programme complet
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JEU. 16 OCT 2025 // 13H30 AMPHI B
Cette recherche porte, d'une part, sur l'étude du statut et des pratiques professionnelles des architectes ordinaires des monuments historiques, notamment sur leur rôle dans la sauvegarde des édifices protégés ; et, d'autre part, sur la manière dont les mesures prises par le service des monuments historiques sont reçues et mises en oeuvre à l'échelle locale. La fonction d'architecte ordinaire des monuments historiques est créée en 1897, à la suite d'un rapport rédigé par Henry Roujon (1853-1914), directeur des beaux-arts, et adressé au ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Imaginés comme les seconds des architectes en chef, ils sont chargés de la direction des travaux d'entretien et de la surveillance des travaux de grosses réparations. Aujourd'hui, l'histoire de ce groupe professionnel, dont les architectes des bâtiments de France sont les héritiers, demeure méconnue. En effet, l'écriture de la sauvegarde des monuments historiques se fait au profit de quelques figures ou se concentre encore largement sur les initiatives nationales, au détriment des démarches locales et de la réception des politiques patrimoniales sur le terrain. Cette recherche repose sur une analyse prosopographique d'une cohorte de 455 individus. Cette première enquête est complétée par l'analyse d'un sous-groupe constitué de 19 architectes ordinaires ayant exercé dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, entre 1897 et 1945. Ce corpus restreint permet d'examiner, à une échelle régionale, les pratiques professionnelles de l'architecte ordinaire, depuis la mise en place des services permanents de surveillance et d'entretien jusqu'aux premiers jours des conflits armés de la Seconde Guerre mondiale. L'ancrage régional de cette étude permet d'appréhender la manière dont les directives émanant de l'administration nationale sont traduites et appliquées localement. La recherche croise ainsi plusieurs échelles d'analyse, depuis la compréhension de la mise en place d'un cadre institutionnel jusqu'à celle des pratiques concrètes de conservation et de restauration des édifices.
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Il fera peut être beau demain ?
MER. 22 OCT. / 19h Métropole de Dijon
Architecte - atelier Hart Berteloot (Lille)
Maître de conférences à l'ENSAP de Lille
L'ARCHITECTURE, FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les transformations actuelles de nos sociétés, les enjeux économiques, politiques et sociaux, la pression environnementale ou encore la mondialisation modifient profondément nos manières de comprendre, de représenter et de concevoir l'architecture aujourd'hui. Dans ce contexte d'incertitude, l'exercice du projet architectural nécessite de réinterroger nos outils, nos méthodes et nos rôles.
En tant que praticien mais aussi enseignant, Mathieu Berteloot considère l'ère de la transition comme point de départ d'une juste réflexion architecturale. Celle-ci, intègre la question de la transition écologique dans un cadre plus large, en abordant aussi bien la notion de tiers paysage que celle de tiers lieux, en explorant la question de l'hybridation programmatique ainsi que celle du commun. Et tout cela doit être mené en parallèle des transitions politiques, économiques et sociétales contemporaines.
Face au changement climatique, le projet d'architecture exige désormais une prise de position claire vis-à-vis de l'espace afin de préserver les ressources naturelles.
LES OUTILS DE LA CONCEPTION ARCHITECTURALE ET PAYSAGÈRE
Selon Mathieu Berteloot, l'enseignement de l'architecture ne vise ni le consensus ni un consentement contraint. Les projets développés par les étudiants lors de la semaine Architecture et Patrimoine à Dijon, cette année, ne chercheront pas à répondre à des attentes figées ou à des scénarios préconçus. Ils seront avant tout proactifs : des projections réfléchies d'une réalité urbaine et paysagère, servant de support à la discussion à travers une expression architecturale précise.
« Penser » le projet, c'est d'abord apprendre à maîtriser les outils de la conception. Cela passe par les moyens de représentation — le dessin à la main, le collage, la maquette — mais aussi par une compréhension fine des ressources, et de la matière.
Tout au long de cet exercice intensif, l'apprentissage de ces outils dès les premières visites de site viendra nourrir une réflexion collective. La maquette, le collage ou le croquis ne seront pas uniquement des moyens d'analyse ou d'observation ; ils sont aussi les instruments de conception.
