Focus thématiques des mois de :
AVRIL 2022 : DIÉBÉDO FRANCIS KÉRÉ
FÉVRIER 2022 : BELLASTOCK, LE RÉEMPLOI EN ARCHITECTURE
MARS 2020 : Logements collectifs d'aujourd'hui
janvier 2020 : CHARLOTTE PERRIAND
NOVEMBRE 2019 : HABITAT PrÉCAIRE
OCtoBRE 2019 : LA Figure de l'architecte à l'écran, un stéréotype ?
SEPTEMBRE 2019 : CORINNE VEZZONI
Juin 2019 : du nouveau sur l'art nouveau...
Mai 2019 : LE BAUHAUS A 100 ANS !
L'exposition « Mai 68. L'architecture aussi ! » invite à revisiter le champ des possibles de la quinzaine d'années (1962/1977) qui a vu le renouvellement de l'enseignement accompagner celui de l'architecture, de l'urbanisme et des professions connexes. Elle présente une variété de documents, de photographies et de témoignages qui retracent l'époque. Elle met en évidence les débats et les remises en question sur la ville, l'habitat, l'espace public et les modes de vie qui ont émergé à cette période.
Les architectes et les urbanistes ont été particulièrement touchés par les événements de Mai 68, qui ont remis en question les normes et les hiérarchies existantes. L'exposition explore les réponses apportées par ces professionnels à travers des projets et des réalisations emblématiques de l'époque. "Mai 68. L'architecture aussi !" est une exposition captivante qui offre un éclairage un regard unique sur la manière dont les aspirations sociales et politiques ont pu façonner l'architecture et l'urbanisme. Elle invite les visiteurs à réfléchir à la façon dont l'architecture peut être un vecteur de changement social et à son rôle dans la construction de sociétés plus inclusives et égalitaires.
« Les écoles ont commencé avec un homme au pied d'un arbre qui ne savait pas qu'il était instituteur, en train de discuter avec d'autres personnes qui ne savaient pas qu'ils étaient ses élèves. » Louis I. Kahn
Et si l'arbre n'était pas seulement le lieu mais l'objet du savoir ? Espace accueillant la fraîcheur et l'ombre, architecture vivante tendant à l'universalité par son essence et la singularité par son ancrage en un lieu bien spécifique, élément composant le paysage et régulant les écosystèmes, l'arbre questionne par de multiples entrées le regard et l'imaginaire de l'architecte. C'est ce que propose d'explorer le festival Embranchements dans les jardins de Nancy jusqu'au 19 juin, c'est aussi ce sur quoi les étudiants de deuxième année en paysage, par leur travaux sur les arbres, ont pu réfléchir.
Que vos questions soient très pratiques - comment reconnaître un arbre, le dessiner ? Quelles essences et quels types de plantations privilégier en milieu urbain ? - ou qu'amoureux du monde arboricole, vous souhaitiez découvrir les services étonnants que les arbres rendent aux écosystèmes naturels et urbains, et vous prendre à rêver de construire une maison perchée dans la canopée - voire même une ville entière- découvrez une sélection de ressources à découvrir à la médiathèque en lisant le focus thématique ICI.
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Formé à l'université technique de Berlin, Diébédo Francis Kéré construit ses premières oeuvres dans son village natal de Gando au Burkina-Faso dès 2001. Son école en terre, matériau local immédiatement disponible et façonnable par les communautés locales est primée à l'Aga Khan Award. Son architecture, très adaptée au climat, aux ressources et aux capacités des sociétés locales a déjà été saluée par l'obtention du Global Award for Sustainable Architecture en 2009, avant d'être cette année récompensée par le prix Pritzker.
Découvrez les ressources disponibles à la médiathèque autour du travail de l'architecte de l'année en lisant le focus thématique ICI.
Pour accompagner l'exposition ARCHIRAMA organisée à l'école, en partenariat avec le CAUE 54 et le LHAC, du 28 février au 1er avril, la médiathèque propose une série de ressources en lien avec les thèmes abordés pour dévouvrir ou redécouvrir le patrimoine bâti de la région : bâtiments emblématiques parmi les plus connus, mais aussi une architecture plus commune, tant rurale qu'urbaine.
Pour accompagner la conférence de Bellastock organisée le 1er février, la médiathèque propose une série de ressources qui questionnent à la fois la place du réemploi et de l'économie circulaire dans les pratiques architecturales et urbaines, entre filière en devenir et actions collectives associées à l'acte d'habiter, de construire, et d'auto-construire.
Aux enjeux environnementaux et écologiques liés à la récupération des matériaux, des éléments, voire des espaces arrivés à termes de leur usage, permettant d'économiser la matière comme l'énergie pour la produire, se greffent ceux, humains et sociétaux, cherchant à renouveler les cadres de vie, redynamiser les quartiers centraux comme les périphéries de villes, réorienter de manière plus vertueuse les modes d'habiter.
Dans le travail du collectif, le réemploi apparaît ainsi comme une thématique réarticulant autour de la transmission de savoir-faire techniques, l'alimentation de nouvelles dynamiques sociales, solidaires et participatives, à travers les temps forts de festivals, de formations et de chantiers.
Constituée à partir de 2006 par des étudiants de l'ENSA de Belleville, Bellastock tire son nom du festival annuel à l'origine de sa création, proposant 4 jours d'autoconstruction et d'expérimentations à échelle 1:1 durant lesquels les participants habitent la ville éphémère qu'ils conçoivent et édifient. Au fil du temps, les actions du collectif se sont diversifiées et amplifiées, et leur reconnaissance a notamment été récompensée en 2020 par le Palmarès des jeunes urbanistes. Voici quelques publications qui permettent d'en découvrir l'étendue :
La dimension sociale et participative des pratiques de réemploi sont ici représentées, à travers des écrits variés d'architectes, urbanistes, sociologues engagés dans l'étude et l'animation de ces démarches. Par sa dimension économique, le réemploi permet ainsi l'émergence de projets participatifs permettant de fédérer habitants et communautés autour de projets pérennes ou transitoires, afin de mettre à l'épreuve des scénarios de projet urbain notamment. Cette même dimension économique a permis l'émergence dans les années 2000 du Rural Studio sous l'impulsion de Samuel Mockbee à l'Université d'Auburn, conjuguant l'expérimentation pédagogique avec des actions concrètes en faveur des habitants les plus démunis des communautés rurales d'Alabama. Christophe Hutin livre quant à lui ses réflexions sur l'ingéniosité et la liberté de ré-assemblage d'éléments récupérés par nécessité dans le township de Soweto, ainsi que la culture de la débrouille et de l'entraide qui lie cette communauté.
Parrain de la promotion 2020, Philippe Madec nous honorera de sa présence dans le cadre de la traditionnelle conférence inaugurale qui se tiendra au Conseil départemental 54 le 29 septembre à 18 h.
Pour accompagner sa venue, la médiathèque dédie ce focus thématique afin de découvrir, rapidement ou en détail, la pratique architecturale de cet invité.
Voir le site de l'Atelier Philippe Madec & Associé
Atelier Philippe Madec
Frédéric Lenne
72 MADE 2019
Pour qui veut aller à l'essentiel, cet ouvrage retrace le parcours de l'architecte, insistant sur ses temps forts et mettant en avant de nombreux projets réalisés à différentes périodes de sa carrière.
« ... le climat que j'habite » : conférence introductive
Une conférence donnée en novembre 2015 à la Cité de l'architecture, dans laquelle Philippe Madec énonce son positionnement architectural face aux enjeux climatiques.
Philippe Madec, atelier Philippe Madec
Un entretien filmé en 2014 à l'occasion de l'exposition «Réenchanter le monde : architecture, ville, transitions » dans lequel Philippe Madec délivre son point de vue sur le rôle de l'architecte.
Formé à l'UPA 7 à Paris, il finit ses études sous l'enseignement d'Henri Ciriani et est diplômé en 1979. Personnage éclectique à ses débuts, il développe un intérêt pour de multiples influences, entre autres l'architecture du siècle des Lumières à travers les travaux de Boullée. Sa curiosité l'amène notamment à enseigner en tant que professeur invité à l'université de Columbia de 1983 à 1984 où il rencontre Kenneth Frampton, une période qu'il a qualifié lui-même d'errance fertile.
ARTICLE DE REVUE | LIVRES | |
Madec, un breton à Harvard D'A n°32, janvier-février 1993, p. 26-28
Ce court article permet de découvrir le début de la carrière de Philippe Madec à travers quelques projets. |
Exist 71.01.1 MADE
Dans ces entretiens parus en 2000, Philippe Madec évoque son positionnement sur les thèmes qui ont parcouru sa formation et ses premières années, notamment autour du post-modernisme, de la théorie du projet ou de l'éthique architecturale. |
Boullée Une monographie écrite par Philippe Madec et consacrée à Étienne-Louis Boullée. |
Cherchant à dépasser le débat entre post-modernes et néo-modernes, Philippe Madec ouvrira précocement son champ de réflexion au rapport à l'environnement, à la nature, aux contextes urbains et territoriaux pré-existants. Dans une recherche holistique, il souhaite sortir d'un débat alors axé sur la métropolisation et la modernisation. Avec d'autres architectes et théoriciens de sa génération, comme Françoise-Hélène Jourda, Gilles Perraudin ou Dominique Gauzin-Müller, il se démarque en France comme précurseur d'une pensée environnementale aujourd'hui au coeur des débats et de nombreuses pratiques.
La reconnaissance du caractère pionnier de ses réflexions s'est notamment manifestée ces dernières années avec l'attribution du Global Award for sustainaible architecture en 2012, et sa nomination au Grand Prix de l'urbanisme en 2017.
ARTICLE DE REVUE | LIVRES | ||
En commun, entretien avec Philippe Madec D'A, n° 208, mai 2012, p. 28-32
L'architecte y parle notamment des politiques liées à l'habitat, soulignant la nécessité de mettre en place de nouvelles gouvernances avec les habitants autour de leur cadre de vie. |
Sustainable design III : towards a new ethics for architecture and the city Marie-Hélène Contal Jana Revedin 72:502 CONT Édité à l'occasion des sessions 2011 et 2012 du Global award for sustainable architecture, ce livre présente dans une partie les grandes lignes de l'oeuvre de Philippe Madec. |
Villes et territoires en diagonale : Pierre Veltz, Grand prix de l'urbanisme 2017 : nominés Jacques Lévy, Philippe Madec, Alfred Peter
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Oser – L'altérité, le spécifique, la bienveillance, les cultures / Philippe Madec, 711:502 CONT
Dans lequel l'architecte évoque notamment les textes fondateurs de la pensée écologique moderne et les concepts qui alimentent ses projets. |
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Le 18 janvier 2018, avec Alain Bornarel et Dominique Gauzin-Müller, Philippe Madec co-publie le Manifeste de la Frugalité Heureuse, rejoint à ce jour par près de 10 000 signataires. Dans ce cri d'alarme et de ralliement, ses auteurs rappellent la lourde responsabilité de l'aménagement et de la construction dans la consommation mondiale de ressources, la production et l'émission des gaz à effets de serre. Ils appellent à l'usage raisonné et justifié de la technologie, le renforcement de la part des matériaux biosourcés et recyclables, la prise en compte de l'habitant au centre des réflexions et l'attention aux contextes d'interventions.
