Actualité école
L'écoulement du paysage
VEN. 25 AVR. / 12h
Si le paysage appartient à une longue tradition picturale et photographique, l'acte de faire paysage est profondément singulier et détermine autant un champs de vision qu'un champ de conscience et de connaissance.
Les prémisses de l'intention de paysage de Carol Müller se sont actualisées en mer teintant ce concept d'une instabilité, d'un flottement, qui le préparait à accueillir aussi l'instabilité dans laquelle nous plonge la réalité bien quantifiée, à présent, du réchauffement climatique.
La conférence de Carol Müller voyage ainsi dans l'espace nordique au fil de l'eau, tour à tour mer, glace et neige, dans une relation étroite entre poétique et science.
Après des études d'art et de philosophie, Carol Müller s'est formée à la photographie à l'école des Gobelins. De nombreuses résidences d'artiste dans le Nord de l'Europe et en Russie lui ont permis de développer un travail photographique consacré au paysage, (le paysage en tant qu'empreinte de l'anthropocène, le paysage en tant que donnée d'expérience, le paysage en tant que cicatrice de l'Histoire).
La photographie de Carol Müller est inspirée par l'art minimaliste, le silence et le temps. Les relations Art/Littérature, Art/Science irriguent sa pratique qui s'étend aussi au cinéma expérimental et au dessin.
Carol Müller a été nominée deux fois pour le prix freelens/Mentor. En 2018, elle reçoit le deuxième prix du Special Award «Julia Margareth Cameron». Elle a également participé à la biennale de Barcelone et au mois de la photographie de Riga.
Carol Müller présente sa première exposition personnelle en collaboration avec le physicien Jacques Marteau, en 2023, au Musée Jules Verne à Nantes sous le titre : «Retour au Snaefells : de l'imaginaire à la science».
Conférence proposée par Ethel Buisson maîtresse de conférence à l'école d'architecture de Nancy en lien avec son enseignement "photographie d'architecture", ouverte à tous les étudiants et étudiantes.
Actualité école
Prendre soin
MAR. 20 MAI - 18h
Gaston Tolila et Nicholas Gilliland se sont rencontrés en 2003 autour d'un concours d'architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005.
En 2011, ils créent l'atelier d'architecture Tolila+Gilliland autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant les relations entre usages et matériaux.
La pratique architecturale de l'atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l'atelier s'appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L'atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l'impact environnemental des constructions, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géosourcés.
Actualité école
Vous avez dit régénérer ? Un projet d'urgence en Afghanistan : les leçons de l'architecture vernaculaire
LUN. 7 AVRIL / 18H
L'architecture vernaculaire nous fournit des leçons à la fois universelles et profondément locales pour aborder l'architecture d'aujourd'hui. Et si nous l'observions comme un processus et non comme un modèle à répliquer ? Voir l'architecture vernaculaire non comme finalité mais comme instrument d'une vocation qui vise à régénérer les écosystèmes avec lesquels elle coopère, qu'ils soient humains ou non humains, et cela en tout temps et en tout lieu ?
Le néo-vernaculaire questionne sur un engouement pour un modèle dont la force consiste justement dans sa non-répliquabilité.
Et le rôle de l'architecte dans tout cela ? Rendre l'architecture aux gens et aux lieux… N'est-ce pas là le véritable enjeu ?
Cette conférence open class s'inscrit dans le cadre des Rencontres interdisciplinaires Mutations "Vulnérable habité. Penser ensemble les incertitudes éco-systémiques, les vulnérabilités sociales, les précarités économiques et les instabilités politiques dans les pratiques architecturales".Corine et Jean-François Mermillod travaillent ensemble depuis 2005 en tant qu'architecte bioclimatique, éco-designer et consultants Feng Shui, avec à leur actif des réalisations dans les domaines de l'architecture de maisons individuelles, de structures touristiques, de lieux de culte et d'habitats partagés, plusieurs fois primés.
Ils co-écrivent quatre ouvrages consacrés à l'application professionnelle des principes du Feng Shui et parcourent le monde pendant plus de 15 ans pour rencontrer et former les nouveaux acteurs d'un monde en mutation, architectes, urbanistes, designers, artistes et thérapeutes, sur quatre continents.
