Actualité école
Du 4 au 27 novembre
Huit projets de fin d'études ( PFE) d'étudiantes et étudiants de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy sont exposés tout au long du mois de novembre. Ces projets ont clôturé le cursus des étudiants en janvier 2024 pour les uns et juin 2024 pour les autres. Ils ont été sélectionnés par les enseignants responsables d'ateliers des quatre domaines représentés à l'école pour concourir dans le cadre du Prix d'architecture de l'Académie de Stanislas, organisé chaque année à l'école en partenariat avec Meurthe-et-Moselle Habitat.
Le jury de l'Académie se réunira le 28 novembre 2024. La dotation de 1000 € pour le prix d'architecture est parrainée par mmH.
Domaine : Architecture histoire et Patrimoine - AHP, Restaurer, reconvertir et transformer / enseignants : Aurélie Husson, Nicolas Beyret
Daphnée Duc a souhaité travailler sur la ville de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire (71), sa ville d'origine et ancienne cité minière. Cette ville a connu une riche période d'extraction du charbon et les sites industriels témoignent encore de cette activité alors que la municipalité peine à les requalifier puisqu'inexploités. Le lavoir des Chavannes est l'un d'eux, abandonné en 1999. Aujourd'hui une immense friche industrielle, il était autrefois dédié au lavage du charbon provenant des puits de mines pour permettre sa commercialisation. Bien que le lavoir soit inscrit à la liste supplémentaire des monuments historiques depuis 2000, l'ouvrage est aujourd'hui délaissé et menacé de démolition. Il fascine par son immensité et sa complexité, ce en quoi réside toute la difficulté d'imaginer un projet de reconversion. Dans ce travail de projet de fin d'études, Daphnée Duc pose la question suivante : comment valoriser cette véritable cathédrale industrielle en péril pour répondre aux enjeux actuels du bassin minier ? Son étude propose et présente plusieurs stratégies d'interventions sur le site aux différentes phases, implantant de nouveaux usages. A sa mesure, elle souhaite faire revivre le lavoir, sensibiliser toute personne à l'intérêt de ce patrimoine et révéler les potentialités des cet ouvrage exceptionnel.
Domaine : Architecture Théorie et Critique - ATC Domus Lab / enseignants : Sylvain Sabau, Xavier Le Clerre
La reconversion des bâtiments existants et en particulier des structures hospitalières, représente un formidable potentiel pour répondre à la crise du logement tout en préservant notre patrimoine architectural. Ces édifices, souvent vastes et bien situés, offrent des possibilités uniques pour créer des logements de qualité spatiale particulière. A ce titre, Théo François a choisi de consacrer son projet de fin d'études à la reconversion du site hospitalier Sain- Julien à Nancy en logements. L'hôpital Saint-Julien est l'une des plus anciennes infrastructures hospitalières du centre ville de Nancy. La majorité des services ont déjà été délocalisés, laissant les bâtiments en partie inoccupés.
En rehabilitant ce site, il souhaite démontrer comment une approche innovante et respectueuse du patrimoine peut contribuer à créer des espaces de vie modernes, durables et adaptés aux besoins de la société actuelle. Son travail s'inscrit dans la volonté de répondre aux enjeux environnementaux contemporains en créant des espaces intégrés dans une démarche de durabilité environnementale et en repensant la place de la végétation dans l'espace urbain.
Atelier AVT (PFE Février) Architectures, transformations contextualisées / enseignant : Marc Verdier
Le projet d'architecture localisée d‘Alexandre Guérin se base sur le postulat suivant : un projet d'architecture se doit désormais d'être frugal. La transition doit pour commencer s'accompagner d'une prise de conscience permettant le changement. Les questions d'esthétique et d'usage propres à l'architecture sont dorénavant indissociables des notions de durabilité et d'efficacité énergétique. C'est en chaque lieu qu'il faudra trouver la solution la plus adaptée. L'architecte se doit de concevoir à partir des multiples ressources que le territoire est en capacité de lui offrir. Ces ressources peuvent être matérielles mais aussi sociales et culturelles. Saint-Sulpice-la-Forêt, village paysan, bourg monastique, ancré au sein du bocage breton, a plus que triplé sa population durant les Trente Glorieuses et s'apprête à vivre un nouveau tournant de son histoire, 180 000 habitants supplémentaires étant attendus dans le bassin rennais d'ici 2040. Dans ce cadre, le village prévoit la construction d'environ 400 logements. Dans le même temps, Saint-Sulpice-la-Forêt doit opérer sa transition afin de faire face aux évolutions climatiques, environnementales, énergétiques et sociétales. Ce projet constitue une représentation possible d'un récit fondé sur un avenir frugal et résilient : l'architecture au service d'un développement de circonstance.