ARTICLE DE REVUE
Tribune libre, Alain Bornarel, Dominique Gauzin-Müller, Philippe Madec
Archistorm, n° 89, mars-avril 2018
+ Lire "Le Manifeste de la Frugalité Heureuse" en ligne en cliquant ICI.
À travers la recherche de cet équilibre environnemental, les relations entre territoires ruraux et petites villes sont essentielles. Dans l'oeuvre d'urbaniste de Philippe Madec, les périphéries et les bourgs constituent un champ d'intervention de prédilection, qui comme le souligne l'architecte, rassemble plus de la moitié de la population française.
Plourin-lès-Morlaix, un premier jalon
Dans une de ses premières commandes architecturales d'envergure, Philippe Madec entame une collaboration de long terme avec une municipalité qui lui offre les conditions d'un laboratoire d'architecture grandeur réelle. Il souligne l'importance de l'écoute et de l'attention portée aux commanditaires et aux usagers de son intervention, au sein d'une méthodologie qu'il cherchera à appliquer dans d'autres situations similaires.
ARTICLES DE REVUES | LIVRES | ||
Madec, l'art de l'écoute D'A n° 80, janvier-février 1998, p. 16-17 |
Plourin-lès-Morlaix : unité et urbanité D'A n° 49, octobre 1994, p. 20-21 |
Archi citoyen : dix années de prix du projet citoyen UNSFA Aménagement du centre bourg de Plourin-lès-Morlaix (p.18-23) 72.073 UNSF |
Le temps à l'oeuvre citoyen : Plourin-lès-Morlaix 1991-2004 |
Entre éco-construction et valorisation d'un territoire
Cette attention au lieu d'accueil forme une constante de nombreux projets que l'architecte cherche à inscrire au sein de leurs territoires, mettant en exergue leur caractère habité et productif. Elle se manifeste notamment dans des programmes d'éco-musées, dans lesquels cette inscription au sein du contexte local n'exclut pas l'apport de la modernité ni de l'écologie dans une sorte de bio-régionalisme critique.
En voici 3 exemples :
Après un concours gagné en 2003, le chantier du musée archéologique de Mayenne s'est déroulé de 2006 à 2009. Le mariage entre les remparts de pierre et les nouveaux volumes légers en bois cherche la discrétion, tandis que se manifeste déjà une volonté d'atteindre une sobriété énergétique.
ARTICLES DE REVUES
Musée archéologique, Mayenne - réhabilitation en bois Ecologik n° 7, février-mars 2009, p. 88-97 |
Extension du musée archéologique Séquences bois, n°81, |
Ce long édifice sur pilotis est le point d'orgue du parc d'Izadia dont l'objectif et de restaurer et valoriser le milieu dunaire du littoral d'Anglet. Par sa forme, il rappelle les chemins de halage surélevès de l'estuaire qui lui sont parallèles. Attentifs à la modulation de la lumière naturelle, et utilisant largement des matériaux biosourcés, l'architecture se fond dans le paysage et participe au propos pédagogique du programme.
ARTICLES DE REVUE
Parc écologique Izadia, site de la Barre, Anglet, Pyrénées Atlantiques D'Architectures n°172, avril 2008, p. 66-73 |
La structure claire - Maison de l'environnement du parc d'Izadia, Pyrénées-Atlantiques Véronique Giorgiutti et Serge Demailly
Ecologik n° 4, août-septembre 2008, p. 83-91 |
Viavino, centre d'oenotourisme, pays de Lunel
François Lamarre
Archiscopie n°126, décembre 2013, p. 14-15
Fragmenté en de petits volumes de bois à claire-voies organisés sur des terrasses délimitées par des murets de pierre sèche, ce centre d'oenotourisme organise un paysage démonstratif qui illustre les spécificités du terroir et de ses productions.
Le coyote, le petit renard, le geai et le pou |
Faire ville avec les lotissements |
Question à... Philippe Madec : Dans la ville durable, quel rôle jouent des bâtiments innovants et performants ? |
« Utiliser les ressources du territoire.» dans le dossier Vivre ensemble. Quand le logement donne envie « Utiliser les ressources du territoire.» / Olivier Namias Ecologik, supplément au n°28 |
L'architecture du logement, protectrice et consolatrice
De l'urbain au logement, cette réflexion est déclinée jusque dans la recherche de ce qui fait l'essence du logement : tout à la fois abri face à l'aléa des hommes et de la nature, que cadre d'un vivre ensemble à construire et cultiver.
LIVRE | DVD | ||
L'architecture et la paix : éventuellement, une consolation Dans cet ouvrage, l'architecte livre une réflexion philosophique sur le caractère protecteur de l'architecture. |
Habitant
De la ville à l'habitat, à travers le monde, ce film écrit par Philippe Madec nous plonge dans des architectures variées, le quotidien et l'imaginaire de leurs habitants. |
Le 3, rue de la Duée (Paris 20e), exemple de logements collectifs livrés en 1995 à découvrir à travers ces deux références :
DVD | LIVRE | ||
3, rue de la Duée
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Atlas des plans de logements p. 86-87 |
Du territoire au logement, le champ de l'architecte ne s'arrête pour autant pas à la seule spatialité. Une grande attention est portée aux logiques constructives et aux matériaux utilisés, dans un esprit qui fait écho à l'exigence d'une low tech annoncée dans le Manifeste de la Frugalité Heureuse. Une démarche qui implique un important travail de recherche, de développement et de normalisation visant à moderniser et rendre à nouveau possible l'usage de techniques, de matériaux ou de dispositifs anciens ou passifs, souvent délaissés par l'architecture moderne.
Ventilation naturelle et confort d'été
ARTICLES DE REVUES
Dossier ventilation naturelle. Viavino, la modernité rurale Ecologik n° 38, avril-mai 2014, p. 62-71
Cet article présente en détail le pôle oenotouristique de Lunel, s'intéressant au choix des matériaux et aux dispositifs de ventilation naturelle et de chauffage qui participent de la spatialité du lieu. |
Dans le N de la N.U.I.T. - bâtiments d'hébergement de l'internat d'excellence de Montpellier Ecologik n°27, juin juillet 2012, p. 106-113 Cet article présente l'approche environnementale développée pour les bâtiments de l'internat d'excellence de Montpellier, associant des moucharabieh de tuiles et des doubles toitures à un dispositif de ventilation naturelle des dortoirs. |
Ventilation naturelle
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Matériaux bio-sourcés
Les trois articles suivants se concentrent sur le pôle culturel de Cornebarrieu, au sein d'un éco-quartier à proximité de Toulouse, qui outre l'exigence d'un éclairage et d'une ventilation naturelle, fait la part belle au bois et à la terre crue porteuse.
ARTICLES DE REVUES
dans Architectures post-carbone D'A, n°276, novembre 2019 |
Mur structurel en briques de terre crue, Cornebarrieu dans Permis d'expérimenter AMC n° 271, septembre 2018, p. 60 |
Terre en culture dans Bâtiments passifs Ecologik n°57, mars-avril-mai 2018, p. 50-57 |
Au sein d'un dossier dédié à l'actualité de la terre coulée, l'article suivant s'intéresse à la démarche de l'Atelier Philippe Madec et Nicolas Miessner pour l'élaboration de la médiathèque et maison des réfugiés du 19e arrondissement de Paris.
ARTICLE DE REVUE
La phase décisive de la formulation
dans Construire en terre coulée : une révolution ?
Dominique Gauzin-Müller, Matthieu Fuchs
D'A, n°278, mars 2020, p. 64-65
Sur la falaise, l'avenir
Marion Le Berre
Ecologik n° 42, décembre 2014 – janvier 2015, p. 20-23
Remarqué, le travail de Sophie Waeckel et Adrien Heinrich sur une ancienne carrière de Fougères a été encadré par Philippe Madec, Joanne Vadja et Marion Faunière.
VIDÉO EN LIGNE
Nulle part en France / Yollande Moreau
Réalisé en 2016 par Yollande Moreau et Laurent Gaudé, ce reportage tourné sur le site du Basroch présente la situation du camp après l'arrivée massive des migrants, l'absence d'infrastructure d'accueil, et le travail acharné de quelques bénévoles pour apporter les premières aides aux réfugiés.
DVD
La ville monde / Antarès Bassis
316 BASS
Bande-annonce
Sorti deux ans plus tard, le film d'Antarès Bassis met en avant l'engagement de Cyrille Hanappe et de l'association Actes et Cités à Grande-Synthe jusqu'à l'incendie de 2017. Et si le camp, à l'origine provisoire, devenait une extension de la ville ? Questionnant le rôle de chacun dans l'accueil des réfugiés, impensé politique aux conséquences dramatiques, le film suit l'action de cet idéaliste qui imagine à terme faire de ce bidonville un quartier accueillant, décent et pérenne de la ville. Il montre la confrontation du regard de ce spécialiste des risques majeurs avec celui d'autres acteurs, et bien sûr, ceux des migrants, relevant toute la complexité et les contradictions d'une démarche pleine d'espoirs, d'impasses et de rebondissements, dans laquelle l'urgence engloutit toutes les énergies.
DVD
France : retour à Calais / Anthony Dufour et Jessica Jouve
316 DUFO
Vidéo en ligne
Point d'étape dans notre sélection qui arrive après l'incendie et les efforts de démantèlement du camp, cet autre documentaire de la série Arte Reportage montre l'afflux continu de nouveaux migrants, en partie logés dans le gymnase municipal. Il dénonce la difficulté que rencontre l'aide humanitaire harcelée par des autorités qui souhaiteraient voir prendre fin leurs activités. Sans cesse précarisé par des expulsions, ce nouveau campement a été une nouvelle fois évacué le 17 septembre dernier, condamnant à nouveau ses occupants à l'errance.
