacques Pezeu-Massabuau , 2017
72.06(JP) 2017

Décryptant les usages et les manières d'habiter les architectures traditionnelles comme contemporaine, mais aussi l'espace de la rue et de la ville. Cet ouvrage s'intéresse tout particulièrement aux seuils et aux transitions entre chaque espace.


Usages Tokyo : analyse subjective et factuelle des usages de l'espace public / David Trottin, Jean-Christophe Masson, 2018
711.61 TROT

Une déambulation dans les rues de Tokyo, documentée par le dessin, mettant en lumière la richesse des situations, foisonnantes, rencontrées à travers la ville.

 

L'architecture japonaise aujourd'hui, entre tradition et modernité

Encounters and positions : architecture in Japan / Susanne Kohte, Hubertus Adam, Daniel Hubert, 2017
72.038.3(JP) 2017

Croisant les points de vue et les positions de différents architectes japonais et d'experts internationaux, cet ouvrage cherche à décrypter les conceptions de l'espace et de l'esthétique ainsi que les influences de l'architecture contemporaine japonaise, sous toutes ses formes.

Images des microcosmes flottants : nouvelles figurations architecturales japonaises / Olivier Meystre, 2017
72.02 MEYS

Cet ouvrage interroge les images des architectes japonais contemporains, les stratégies et les enjeux de ces dessins, tissant notamment des liens avec des médiums japonais ainsi que des exemples d'architectures traditionnelles au Japon, réinterprétés dans une esthétique et une fonction différente.

deux expositions cette année

Japan-ness : architecture et urbanisme au Japon depuis 1945 / Frédéric Migayrou
72.038(JP) 2017

Publié à l'occasion d'une exposition tenue au Centre-Pompidou-Metz en 2017-2018, cet ouvrage propose un panorama historique et chronologique de l'architecture de l'Après-Guerre à nos jours, donnant les points de repères essentiels de l'architecture contemporaine japonaises, accompagné de plusieurs articles dédiés à cette période.

Freeing architecture / Junya Ishigami
72 ISHI 2018

Si vous l'avez ratée, ce catalogue retranscrit l'exposition des travaux d'Ishigami, tenue à la Fondation Cartier  jusqu'à septembre de cette année. Vous y retrouverez les dessins, les images, les grandes maquettes, mais aussi et bien sûr tout l'univers poétique qui accompagne la production de cet architecte japonais.

cela se passe chez nous !

East-West International Studio Master 1 : Architecture Theory Criticism / Anne-Schéou

Ces trois volumes retranscrivent la démarche et les productions de l'atelier pédagogique organisé à Kanazawa en Master 1, à travers d'une part différents concepts clés de l'espace japonais, un travail d'analyse urbaine menée sur le terrain, et enfin, par différentes propositions d'interventions par les groupes d'étudiants des écoles de Nancy, de Tokyo et de Kanazawa.

POUR ALLER PLUS LOIN...

Retrouvez un dossier sur le japonisme, ce grand mouvement qui transforma les arts et la culture française dans la seconde moitié du XIXème et le début du XXème siècle.
A découvrir ici : http://ccfjt.com/meiji150eme/dossier-le-japonisme/


Sélection de films de fiction au japon et cinéma japonais disponibles à la médiathèque :

 

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NOVEMBRE 2018 :
MAIS Où en est-on dans l'isolation ?
 


Le 5 novembre, Hubert LEMPEREUR, architecte fondateur de L'atelier Multiple, scénographe, mais aussi chercheur et auteur, vient nous parler de l'isolation et de son histoire dans les pratiques architecturales. Faisant écho à une série de dix articles parus dans la revue D'A de septembre 2016 à octobre 2017, cette conférence sera accompagnée d'une exposition, adaptée par Nadège Bagard et la Maison de l'architecture de Lorraine, visible du 5 au 28 novembre à la Conciergerie.