Mathieu Berteloot est architecte DPLG, diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille. Après différentes expériences à Paris et en région, il co-fonde en 2010 l'atelier Hart Berteloot avec Heleen Hart. Cette collaboration fructueuse est marquée par une reconnaissance régulière, notamment en 2024 avec le prix AMO et le Prix D'Architectures 10+1 pour un petit troquet à Quesnoy-sur-Deûle, ainsi qu'en 2021 avec le Grand Prix D'Architectures 10+1 pour le pôle culturel et cinématographique de Marcq-en-Baroeul. Leur projet du conservatoire de musique et pôle culturel de Montataire a aussi été finaliste du prestigieux prix Mies Van der Rohe en 2019.
Parallèlement à sa pratique professionnelle, Mathieu Berteloot s'implique dans des projets de recherche et d'exposition, collaborant avec des figures majeures telles que Rem Koolhaas lors de « Mutations » en 2000, ou encore avec Arc en Rêve pour l'exposition « Les usages du monde » en 2021. Ces expériences nourrissent une réflexion approfondie sur la transformation des territoires habités.
Convaincu que la complexité territoriale, sociale et matérielle de ces espaces impose une approche sensible et respectueuse, Avec Heleen Hart, ils privilégient systématiquement la transformation de l'existant à la démolition. L'atelier Hart Berteloot s'est ainsi spécialisé dans la réhabilitation, la restauration, l'agrandissement, le changement d'affectation et le réemploi du déjà là. Qu'il s'agisse de bâtiments ordinaires ou monumentaux, anciens ou récents, reconnus ou anonymes, chaque construction est traitée avec une même attention rigoureuse : son histoire est minutieusement retracée, ses potentialités pour l'usage, la structure et l'écriture architecturale soigneusement évaluées.
Depuis 2009, en parallèle des projets construits, Mathieu Berteloot est maître de conférences à l'ENSAP Lille, où il co-dirige avec Véronique Patteeuw le Studio Spolia. Cet atelier de projets s'attache à explorer les enjeux de la transformation du « déjà-là » face aux défis posés par le changement climatique, poursuivant ainsi son engagement pour une architecture responsable et respectueuse des héritages.
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Promenades ethnologiques en Lorraine
réalisé par les étudiants de l'ENSA Nancy
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Christian Devillers : le projet urbain en héritage
MAR. 14 OCT. / 18H
Architecte-urbaniste
Directeur général de l'agence D&A (Paris)
Aux origines de l'agence D&A, l'Atelier d'Urbanisme et d'Architecture fondé dans les années 60 a été un laboratoire sans équivalent : première grande agence pluridisciplinaire française, il rassemblait architectes, urbanistes, historien, paysagistes, ingénieurs, sociologues et économistes. Parmi eux, des figures comme Paul Chemetov, Bernard Huet, Michel Corajoud, Alexandre Chemetoff ou encore Henri Raymond, tous réunis dans une approche collective du projet. L'atelier incarnait un manifeste : croiser les savoirs, ouvrir l'atelier, fabriquer du commun.
Christian Devillers y est entré en 1974. Nourri d'histoire, de géographie, de sociologie et de sciences techniques, il a développé rapidement une pensée critique du projet. Contre « la posture d'architecte-artiste héritée des Beaux-Arts », il revendique celle d'un artisan de la transformation urbaine et, contre le geste isolé, il promeut la transversalité.
Élaborée par Devillers dans les années 1970 comme alternative critique à l'urbanisme réglementaire, la notion de projet urbain prend racine dans un article fondateur publié en 1976 dans L'Architecture d'Aujourd'hui (n°187) sous le pseudonyme Alfred Max. Intitulé Pour un projet de forme urbaine, ce texte ne se contente pas d'introduire un vocabulaire inédit : il inaugure une nouvelle manière de penser et de conduire la transformation des villes.
La pensée de Christian Devillers s'est construite dans une dialectique constante entre théorie et pratique. Dès les années 1970, il affirme une posture d'architecte-chercheur : ni maître d'oeuvre isolé, ni théoricien détaché du terrain, mais praticien critique, engagé dans la transformation des territoires à partir de l'observation du réel.