LIVRE
La ville accueillante : accueillir à Grande-Synthe, questions théoriques et pratiques sur les exilés, l'architecture et la ville / Cyrille Hanappe
711.1 HANA
Faisant un retour d'expériences du projet de recherche-pédagogie-action animée par Cyrille Hanappe de 2015 à 2017 à Grande-Synthe, dans le cadre du DSA Risques Majeurs à l'ENSA Paris Belleville, ce livre croise les points de vue issus de différentes disciplines pour tenter d'apporter des réponses à l'accueil des migrants dans la conception architecturale et urbaine.
SITE INTERNET
Actes & Cités
Pour découvrir les actualités et les projets du collectif porté par Cyrille Hanappe, Raphael Cloix et Olivier Leclerq, qui s'engage avec les étudiants en différents points de la France pour améliorer les conditions de vie des migrants. Car en effet, si Grande Synthe cristallise l'attention médiatique, la problématique de l'habitat et du statut précaire des migrants est loin de s'y cantonner.
Marginalisés et marginalisants, ville informelle et habitat précaire sont pourtant loin d'être de simples anomalies ou des exceptions erratiques d'une société urbaine contemporaine qui tendrait à les effacer. Une lecture plus systémique du fonctionnement de notre société contemporaine capitaliste et mondialisée ne tendrait-elle pas à nous montrer cette marge – qui est une réalité pour un nombre considérable et croissant d'habitants – comme le corollaire irréductible d'une « normalité » incarnée par la ville planifié et le modèle social dominant de la classe moyenne ?
LIVRE
Villes nomades : histoires clandestines de la modernité / Stany Cambot
711.585 CAMB
Un ouvrage engagé qui met en lumière la tension entre ville planifiée et ville temporaire et informelle, ainsi que les modèles culturels et économiques, ainsi que les phénomènes sociaux qui sous-tendent leur développement, leur exclusion, voire leur anéantissement.
LIVRE
Gérer les indésirables : des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire / Michel Agier
314 AGIE
Alors que 50 millions de réfugiés sont officiellement pris en charge par l'action humanitaire à l'échelle mondiale, l'enquête de Michel Agier interroge le fonctionnement de ses dispositifs et de ses espaces, qui rappellent étrangement la logique totalitaire. Le monde de l'urgence, du temporaire qui dure, du contrôle et du confinement peut-il à terme générer des villes, des sociétés et un avenir politique ?
Entre fictions et réalités, entre détresse et poésie, voici quelques documents, qui nous plongent dans le quotidien des habitants précaires, qu'ils logent dans des bidonvilles, des friches, des squats, ou qu'ils n'aient pas même la chance d'avoir un abri.
DVD
L'Immeuble Yacoubian / Marwan Hamed
791.43 HAME 2006
Au Caire, dans un immeuble hérité du faste des années 30, les destinées des différents habitants s'entremêlent dans un récit à la Perec. De la grande bourgeoisie des beaux étages au sous-prolétariat vivant dans des baraques de fortune construites sur le toit-terrasse de l'édifice, lieux et personnages se croisent pour dresser le panorama des déséquilibres sociaux et politiques de la société égyptienne contemporaine.
Voir la bande annonce
DVD
De briques et de tôles / Elsa Deshors
316 DESH
DVD
Dodes'Kaden / Akira Kurosawa
791.43 KURO 1971
DVD
Au bord du monde / Claus Drexel
316 DREX
Une chose est sûre les réalisateurs, producteurs et acteurs de l'industrie cinématographique jouent un rôle majeur dans la manière dont des millions de personnes à travers le monde perçoivent les architectes. Les éventuels stéréotypes créés ont alors des effets durables qui peuvent encourager ou dissuader les jeunes à poursuivre une carrière en architecture.
Au niveau de son apparence, et d'après l'étude retranscrite dans l'article de Archdaily « Why Hollywood needs to change its conception of architect », la figure de l'architecte hollywoodien est un homme blanc, rasé de près, aux cheveux noirs et aux yeux bruns.
Ce n'est pas la télévision qui contredira ce constat, avec le plus célèbre architecte de fiction aujourd'hui représenté dans les médias : Ted Mosby (joué par Josh Radnor) de la populaire série télévisée How I Met Your Mother (CBS, 2005-2014). Il en va de même de son prédécesseur aux cheveux bruns, l'architecte Mike Brady (interprété par Robert Reed) de la série The Brady Bunch (ABC, 1969-1974).
L'architecte Ted Mosby (Josh Radno) personnage principal de la série How I met your mother.
Hormis son physique, qu'en serait-il de la vision de la profession d'architecte révélée par le cinéma ?
Pour vous faire votre propre idée, la médiathèque vous propose une sélection de portraits d'architectes du 7ème art, tantôt farfelus, tantôt angoissés, souvent romantiques et quasi-toujours testostéronés…
DVD
Le tigre du Bengale / Fritz Lang
791.43 LANG
Bande-annonce
Pour réaliser des travaux dans son palais en Inde, le Maharadjah Chandra fait appel à l'architecte européen Henri Mercier. Après avoir sauvé la belle danseuse Seetha des griffes d'un tigre, une liaison amoureuse s'installe entre Mercier et cette dernière. Jaloux, le Maharadjah décide d'emprisonner Mercier et oblige Seetha à l'épouser.
DVD
Le tombeau hindou / Fritz Lang
791.43 LANG
Bande-annonce
Suite indissociable du tigre du Bengale : entre tempête de sable, marche forcée dans la jungle, les personnages arriveront-ils à survivre ? Impossible à résumer de manière plus détaillée du fait du foisonnement de péripéties, de décors, de rebondissements inattendus.
Dans ces films d'aventure hollywoodiens, assez hors des genres et de la filmographie du père d'M le maudit, l'architecte est considéré comme un savant dont les compétences sont recherchées mais montre également qu'il peut se muer en homme d'action capable de tout pour sauver la femme qu'il aime.
Un architecte acteur dans L'arbre, le Maire et la Médiathèque.
DVD
L'Arbre, le Maire et la Médiathèque / Eric Rohmer
791.43 ROHM 1993
Bande-annonce
Eric Rohmer filme l'histoire de Julien, ambitieux maire socialiste, qui souhaite doter son petit village vendéen d'une médiathèque rassemblant bibliothèque, discothèque et vidéothèque, ainsi qu'un théâtre de verdure et une piscine. L'initiative a le soutien du gouvernement, un architecte a dessiné tous les plans, mais plusieurs villageois, l'instituteur Marc Rossignol (Fabrice Luchini) en tête, s'opposent farouchement à un projet coûteux et disproportionné, qui exigerait en outre probablement d'abattre l'un des vieux arbres du village de Saint-Juire. Le film montre l'enchaînement de sept « hasards », constituant autant de chapitres annoncés par un carton manuscrit, qui ont conduit le maire à abandonner son rêve de médiathèque.
À travers le projet avorté de médiathèque, Rohmer met notamment en scène sa conception de l'architecture, mais aussi, en creux, celle du cinéma.
Le rôle de l'architecte Antoine Pergola a été confié à un véritable architecte, Michel Jaouën. Celui-ci, explique Rohmer, « a dessin[é] la maquette de la médiathèque et a dû défendre ce projet précis devant Arielle Dombasle et Pascal Greggory […] C'était une manière pour lui de s'impliquer vraiment dans le film, d'en faire un vrai concours, avec des plans réels, une maquette réelle, un lieu réel, des contraintes réelles, même si tout cela n'était qu'une fiction ».
Antoine de Baecque et Thierry Jousse, « L'amateur. Entretien avec Éric Rohmer », dans Les Cahiers du Cinéma, n° 467-468, 1993, p. 67.
Ariane (Ellen Page) est « l'architecte » de l'équipe formée par Cobb. C'est donc elle qui créé l'architecture des niveaux dans lesquels vont évoluer les autres personnes impliquées dans le rêve, afin que cela paraisse le plus réel possible.
Inception présente enfin non pas un mais bien une architecte, Ariane, et qui plus est douée, efficace et courageuse. Mais il y a des limites : elle est encore étudiante en architecture. Proclamée meilleure de la classe, certes, mais encore étudiante.
L'architecture est un élément majeur du film, qui incorpore des objets impossibles, tels que l'escalier de Penrose, et des illusions d'optique. Ces éléments accentuent le surréalisme du monde des rêves et sont utilisés par les protagonistes pour se débarrasser de leurs poursuivants.
Christopher Nolan s'inspire de Maurits Cornelis Escher, reconnu comme maitre de l'illusion.
Marraine de la promotion 2019/2020, Corinne Vezzoni viendra présenter son travail à l'occasion de la conférence inaugurale du 17 septembre au Centre des Congrès Prouvé. Son intitulé « Terres Rares », témoigne de ses convictions pour une planification économe et parcimonieuse du territoire, déclinée tant à l'échelle d'une ville et de son grand paysage, qu'à celle du site ou de la parcelle sur laquelle s'implante l'architecture. Un plaidoyer dont vous pouvez retrouver les grandes lignes en lisant sa contribution à l'ouvrage Faire battre le coeur des villes dirigé par Frédéric Lenne. En substance, passer d'une logique du constructible par défaut, à celle du constructible par exception, ce qui nécessite de revaloriser et produire une ville dense, nourrie par des initiatives locales plutôt que des actions centralisées et descendantes. Faire avec le déjà là, ce qui, chez Corinne Vezzoni, se traduit tant dans les axes directeurs de ses nombreux projets à échelle urbaine, qu'au sein de ses édifices, et de leur rapport particulier et ambivalent au site. À découvrir plus en détail dans sa monographie que les étudiants de première année recevront à l'issue de cette conférence, et que vous pouvez consulter à la médiathèque.
Corinne Vezzoni est formée à l'Unité Pédagogique d'Architecture de Marseille-Luminy, à la sortie de laquelle elle travaille notamment à l'Atelier d'architecture urbaine avec les enseignants Raymond Perrachon et Jacques Sbriglio à partir de 1982. Elle fonde son agence à Marseille avec Pascal Laporte en 1986, formé à l'École nationale supérieure d'arts appliqués Duperré à Paris, puis à l'école d'architecture de Marseille. Jusqu'à peu installée dans la Cité Radieuse de Le Corbusier, l'équipe de l'agence Corinne Vezzoni et Associés son ancien collaborateur Maxime Claude depuis 2007, issu du génie civil et d'un même parcours d'étudiant architecte à Marseille. Participant à de nombreux concours architecturaux et urbains, Corinne Vezonni est lauréate du prix de la femme architecte 2015 et des Born Awards France 2018. Essentiellement tournée vers la commande publique, l'agence participe à de nombreux concours, et livre des projets diversifiés, allant des équipements culturels, scolaires et universitaires, aux logements collectifs en passant par des infrastructures et des projets urbains et paysagers.