Il ne sera pas uniquement question d'agglomérés, de mousses, produits de synthèse et laines de tous poils, mais de l'ensemble des matériaux, des dispositifs constructifs, spatiaux et techniques utilisés pour gérer les ambiances climatiques d'un édifice.
A travers le travail d'Hubert LEMPEREUR, nous serons amenés à comprendre comment les problématiques autour de l'énergie ont émergé, mais aussi à découvrir quelles ont été les exigences et les postures des inventeurs, des architectes et des usagers qui nous ont précédés.
Ce sera le moment de porter un regard global et rétrospectif sur l'isolation, qui permettra peut-être d'éclairer nos pratiques et nos choix futurs, malgré une normalisation actuelle contraignante et parfois nivelante en matière d'architecture, et dont la durabilité fait aujourd'hui débat.

La médiathèque vous propose d'approfondir ce sujet à travers quelques textes et exemples de réalisations.

LES ESSENTIELS SUR LE SUJET
REVUE
D'A, 
Une brève histoire de l'isolation en 10 épisodes, Hubert LEMPEREUR
septembre 2016 > octobre 2017, n° :
247 - 248 - 249 - 250 - 251 -
252 - 253 - 255 - 256 - 257


Un aperçu historique des pratiques et des techniques de contrôle thermique des bâtiments croisant à la fois matériaux, dispositifs et choix architecturaux. L'auteur retrace l'émergence de l'idée d'isolation à partir du XVIIIème siècle avec le passage du foyer de chaleur ouvert rayonnant au moyen de chauffage par convection. On y suit par exemple le développement de l'usage du verre, à travers le type de la serre, qui verra l'introduction massive de ce matériau dans l'architecture des XIXème et XXème siècles. On y souligne également l'évolution conjuguée des usages et attentes en terme de confort, des modèles énergétiques et des manières de construire privilégiant l'allégement des structures, qui a conduit progressivement à la construction des architectures des Trente Glorieuses, jugées alors modernes et confortables, mais devenues aujourd'hui des gouffres énergétiques.


OUVRAGE
L'architecture de l'environnement bien tempéré
Reyner BANHAM, 2011

72.01 BANH


Pionnier dans ce domaine, ce livre de Reyner BANHAM paraît pour la première fois en 1969 sous le titre de The architecture of the well tempered environment. Il propose une lecture historique des méthodes de contrôle de l'environnement intérieur des édifices, de l'invention du bec de gaz enfumant la pièce au tube fluorescent à faible émission de chaleur, du calorifère à la machine corbuséenne à air exact… Il retrace ainsi les problématiques d'éclairage, de chauffage, d'isolation, de ventilation, d'assainissement et de déshumidification de l'air qui ont permis l'émergence de l'esthétique et de l'espace modernes et qui ont donné lieu aux modèles de conception, parfois très énergivores, que nous utilisons aujourd'hui. Un incontournable sur le sujet.
 
Des enjeux et problématiques de la rénovation énergétique de l'existant...
Alors que la construction neuve ne constitue qu'une part infime du champ d'intervention possible, le problème de la consommation énergétique se pose avec d'autant plus d'acuité dans l'existant, qu'il soit ancien ou récent. La question de l'isolation interroge ainsi des champs tant techniques qu'esthétiques, allant des pathologies de structures qu'elle peut apporter, à la modification ou la perte de l'expression architecturale initiale des édifices.

REVUE
D'A, avril 2012, n°207, p.33-64 : Dossier "Énergétique du patrimoine"


Comment conjuguer normes thermiques d'aujourd'hui et patrimoine architectural ? C'est la question à laquelle tente de répondre ce dossier général s'intéressant aux différents paramètres techniques, physiques mais aussi esthétiques à prendre en compte dans la rénovation des édifices existants.


REVUE
Archiscopie, avril 2017, n°10, p.4-20 : "Transition énergétique / transition architecturale ?", Frédéric NICOLAS, Gwenaël QUERRIEN

« L'aspect extérieur d'un bâtiment – matériaux, modénature, couleurs, mais aussi dessin des ouvertures et menuiseries, proportions précises … - n'aurait-il désormais officiellement plus aucune importance ? » Polémique et prospectif, cet article propose une brève histoire de la réglementation thermique en France, questionnant son rôle dans la production des formes architecturales, et critiquant l'approche dominante actuelle obnubilée par la performance chiffrée qui conduit bien souvent à l'emballage intégral des édifices existants. Il convoque différentes architectures alternatives ou expérimentales remarquables cherchant d'autres solutions que celle du tout isolation.
 