Le projet urbain n'est ni un dispositif figé ni une recette technique, mais une pensée vivante de la transformation des territoires, capable de composer avec les contraintes pour mieux les détourner. Réinventer le projet urbain suppose de rompre avec l'homogénéisation, tout en intégrant les logiques économiques et techniques pour mieux les infléchir. Il s'agit de passer d'une ville de modèles reproductibles à une ville habitée, conçue sur-mesure à partir de ses habitants, de ses milieux, de ses ressources et de ses savoir-faire.
La crise climatique ne fait que renforcer cette remise en question. La ville est aujourd'hui à la fois responsable de déséquilibres environnementaux majeurs et particulièrement vulnérable à leurs effets. Si le projet urbain se résume à l'artificialisation de sols vierges ou à la consommation d'espaces naturels, il ne peut qu'être décrié à juste titre. Le temps est venu de réinterroger ses finalités et ses méthodes, à l'aune des limites planétaires et de la nécessité de préserver les ressources.
Le projet urbain accompagne ces mutations : il peut être autant un outil de croissance, qu'un outil d'accompagnement de la décroissance, de régénération, d'adaptation. Il n'oppose pas l'urbain et le rural : il lie les espaces productifs, agricoles, artisanaux, logistiques, aux espaces résidentiels, de travail, de soin ou de sociabilité. Pluridisciplinaire par nature, il se nourrit de l'urbanisme, du paysage, de l'architecture, mais aussi de la sociologie, de l'économie et de la recherche.
Projet ZAC Nice Méridia - Photo : Antoine Duhamel
Sébastien Ludwig est architecte-urbaniste et Directeur Général de l'agence D&A (Devillers & Associés). Ancien élève de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, il y a été formé au début des années 2000 au projet urbain par André Vaxelaire et Marc Verdier, dans une école où enseignait également Christian Devillers, fondateur de l'agence et théoricien de ce concept.
Architecte diplômé d'état en 2008 puis HMONP en 2012, il a débuté sa carrière à Amsterdam, avant de rejoindre Paris et l'agence Philipon-Kalt, où il a travaillé sur l'écoquartier fluvial de l'Île Saint-Denis, devenu en 2024 le Village des athlètes des Jeux de Paris 2024.
Directeur du pôle Ville et Territoire de 2020 à 2025, il a développé une approche exigeante où urbanisme, architecture et paysage s'articulent étroitement, avec une attention particulière portée à la qualité des usages, des ambiances et de la vie quotidienne. Associé depuis 2019, il est aujourd'hui directeur général de l'agence, assurant la continuité de l'héritage intellectuel et méthodologique de Christian Devillers tout en accompagnant les mutations contemporaines de la fabrique urbaine.
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L’architecture ou l’art de transformer le réel
MAR. 7 OCT. / 18H
Architecte-urbaniste
Professeur à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville
Grand Prix National d'Architecture 2022
La transformation demeure un acte de foi en l'avenir. Elle offre la possibilité d'une création architecturale, urbaine et paysagère unique parce que partant d'un substrat spécifique, mémoire matérielle et immatérielle des lieux formant l'essence même du renouvellement d'un site. Œuvre unique et oeuvre ouverte à la fois, fruit d'auteurs successifs, que les usages revisitent sans cesse.Philippe Prost est architecte-urbaniste et enseigne à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville. Penseur de la transformation de l'existant il est lauréat du Grand Prix National de l'Architecture en 2022 récompensant ses réalisations qui témoignent de l'alliance entre patrimoine et
Parmi ses réalisations on peut citer : le Mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette, l'Anneau de la Mémoire (2014), la cité des Électriciens à Bruay-la- Buissière (2017), la Monnaie de Paris (2017), l'intervention de mise en valeur et réhabilitation de la citadelle de Belle-Île-en-Mer (1991-2006). Il mène actuellement le projet de réaménagement du Port Vauban d'Antibes et à remporter en 2025 le concours pour l'aménagement de la place de la Concorde à Paris.
Auteur de nombreux articles et ouvrages notamment sur l'architecture de guerre dont Vauban, le style de l'intelligence, Une oeuvre source pour l'architecture contemporaine, Prix du livre d'Architecture de l'Académie d'Architecture en 2008 et Par art et par nature, architectures de guerre aux Editions les Édifiantes en 2019.