Domaine : Architecture Ville et Territoires - AVT / enseignants : Marc Verdier, Fédérico Diodato
A travers son projet de fin d'études, nous tentons de comprendre les enjeux de la commune de Ventron et comment elle pourrait être amenée à évoluer dans les années à venir. L'un des principaux enjeux soulignés par la maire du village consiste à fixer sa population qui ne cesse de diminuer depuis 1900. Aussi, en plaçant au coeur de son étude l'acteur cheval et l'activité qui en résulte dans toute sa diversité, Maëva Raoult s'intéresse à comment redonner l'envie d'une vie rurale riche et dynamique, reposant sur des modes de vie apaisés, plus lents ? Aujourd'hui essentiellement utilisé à des fins de loisirs, l'animal a perdu sa place d'aidant, disparaissant progressivement du paysage même si quelques rares prestataires continuent de proposer le cheval comme force motrice. La traction animale, tout comme l'élevage, a modelé les paysages des Vosges durant des siècles. L'industrialisation a profondément modifié le visage et les modes de vie des Vosges en uniformisant les territoires.
Avec pour ambition de proposer un projet adoptant une posture d'architecte-urbaniste, elle a mis en place une démarche de recherche, d'exploration et de projet basée sur les liens, à la fois sociaux, scalaires, et temporels.
Atelier ATC (PFE Février) Architecture des lieux, lieux d'architecture / enseignant : Depoutot Nicolas
La ville de Moyeuvre-Grande est empreinte d'un passé sidérurgique et minier fort, ce qui lui a valu d'être un lieu important de Lorraine dans les années 70. La fermeture des mines et des industries en 1995 ont grandement participé au déclin de la ville. Aujourd'hui, en raison de sa proximité avec la frontière luxembourgeoise, elle s'apparente à une ville dortoir. Il n'existe rien dans la ville qui fasse écho à son passé minier. A partir de ce constat, le programme du projet de fin d'études de Méline Sciotti s'est imposé : un musée des mines à Moyeuvre-Grande où l'objet architectural projeté est l'emblème de son contexte. Pour ce projet, les mémoires du territoire et les matériaux qui en sont extraits sont des protagonistes dans la conception. Les mémoires sont les images mentales conservées de faits passés, elles font appel à un imaginaire fort. Réussir à mettre en lumière les protagonistes par des règles et des principes architecturaux clairs est un enjeu majeur du projet.
Le site de ce projet des mémoires du territoire est celui d'un supermarché démoli quelques semaines avant le début de l'atelier. Sa place dans la ville est un atout majeur. Il offre une certaine liberté pour la conception d'un objet architectural fort, qui s'affiche comme un repère de la ville. Ainsi, dans le contexte de la ville de Moyeuvre-Grande, Méline Sciotti a cherché à mettre en place une architecture du territoire qui rend hommage d'une part à l'histoire des hommes du passé, et d'autre part à la nature par la mise en valeur des matériaux qu'elle peut offrir.
Architecture ingénierie et environnement - AIE - Architecture frugale et créative 3 / enseignants : Caroline Leloup, Marc De Fouquet
La ville de Charmes s'est notamment démarquée par son récent programme de redynamisation et de réaménagement dans le cadre du plan des Petites Villes de Demain (PVD). Cela représente un ensemble de projets à promouvoir, dans une perspective de revitalisation viable et vertueuse de la commune. Travailler sur la rénovation de l'établissement scolaire Henri Breton est l'opportunité d'interroger les modèles éducatifs. La rénovation et réadaptation des écoles est un sujet auquel les architectes vont être de plus en plus confrontés. Agathe Toussaint a souhaité répondre à la nécessité croissante des communes à mieux adapter leur patrimoine au climat et à repenser les modes pédagogiques à travers l'espace, enjeu tout aussi primordial. Sa problématique est la suivante : comment proposer de meilleurs espaces d'apprentissage tout en garantissant des performances énergétiques et environnementales à l'école Henri Breton ? Et plus généralement : comment redynamiser une ville à la population vieillissante à travers ses établissements scolaires ? Son étude s'inscrit dans une approche frugale où l'on considère que l'on réhabilite autant que possible l'existant et densifie les parcelles déjà urbanisées en mutualisant les programmes, permettant alors de limiter l'artificialisation des sols.
Domaine : Architecture Théorie et Critique - ATC Mutations / enseignants : Emeline Curien, Hervé Gaff
Le projet de fin d'études de Lucas Vautrin s'inscrit dans la continuité de son mémoire de fin d'études consacré à la question de l'habitat lorrain vernaculaire, plus précisément à son intérêt vis-à-vis des nouvelles pratiques agroécologiques qui pourraient être amenées à se généraliser. Ses réflexions l'ont amené à explorer les possibilités d'adaptation des habitats-ateliers. Partant d'une réalité très concrète et locale dans la campagne voisine de Nancy, dans le village de Vaudémont, il explore un futur possible, pas si utopique donc, et cherche à le rendre désirable en répondant à cette problématique : de l'expérimentation architecturale à un modèle de village post-pétrole résilient, comment une impulsion associative peut faire émerger une communauté tendant vers l'entre-subsistance ?