ARTICLE DE REVUE
Parcours : Corinne Vezzoni & Pascal Laporte /
Françoise Arnold
D'Architectures n°131, août-septembre 2003
Un instantané de l'agence en 2003, dans lequel se dessine ses grandes tendances actuelles, et où sont présentés ses premiers grands équipements publics.
Marquée par une enfance passée au Maroc, ses études et son choix de s'installer durablement dans la cité phocéenne, la pratique de Corinne Vezzoni reste attachée aux paysages méditerranéens, dont elle admire le contraste et la puissance. Accidentés, ils se prêtent souvent à différentes stratégies d'implantations contextuelles que l'architecte rassemble autour de deux concepts opposés mais complémentaires, l'« homomorphie » et l'« affrontomorphie », tout deux concourant cependant entre osmose et confrontation à révéler à leur manière les spécificités sensibles du site.
OUVRAGE
Corinne Vezzoni & Associés / Frédéric Lenne
72 VEZZ 2016
À travers la présentation de différents projets majeurs de l'agence, ainsi qu'un entretien avec l'architecte, les grandes lignes de l'approche de Corinne Vezzoni sont à découvrir dans cet ouvrage, offert à la promotion 2019/2020.
OUVRAGE
Économisons le territoire, Corinne Vezzoni, in Faire battre le coeur des villes / dir. Frédéric Lenne, p. 146-155
711.52 LENN
Cette leçon du grand paysage, inspirateur et omniprésent, devient ainsi un objet et sujet pensé comme capital à préserver, révéler et utiliser avec raison et parcimonie, ce qu'affirme cette contribution qui éclaire les stratégies développées à travers les projets récents de l'agence.
Composer avec le site, tel pourrait être en quatre mots l'esprit de cette stratégie.
Aux lycées Matisse à Vence, Simone Veil à Marseille, à l'institut Supméca à Toulon, l'étagement et l'adossement des volumes sur les pentes contribuent à offrir des perceptions variées des différentes façades. Alliés à un traitement soigné des toitures, en partie plantées, ces dispositions contribuent à insérer de manière douce ces équipements d'échelle imposante, au sein de leur environnement urbain et paysager.
Lycée Matisse
Vence, 2002
© Corinne Vezzoni & Associés
Lycée Simone Veil
Marseille, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés
Institut Supméca
Toulon, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés
Un soin tout particulier apporté à la matérialité permet de plus à ces projets de se fondre dans le paysage, ses couleurs et ses textures dominantes. Soin que l'on retrouve dans l'usage de la pierre de la villa Santa-Lucia, ou du bois à Embrun. Avec, dans ce dernier cas, un traitement spécifique des volumes et de la toiture, évoquant les pavillons des années 1970 à proximité, et une volonté de « ne rien changer au site » qui conduit au choix de pilotis métalliques soulevant l'habitation.
Villa Santa Lucia
Porto-Vecchio, 2012
© Corinne Vezzoni & Associés
Villa
Embrun, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés
Une telle attention aux composantes du site se retrouve portée à échelle urbaine, dans des projets qui, comme celui pour la semi-piétonisation du Vieux-Port de Marseille, cherchent à renforcer les usages et les forces spontanées, dans le but de reconstruire une relation étroite entre la ville et son front de mer.
Projet pour le Vieux port de Marseille
2010 (lauréat, non réalisé)
© Corinne Vezzoni & Associés
OUVRAGE
Habiter la montagne : chalets et maisons d'architectes / Marie-Christine Hugonot p. 104-133
728.3 HUGO
Pour qui s'intéresse à la villa d'Embrun, celle-ci est présentée parmi d'autres dans cet ouvrage dédié aux maisons de montagne.
ARTICLE DE REVUE
L'anomalie sauvage, concours pour l'aménagement du Vieux-Port de Marseille / Richard Scoffier
D'Architectures n°196, décembre 2010, p. 32-37
Pour se renseigner sur le concours du Vieux-Port de Marseille à travers les différents projets en lice.
ARTICLE DE REVUE
Lycée d'enseignement général Simone-Veil, Marseille / Jean-François Pousse
Architecture CREE, n°388, hiver 2018-2019
Un dossier dédié à cet équipement scolaire de 14000 m², livré en 2013, qui s'étage sur son site sur les hauteurs de Marseille.
De manière inverse, il s'agit là de révéler le lieu par sa confrontation à l'architecture. Souvent guidée par la volonté d'affirmer l'existence de l'objet architectural, l'architecte a par exemple proposé de condenser les deux programmes de la bibliothèque de prêt et du centre des archives municipales des Bouches-du-Rhône en un seul objet. Composé d'une enveloppe translucide entourant un « galet » rouge central, sa volumétrie forme un repère visuel solide au sein de la ville et d'un paysage autoroutier à proximité. Idem pour le centre de conservation et de ressources (CCR) du MuCEM, dont la masse compacte affichant un béton texturé et teinté en périphérie et des vides traités en blanc, répond à la grande échelle des casernes et des sites industriels reconvertis. À la Fourragère, c'est le geste de l'excavation même qui est mis en scène par deux falaises de béton formant une faille ouverte permettant l'accès à la station de métro.
Archives départementales et bibliothèque de prêt des Bouches-du-Rhône
Marseille, 2007
© Corinne Vezzoni & Associés
Centre de conservation et de ressources du MuCEM
Marseille, 2013
© Corinne Vezzoni & Associés
Pôle multimodal de La Fourragère,
Marseille, 2010
© Corinne Vezzoni & Associés
Une stratégie similaire se retrouve dans le projet récent de l'incubateur d'entreprises innovantes The Camp, dont le rassemblement des pavillons circulaires sous l'ombre d'un velum unificateur aux formes courbes cherche à créer un signal fort mais néanmoins intégré au sein de ce paysage de coteaux forestiers clairsemés. Dernier exemple, le pôle pédagogique du campus de santé Timone à Marseille signale l'entrée de ce site universitaire par sa forme compacte et une façade en tesselles jaunes et or miroitant au soleil.
The Camp, incubateur d'entreprises
Aix-en-Provence, 2017
© Corinne Vezzoni & Associés
Pôle pédagogique du campus de santé Timone
Marseille, 2015
© Corinne Vezzoni & Associés
OUVRAGE
Conserver jusqu'à incarner. Corinne Vezzoni, architectures de la conservation, Éléonore Marantz, in Architectures et espaces de la conservation 1959-2015 / dir. Nathalie Simonnot et Rosine Lheureux, p. 67-81
727.8 SIMO
Pour connaître le contexte d'émergence des projets des archives départementales et du CCR du MuCEM, ainsi que la place de ce type de programme dans la production de l'agence.
ARTICLE DE REVUE
Marseille – Belle de mai, les coulisses du MUCEM / François Lamarre
Archiscopie, n°115, octobre 2012, p. 18-20
Un article dédié au CCR du MuCEM, que l'édifice du musée, réalisé par Rudy Ricciotti, a quelque peu éclipsé. Clin d'oeil à celui-ci, le projet de Corinne Vezzoni en reprend le plan carré de 72 m de côté, en choisissant de travailler en creux sa masse.
ARTICLE DE REVUE
Traits locaux, quatre agences marseillaises / Francesco della Casa et Fanny Léglise
L'Architecture d'Aujourd'hui, n°389, mai-juin 2012, p. 134
Pour une brève présentation du pôle multimodal de la Fourragère dans la périphérie de Marseille.
ARTICLE DE REVUE
Le pavillon jaune. Un équipement mutualisé sur le campus de la Timone à Marseille / Thierry Durousseau
Archiscopie n°9, janvier 2017, p. 30-37
Un aperçu du pôle pédagogique de la Timone, livré en 2015.
La pratique de Corinne Vezzoni se distingue également par son lien privilégié avec d'autres disciplines artistiques, et participe à de nombreux jurys d'art contemporain. Les références aux oeuvres de différents artistes ne manquent pas dans ses édifices, comme celle faite au sculpteur Eduardo Chillida dans le cas du CCR, ou l'éclat de soleil sur la Vue de Delft de Johannes Vermeer qu'elle cherche à retranscrire dans la façade du Pôle pédagogique du Campus Timone. Un aspect qui se retrouve dans sa collaboration avec les chorégraphes Sharon Fridman et Frédéric Flamand, ou encore la plasticienne Keiichi Tahara.
DVD
Artistes et architectes / Réal. Françoise Arnold
7 ARNO
Dans ce documentaire dédié à la place de l'artiste dans l'architecture contemporaine, Corinne Vezzoni s'exprime avec d'autres artistes et architectes (19'00'' à 23'47''), illustrant son propos par sa collaboration avec l'artiste Keiichi Tahara, auteur de l'illumination du bâtiment des Archives départementales et de la bibliothèque de prêt des Bouches-du-Rhône en 2006, dans le cadre du 1 % artistique de ce projet.
« Nos racines sont au fond des bois, parmi les mousses, autour des sources. »
Émile Gallé
© Alhonse Mucha, pivoines
À Nancy, un contexte historique particulier favorise l'émergence de l'Art Nouveau.
De l'arrivée du chemin de fer (1850) à la création de l'université (1854), les conditions ont été réunies pour l'envol économique et intellectuel de la région. Malgré le choc de la guerre perdue, en 1870, puis l'immigration massive des Alsaciens refusant de l'Annexion, la ville va connaître une formidable expansion. Le développement des industries chimique et sidérurgique en font bientôt l'un des centres de la production nationale. Nancy se hisse dès lors au rang des capitales régionales.
En 1901 est fondée « L'Alliance provinciale des industries d'art » plus connue sous le nom d'École de Nancy. Son but, tel qu'il est décrit dans les statuts de l'association, est de « favoriser la renaissance et le développement des métiers d'art en province ».
Les membres de cette association sont des personnalités talentueuses, créatives et polyvalentes, qui s'illustrent dans tous les domaines de la création artistique, que ce soit l'architecture, la peinture, la verrerie, la cristallerie ou l'ébénisterie.
Citons notamment, Louis Majorelle, Antonin Daum, Victor Prouvé, Jacques Gruber et Eugène Vallin, et bien sûr Emile Gallé, premier président de l'École de Nancy.
DVD
L' Ecole de Nancy, il y a 100 ans… / Patrice Forget, réalisateur (104 min, 4 x 26 min)
7 FORG *2
Cette série de quatre films présente l'École de Nancy en faisant intervenir historiens d'art et conservateurs de musées. Chaque film met l'accent sur un matériau.