Une monographie La mémoire vive aux éditions Norma lui a été consacrée en 2025 à l'occasion de l'exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine.
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Architecture contemporaine, critique et expérimentation
Du 15 SEPT. au 10 OCT.
Enseignement encadré par Vianney Leheup, Pierre Maurer et Anne Scheou
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Le dessin comme pensée dépliée
VEN. 19 SEPT. / 16h30
Peintre, graveur et dessinateur
Enseignant à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris
Maitre de conférences ATR à l'Ecole d'Architecture de Paris-Belleville
Membre du collectif La main de L'Architecte.
Ouvrir ces carnets, où s'agencent les préambules et les alternatives de mes peintures, c'est redécouvrir leurs matrices et leurs espoirs.
Parfois la page s'émancipe, elle se détache de son intention (de son dessein) et le dessin de son motif, ouvrant d'autres perspectives. Parfois l'accident, heureux ou malheureux, la dévie de sa trajectoire, parfois elle échoue. Les carnets sont aussi des ressources pédagogiques, des terrains d'essais, des mises au clair de problèmes de représentation, de cadrages, devenus trop épineux. Ce sont aussi des refuges où la réflexion s'élabore, où la décision se mûrit, où le réel devient intelligible."
Diplomé de l'école des Beaux-Arts de Rouen, Prix de la Villa Médicis Hors les Murs, Gilles Marrey expose régulièrement en France et aux États Unis depuis une trentaine d'années en galeries et en institutions. Dernière exposition « Constellation » à Paris en Avril 2025 à l'espace Commines et la prochaine au Fall Show de San Francisco en octobre 2025.
Après un rapide survol de son parcours et de son travail, Gilles Marrey présentera quelques uns de ses carnets, les corrélera avec leurs contextes et leurs sources et tissera des liens entre sa pratique et son expérience de la transmission du dessin. La conférence se terminera par une démonstration participative : apportez vos carnets !
Dessin de Jacques Bernard - artiste peintre
Conférence 2025-2026
Édifier une architecture terrestre. De la main à la matérialité
JEU. 2 OCT. / 18h30
Chevalier des Arts et des Lettres 2017
Global Award for sustainable achitecture 2025
Grande médaille d'or de l'Académie d'Architecture 2024
Aujourd'hui, l'effritement des pratiques constructives est bien là.
L'anonymisation de la fabrique de la quotidienneté dans les sociétés industrialisées est à l'oeuvre, dans les usages et procédés constructifs, même «durables» ou issus de la «nature». Et pourtant, des gestes édificateurs persistent et peuvent se maintenir parfois au profit d'une juste mesure qui n'oublie pas de veiller sur les vivants, nos alliés.
Dans son ouvrage manifeste, Architectures du bien commun, éthique pour une préservation, (Genève : Métis presses, 2025 seconde édition), Salima Naji défend une architecture à dimension humaine, innovante et respectueuse des écosystèmes. Architecte DPLG (École nationale supérieure d'architecture de Paris-La-Villette), Salima Naji ancre l'architecture dans la matérialité des territoires, pour de grands projets portés par le gouvernement marocain, la revitalisation du Ksar d'Assa (2005-2011) ou encore la régénération de la forteresse d'Agadir (2017-2022), comme pour des projets plus modestes conçus souvent avec les communautés dans l'arrière-pays.
Sa pratique est doublée d'une activité scientifique dans de nombreux programmes de recherche-action internationaux qui interrogent la durabilité et la relation profonde entre les sociétés et leur environnement. Sa thèse de doctorat en anthropologie sociale (École des hautes études en sciences sociales à Paris) a pour objet une réflexion sur l'héritage de l'institution des greniers collectifs et vient compléter une formation Beaux-Arts et un troisième cycle en Arts, Esthétique et technologies de l'image à Paris 8. Salima Naji est membre du comité scientifique du Musée berbère du Jardin Majorelle depuis sa création en 2011 dont elle a notamment conduit la section d'architecture mais également plus récemment, le commissariat d'une exposition de synthèse au Mucem de Marseille.