Corine Mermillod a été consultante de l'Unesco dans le sud du Maroc pour la réhabilitation des «300 Kasbahs du Sud » de 1990 à 1991, élue au Conseil de l'Ordre des architectes de la région Rhône-Alpes pendant 6 ans en 1998, membre du Conseil puis du Comité consultatif français de l'Union Internationale des Architectes de 1998 à 2004, vice-présidente, puis chargée de mission pour la Fondation des Architectes de l'Urgence et responsable de la reconstruction de 5000 logements en Afghanistan en 2003.
Depuis 2019, Corine Mermillod enrichit sa pratique architecturale d'une approche régénérative de projet, enseignée par Regenesis Institute aux États-Unis, et ils fondent ARCHIDOERS, un cabinet d'architecture et de conseil en design et développement régénératif à Annecy et en Suisse romande.
Aujourd'hui, elle enseigne la pratique régénérative dans plusieurs universités et participe au développement de l'enseignement de l'Institut Regenesis pour les communautés francophones.
Actualité école
Contradictions !
MAR. 1er AVRIL / 18H
"Depuis 70 ans, notre société n'a jamais autant construit de m2, ni consommé autant de matières. En France, le parc existant actuel est constitué de 37 millions de Logements et de 1 Milliards de m2 réservés aux activités (Universités, commerces, bureaux, équipements, etc…..). Des millions d'hectares de terres sont artificialisées et chaque jour nous dévorons toujours un peu plus notre territoire. Jamais, nous n'avons autant transformé, façonné, transportés, tous ces matériaux extraits de nos sols. En portant un regard différent, en considérant tout se patrimoine bâti comme une ressource essentielle, que nous pouvons réutiliser, réemployer, en imaginant d'autres futurs à toutes ces constructions, même les plus modestes, nous pensons que nous serons en mesure d'agir et même susceptibles de participer, parmi d'autres, à cet urgent et indispensable effort d'inflexion d'orientation de notre monde.
La capacité de récupération de toute forme d'architecture, ne pas la détruire, pouvoir la faire survivre grâce à une nouvelle utilisation nous semble être, aujourd'hui, un des principaux enjeux de notre discipline. C'est la question de faire avec ce qui est là, ce qui existe, d'en considérer l'existence, d'envisager en préalable à toute action sa ré-utilisation. Cette stratégie, qui englobe à la fois les expériences menées à l'échelle d'un territoire dans la Ruhr avec l'Emscher Park, comme les transformations de grands ensembles de logements menées par exemple par Lacaton et Vassal, c'est celle de considérer d'abord le potentiel de ce qui existe avant d'en programmer la destruction et l'éventuelle substitution. Réutiliser les structures bâties, mais aussi les matériaux, les adapter, les bricoler, les transformer, utiliser la matière présente, c'est une autre approche de la durabilité, c'est ne pas produire à nouveau et participer à la surabondance générée par la société de consommation, c'est détourner et transfigurer l'obsolescence."
"Nous avons travaillé il y a quelques années, sur le potentiel de transformation de ce que nous avions appelé dans le cadre d'une exposition qui se tint au Pavillon de l'Arsenal en 2018 les « Immeubles pour automobiles ».
L'exercice que nous avions mené, en parallèle d'une étude historique et d'un inventaire parisien de ces immeubles d'un type un peu particulier, consistait en l'étude comparative autour de quelques grands archétypes de parkings en superstructure d'un scénario de transformation vs. un scénario de démolition/reconstruction.
Outre les évidentes vertus « économiques » de la transformation, de matière et d'énergie principalement, la nécessité fondamentale de considérer en premier lieu ce qui est déjà-la comme préalable à toute autre forme d'action, cette étude nous a plus généralement confortés dans des intuitions que nous avions déjà, convaincus de l'infini potentiel de la réutilisation et du formidables terrain d'expérimentation que représente ces millions de m2 déjà la.
Plus largement, si nous articulons cette étude avec une décennie de pratique, nous en avons tiré les enseignements suivants :
Nous avons aujourd'hui, à supporter l'héritage du poids carbone de toutes ces constructions existantes (l'énergie et la matière qu'il a fallu pour les produire), nous avons donc un passif !
L'application d'une pensée constructive basée sur une logique de fabrication rationnelle et « essentielle » dans ses moyens, sans artifice, retarde l'obsolescence des structures et permet d'envisager facilement plusieurs vies pour les bâtiments, et aujourd'hui nous nous devons d'être économes.