1- De bois en ligne
2- Demoiselle de verre
3- Lux in vitraux
4- Métal en fleurs
Émile Gallé, né à Nancy le 4 mai 1846 et mort dans la même ville le 23 septembre 1904, est un industriel, maître verrier, ébéniste et céramiste français. Il est fondateur de l'École de Nancy en 1901.
Enfant de l'art et du commerce, il est l'une des figures les plus marquantes des arts appliqués de son époque et l'un des pionniers de l'Art nouveau. C'est également un précurseur en matière de génétique et d'évolution concernant le monde végétal, ses travaux méconnus du grand public sont pourtant d'une grande pertinence.
DVD
Sous les Gallé, la fièvre… / Patrice Forget, réalisateur (65 min)
7 FORG *1
La mémoire d'Émile Gallé demeure associée aux "jolis" vases aux décors naturalistes, mais les traces de l'engagement de l'artiste souvent occultées, restent à dévoiler ! Grâce à ses écrits retrouvés, ce film éclaire d'une lumière nouvelle une douzaine d'oeuvres de verre et de bois...
Aujourd'hui, Nancy concentre encore plus d'une centaine de constructions Art Nouveau (banques, boutiques, chambre de commerce, immeubles, villas privés...), dont certaines sont protégées au titre des monuments historiques.
Quoi de mieux que de se promener pour se rendre compte directement de la richesse de l'Art Nouveau dans l'architecture nancéienne ?
Retrouvez quatre parcours thématiques proposés par le musée de l'école de Nancy.
Vous êtes plutôt vélo ?
Voici le plan d'un circuit de 12 km, soit environ 1h30 de vélo, au départ de la place Stanislas.
OUVRAGE
Nancy Architecture 1900 / Francis Roussel
Inventaire richement illustré des bâtiments Art Nouveau élevés à Nancy entre 1895 et 1913.
Tome 1 :
72.037.1 (54) NANC 1992*1
De la rue de l'Abbé Gridel à la rue Félix Faure.
Tome 2 :
72.037.1 (54) NANC 1992*2
Les constructions au-delà de la gare, de la rue Foch à la rue Louis Majorelle.
Tome 3 :
72.037.1 (54) NANC 1992*3
De la rue de Malzéville à la Cure d'Air Trianon.
OUVRAGE
Nancy Architecture 1900 / Jean-Claude Groussard, Francis Roussel et Catherine Coley
72.037.1 (54) NANC 1976
Publié à l'occasion de l'exposition "Nancy 1900", qui a célébré le renouveau d'intérêt et les premières protections de bâtiments, ce guide présente les réalisations les plus remarquables de l'architecture de l'Ecole de Nancy. Un plan de la ville localise la cinquantaine d'édifices détaillés et illustrés de photographies dans chaque notice.
OUVRAGE
Emile André : Art nouveau et modernités / Hervé Doucet
72 ANDR 2011
Emile André (1871-1933) est un architecte dont les bâtiments ont beaucoup marqué le paysage nancéien : villa Les Roches, Villa les Glycines, maison Huot, grands magasins, banques, hôtels particuliers, maisons de rapport. Bien que l'on ne retienne le plus souvent de l'Art Nouveau que quelques luxueux hôtels particuliers commandés par de riches clients, le mouvement répond à un idéal social, créer un Art Nouveau pour tous, dans lequel s'inscrit Emile André. En effet, tout au long de sa carrière, il construisit maisons ouvrières, bâtiments industriels et groupes scolaires.
Monographie d'Henri Sauvage, (1873-1932), notamment connu pour avoir réalisé la maison de l'ébéniste Louis Majorelle. Cette villa, aussi connue sous le nom de villa Jika, d'après les initiales de Jeanne Kretz, épouse de Louis Majorelle, est présentée de la page 51 à la page 78. Elle témoigne de la notion d'unité de l'art ambitionnée par l'Art nouveau.
Visiter
- Le musée de l'École de Nancy
Installé dans la propriété du mécène et collectionneur, Eugène Corbin, ce musée récrée une atmosphère des années 1900. Il a pour dépendance un petit aquarium emblématique de l'architecture de cette école. Une place importante y est réservée à Émile Gallé et aux autres acteurs de ce mouvement artistique.
- Le musée des Beaux-arts
Outre les peintures d'Émile Friant ou de Victor Prouvé, vous pourrez y découvrir la collection de 300 verreries Daum.
Regarder
- Pourquoi chercher plus loin : l'École de Nancy
Émission de 26 min produite par France 3 Nord-Est
- L'École de Nancy, fleuron de l'Art Nouveau en France
Extrait de l'émission "Des Racines et Des Ailes : Entre Rhin et Moselle" diffusée le 22/03/2017
- Découvrez le Musée de l'Ecole de Nancy
Présentation en 3 min du musée de l'école de Nancy
De fait, si l'École de Nancy constitue l'un des foyers les plus actifs de l'Art Nouveau français, elle n'est pas la seule à contribuer au renouveau des formes artistiques, artisanales et architecturales du tournant du siècle : en Europe et aux États-Unis, de nombreux mouvements d'avant-garde éclosent, faisant naître des esthétiques très variées suivant les cultures et les lieux dans lesquels elles se développent.
Affiche de l'architecte et artiste Joseph Maria Olbrich, réalisée pour la première exposition de la Sécession viennoise, représentant le pavillon d'exposition réalisé par ce même architecte.
OUVRAGE
L'architecture de l'Art Nouveau / Frank Russell
72.037.1 1979
Une présentation des différents courants architecturaux rattachés à l'Art Nouveau, émergeant dans les différents pays européens de ce début de 20e siècle. Un préalable incontournable pour qui veut découvrir ce qui se passe en dehors de chez nous, et qui, sous un même désir de renouveler les formes de l'art de bâtir et d'habiter, se nourrit de courants philosophiques et de traditions artistiques et artisanales très diverses, donnant lieu à un épanouissement aux formes elles-aussi très variées.
POUR APPROFONDIR :
Des ouvrages autour des pratiques et des parcours d'architectes:
- EN ESPAGNE :
Gaudí : 1852-1926 : Antoni Gaudí i Cornet, une vie en architecture / Rainer Zerbst
72 GAUD A 1988
Particulièrement actif à Barcelone, et très connu du grand public, Gaudí nous laisse de nombreux édifices publics et privés témoignant d'une exploration remarquable autour des formes, des structures, des matériaux et de l'ornementation, en rupture totale avec les codes de l'historiscisme de la fin du XIXe siècle
- AUX ÉTATS-UNIS :
Louis Henry Sullivan / Hans Frei
72 SULL 1992
Mentor de Frank Lloyd Wright qui marquera durablement l'architecture américaine du 20e siècle, Sullivan s'attaque à de nombreuses problématiques émergentes avec la modernité aux USA, apportant notamment un renouveau des formes d'ornementation qui se libèrent des canons des Beaux-Arts
- EN ÉCOSSE :
Mackintosh / Jean-Claude Garcias
72 MACK 1989
L'architecture de Charles Rennie Mackintosh se développe au contraire de l'école de Nancy avec des formes géométriques austères et épurées, tout en développant un égal esprit de design total, de l'architectonique de l'édifice à ses moindres détails d'équipements et de mobiliers.
- EN AUTRICHE :
Otto Wagner : esquisses, projets, constructions : reproduction intégrale des quatre volumes originaux de 1889, 1897, 1906, 1922 /
avec une introd. de Peter Haiko
72 WAGN 1987
Une présentation par l'architecte de nombre de ses projets et études pour la ville de Vienne, illustrée par ses dessins, plans et perspectives, témoignant à la fois d'une rigueur géométrique et d'un raffinement décoratif.
En DVD, des réalisations à travers le monde :
La Caisse d'épargne de Vienne / Stan Neumann, réal., in Arte Architectures 1
72.014 ARCHI*1
Construite par Otto Wagner de 1904 à 1906.
La Casa Milà/ Frédéric Compain, réal.,
réal. in Arte Architectures 3
72.014 ARCHI *3
Édifiée par Antoní Gaudí de 1906 à 1910 à Barcelone.
L'Auditorium Building de Chicago / / Richard Copans réal. in Arte Architectures 3
72.014 ARCHI *3
Construit par Louis H. Sullivan de 1887 à 1889.
L'école d'art de Glasgow / Juliette Garcias, réal., in Arte Architectures 9
72.014 ARCHI *9
Construite en deux tranches par Charles R. Mackintosh de 1899 à 1909, elle a été victime de deux incendies en 2014 et 2018, et fait l'objet d'une importante restauration en cours.
La maison de fer / Stan Neumann, réal., in Arte Architectures 10
72.014 ARCHI*10
Construite par Victor Horta à partir de 1891 à Bruxelles, elle est étendue au cours de la décennie suivante.
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MAI 2019 :
LE BAUHAUS a 100 ans !
© Logo du Bauhaus, créé en 1922 par Oskar Schlemmer
> Découvrir ici le site dédié au centenaire du Bauhaus avec l'organisation de nombreux événements, workshop et conférences.
> Visiter le nouveau Musée du Bauhaus de Dessau, de Addenda architects (González Hinz Zabala) dont l'ouverture, le 8 septembre 2019, est l'un des temps forts du centenaire.
> Voir ici, un documentaire en deux volets de Thomas Tielsch et Niels Bolbrinker : L'Esprit Bauhaus (2 x 55 min - en direct sur ARTE le mercredi 1er mai à 22h40, disponible en streaming du 30/04/19 au 08/05/19 : https://www.arte.tv/fr/videos/065333-001-A/l-esprit-bauhaus-1-2/)
Le Bauhaus, plus qu'une école, une utopie radicale. Le concept : unir l'art et la technique. L'objectif : transformer le monde pour faire place à l'Homme nouveau. Comment tout a commencé il y a cent ans ? Comment ces idées ont perdurées jusqu'à aujourd'hui ?
> Voir ici, un documentaire réalisé par ARTE : Le centenaire du Bauhaus (44 min - disponible du 20/01/19 au 19/01/20 : https://www.arte.tv/fr/videos/085411-001-A/metropolis/)
Retour sur ce mouvement novateur, avec notamment un sujet sur le rôle qu'ont joué les femmes au sein du mouvement, et un gros plan sur Tel-Aviv, où un ensemble de 4 000 bâtiments ont été construits dans les années 1930 selon les principes du Bauhaus.
> Écouter ici, une série radio documentaire proposée par France Culture à l'occasion des 100 ans du Bauhaus. De Weimar à Tel Aviv en passant par Dessau et Berlin, quatre épisodes : les deux premiers épisodes racontent les quatorze années d'existence de l'école, de 1919 à la fermeture forcée par les Nazis en 1933. Le troisième se déroule à Tel Aviv, estampillée capitale mondiale du Bauhaus. Le dernier revient en Europe, interroger l'héritage.