... LE CAS DU PATRIMOINE DU XXème siècle
OUVRAGES
Les dispositifs du confort dans l'architecture du XXe siècle : connaissance et stratégies de sauvegarde
Franz GRAF, Marino GIULIA
72.37 2016





Histoire matérielle du bâti et projet de sauvegarde
Franz GRAF
72.025 GRAF







A la croisée des deux ouvrages proposés, les travaux de Franz GRAF et du laboratoire du TSAM (Techniques et sauvegarde de l'architecture moderne) à l'EPFL s'intéressent à la rénovation des architectures du XXème siècle, mettant notamment en avant leur qualités et défauts en terme de conception thermique. Elles cherchent à trouver le juste milieu entre amélioration des performances énergétiques, sauvegarde de l'esthétique légère et diaphane de certains éléments constructifs caractéristiques, ainsi que leur entretien et la pérennité de ces combinaisons. La rénovation de la cité du Lignon à Genève donne un exemple concret d'application de ces recherches.

REVUE
Les cahiers techniques du bâtiment, septembre 2018, n° 371, p.51-69 : "HLM : Rénover selon l'époque de construction", dossier coordonné par Félicie GESLIN

 
S'attachant à différencier des édifices du parc de logements parisien en fonction de leur année et mode de construction, ce dossier met l'accent sur le fait qu'il n'existe pas de solution d'isolation universelle et qu'il faut adapter techniques et matériaux en fonction des particularités des lieux d'intervention.
 
... à travers deux exemples d'actualité

REVUE
Archiscopie, mars 2012, n°111, p. 14 - 47, "Paris 17è, boulevard Bois-le-Prêtre, renaissance d'une tour d'habitation", Thierry MANDOUL


Une analyse de la stratégie de rénovation déployée par les architectes Anne LACATON, Jean-Philippe VASSAL et Frédéric DRUOT sur une tour réalisée par Raymond LOPEZ en 1960. Plutôt que d'investir dans une isolation extérieure le trio d'architectes y a adjoint des jardins d'hiver et des balcons largement vitrés offrant de nombreux espaces supplémentaires tempérant les échanges entre intérieur et extérieur. Un exemple aujourd'hui paradigmatique, démontrant que la question de la rénovation thermique peut dépasser celle de l'isolation et être productrice de nouveaux usages et de nouvelles qualités architecturales.

REVUE
AMC, mars 2018, n°267, "Les tours nuages sacrifiées sur l'autel de la performance thermique", Bénédicte CHALJUB

Un cas épineux de rénovation thermique où la question patrimoniale se heurte à celle de l'exigence thermique : la rénovation d'un grand ensemble bien connu des architectes, produit par Émile AILLAUD en 1970, et dont le concours vient d'être remporté par l'agence RVA. Le projet retenu intègre une isolation par l'extérieur performante recouverte d'un capotage métallique travaillé, mais dont le principal défaut est de camoufler les célèbres mosaïques de Fabio REITI, qui participait de l'identité architecturale de l'oeuvre.
 
Au delà de l'isolation... Vers une approche bioclimatique ?
La cocotte-minute ou la serre ? L'homogénéité ou la modulation fluctuante ? Tout est dans (la nature) l'architecture, qui n'a pas toujours cherché à se couper de son environnement, derrière un matelas thermique neutralisant. En témoignent de nombreuses expérimentations bioclimatiques comme celles d'un Richard BUCKMINSTER FULLER, d'un Steve BAER, d'un Thomas HERZOG, ou plus proche de nous, des architectures de JOURDA et PERRAUDIN par exemple...

