Exposition
Lisières villageoise et interfaces agricoles en Seille Mosellane
Le travail de recherche à l'origine de cette exposition s'est s'appuyé sur des travaux antérieurs menés au sein du LHAC, portant sur l'exploration par le projet d'une vingtaine de villages situés dans une dizaine de PNR français, et sur l'histoire de la reconstruction de la Première Guerre mondiale en Lorraine. Il s'est également appuyé plus spécifiquement sur un travail documentaire et iconographique mené pour l'es- sentiel dans le cadre des ressources des archives départementales de Meurthe-et-Moselle et de Moselle, ainsi que des sites de l'IGN (Géoportail) et de la BNF (Gallica), mais aussi sur des visites de terrains et d'entretiens menés avec une vingtaine d'acteurs intervenant dans le cadre de la vallée de la Seille. Il a par ailleurs bénéficié de nombreux échanges avec d'autres équipes du projet ASTRAL.
Cette exposition a été réalisée sous la direction de Vincent BRADEL, dans le cadre de la participation du LHAC de l'ENSArchitecture de Nancy au projet ASTRAL animé par l'INRA-Mirecourt. Elle s'appuie sur des travaux menés entre 2016 et 2019 sous la direction de Vincent BRADEL, avec la collaboration de Pierre COLNAT, de Cécile FRIES-PAIOLA, d'Alexis JEANNELLE, ainsi que de Marc VERDIER et de Gwenaelle ZUNINO pour l'encadrement de l'atelier de projet, tous étant enseignants à l'ENSArchitecture de Nancy.

extrait panneau 1
§1. LA VALLÉE DE LA SEILLELisières villageoises
Et interfaces agricoles en Seille Mosellane
À partir des années 1950, les relations entre le monde agricole et les communautés villageoises ont beaucoup évolué, la plupart du temps dans le sens d'un éloignement réciproque, entre des exploitations externalisées qui fonctionnent en quasi-autarcie, et des noyaux villageois devenus le prolongement de banlieues métropolitaines. Depuis lors, de nombreuses initiatives, prises de part et d'autre, pour nouer de nouveaux liens, invitent à s'interroger, tant sur les étapes de ce divorce, que sur les perspectives ouvertes par les remèdes mis en oeuvre : qu'en est-il de l'évolution des interfaces spatiales, économiques et culturelles entre domaine agricole et noyaux villageois ? Telle est la question à laquelle a tenté de répondre une équipe de recherche du LHAC, le Laboratoire d'Histoire de l'Architecture Contemporaine de l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy, dans le cadre plus large d'ASTRAL, un projet de recherche universitaire lorrain pluridisciplinaire.
Né dans le cadre du programme de l'INRA, « Pour et Sur le Développement Régional », cofinancé ici par la Région Grand-Est, le projet ASTRAL (Acteurs et Services Éco-systémiques des Territoires RurAux Lorrains) rassemble pour cinq ans une trentaine de chercheurs - agronomes, géographes, sociologues et architectes -, issus de dix équipes de l'Université de Lorraine, ainsi que d'institutions comme le Parc Naturel Régional de Lorraine. Il se développe sur trois territoires caractéristiques de la région, une grande friche industrielle, une situation de coteaux et une vallée dédiée à la polyculture, la vallée de la Seille.
Lancé en 2015, le projet ASTRAL s'est donné pour ambition de faire le point sur l'état des services éco-systémiques rendus par le monde rural. En regard des grands enjeux liés au réchauffement climatique, Il s'agit de prendre la mesure de l'évolution aussi bien de ressources premières, comme l'eau et le sol, de pratiques, comme les modes culturaux, que de représen- tations de ces grandes composantes, comme le paysage. Au delà de l'expérimentation d'un croi- sement de savoir-faire et de lectures entre cher- cheurs, il s'agit également de rendre compte des résultats de ce travail aux acteurs du territoire.
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