Baumeister B4, avril 2019
Pour les germanophones, un numéro spécial centenaire qui rassemble nombre d'informations détaillées.
> Lire le sommaire ici
La Staatliches Bauhaus est fondée à Weimar en 1919 sous l'impulsion de Walter Gropius, qui s'entoure de différents artistes, plasticiens, architectes, dont les noms figurent au rang des pionniers du Mouvement Moderne. Citons les peintres et plasticiens Wassily Kandisky, Paul Klee, Oskar Schlemmer, Johannes Itten, le peintre et photographe László Moholy-Nagy, les architectes Hannes Meyer, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Ludwig Hilbesheimer, qui marqueront de leur personnalité le parcours de centaines d'élèves.
Alors que Gropius dirige l'école jusqu'en 1928, ce sera le tour d'Hannes Meyer de 1928 à 1930, qui cédera la place à Mies van der Rohe, qui, acculé par la pression des nazis, annoncera sa dissolution en 1933.
DVD
Bauhaus : the face of the twentieth century / Frank Whitford, réalisateur (1994 - 49 min)
7.037 WHIT
Axé autour de l'impulsion de Gropius, et nourri de l'esprit des avant-gardes, l'enseignement du Bauhaus prône l'unité de l'art et de la technique à travers un rapprochement de toutes les disciplines artistiques. La formation de l'élève, alliant théorie et pratique, est pensée à travers la forme, la matière et la composition au sein d'ateliers spécialisés (bois, pierre, argile, couleur, tissu, métal), tous conduisant à une synthèse vers un art de construire, but ultime de l'enseignement, englobant toutes les facettes de la vie de l'Homme moderne.
OUVRAGE
Le Bauhaus de Weimar : 1919-1925 / Elodie Vitale
7.037.2 VITA
Interrogeant à la fois les prémices de la pensée du Bauhaus dans les Arts Nouveaux européens et le Werkbund, cet ouvrage s'intéresse à l'émergence de son programme pédagogique, détaille l'évolution de chacun de ses ateliers, sous l'influence de ses maîtres successifs, en évoquant également la place du théâtre et du costume dans la vie étudiante et pédagogique de Weimar.
OUVRAGE
Walter Gropius et le Bauhaus / Guilio Carlo Argan
72 GROP 2016
Cette analyse de la pensée de Gropius, croise celle-ci avec l'histoire de l'école, l'organisation de son enseignement et les réalisations architecturales de l'architecte en Allemagne et aux États-Unis, accompagnant et nourissant ses recherches pédagogiques au sein du Bauhaus.
OUVRAGE
Architecture et société / Walter Gropius (textes choisis par Lionel Richard)
72.01.1 GROP
Dans ces textes datant d'avant 1940, Gropius s'exprime sur sa volonté de mettre les arts et l'industrie au service du plus grand nombre, et énonce notamment ses « Principes de production du Bauhaus » en 1923. Une plongée au coeur de cet esprit avant-gardiste, qui cherchait à accompagner les grandes mutations technologiques et sociétales.
DVD
Le Bauhaus de Dessau / Frédéric Compain, réalisateur dans Architectures 1 (2001 - 26 min)
72.014 ARCHI*1
Fondé à Weimar, en 1919, le Bauhaus déménagera à Dessau face à l'accession de l'extrême-droite au gouvernement de Thuringe en 1924.
Walter Gropius y concevra de 1925 à 1926 un édifice, aujourd'hui emblématique de l'institution. Les secrets de ce bâtiment célèbre sont à découvrir dans ce documentaire.
DVD
Bauhaus masters / Reiner Moritz, réalisateur (2009 - 50 min)
7.037 MORI
Une découverte de l'art de cinq grands professeurs du Bauhaus à travers une de leurs oeuvres : Josef Albers, Lyonnel Feininger, Johannes Itten, László Moholy-Nagy et Oskar Schlemmer.
OUVRAGE
Paul Klee et la nature de l'art : une dévotion aux petites choses / Margaret Pfenninger, Claire Hirner
7 KLEE 2004
Dans le contexte artistique de la naissance de l'abstraction, l'approche du plasticien Paul Klee à l'égard de la nature et de la compréhension de ses principes physiques et perceptifs, croise analyse scientifique et désir d'expression artistique, guidée par treize concepts directeurs que l'artiste cherchera à développer et transmettre par son enseignement.
Dédiés notamment au travail du métal, de la céramique, du tissu, du verre et du bois, les ateliers du Bauhaus forment un foyer majeur de l'émergence du design moderne. Leurs conceptions sont empreintes d'un caractère épuré et fonctionnel, cherchant à tirer un profit maximum des possibilités techniques et industrielles de leur époque.
OUVRAGE
Luxury and modernism, architecture and the object in Germany 1900-1933 / Robin Schuldenfrei
72.037(DE) 2018
Luxe, préciosité et sobriété se dégagent à la fois des objets du Bauhaus, dont on retrouve de nombreuses créations dans cet ouvrage dédié aux arts appliqués allemands du début du siècle, jusqu'à l'arrivée des nazis au pouvoir, à travers les créations de ses professeurs emblématiques comme Mies van der Rohe, Ludwig Hilbsersheimer, Marcel Breuer ou Walter Gropius.
DVD
Le fauteuil Wassily / Danielle Schirman, réalisatrice (2003 - 26 min)
72 BREU 2003
Représentatif des conceptions élaborées au sein du Bauhaus, le fauteuil B3 imaginé par Marcel Breuer en 1925 emploie pour la première fois des tubes d'acier cintrés. En hommage à son collègue Kandinsky et sa théorie des points, des lignes et des surfaces, son créateur l'a voulu sans décoration, comme un dispositif accompagnant la vie moderne.
ARTICLE DE REVUE
L'Architecture d'aujourd'hui, n°366, sept/oct 2006, p. 106-113
Hannes Meyer ou l'architecture retrouvée / Thibaut de Ruyter
Entre les réalisations de ses principales figures comme Mies, Gropius ou Breuer, voici un exemple parmi tant d'autres d'un édifice conçu par un professeur du Bauhaus, pour un programme scolaire. Coup d'oeil apporté à l'école de la Confédération générale des syndicats allemands à Bernau, à l'occasion de sa réhabilitation en 2006, dont l'architecture se veut comme une « systématique de l'organisation de la vie ».
VIDÉOS
Sans commentaires, ces courtes vidéos vous invitent à parcourir trois des réalisations de Mies Van Der Rohe, comme si vous y étiez !
Pavillon allemand de l'exposition universelle
à Barcelone (1929)
Campus de l'Institut de technologie de l'Illinois > Crown Hall à Chicago (1956)
Neue Nationalgalerie
à Berlin (1965-1968)
Fermée depuis 2015, la Neue Nationalgalerie - qui ne rouvrira ses portes qu'en 2020 - fait peau neuve, sous la direction de l'architecte britannique David Chipperfield (article dans D'a n°259, déc. 2017, p.30)
OUVRAGE
Cours du Bauhaus : introduction à l'art moderne / Wassily Kandinsky
7.07 KAND
Comme si vous y aviez étudié, découvrez les cours, suivez les raisonnements et attelez vous aux exercices du professeur Kandinsky !
ARTICLE DE REVUE
Detail, n°3, mars 2019, p. 12-14
Masters and weawers, from Bauhaus to #MeToo / Sandra Hofmeister
Démocratique, mais néanmoins loin d'être paritaire, le Bauhaus… Face à l'afflux des candidatures féminines, Walter Gropius appelait en 1920 à une séparation plus nette entre hommes et femmes. Décision qui a restreint en grande partie l'accès des femmes à l'atelier de tissage et de costume, hormis quelques exceptions tributaires du support de maîtres influents.
DVD
Max Bill, un regard absolu / réal. Erich Schmid
7 BILL 2008
Héritier et prolongateur du Bauhaus dont il est l'un des plus célèbres élèves, le regard de Max Bill croise les champs des arts plastiques et de l'architecture, dans une vision de l'artiste-architecte-designer éminemment sociale et éthique, doublée d'une conscience précoce des problèmes environnementaux générés par la vie moderne.
ARTICLE DE REVUE
L'Architecture d'aujourd'hui, n°321, mars 1999, p. 110-115
Max Bill, architecte : la "Hochschule für Gestaltung", école supérieure de Design, Ulm, 1955
Poursuivant à sa manière l'esprit d'enseignement du Bauhaus, la Hochschule für Gestaltung a été dessinée et organisée par Max Bill à Ulm, ouvrant ses portes de 1955 à 1968. Le bâtiment joue de la modularité et du caractère brut de son système de construction industrialisée, non dénuée d'une liberté formelle guidée par les adaptations de l'implantation.
Tel-Aviv des années 30, béton blanc sur la terre promise / Catherine Weill-Rochant
Alors que l'Europe est en proie à la montée de l'intolérance et des totalitarismes, les architectures du mouvement moderne se retrouvent décriées comme un art « dégénéré », à proscrire du répertoire formel officiel, car « trop juif », « trop bourgeois », ou « trop bolchevique ». Mais les architectes modernes, dont ceux du Bauhaus, vont essaimer aux quatre coins du monde, en témoigne par exemple Mies van der Rohe qui émigre en 1933 aux États-Unis. Tel-Aviv, ville en plein essor alimentée par la migration des juifs d'Europe, constitue un terrain fertile pour ces nouvelles conceptions.
« Finalement, cette immense quantité de « rien », cette immense matière faite de grands ensembles, d'accumulations d'immeubles trop grands, trop petits, trop sales, trop mal placés, trop pas assez machin, considérons-la pour ce qu'elle est, acceptons ce qu'elle a déjà permis d'offrir et, avec peu de choses, faisons-en de l'extraordinaire ».
Ces propos de Frédéric Druot, en conférence à Nancy le 26 mars, ont été tirés d'un article paru dans Architecture d'aujourd'hui en 2009. Ils s'érigent contre la démolition et plaident en faveur de l'adaptation et la réhabilitation des logements. Le 20e siècle, et particulièrement les Trente Glorieuses, nous lèguent quantité de logements, grands ensembles ou plus modestes demeures, se heurtant aujourd'hui à des problématiques diverses, doublées d'un malaise sociétal se nourrissant du mal-être, fantasmé ou réel, à habiter ces quartiers stigmatisés.
Les réponses apportées à ces questions se sont longtemps cantonnées à une approche normative et essentiellement tournée vers des questions techniques, notamment thermiques – en partie abordées dans le focus thématique de novembre 2018 - alors que l'essentiel du problème, à savoir la capacité de ces édifices à s'adapter à nos modes de vie et accompagner les transitions sociétales, y compris écologiques, restaient occultées.