OUVRAGE
Habiller de verre et de bois : agrandir des maisons familiales sans augmenter la consommation d'énergie

Thomas HERZOG, Julius NATTERER

620.91 HERZ

Publié en 1984, ce petit ouvrage presque oublié témoigne d'une préoccupation déjà d'actualité, et propose des solutions n'ayant que peu recours à l'isolation, privilégiant des extensions vitrées offrant autant de « pièces en plus » dont les usages sont analysés suivant les saisons et les heures de la journée. Voilà qui préfigure le travail actuel de rénovation d'une agence comme Lacaton et Vassal cités précédemment.

DVD
Last call for planet Earth

Jacques ALLARD, 2008

1h14'
72:502 ALLA


Quelle approche pour penser le futur de nos villes et de nos architectures ? Entre conception bioclimatique, recherche de structures passives fortement isolées, usages d'appareillages techniques performants ou de systèmes naturels auto-régulés, 12 architectes, designers et urbanistes apportent leur point de vue et leurs postures d'intervention sur la manière de réduire la consommation d'énergie dans les espaces bâtis.

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Septembre a vu le départ d'un grand penseur, philosophe et urbaniste : Paul Virilio.
Ethel Buisson, enseignante à l'ENSA de Nancy, touchée par sa disparition, avait pu suivre et apprécier les cours donnés à l'ESA par ce "passeur extraordinaire" qu'était Paul Virilio.


© ANDERSEN/SIPA

Né à Paris en 1932, Paul Virilio est marqué à onze ans, par le bombardement de Nantes de la seconde guerre mondiale, où il dit avoir pour la première fois éprouvé ce qu'il appellera un jour l' "esthétique de la disparition".
Ces souvenirs ne le quitteront jamais, et la guerre, la désintégration des territoires, l'architecture des bunkers, mais aussi la vitesse et la technologie deviendront les thèmes centraux de ses réflexions.

Se destinant dans sa jeunesse à devenir maître verrier, il suit en parallèle les cours de Vladimir Jankélévitch et Raymond Aron à la Sorbonne.

Son nom est associé à celui de l'architecte Claude Parent, avec qui il fonde en 1963 le groupe de réflexion Architecture Principe, qui publie une revue au nom éponyme et où se développe le concept de la "fonction oblique".

Paul Virilio réalise l'église Sainte-Bernadette de Nevers avec Claude Parent en 1966, et le centre de recherche aérospatiale de Vélizy-Villacoublay en 1969.

A partir des années 70', son enseignement à l'Ecole Spéciale d'Architecture donne lieu à ses plus grandes théories sur l'espace et la vie sociale. A la suite de Claude Parent, il dirige l'ESA de 1972 à 1975.
A côté de ses nombreux écrits, il a aussi réalisé des expositions, notamment au Musée des Arts Décoratifs ("Bunker Archéologie" en 1975) et à la Fondation Cartier ("Ce qui arrive" en 2002 et "Terre Natale, Ailleurs débute ici" avec Raymond Depardon en 2008) . Il avait également reçu le Grand Prix national de la Critique d'Architecture en 1987.
A sa manière, la Médiathèque a tenu à rendre hommage à Paul Virilio en sélectionnant une partie de son oeuvre à découvrir sur les rayons.
 
La sélection de la médiathèque

OUVRAGES

Bunker archéologie
Paul Virilio, 1975
725.15 VIRI


Édité à l'occasion de l'exposition du Musée des Arts décoratifs (10 décembre 1975 - fin février 1976) qui présentait les documents du fonds photographique de Paul Virilio, Bunker archéologie est à l'origine des recherches sur les fortifications de la Seconde Guerre mondiale.
Monuments du péril d'une époque lointaine où l'Europe s'enfermait de toutes parts, les blockhaus du mur de l'Atlantique illustrent aujourd'hui encore l'illusion des remparts, en une période où les murs, les enceintes les plus diverses viennent de nouveau encombrer l'horizon de l'Histoire.


Esthétique de la disparition
Paul Virilio, 1989
159.93 VIRI  


Essai sur le cinématisme. Si la vitesse c'est la lumière, alors le semblant c'est le mouvant. L'auteur s'interroge ici sur les perceptions inconscientes et sur la vraisemblance des images.