Salima Naji compte parmi les 100 women architects in practice repérées par le RIBA (Royal Institute of British Architects) en 2023 ainsi que tout dernièrement avec The Bloomsbury Global Encyclopedia of Women in Architecture (1960–2020) paru en 2025.
Présentation du projet lauréat de Salima Naji : Centre d'Interprétation du Patrimoine de Tiznit, rénovée contient un théâtre en plein air, achevé en 2008, ainsi que le Centre d'Interprétation du Patrimoine, constitué d'une structure en béton et de murs en terre.
Actualité Recherche
PUBLICATION
Projet de recherche LHAC
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Hommage
Actualité école
Du 1er au 3 juillet 2025
ENSA Paris-Belleville
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Comment passer de l’analyse à la conception
05-07 juin 2025 / ENSA Marseille
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Ventilation naturelle double flux avec récupération de chaleur : Santé & énergie au cœur de la conception architecturale
Projet INTERREG
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parc urbain pour le Campus de l’UNLAM INNOVART 2023-2026
Exposition CETC (Centro de Experimentación del Teatro Colón) Argentine 14/15/16/17 mai 2025
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Essai sur les formes en architecture
Pause lecture à la médiathèque MER. 21 MAI /12H30
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Retour sur l'événement
En partenariat avec le CFA métiers des arts de la scène de l'Opéra national de Lorraine
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L'écoulement du paysage
VEN. 25 AVR. / 12h
Si le paysage appartient à une longue tradition picturale et photographique, l'acte de faire paysage est profondément singulier et détermine autant un champs de vision qu'un champ de conscience et de connaissance.
Les prémisses de l'intention de paysage de Carol Müller se sont actualisées en mer teintant ce concept d'une instabilité, d'un flottement, qui le préparait à accueillir aussi l'instabilité dans laquelle nous plonge la réalité bien quantifiée, à présent, du réchauffement climatique.
La conférence de Carol Müller voyage ainsi dans l'espace nordique au fil de l'eau, tour à tour mer, glace et neige, dans une relation étroite entre poétique et science.
Après des études d'art et de philosophie, Carol Müller s'est formée à la photographie à l'école des Gobelins. De nombreuses résidences d'artiste dans le Nord de l'Europe et en Russie lui ont permis de développer un travail photographique consacré au paysage, (le paysage en tant qu'empreinte de l'anthropocène, le paysage en tant que donnée d'expérience, le paysage en tant que cicatrice de l'Histoire).
La photographie de Carol Müller est inspirée par l'art minimaliste, le silence et le temps. Les relations Art/Littérature, Art/Science irriguent sa pratique qui s'étend aussi au cinéma expérimental et au dessin.
Carol Müller a été nominée deux fois pour le prix freelens/Mentor. En 2018, elle reçoit le deuxième prix du Special Award «Julia Margareth Cameron». Elle a également participé à la biennale de Barcelone et au mois de la photographie de Riga.
Carol Müller présente sa première exposition personnelle en collaboration avec le physicien Jacques Marteau, en 2023, au Musée Jules Verne à Nantes sous le titre : «Retour au Snaefells : de l'imaginaire à la science».
Conférence proposée par Ethel Buisson maîtresse de conférence à l'école d'architecture de Nancy en lien avec son enseignement "photographie d'architecture", ouverte à tous les étudiants et étudiantes.
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Prendre soin
MAR. 20 MAI - 18h
Gaston Tolila et Nicholas Gilliland se sont rencontrés en 2003 autour d'un concours d'architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005.
En 2011, ils créent l'atelier d'architecture Tolila+Gilliland autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant les relations entre usages et matériaux.
La pratique architecturale de l'atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l'atelier s'appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L'atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l'impact environnemental des constructions, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géosourcés.
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Vulnérable habité
7 et 8 AVRIL
Le projet Mutations nait en 2016 de la volonté d'une équipe d'enseignants, de chercheurs et de praticiens de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, de travailler ensemble sur le constat sans appel de l'imminence de transformations socio-économiques, culturelles et surtout environnementales graves et profondes, à l'échelle locale comme globale. Les membres de cette équipe sont convaincus que ces transformations ont un impact sur l'habiter dans toutes ses dimensions et nécessitent d'interroger les fondements des métiers et des pratiques liées à l'architecture, ainsi que de penser leurs effets dans les champs de l'enseignement et de la recherche. Menées dans les champs de la pratique architecturale, de la philosophie, de l'anthropologie et de la sociologie, les recherches de l'équipe « Mutations » partagent le constat sans appel des profondes mutations de l'espace socio-économique, culturel et environnemental en cours.