Quelques projets d'exceptions ponctuent ce paysage peinant à sortir de l'immobilisme. Comment faire pour rendre à nouveau désirable leur séjour ? Comment sublimer leurs qualités ? Comment allier évolution des formes, des dispositifs de confort avec respect de l'identité ou de la qualité architecturale, urbaine, mais aussi vécue, de ces bâtiments ? Comment accompagner l'évolution des structures et des modes de vie des ménages ? Et quels enseignements tirer de la modernité pour construire les logements d'aujourd'hui…
...Et de demain ? C'est à cette question qu'ouvre l'approche de Sophie Delhay, également invitée à faire une conférence dans les murs de notre école ce mois-ci. Sa réponse se trouve à travers une certaine mutabilité et évolutivité des espaces, obtenue par le biais de dispositifs constructifs et spatiaux particuliers, favorisant l'équivalence des pièces, facilitant les changements de cloisonnement. Mais aussi une générosité en terme de lumière, de vue, et d'espace, permise par la frugalité des matériaux et la simplicité des structures mises en oeuvre, qui n'est pas sans rapport avec celle qu'apporte Frédéric Druot dans l'existant.
C'est ce que nous essayerons, en parallèle de ces conférences, d'éclairer avec les ressources auxquelles nous avons accès dans ce premier focus thématique depuis notre arrivée sur le site Boffrand.
OUVRAGE
Paris Habitat / Javier Arpa
728.04 ARPA
Retraçant plus d'un siècle de logement social à Paris, programme au coeur des préoccupations des avant-gardes architecturales, ce livre reprend le plaidoyer de Frédéric Druot pour fabriquer de l'extraordinaire urbain à travers le logement. Il propose une sélection de près d'une centaine d'opérations à Paris, ainsi que leurs évolutions, succès, échecs, et réhabilitations, visant à les adapter aux évolutions familiales et aux exigences du confort moderne.
OUVRAGE
(Ré)concilier architecture et réhabilitation de l'habitat / Christian Moley
72.022 MOLE
Cet ouvrage général s'intéresse aux différentes problématiques architecturales liées à la réhabilitation de l'habitat, à travers des études de cas rassemblées par thématiques et par types d'interventions, de l'extension à la surélévation, en passant par le travail des pieds d'immeubles. Il propose également une relecture plus théorique des pratiques et des politiques en considérant les concepts structurants liés à la réhabilitation.
OUVRAGE
Plus : les grands ensembles, territoire d'exception / Frédéric Druot, Anne Lacaton & Jean-Philippe Vassal
72 LACA 2007
Cet ouvrage propose une réflexion autour de la réhabilitation des grands ensembles des deux dernières décennies. Frédéric Druot développe avec Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal leur stratégie commune pour la réhabilitation des grands ensembles : conserver pour faire mieux et moins cher que reconstruire. Perçu comme un patrimoine extraordinaire, celui-ci permet par sa conservation de proposer la réhabilitation des logements et leur extension, par l'ajout de balcons et de jardins d'hivers participant à la régulation thermique de ces édifices vieillissant. Décuplant le confort de vie offert par l'apport de ces vastes surfaces supplémentaires et les vues ouvertes, ces interventions sont analysées et pensées en termes économiques, structurels et spatiaux mais aussi de chantier, avec l'enjeu de maintenir au maximum les résidents dans leur immeuble.
OUVRAGES
Résidence du Point-du-jour : Boulogne-Billancourt, 1957-1963 : architecte : Fernand Pouillon
La Cité des étoiles : Givors 1974-1979 : architecte : Jean Renaudie
La Cité du Wiesberg : Forbach 1959-1973 : architecte : Emile Aillaud
par Vincent Berjot
728.2 BERJ
Issus de la collection Architectures du XXe siècle, ces trois ouvrages présentent chacun un grand ensemble remarquable et labellisé « Patrimoine XXe siècle » sur le territoire métropolitain, mettant en lumière les principes architecturaux et urbains ayant présidés à leur conception, leurs caractéristiques architecturales marquantes, analysant les éléments constitutifs de la qualité des logements proposés, mais également leur réception et leur évolution depuis leur construction. D'un point de vue patrimonial, ils émettent quelques recommandations concernant l'entretien et les travaux à apporter afin de sauvegarder la cohérence de ces ensembles.
ARTICLES DE REVUE in Transversale : histoire : architecture, paysage urbain, n°3
Les Aubiers, chronique d'une réhabilitation perpétuelle / Vincent Arné
Les Aubiers et le Lauzun : deux ensembles de logements du quartier du Lac à Bordeaux (1966-2018) / Sébastien Girardeau
Consacré aux interventions sur l'existant, ce troisième cahier du laboratoire de recherche Passages, présente le cas de grands ensembles des Aubiers et du Lauzun à proximité de Bordeaux Lac, dont la réhabilitation est assurée par plusieurs équipes d'architectes. Ceux-ci exposent ici leur démarche d'intervention, illustrant la multiplicité des cas rencontrés et des positionnements possibles de l'architecte.
DVD
Habitations légèrement modifiées / Guillaume Meigneux
DVD 72.014 MEIG
À travers ce film documentaire, Guillaume Meigneux nous fait vivre les trois années de la réhabilitation de la Tour Bois-le-Prêtre dans le 17e arrondissement de Paris, menée par Druot, Lacaton et Vassal. Par la parole laissée aux habitants, la découverte des intérieurs et de leur quotidien, il se fait l'écho du refus de la démolition des grands ensembles, traumatisante et coûteuse, au profit d'une réhabilitation extra-ordinaire.
Sophie Delhay : Diplômée de l'ENSAP de Lille en 1999, elle est lauréate des NAJA en 2006, et nominée à l'Équerre d'Argent en 2014. Ayant une pratique approfondie du logement collectif, elle porte une attention particulière à l'échelle du regroupement domestique, et à ses multiples formes, dépassant le cadre de la famille traditionnelle. Cherchant à réintroduire de la densité comme valeur positive, ses projets convoquent différents « systèmes ouverts, non finis, fertiles, qui puissent créer des possibles, des réceptacles de l'imprévisible » visant à rendre les logements interprétables par leurs occupants. Une manière de prévoir l'avenir en intégrant la mutabilité et l'adaptabilité des espaces du logement social dès sa conception.
À découvrir durant la conférence du 19 mars, et sur le site internet de l'agence : http://sophie-delhay-architecte.fr/
Frédéric Druot : Diplômé de l'ENSA de Bordeaux en 1984, il fonde Épinard Bleu, jeune agence culte de l'architecture française dans les années 1990. Lauréat de nombreux prix, dont les NAJA en 1990, l'Équerre d'Argent en 2011, et nominé à de nombreux autres, il travaillera notamment en collaboration avec Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, sur les projets de réhabilitation de la Tour Bois-le-Prêtre à Paris, et des barres du grand ensemble du quartier du Grand Parc à Bordeaux actuellement en cours. Opposé à la destruction de ces édifices, considérée comme un gaspillage économique, écologique et humain, il a notamment mené une étude intitulée Paris SUC (Situations Urbaines Capables), dans laquelle il recense une centaine de cas de réhabilitations similaires et de densifications possibles dans la capitale.
À découvrir lors de la conférence du 26 mars, et sur le site internet de l'agence : http://www.druot.net/
Quelques ressources complémentaires sur les réhabilitations :
DECEMBRE 2018 :
2018 à l'heure du japon !
L'année 2018 a marqué le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France, ainsi que le 150e anniversaire du début de l'ère Meiji lorsque le pays s'ouvrit à l'Occident.
En cet honneur, une manifestation, nommée « Japonismes 2018 », a proposé de ramener un petit bout de culture nipponne à Paris et partout en France.
© HOKUSAI, La grande vague de Kanagawa, 1830
C'est tout naturellement que la ville de Nancy, jumelée depuis 45 ans avec Kanazawa, a également participé à ce projet. Vous avez sûrement pu découvrir le jardin éphémère « Japonica » de la place Stanislas, ou vous apercevoir que le pays invité d'honneur des festivites de Saint-Nicolas n'était autre que celui du soleil levant. Onze étudiants de M1 de notre école ont par ailleurs participé à un atelier à Kanazawa organisé par Anne Schéou, avec leurs homologues japonais du Kanazawa Institute of Technology et la Tokyo University of Science.
Le titre de cet événement culturel national : « Japonismes 2018 », fait référence au premier engouement des artistes français pour cette culture, notamment chez les peintres, qui ont largement été influencés par les estampes japonaises au XIXe siècle.
Mais qu'en est-il des architectes ?
Pour clore cette année en beauté, nous vous proposons un focus thématique 100 % Japan. A travers les documents de votre médiathèque, nous aborderons la question de la relation entre les cultures occidentales et extrême orientales en architecture, urbanisme, aménagement du territoire, art des jardin... et bien plus encore !
Quand l'occident scrute l'orient : influences croisées
DVD
Quand le Japon s'ouvrit au monde : sur les traces d'Emile Guimet / Jean-Claude Lubtchansky, 1998
(54 min)
7 LUBT
En 1876, à contre-courant du mouvement de modernisation du Japon, Emile Guimet, missionné par le gouvernement français, entreprend un long voyage dans l'ancien Japon afin d'étudier ses arts et ses religions. Une fois le contexte historique brossé, le récit emprunte la voix du savant voyageur pour décrire ses découvertes de l'art des estampes, de la calligraphie, du théâtre et de la musique, avant d'aborder celles qui concernent les religions.
OUVRAGE
Le japonisme architectural en France : 1550-1930 / Jean-Sébastien Cluzel, 2018
72.03(FR) 2018
La fascination qu'exerce le Japon sur l'Occident ne date pas d'hier, en témoigne cet ouvrage traquant les traces de l'influence japonaise mais aussi les influences réciproques entre France et Occident, de l'époque Moderne jusqu'au tournant des années 1930, périodes clé de l'émergence de la Modernité architecturale en Europe.
OUVRAGE
La maison japonaise et ses habitants / Bruno Taut, 1937
72.06(JP) 2014
L'Extrême-Orient influence de nombreux artistes et architectes au rôle central dans l'émergence de l'architecture moderne au XXe siècle. Citons le cas bien connu de Frank Lloyd Wright avec ses Prairie Houses. Mais également de Bruno Taut, qui, fuyant l'Allemagne nazie en 1933, passera 3 ans au Japon, à l'issue desquels il publiera cet ouvrage, témoignant du regard curieux et attentif d'un architecte européen, marqué par la modernité, sur l'art de vivre et l'architecture du Japon.