L'existant est un système complexe, souvent composite, singulier, ses qualités doivent être finement inventoriées pour en déterminer le potentiel, nous devons donc intervenir avec le maximum de retenue, de légèreté et de précision. Il favorise les savoirs faire et laisse moins de place à l'industrialisation.
Le système de contraintes de l'existant constitue un formidable terrain de jeu et d'expérimentation pour les architectes, qui autorise le « non-standard » en particulier typologique et nous pouvons de nouveau inventer."
Bâtiments essentiels - Nous cherchons à concevoir des projets spécifiques, adaptés à leurs usages et fonctions, caractérisés par la simplicité de leur géométrie et de leurs dispositifs, et dont les principes reposent sur une forme d'analyse « objective » des contextes – environnement(s) (site, programme, utilisateurs, climats).
Bâtiments durables - Notre approche de la « durabilité » en architecture ne se veut pas technique ou normative, elle se transcrit plutôt par une recherche d'économie de moyens et une préoccupation constructive liée à l'évolutivité et la capacité de transformation des bâtiments.
Combinaison de ces deux paradigmes, la conception s'apparente ainsi chez nous à une réduction perpétuelle du projet à ses fondamentaux, sans superflu. Élément par essence non réductible, la structure est pensée comme capable, génératrice, les bâtiments opérant alors à la manière d'infrastructures ouvertes et potentielles.
Actualité école
Garden, Palace, Ruin, Machine, Shed, Network
MAR. 11 MARS / 18H
L'école d'architecture de Nancy reçoit l'architecte Philipp Esch qui présentera son projet de transformation d'un entrepôt en immeuble d'habitation collectif, projet lauréat dans la catégorie "rénovation" du Prix européen pour le Logement collectif 2024.
Le projet du Studio Esch Rickenbacher Architektur est la conversion d'un ancien chai à vin en habitat à Bâle en Suisse, sélectionné pour « démontrer que la transformation de l'existant crée une qualité de logement nouvelle et inattendue qui défie les typologies standards.
Le jury du Prix européen pour le Logement collectif, présidé par Anne Lacaton (Prix Pritzker 2021) estime que ce projet démontre que les bâtiments ordinaires et utilitaires ont de la valeur et peuvent soutenir de nouveaux projets créatifs qui apportent quelque chose de positif au quartier et à la ville.
Cela apporte non seulement de la qualité, mais aussi une durée de vie supplémentaire. Il est durable grâce à la réutilisation de la structure en béton existante, qui doit absolument être prise en compte dans le bilan carbone. Cette structure existante est complétée par une nouvelle construction qui densifie et donne une nouvelle identité et une nouvelle vie au site. En termes d'architecture, il montre une nouvelle façon de vivre et l'imagination nécessaire pour réinventer une structure existante. Il démontre que la transformation de l'existant crée une qualité d'habitat nouvelle et inattendue qui défie les typologies standards. En termes d'infrastructure collective du bâtiment, il dispose d'espaces collectifs qui célèbrent et facilitent la vie en communauté.Philipp Esch a étudié à l'École Polytechnique Fédérale de Zurich puis au Centre for Environmental Planning and Technology de Ahmedabad en Inde jusqu'en 1992.
De 1994 à 1997, Philipp Esch oeuvre chez Moger Degelo Architekten à Bâle et dans l'agence HPP Hentrich Petshnigg Partner à Berlin. Il devient en 1997 l'assistant de Meinrad Morgen et Martin Boesch à l'École Polytechnique Fédérale de Zurich et de Lausanne jusqu'en 2002.
Philippe Esch occupe le poste de rédacteur et éditeur à partir 2004 pour la revue "Werk, Bauen + Wohnen" et devient dès 2008 enseignant à la Haute École de Lucerne (Lucerne University of Applied Sciences and Arts) puis fonde le Studio Esch Sintzel Architekten avec Steven Sintzel, ils sont rejoints par Marco Rickenbacher en 2021.
De 2016 à 2023, Philipp Esch devient membre du groupe d'experts en urbanisme de Winterthur, et depuis 2021 il est professeur invité à l'Académie d'Architecture de Mendrisio.