“Tout jeune, je m'interrogeais sur l'esthétique des engins de guerre et ce que j'appelais en mon for intérieur leur énigme.”


Christophe Joly, 2004
72 PARE 2004

 
Cette petite monographie est consacrée à l'Eglise Sainte-Bernadette (1964-1966) construite à Nevers par Claude Parent (1923-2016) et Paul Virilio (1932-2018) au sein du groupe Architecture Principe. Aux allures de bunker, ce bâtiment construit en béton est la première manifestation de la théorie de la Fonction Oblique.
 

DVD

Paul Virilio - Penser la vitesse
Stéphane Paoli, 2008
1 h 30 min
72 VIRI 2008

Exemples à l'appui (la tragédie du 11 septembre, l'ouragan Katrina...), l'auteur démontre avec conviction que tous les champs ou presque de l'activité humaine sont désormais placés sous le régime quasi dictatorial de la vitesse. De grands experts comme Jeremy Rifkin, Walter Bender, Muhammad Yunus, Hubert Védrine, Jacques Attali, ou encore le dessinateur Enki Bilal et l'architecte Jean Nouvel, étayent ou contredisent son discours. Accessible sur le fond, surprenant dans la forme, ce film prend le temps de réfléchir à notre environnement et au sens des choses. Un exercice salutaire quand les repères se dérobent. [film-documentaire.fr]

"Aujourd'hui, avec l'instantanéité, l'ubiquité et l'immédiateté, nous atteignons la limite de notre propre pouvoir, avec la menace de déléguer ce pouvoir à des machines..."

REVUE

Architecture principe - 1966 et 1996
Paul Virilio, 1996
72.01 VIRI

C'est avec Claude Parent que Paul Virilio avait fondé le groupe de réflexion Architecture Principe qui publia neuf numéros d'une revue éponyme en 1966 et un 10e en 1996, tous réunis dans cet ouvrage. Architecture Principe marqua l'histoire de l'architecture par la charge expérimentale de ses propositions et son opposition à l'architecture du temps et à toutes les formes de conformisme intellectuel. Dans le 10e numéro, face à la question du devenir de la matérialité de l'espace réel à l'ère de l'espace virtuel, ont été invités à témoigner : Coop Himmelb(l)au, Daniel Libeskind, Jean Nouvel, Bernard Tschumi... [ENSA Strasbourg]

ET POUR ALLER PLUS LOIN SUR Paul virilio...
Regardez l'interview filmée de Paul Virilio réalisée par Francis Rambert le 21 avril 2011 à l'occasion du colloque international : "Quand les architectes n'ont pas peur du vide".
Cet événément a été organisé par la Cité de l'architecture et du patrimoine dans le cadre des rendez-vous Metropolis.
Paul Virilio appparait assis, le dos tourné au bassin du vieux port de La Rochelle, avec derrière lui la tour crénelée Saint-Nicolas. Le penseur nous parle du vide en général, mais aussi d'un monde devenu selon lui trop petit. Nous entendrons une fois de plus résonner son inquiétude devant ce qu'il appelle la catastrophe du progrès.

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Cela ne vous a pas échappé, nous avons la joie de recevoir l'architecte Dominique Perrault pour ouvrir cette année d'études 2018-2019. La traditionnelle conférence inaugurale, intitulée "TOPOGRAPHY, A GROUNDSCAPE STORY", se tiendra le mardi 18 septembre prochain au centre des congrès Prouvé.


Pour préparer la venue de Dominique Perrault, la médiathèque vous propose une sélection de ressources qui pourront vous aider à voir plus clair dans ce concept de Groundscape.

Groundscape, entendu comme corollaire au landscape, considère l'architecture comme un élément de transformation du paysage par le sol. Derrière cette notion, l'architecte interroge toutes les formes de développement architectural et urbain enracinant l'objet bâti dans son sol, optimisant de manière contextuelle l'usage de la ville, masquant ou faisant émerger les éléments qui en forment les repères.