Elles se proposent donc de repérer et d'anticiper les grandes transformations et les « signaux faibles » qui traversent les sociétés, et de penser leurs effets pour la pratique et la pensée sur l'architecture.
Les résultats de ces travaux sont disponibles au lien suivant : http://www.architecture-mutations.fr/
Les troisièmes rencontres interdisciplinaires Mutations auront lieu à l'école d'architecture de Nancy les 7 et 8 avril 2025, sur le thème « Vulnérable habité : Penser ensemble les incertitudes écosystémiques, les vulnérabilités sociales, les précarités économiques et les instabilités politiques dans les pratiques architecturales ». Il s'agira d'interroger les nécessaires mutations des pratiques de l'architecture à l'aune de la multiplication des catastrophes et dans des situations écologiques, économiques, sociales et politiques fragilisées.
Les invitées et invités interrogeront les vulnérabilités des systèmes sociotechniques et écologiques dont nous héritons, et les manières dont les collectifs peuvent les transformer et se les réapproprier en vue d'instaurer des conditions de vie plus justes, non seulement pour les êtres humains, mais aussi plus largement pour les communautés du vivant. Il s'agira d'investiguer les rôles que peuvent tenir les architectes, et plus largement les praticiens de la conception et du design social, dans ces nouvelles conditions d'exercice de leurs responsabilités. Seront ainsi interrogés les enjeux, les outils et les modalités possibles de leur intervention dans la préparation des territoires et des communautés face aux risques qui les menacent, dans la gestion des crises auprès des habitants et habitantes humains et non-humains des territoires concernés, et sur le terrain dans des situations post-catastrophes.
Convaincue que « l'architecture peut changer le monde », Corine Mermillod s'engage depuis ses débuts sur des voies pionnières et transformatrices, en contribuant à la régénération de l'architecture vernaculaire dans le sud du Maroc et en Afghanistan, et en oeuvrant au sein de plusieurs ONGs pour le développement des capacités des communautés locales, et pour l'évolution du rôle de l'architecte. Après avoir enseigné à diverses communautés professionnelles à travers le monde pendant plus de 15 ans, elle fonde ARCHIDOERS, atelier d'architecture à Annecy et en Suisse Romande spécialisé en accompagnement de projets à impact et créations à vocation régénérative pour leur territoire.
Béatrice Gisclard est designer et docteure en Géographie. Elle travaille sur les questions environnementales au sens large et sur la question des risques comme prisme de lecture de nos sociétés. Le coeur de ses recherches interroge l'engagement et la participation citoyenne dans les politiques de gestion des risques et les apports du design social à ces sujets. Ses travaux portent sur les risques naturels (inondation – canicule), l'alerte à la population et les réseaux sociaux numériques dans la gestion de crise. Elle développe actuellement des travaux en termes de design fiction dans le contexte des catastrophes majeures.
Alexandre Monnin est philosophe, actuellement directeur du POPSU Transition de la métropole Nice Côte d'Azur (rattaché à l'école Centrale Méditerranée), et co-initiateur du courant de la redirection écologique. Il a oeuvré dans le domaine de la philosophie du Web et, à partir de 2015, alors chercheur chez Inria à Sophia Antipolis (2014-2017), il a questionné la viabilité du numérique et lancé diverses initiatives qui l'ont amené à travailler sur le rapport 2017 du Shift Project, Pour une sobriété numérique. Avec Diego Landivar et Emmanuel Bonnet, il a monté une formation à la redirection écologique dont il a été le directeur entre 2020 et 2024, le MSc "Strategy & Design for the Anthropocene". Tous trois ont publié un livre en 2021, Héritage et Fermeture. Une écologie du démantèlement (Divergences). Alexandre Monnin a également publié Politiser le renoncement en 2023 (également chez Divergences).
14h30-17h30 / Salle F : échanges entre les trois invitées et invités et les étudiantes et étudiants qui réalisent leur projet de fin d'étude dans l'atelier Mutations, ainsi que quelques étudiantes et étudiants de AVT.