REVUE
Connaissance des Arts, décembre 2018,
n° 776 - Spécial Japon
À l'occasion de ce 160e anniversaire de l'amitié des relations diplomatiques franco-japonaises, ce numéro spécial de la revue connaissance des Arts permet d'élargir la question des influences réciproques entre Occident et Japon à celle de tous les arts et de l'artisanat.
Des regards différents sur l'espace et son esthétique
OUVRAGES
Louange de l'ombre / Tanizaki Junichiro, réédition 2017
82 TANI
Cet essai aujourd'hui célèbre met la lumière sur… l'ombre, ambiance recherchée au Japon et dotée d'une valeur esthétique toute particulière. Écrit alors que le Japon en pleine modernisation se retrouve tiraillé entre sa culture traditionnelle millénaire et celle de la modernité qui arrive avec les standards de vie à l'européenne, il oppose la poésie de l'obscurité à la clarté et la netteté, la retranscrivant à travers la peinture, mais aussi l'architecture, dans les gestes et les espaces du quotidien. Un petit livre qui en dit long sur la manière de penser l'espace au Japon.
L'idée d'architecture médiévale au Japon et en Europe / Nishida Masatsugu, Nicolas Reveyron, Jean-Sébastien Cluzel, 2017
72.033 (JP) 2017
Alors qu'Occident et Extrême-Orient tendent à se rapprocher au 19e siècle, ce livre s'intéresse aux singularités antérieures de ces cultures, en comparant à travers de nombreuses contributions ciblées différents aspect de l'architecture médiévale. Il croise les points de vue de chercheurs japonais et occidentaux qui éclairent les exemples légués par cette époque d'un regard neuf, issu d'une autre culture.
Le jardin Japonais / Sophie Walker, 2017
712.1(JP) 2017
Et dans le paysage ? Cet ouvrage abondamment illustré, décrypte les spécificités du jardin japonais à travers l'étude d'une centaine de jardins, allant de ceux des anciens sanctuaires shinto aux jardins zen contemporains, en passant par les jardins impériaux.
HABITeR AU JAPON ?
OUVRAGES
Vocabulaire de la spatialité japonaise / Philippe Bonnin, Nishida Masatsugu, Inaga Shigemi, 2014
72(03) BONN
Issu de 12 années de collaboration du réseau franco-japonais JAPARCHI, ce dictionnaire rassemble 199 notions- clés de la spatialité japonaise. Il offre une bonne base pour décoder les architectures anciennes, comme les plus contemporaines.
Façon d'habiter au Japon : Maisons, villes et seuils / Philippe Bonnin, Jacques Pezeu-Massabuau , 2017
72.06(JP) 2017
Décryptant les usages et les manières d'habiter les architectures traditionnelles comme contemporaine, mais aussi l'espace de la rue et de la ville. Cet ouvrage s'intéresse tout particulièrement aux seuils et aux transitions entre chaque espace.
Usages Tokyo : analyse subjective et factuelle des usages de l'espace public / David Trottin, Jean-Christophe Masson, 2018
711.61 TROT
Une déambulation dans les rues de Tokyo, documentée par le dessin, mettant en lumière la richesse des situations, foisonnantes, rencontrées à travers la ville.
L'architecture japonaise aujourd'hui, entre tradition et modernité
Encounters and positions : architecture in Japan / Susanne Kohte, Hubertus Adam, Daniel Hubert, 2017
72.038.3(JP) 2017
Croisant les points de vue et les positions de différents architectes japonais et d'experts internationaux, cet ouvrage cherche à décrypter les conceptions de l'espace et de l'esthétique ainsi que les influences de l'architecture contemporaine japonaise, sous toutes ses formes.
Images des microcosmes flottants : nouvelles figurations architecturales japonaises / Olivier Meystre, 2017
72.02 MEYS
Cet ouvrage interroge les images des architectes japonais contemporains, les stratégies et les enjeux de ces dessins, tissant notamment des liens avec des médiums japonais ainsi que des exemples d'architectures traditionnelles au Japon, réinterprétés dans une esthétique et une fonction différente.
deux expositions cette année
Japan-ness : architecture et urbanisme au Japon depuis 1945 / Frédéric Migayrou
72.038(JP) 2017
Publié à l'occasion d'une exposition tenue au Centre-Pompidou-Metz en 2017-2018, cet ouvrage propose un panorama historique et chronologique de l'architecture de l'Après-Guerre à nos jours, donnant les points de repères essentiels de l'architecture contemporaine japonaises, accompagné de plusieurs articles dédiés à cette période.
Freeing architecture / Junya Ishigami
72 ISHI 2018
Si vous l'avez ratée, ce catalogue retranscrit l'exposition des travaux d'Ishigami, tenue à la Fondation Cartier jusqu'à septembre de cette année. Vous y retrouverez les dessins, les images, les grandes maquettes, mais aussi et bien sûr tout l'univers poétique qui accompagne la production de cet architecte japonais.
cela se passe chez nous !
East-West International Studio Master 1 : Architecture Theory Criticism / Anne-Schéou
Ces trois volumes retranscrivent la démarche et les productions de l'atelier pédagogique organisé à Kanazawa en Master 1, à travers d'une part différents concepts clés de l'espace japonais, un travail d'analyse urbaine menée sur le terrain, et enfin, par différentes propositions d'interventions par les groupes d'étudiants des écoles de Nancy, de Tokyo et de Kanazawa.
POUR ALLER PLUS LOIN...
Retrouvez un dossier sur le japonisme, ce grand mouvement qui transforma les arts et la culture française dans la seconde moitié du XIXème et le début du XXème siècle.
A découvrir ici : http://ccfjt.com/meiji150eme/dossier-le-japonisme/
Le 5 novembre, Hubert LEMPEREUR, architecte fondateur de L'atelier Multiple, scénographe, mais aussi chercheur et auteur, vient nous parler de l'isolation et de son histoire dans les pratiques architecturales. Faisant écho à une série de dix articles parus dans la revue D'A de septembre 2016 à octobre 2017, cette conférence sera accompagnée d'une exposition, adaptée par Nadège Bagard et la Maison de l'architecture de Lorraine, visible du 5 au 28 novembre à la Conciergerie.
Il ne sera pas uniquement question d'agglomérés, de mousses, produits de synthèse et laines de tous poils, mais de l'ensemble des matériaux, des dispositifs constructifs, spatiaux et techniques utilisés pour gérer les ambiances climatiques d'un édifice.
A travers le travail d'Hubert LEMPEREUR, nous serons amenés à comprendre comment les problématiques autour de l'énergie ont émergé, mais aussi à découvrir quelles ont été les exigences et les postures des inventeurs, des architectes et des usagers qui nous ont précédés.
Ce sera le moment de porter un regard global et rétrospectif sur l'isolation, qui permettra peut-être d'éclairer nos pratiques et nos choix futurs, malgré une normalisation actuelle contraignante et parfois nivelante en matière d'architecture, et dont la durabilité fait aujourd'hui débat.
La médiathèque vous propose d'approfondir ce sujet à travers quelques textes et exemples de réalisations.
Cela ne vous a pas échappé, nous avons la joie de recevoir l'architecte Dominique Perrault pour ouvrir cette année d'études 2018-2019. La traditionnelle conférence inaugurale, intitulée "TOPOGRAPHY, A GROUNDSCAPE STORY", se tiendra le mardi 18 septembre prochain au centre des congrès Prouvé.
Pour préparer la venue de Dominique Perrault, la médiathèque vous propose une sélection de ressources qui pourront vous aider à voir plus clair dans ce concept de Groundscape.
Groundscape, entendu comme corollaire au landscape, considère l'architecture comme un élément de transformation du paysage par le sol. Derrière cette notion, l'architecte interroge toutes les formes de développement architectural et urbain enracinant l'objet bâti dans son sol, optimisant de manière contextuelle l'usage de la ville, masquant ou faisant émerger les éléments qui en forment les repères.
Un thème récurrent dans son oeuvre, exprimé dans de nombreux projets qui rivalisent de dispositifs jouant sur cette thématique. En témoignent par exemple la bibliothèque Nationale de France, ses quatre tours et son large patio semi-enterré, l'université féminine d'Ewha à Séoul, vaste entaille de verre dans un édifice reconstituant lui même une nouvelle topographie... et même la Ville Verticale, prospective pour la rénovation de la tour Montparnasse, qui propose la création d'un belvédère suspendu, dont le sol vitré semble faire léviter ses visiteurs au dessus des toits de Paris.
Preuve que le Groundscape est particulièrement cher à Dominique Perrault, il choisit d'articuler une exposition autour de cette notion. Tenue dans les murs de l'agence de décembre 2014 à décembre 2015, elle s'organisait en trois chapitres Fictions, Atlas et Chroniques. Vous l'avez manquée ? Pas de panique, venez découvrir son catalogue à la médiathèque de l'école.
Groundscapes : autres topographies
Dominique Perrault, Frédéric Migayrou, 2016
72.01.1 PERR
Comment inscrire des lieux de vie dans le sol ? Ce questionnement, central dans de nombreux projets de Dominique Perrault, est illustré à travers une exposition tenue dans son agence, dont témoigne le présent catalogue.
Les mots de l'architecte
Richard Copans, 2008
53 min
72 PERR 2008
Architectures 7 : Ewha, l'Université cachée de Séoul
Richard Copans, Stan Neumann, 2009
72.014 ARCHI *7
D'A, 2018, juillet-août, n° 264, p.36-41 : « Confession d'un hérétique »
La ville verticale : énergie positive E+ NOUVEAUTÉ
Dominique Perrault, 2017
72 PERR 2017
Sur le projet de la rénovation de la tour Montparnasse.
Métropolis ? : Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes-Saint-Nazaire, Paris, cinq métropoles en regard du Grand Paris
Dominique Perrault, Richard Copans, 2011
711.4 2011
Une réflexion autour des projets de quatre métropoles (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes-Saint-Nazaire), que Dominique Perrault relie à la question du vide, entendu comme dimension essentielle de la métropole : vide à maîtriser, vide à libérer, vide à habiter... Avec un DVD à visionner.
L'île de la cité, perspective d'une métamorphose
Entretiens de Chaillot, 22 novembre 2017
Une conférence questionnant les évolutions possibles de l'île de la Cité à Paris.
Lingot d'or sur gazon, in Archiscopie, juillet 2018, n°15
Jean-François Pousse
La rénovation des tribunes de Longchamp, l'un des derniers projets de l'agence, inauguré en avril 2018, une illustration des confessions de l'architecte autour de son goût pour les couleurs chatoyantes et les matériaux d'aspect brut.