Pour en savoir +
Les lauréats du Prix européen pour le Logement collectif 2024
(European Collective Housing Award)
Actualité école
Une pratique engagée et hyperlocale
MAR. 25 FEV. / 18H
En créant la coopérative Grand Huit, Marine Kerboua, Clara Simay et Julia Turpin scellaient un engagement au long court pour une architecture qui prend soin de la nature et des humains.
L'agence Grand Huit est une Scop d'architecture, une société coopérative et participative dont le capital est majoritairement détenu par le salariés. Fortement ancrées dans une démarche territoriale, chacune de leurs interventions porte des modèles durables et solidaires qui valorisent les ressources et les acteurs locaux. La coopérative Grand Huit est également actrice du déploiement des filières franciliennes biosourcées et du réemploi de matériaux.L'intervention de Julia Turpin abordera l'implication de la coopérative Grand Huit pour une démarche à fort impact social et faible impact environnemental à travers leur méthodologie qui consiste à partir des ressources humaines et matérielles d'un territoire pour faire émerger une réponse créative et frugale à un besoin singulier.
Julia Turpin présentera leur manière d'aborder l'architecture comme un acte culturel et social qui doit être partagé. Notamment le temps physique du chantier comme moment privilégié pour projeter ensemble et joyeusement l'écosystème local, durable, désirable et inclusif de demain.
En savoir +
L'architecture hyperlocale selon l'agence Grand Huit - Le Monde (03/01/2023)
Portrait et projets sur AMC (14/04/2020)
Actualité école
L'architecte et son milieu
MAR. 10 DEC. / 18H
Gaël Huitorel et Alexandre Morais sont architectes et maîtres de conférences. Gaël Huitorel est maître de conférences TPCAU à l'école nationale supérieure d'architecture de Bretagne et docteur en architecture. Alexandre Morais est maître de conférences TPCAU à l'école nationale supérieure d'architecture de Nantes et formateur Pro-Paille.
Ils engagent tous les deux leurs étudiants dans la conception d'édifices bas-carbone et dans les transformations de situations préexistantes, tout en interrogeant les conditions actuelles de production. Parallèlement à cette activité, ils fondent en 2016 l'atelier Huitorel & Morais architectes, situé entre Rennes et Nantes, où ils investissent les dimensions territoriales, sociales et constructives des intervalles ville-campagne.
Leur production architecturale a été récompensée à travers plusieurs distinctions, notamment le Prix d'Architectures et l'Équerre d'Argent – Prix de la Première Œuvre avec l'école maternelle à La Selle-Craonaise, conçue pour la Mairie de La Selle-Craonaise
conférences 2024-2025
Architecture, ontologie et signification: pourquoi restaurer Notre-Dame ?
MAR. 3 DEC./ 18H
Lors de la récente restauration de Notre-Dame, la principale question aura été de savoir comment faire cette restauration. La question de savoir pourquoi la restaurer n'aura que rarement été posée. Elle suppose de s'interroger sur la nature d'une oeuvre architecturale.
Qu'est-ce que Notre-Dame ? Un monument historique, un haut-lieu de la nation, un site touristique, un élément urbain du Grand Paris ? « Restaurer à l'identique » , peut-être, mais identique à quoi ? Pourquoi Notre-Dame veut-elle dire quelque chose pour nous, et que signifie-t-elle ? Est-ce seulement la question de ce qu'elle est ou aussi de ce que nous sommes, de nos capacités à comprendre ce qu'elle est ? La question de savoir pourquoi restaurer Notre-Dame suppose alors de se demander pourquoi Notre-Dame existe. La réponse que c'est « pour la plus grande gloire de Dieu » pourrait-elle être la bonne ?Roger Pouivet est professeur émérite de philosophie à l'Université de Lorraine et membre honoraire de l'Institut universitaire de France. Il est actuellement professeur invité à l'Université Catholique de Louvain, à la Faculté de Théologie.
Il est l'ancien directeur des Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (UMR 7117, CNRS), dont il est toujours membre. Il a enseigné comme professeur Erasmus à l'Université d'Islande (Reykjavik), à l'université Nicolas Copernic de Torun (Pologne). Il a été James Collins Visiting Professor à Saint Louis University (Missouri) en 2014.
