DOMUSLAB 2025/2026
Sobriété foncière, situations architecturales #8
Pendant plusieurs mois, des étudiants en 2e année de cycle Master de l'école d'architecture de Nancy implantent leur atelier de projet dans deux communes à proximité de Nancy : Chavigny et Richarménil (Meurthe-et-Moselle). Rencontres, échanges avec les habitants et les acteurs du territoire ont été au coeur du dispositif d'enseignement réalisé en partenariat avec la Multipôle Nancy Sud Lorraine et dont les travaux seront restitués devant les acteurs à la fin du semestre d'études.
>> Atelier de projet immersif pour les étudiants de deuxième année de master, intégré à Domus Lab, groupe permanent sur l'architecture domestique dans le Grand Est.
A suivre sur instagram : @domus_lab_
Les objectifs pédagogiques :
- appréhender un contexte d'intervention, dans ses dimensions sociétales et spatiales
- rendre compte, par des moyens graphiques et écrits, des données particulières du contexte
- énoncer une problématique de projet en lien avec le contexte
- trouver des ressources théoriques et référentielles pour le projet
- développer une démarche de conception cohérente et argumentée
- communiquer le projet par des documents graphiques et volumétriques variés
- communiquer le projet par un discours clair et bien construit
Enseignants
Nadège Bagard,
architecte, maîtresse de conférences à l'école d'architecture de Nancy et coordinatrice de l'atelier
Xavier Le Clerre,
architecte, maître de conférences associé à l'école d'architecture de Nancy
Avec la participation de
Sylvain Sabau,
architecte, maître de conférences à l'école d'architecture de Nancy
Sujet de l'atelier #8
Les travaux portent sur trois situations révélatrices des problématiques auxquelles sont confrontées les communes périurbaines. A partir du cas concret d'un îlot délabré, d'une friche scolaire et d'un terrain complexe, les étudiants tentent de saisir ce qui se joue
in situ et travaillent par le projet architectural à ouvrir le champ des possibles.
Terrain d'études
Chavigny, commune attractive péri-urbaine de l'agglomération nancéienne dispose d'un accès facile, notamment par les transports en commun à ce bassin d'emploi, de commerces de proximité et services (boulangerie, vétérinaire, médecins, infirmiers, etc.) de nombreux équipements (école, périscolaire, espace Chardin, gymnase, etc.), d'un accès facilité au technopôle (dont CHRU), ainsi que d'un cadre de vie paysager de qualité. Les services du CHRU vont être centralisés sur le plateau de Vandoeuvre (hôpital central, maternité, etc.) dans les années qui viennent. Une zone d'activité économique est en cours de développement.
Située au Sud de la couronne nancéienne et adossée à l'A330, Richardménil est une commune attractive grâce à la combinaison de la proximité d'un grand axe, la qualité paysagère du cadre de vie et la présence d'équipements et commerces. La commune est composée de plusieurs extensions urbaines discontinues. Le coeur du village a été complété à partir des années 1970 de plusieurs quartiers pavillonnaires : le haut du Lac, le Vert Village, le Bois impérial. Ces entités ont toujours été dotées d'un équipement public faisant fonction de centralité pour le nouveau quartier.
L'atelier s'appuie sur un partenariat avec la Multipôle Nancy Sud Lorraine. Le Syndicat mixte « Nancy Sud Lorraine » est porteur du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) pour le sud Meurthe-et-Moselle : outil de planification qui détermine un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des politiques en matière d'habitat, de mobilité, de développement économique, d'environnement et de paysage.
“Tout naît de nos récits. Nous avons donc, avant toute chose, une bataille culturelle à mener (même si je n'aime pas utiliser des termes guerriers pour le dire). Il est fondamental de proposer une vision écologique désirable de l'avenir, de constituer des références culturelles fortes, de projeter un imaginaire puissant, de structurer un projet tangible, à la fois politique, économique, mais également urbanistique, architectural, agricole, énergétique...
Nous avons besoin de rêver, d'imaginer quelles maisons nous pourrions habiter, dans quelles villes nous pourrions évoluer, quels moyens nous utiliserions pour nous déplacer, comment nous produirions notre nourriture, de quelle façon nous pourrions vivre ensemble, décider ensemble, partager notre planète avec tous les êtres vivants. Petit à petit, ces récits d'un genre nouveau pourraient mâtiner nos représentations, contaminer positivement les esprits, et, s'ils sont largement partagés, se traduire structurellement dans des entreprises, des lois, des paysages...”
Cyril DION, Petit manuel de résistance contemporaine, Actes Sud, 2018