Un thème récurrent dans son oeuvre, exprimé dans de nombreux projets qui rivalisent de dispositifs jouant sur cette thématique. En témoignent par exemple la bibliothèque Nationale de France, ses quatre tours et son large patio semi-enterré, l'université féminine d'Ewha à Séoul, vaste entaille de verre dans un édifice reconstituant lui même une nouvelle topographie... et même la Ville Verticale, prospective pour la rénovation de la tour Montparnasse, qui propose la création d'un belvédère suspendu, dont le sol vitré semble faire léviter ses visiteurs au dessus des toits de Paris.

Preuve que le Groundscape est particulièrement cher à Dominique Perrault, il choisit d'articuler une exposition autour de cette notion. Tenue dans les murs de l'agence de décembre 2014 à décembre 2015, elle s'organisait en trois chapitres Fictions, Atlas et Chroniques. Vous l'avez manquée ? Pas de panique, venez découvrir son catalogue à la médiathèque de l'école.

La sélection de la médiathèque

 

OUVRAGE

Groundscapes : autres topographies
Dominique Perrault, Frédéric Migayrou, 2016

72.01.1 PERR

Comment inscrire des lieux de vie dans le sol ? Ce questionnement, central dans de nombreux projets de Dominique Perrault, est illustré à travers une exposition tenue dans son agence, dont témoigne le présent catalogue.


DVD

Les mots de l'architecte
Richard Copans, 2008
53 min
72 PERR 2008

"Et le centre de conférences disparut...",
"Et la très grande bibliothèque disparut..."
"Peut-on ne pas faire d'architecture ?"

Dans cet entretien avec Frédéric Migayrou tenu en 1998, Dominique Perrault livre ses 11 mots : rupture, défiance, vide, mur, terre, land art, maille, site, lieu, bonheur, qui nous éclairent sur son architecture et sur son enracinement avec son sol.
 

Architectures 7 : Ewha, l'Université cachée de Séoul
Richard Copans, Stan Neumann, 2009
72.014 ARCHI *7


Découvrez dans ce DVD cet étonnant campus semi-enterré (épisode 2), une illustration du travail que Dominique Perrault consacre au sol et à sa capacité à être libéré et habité.

 

REVUE

D'A, 2018, juillet-août, n° 264, p.36-41 : « Confession d'un hérétique »

Qui dit architecture enterrée ne dit pas uniquement disparition ! Dans cette Confession d'un hérétique, Dominique Perrault nous livre sa passion pour les effets optiques, les reflets, la moire, les matériaux d'apparence brute aux teintes prononcées, qu'il relie à sa quête pour l'optimisation de l'usage du sol et du sous-sol.
 
ET POUR ALLER PLUS LOIN SUR DOMINIQUE PERRAULT...

Au delà du sol, on y parle de l'optimisation des villes sous toutes ses formes.
 

La ville verticale : énergie positive E+ NOUVEAUTÉ
Dominique Perrault, 2017
72 PERR 2017

Sur le projet de la rénovation de la tour Montparnasse.

« Les constructions montent et elles vont pouvoir descendre, les deux mouvements sont complémentaires. Sans doute pensera-t-on la ville de demain en terme de skyline et de groundline. » (Confessions d'un hérétique)
 

Métropolis ? : Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes-Saint-Nazaire, Paris, cinq métropoles en regard du Grand Paris
Dominique Perrault, Richard Copans, 2011
711.4 2011

 

Une réflexion autour des projets de quatre métropoles (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes-Saint-Nazaire), que Dominique Perrault relie à la question du vide, entendu comme dimension essentielle de la métropole : vide à maîtriser, vide à libérer, vide à habiter... Avec un DVD à visionner.
 

L'île de la cité, perspective d'une métamorphose
Entretiens de Chaillot, 22 novembre 2017

Une conférence questionnant les évolutions possibles de l'île de la Cité à Paris.

 

Lingot d'or sur gazon, in Archiscopie, juillet 2018, n°15
Jean-François Pousse


La rénovation des tribunes de Longchamp, l'un des derniers projets de l'agence, inauguré en avril 2018, une illustration des confessions de l'architecte autour de son goût pour les couleurs chatoyantes et les matériaux d'aspect brut.
 

QUELQUES IDEES DE VISITES

 


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