Roger Pouivet est co-directeur de la collection "Chemins philosophiques", et co-directeur de la collection "Aesthetica". Il a été l'éditeur pour la France de l'European Journal for Philosophy of Religion et il est membre de l'editorial board de New Blackfriars.
Actualité école
Éthique des transformations, logiques de réparation
MAR. 5 NOV. / 18h
L'agence Boris Bouchet architectes cherche à croiser les disciplines, urbanisme, espaces publics, architecture, design, à multiplier les sujets, constructions neuves ou transformations, les échelles ou les territoires, entre ville et campagne. Boris Bouchet et son équipe pense l'architecture comme le résultat de l'évolution de milieux complexes, villes denses, espaces agricoles, suburbains, naturels. La singularité des formes, la remise en cause des processus de fabrication des paysages, l'invention de nouvelles économies de projet, le sens donné à la mise en oeuvre de la matière sont quelques-uns des thèmes de recherches récurrents de l'agence.
Parmi les projets réalisés, la construction d'une maison de santé en terre crue et bois à Marsac-en-Livradois, livré en 2013 a reçu le Prix de la Première Oeuvre de l'équerre d'argent décerné par le Moniteur, l'éco-hameau de Bertignat a été lauréat du concours éco-quartier en 2011, la maison de retraite d'Arlanc a reçu le prix national de la construction bois en 2013. En 2014, l'agence devient lauréate des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes (AJAP) puis du Palmarès des Jeunes Urbanistes (PJU). En 2016, Boris Bouchet était un des commissaires du pavillon français pour la Biennale Internationale d'Architecture de Venise et il a été nommé, par la ministre de la Culture, rapporteur d'un des trois groupes de travail de la Stratégie Nationale pour l'Architecture.
L'agence compte aujourd'hui 4 architectes chefs de projet, 10 architectes chargés d'affaires et 1 assistante de direction. Depuis des années, elle mène plusieurs projets de transformation urbaine dans des bourgs ruraux en articulant réhabilitations de bâtis anciens, transformations programmatiques ou aménagement d'espaces publics dont l'exemple le plus emblématique est la reconquête des ruines du fort villageois de Plauzat qui a reçu le prix d'A en 2023.
Les projets récents, un éco-quartier à Ecquevilly, les opérations de logements en terre crue à Biganos et Toulouse, en bois à sur l'Ile de Nantes, en pierres massives à Paris, le pôle enfance d'Arras ou l'école de musique du Pradet, tous les deux nommés au prix de l'équerre d'Argent, témoignent d'un changement d'échelle dans les projets de l'agence tout en poursuivant les expérimentations sur la mise en oeuvre de matériaux naturels et locaux.
conférences 2024-2025
architecte, Grand Prix de l'urbanisme 2023
Territoires possibles / MER.16 OCT. / 19H / amphi A
Actualité école
Vestiges et cités fantastiques
mardi 8 octobre 2024 - 18H / amphi A
conférences 2024-2025
Des chaises en rond
JEU. 3 OCT. / 17h45
Film présenté par le CAUE 54 et Envirobat Grand Est
En présence de :
ENSA Nancy - entrée : 2 rue Bastien-Lepage
L'école nationale supérieure d'architecture de Nancy organise la projection du film-documentaire "Des chaises en rond" suivie d'échanges en partenariat avec le CAUE 54 et Envirobat Grand Est ARCAD-LQE.
Cette projection sera suivie d'une conférence de l'architecte Loïc Daubas, grand témoin notamment dans le film présenté, et d'une table ronde où interviendront
Loïc Daubas (architecte, agence Belenfant-Daubas à Nantes), Anne-Cécile Jacquot (paysagiste-conceptrice facilitatrice, agence Omnibus à Metz)
et Justine Aubert (responsable du service périscolaire à Malzéville).
Cette table ronde abordera l'intérêt pour les (futurs) architectes d'intégrer les démarches de concertation dans leurs pratiques. la plus-value à écouter les usagers. Elle interrogera sur les conséquences d'un projet réalisé avec implication ou non des usagers, sur comment l'énergie d'une concertation peut induire la créativité ou si l'implication et l'écoute des usagers peuvent altérer la mission de l'archtecte et la qualité esthétique du projet.