18h00-19h30 : conférence Openclass (ouverte au public) de Corine Mermillod (1 heure d'intervention, 30 minutes de questions), amphithéâtre A
Vous avez dit régénérer ? Un projet d'urgence en Afghanistan : les leçons de l'architecture vernaculaire.
A travers l'histoire d'un projet de reconstruction d'urgence en Afghanistan en 2002 avec ses enjeux et ses défis, je propose d'analyser dans ses dynamiques organisatrices la vulnérabilité et la résilience de l'architecture vernaculaire en tant que système vivant. Elle nous fournit des leçons à la fois universelles et profondément locales pour aborder l'architecture d'aujourd'hui. Et si nous l'observions comme un processus et non comme un modèle à répliquer ? Voir l'architecture vernaculaire non comme finalité mais comme instrument d'une vocation qui vise à régénérer les écosystèmes avec lesquels elle coopère, qu'ils soient humains ou non humains, et cela en tout temps et en tout lieu ? Le néo-vernaculaire questionne sur un engouement pour un modèle dont la force consiste justement dans sa non-répliquabilité. Et le rôle de l'architecte dans tout cela ? Rendre l'architecture aux gens et aux lieux… N'est-ce pas là le véritable enjeu ?
09h00-12h00 : présentation des travaux de Béatrice Gisclard et Alexandre Monnin et échanges avec les trois invités et les étudiants et étudiantes.
Ouvert sur inscription (emeline.curien@nancy.archi.fr) à l'ensemble de l'ENSA-Nancy.
Béatrice Gisclard, Nîmes Université / Les évènements climatiques de l'ère anthropocénique ne sont plus les fictions destinées aux « générations futures » (Brundtland, 1987). Pour autant, l'intensité de ces manifestations (environnementales et sociales) ne nous laissent pas totalement impuissants et ouvrent des champs de réflexions et d'actions très larges adressés aux disciplines de conception. De l'incertitude à l'inconnu, de la vulnérabilité à l'inventivité, nous ouvrirons ici un dialogue sur les potentialités du design social à proposer des alternatives et des pas de côté, pour faire face collectivement aux risques (climatiques et technologiques) sur les territoires. En s'appuyant sur les habitant.es et sur leur expertise d'usage, le design social outille des médiations entre gestionnaires des risques et populations, en renforçant la participation citoyenne à ces enjeux.
Alexandre Monnin / Risques, crises et catastrophes. La décennie 2015-2025 aura vu l'émergence de nombreuses réflexions sur l'écologie, particulièrement en France. La redirection écologique en est un exemple, malgré des partis pris assez éloignés d'autres tendances et courants (écologie du vivant, critique de la Modernité, retour à la nature, point de vue de la subsistance, etc.). La recomposition actuelle, à l'échelle mondiale, et les bouleversements en cours (montée des fascismes, alliance russo-étasunienne) nécessitent d'en prendre la pleine mesure. Les courants écologiques y sont-ils préparés ? Ont-ils quoi que ce soit à dire concernant ces enjeux ? Y compris la redirection écologique. Quelle place faire à la question de vulnérabilité dans ce monde nouveau (et dans le champ de l'architecture) ?
12h00-14h00 : déjeuner séminaire recherche : « Penser la recherche au temps des catastrophes », en présence des invitées et invités et des chercheures et chercheurs du LHAC intéressés, sur inscription (emeline.curien@nancy.archi.fr)
14h00-16h00 / Hall Expo : « tribunal des controverses » : réflexion collective participative avec les trois invitées et invités et les étudiantes et étudiants : problématisation collective des échanges sous la forme de controverses préparées en amont, qui permettent d'assumer la complexité de ces sujets pour tenter de dépasser collectivement les oppositions ou les points de blocages. Mise en scène sous forme de « tribunal » : les deux camps de la controverses - constitués des invitées et invités et étudiantes et étudiants - constituent un plaidoyer pour tenter de convaincre les participants
Ouvert sur inscription (emeline.curien@nancy.archi.fr) à l'ensemble de l'école d'architecture de Nancy.
Actualité école
exposition
dans le cadre de la programmation de l'Evénement Photographique #3