Digitalisation, réemploi et architecture circulaire.

Sujet : Digitalisation des éléments et matériaux des constructions existantes. Méthode, pratiques et outils numériques, dédiés à la systématisation du processus de réemploi et à une pratique architecturale circulaire.
 

Un projet de thèse est engagé par Maxence Lebossé à compter du 1er janvier 2022 dont le sujet est : « Digitalisation des éléments et matériaux des constructions existantes. Méthode, pratiques et outils numériques, dédiés à la systématisation du processus de réemploi et à une pratique architecturale circulaire ». Cette thèse est soutenue financièrement par le ministère de la Culture à hauteur de 50 % et par la Chaire Bois via ses partenaires industriels pour l'autre moitié.
 

Spécialité du doctorat : Sciences de l'Architecture
 

Résumé : Depuis plus d'une dizaine d'années que les démarches de réemploi réémergent et s'institutionnalisent, les opérations exemplaires se multiplient et les méthodes se précisent. Cependant les déconstructions restent sélectives et les projets ciblent des produits spécifiques du second-oeuvre. De l'extraction à la remise en oeuvre en passant par la conception, les architectes s'emparent du processus de réemploi et mûrissent des pratiques singulières issues de leurs expériences de terrains. Dans ce contexte, la massification du réemploi, étendu au gros-oeuvre reposerait sur une évaluation exhaustive et systématisée des gisements existants amenés à être déconstruits. D'une part, la réalisation d'un diagnostic ressources intégral engage de traiter une grande quantité d'informations dont la collection, la valorisation et la transmission, selon un langage et des méthodes communes sont encore peu automatisées et standardisées. D'autre part, années après années le BIM (Building Information Modeling) gagne en maturité et en adoption, et constitue un levier incontournable de massification du réemploi des éléments et matériaux de construction existants. La thèse se propose d'explorer, au travers d'expérimentations pratiques, les méthodes et outils, numériques comme matériels, employés et appropriables par les architectes dans leurs activités de réemploi. Notre objectif est d'évaluer, par l'usage, l'efficience et la pertinence des démarches de numérisation-virtualisation des ressources architecturales existantes. Des expérimentations qui seront menées au sein de différents projets, en alternant des périodes d'observation, de production, et d'exploitation d'applications et matériels numériques dédiés (crée en laboratoire, issu du marché ou des universités). Nos cas et terrains d'études se partageraient, entre des agences d'architectures et des bureaux d'études (AMO-A-E/MOE1), et le territoire du département des Vosges (MOA). Ce sur ce dernier que nous avons déjà pu engager des recherches portant sur le diagnostic de performances et de méthodes de dépose de bois d'oeuvre en vue de leur réemploi. Notre postulat est que le diagnostic ressources est à l'origine d'un mécanisme de création de valeur, vecteurs d'usages et donc d'extension du cycle de vie des éléments et matériaux. Un recueil automatisé des données sur le terrain permettrait à l'architecte d'optimiser ses tâches de relevés et de diagnostics afin de pouvoir se consacrer à l'identification des performances des solutions de réemploi. Au-delà d'assister l'architecte sur le terrain et à son bureau, la valorisation des données extraites, peut permettre de créer de la traçabilité et d'évaluer à terme les multiples impacts du processus de réemploi. Tant du point de vue écologique, que socio-économique, mais aussi, urbain et paysager.

 

Mots-clés : Architecture, Circularité, Digitalisation, Réemploi, Réutilisation, Ressources, Éléments et Matériaux de Construction, Bois, Massification, Évaluations, Valorisation, Valeur, Outils et Applications Numériques, BIM, SIG, Plug-In.