Programme de l'événement :
Concertation… un mot que l'on entend presque tous les jours dans les médias, si bien que l'on ne sait plus vraiment ce qu'il veut dire. Aujourd'hui, la concertation se teinte d'une connotation négative : il faut s'en méfier, elle atteint rarement son but... Elle est, au mieux, une gentille utopie, au pire, une manoeuvre destinée à faire croire aux plus crédules que leurs opinions vont être entendues.
Consultation, participation, expertise d'usage, co-construction, co-conception… A défaut de mieux, les auteurs ont choisi d'employer ici le terme de “processus de concertation”.
Mobilisé dans les projets architecturaux, urbains et paysagers, le processus de concertation s'attache avant tout à recréer l'espace du commun, pour concevoir de futurs lieux vivants et habités. La concertation permet la mobilisation de l'intelligence collective, au service de projets plus justes, qui s'approchent au plus près des besoins des publics. Ce documentaire propose de donner à voir la richesse, mais aussi la fragilité de ce type de démarches.
À travers ce film-documentaire, les auteurs ont cherché à clarifier ce que sont les démarches participatives, ce qu'elles ne sont pas, leurs multiples formes, les compétences nécessaires à la conduite de ces démarches mais aussi, les conditions de réussite, les principaux écueils, les points de vigilance, l'enjeu démocratique qu'elles représentent.
Actualité école
JEUDI 5 SEPT. / 17H
conférence publique dans le cadre de la semaine pédagogique de dessin d'observation in situ
Plasticien spécialisé dans la peinture et la représentation de l'architecture, la démarche de Nicholas Quiring est particulièrement axée sur la couleur des matériaux et en particulier dans le métier de l'architecture.
La recherche de Nicholas Quiring se concentre sur la construction d'un rapport entre la toile bidimensionnelle et l'espace architectural. Il a travaillé en biologie (entomologie et botanique) en Amérique centrale, en archéologie en Turquie et en architecture à Leroy Street à New York.
En 2009, Nicholas Quiring a lancé "515 Studio" un forum collaboratif pour développer des idées de design et organiser des ateliers sur la couleur et le dessin avec d'autres artistes architectes.
Diplômé en art (dessin, peinture, couleur) et titulaire d'un master en architecture à l'Université de Michigan, Nicholas Quiring à enseigné dans plusieurs universités aux États-Unis ainsi qu'en République démocratique du Congo, au Costa Rica et au Pérou.
Enseignement : Université du Michigan, College for Creative Studies, Washtenaw Community College, Ecole des Beaux Arts (Fontainebleau), Universidad de San Marcos (Lima), Smithsonian Institute, Université de New York, Université d'Oxford
Actualité école
Marraine de la promotion 2024
la vie est plus libre que le plan 23 SEP. 2024 / 13H
Conférence publique
Attention, horaire de la conférence à 13H
Sophie Delhay est diplômée de l'école d'architecture de Lille (FR) en 1999.
Depuis 2004, elle se consacre exclusivement à la question de l'habitat à travers la pratique et l'enseignement. Sa pratique s'appuie sur une recherche par projet, avec des dispositifs expérimentaux visant à dépasser les standarts, pour imaginer des logements adaptés à la société d'aujourd'hui.
Pour elle, il s'agit de concevoir des logements ouverts à de nouveaux usages et modes de vie, évolutifs dans le temps, pour une architecture véritablement durable dans un contexte de crise environnementale et énergétique. Cet aspect est indissociable d'un engagement social qui l'amène à stimuler le vivre ensemble, de l'échelle domestique à l'échelle urbaine. Ses dispositifs expérimentaux sont toujours validés par un processus d'enquêtes auprès des habitants, menées quelques années après la construction, ce qui lui permet de spéculer sur ces échanges pour mieux ancrer ses innovations dans un principe de réalité.
Ses travaux font l'objet de recherches universitaires, de publications et d'expositions, et sont régulièrement primés. Elle est aujourd'hui une voix de premier plan dans le débat architectural européen. Elle a récemment reçu l'équerre d'argent habitat 2019 puis le prix Schelling en reconnaissance de l'importance théorique de sa pratique.
Parallèlement à sa production d'architecte, elle enseigne assidument depuis 20 ans, à Lille, Nantes, puis Versailles. Depuis 2021, elle est professeur à l'EPFL à Lausanne, et prend la direction de sa section Architecture en septembre 24.
a lire : focus médiathèque sur Sophie Delhay