L'entre-subsistance, selon Geneviève Pruvost, désigne les activités visant à enclencher des cycles de transformation à l'échelle de maisonnées qui font village, afin de renouveler les matières. Ce terme sera préféré ici à l'autonomie ou encore l'auto-suffisance, qui sous-entendent se passer d'une variable pourtant inévitable : le réseau local d'entraide.
Afin d'accompagner la dynamique des acteurs publics, privés, associatifs du site et de la renforcer, l'idée de la création d'un lieu commun semble venir d'elle-même. Un lieu, pour la dimension existentielle, symbolique, sensible qu'il ajoute au terme espace. Un lieu pour situer ce scénario de village idéal et l'ancrer dans sa biorégion. Un lieu pour y faire société, générer de la connaissance et la transmettre.
Domaine : Architecture ingénierie et environnement - AIE - L'Art d'habiter, l'art de bâtir "La cité du Faire" / enseignants : Sébastien Rinckel, Rémi Rouyer
Le site de projet est situé dans la commune de Jarville-la-Malgrange et comprend deux quartiers : La Malgrange et Sancy. Séparés par le chemin de fer, ces quartiers autour de la Cité du Faire ont été identifiés pour leur potentiel de réhabilitation, de mise en valeur et redynamisation. La démarche relève d'un postulat ambitieux : faire cohabiter plusieurs typologies d'édifices au sein d'un même site de projet. En cela, un projet aux architectures et programmations complémentaires a été initié, avant d'être développé et précisé par deux binômes. Chacun d'eux a pu expérimenter divers dispositifs en traitant un élément de ce projet global. En étroite concertation, les quatre étudiants se sont entendus pour les faire coexister et ne proposer en finalité qu'un seul projet, se développant sur deux zones identifiées en amont dans ce site : la friche et le parking.
Pour former un ensemble cohérent et offrir une vie de quartier à ce site ayant une origine industrielle, les étudiants ont apporté une variété de logements pouvant convenir à un large panel d'habitants, en fonction du parcours résidentiel de chacun. Dans un second temps, la Cité du Faire se situe au coeur d'un site éclectique au sein duquel coexiste un langage ferroviaire, résidentiel, et artisanal dans un périmètre réduit, tout en jouissant de panoramas dégagés sur le paysage nancéien et ses côteaux environnants. Une telle opportunité est à l'origine d'un projet s'élevant au-dessus des sheds de la halle, afin de surplomber les bâtiments existants en conservant une échelle cohérente dans son environnement.
A retenir L'exposition des PFE 2024 est intégrée au programme de visites de Tous pour l'architecture de la 7e biennale du réseau des maisons de l'architecture qui se tiendra du 14 au 17 novembre à Nancy et avec laquelle l'école d'architecture de Nancy est en partenariat. En savoir + |
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jusqu'au 4 nov 2024
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DU 1 au 25 OCT.
Ludmilla Cerveny est une artiste photographe et diplômée de l'école d'architecture de Nancy qui livre ici une série de vingt photographies retraçant - année après année, site de projet après site de projet –, les territoires parcourus par les étudiants lors des éditions de la Semaine architecture et patrimoine organisée par l'école nationale supérieure d'architecture depuis 2004.
Les « monuments » étudiés durant les premières années de la Semaine architecture et patrimoine (porte de la Craffe à Nancy, collège Gilles de Trèves à Bar-le-Duc etc.) font progressivement place à des architectures plus récentes ou ordinaires, ainsi qu'à des espaces paysagers, introduisant ainsi de nouveaux questionnements liés aux modes d'intervention sur le patrimoine architectural et urbain plus vaste que les monuments historiques classés ou inscrits.
Née en 1988 à Épinal dans les Vosges, l'artiste et photographe Ludmilla Cerveny vit et travaille à Lunéville dans le Grand Est. Après des études à l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, elle décide en 2012 de se consacrer à la photographie d'architecture et de paysage et d'exercer son activité de façon indépendante. Ses projets documentaires traitent « des paysages en mutation, suburbains et ruraux, ainsi que sur les manières d'y habiter et de tisser des liens avec eux », tandis que ses projets plasticiens « mettent en lumière des espaces imaginaires à habiter mentalement à travers un travail de maquettes, d'imagerie de synthèse et de dessin ».
Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions, notamment à Bordeaux (Arc-en-rêve), Nancy (Galerie My Monkey), Belfort (Galerie du Granit), ou Bruxelles (Galerie Le Maga, Librairie Nijinski). Outre un important travail d'autoédition, elle contribue également à des éditions indépendantes comme Talweg ou Gros Gris. Parallèlement, elle travaille régulièrement avec des architectes et des institutions pour produire des images diffusées notamment dans la presse spécialisée et dans des expositions.
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Architecture contemporaine, critique et expérimentation
DU 10 AU 27 SEPT.
Enseignantes responsables de l'enseignement : Nadège Bagard et Karine Thilleul.