Ciné-débat

Des chaises en rond

Film présenté par le CAUE 54 et Envirobat Grand Est

En présence de :

  • Loïc Daubas, architecte
  • Anne-Cécile Jacquot, paysagiste
  • Justine Aubert, responsable périscolaire Malzéville

Jeudi 3 octobre 2024 - 17h45

ENSA Nancy - entrée : 2 rue Bastien-Lepage


L'école nationale supérieure d'architecture de Nancy organise la projection du film-documentaire "Des chaises en rond" suivie d'échanges en partenariat avec le CAUE 54 et Envirobat Grand Est ARCAD-LQE.

Cette projection sera suivie d'une conférence de l'architecte Loïc Daubas, grand témoin notamment dans le film présenté, et d'une table ronde où interviendront
Loïc Daubas (architecte, agence Belenfant-Daubas à Nantes), Anne-Cécile Jacquot (paysagiste-conceptrice facilitatrice, agence Omnibus à Metz)
et Justine Aubert (responsable du service périscolaire à Malzéville).

Cette table ronde abordera l'intérêt pour les (futurs) architectes d'intégrer les démarches de concertation dans leurs pratiques.  la plus-value à écouter les usagers. Elle interrogera sur les conséquences d'un projet réalisé avec implication ou non des usagers, sur comment l'énergie d'une concertation peut induire la créativité ou si l'implication et l'écoute des usagers peuvent altérer la mission de l'archtecte et la qualité esthétique du projet.

Programme de l'événement :

  • 17h45 - accueil (hall exposition de l'école)
  • 18h - diffusion du documentaire - Des Chaises en rond 
  • 18h30 - conférence Loïc Daubas
  • 19h - table ronde
  • 19h30 - échanges avec la salle

     

Synopsis du film

Concertation… un mot que l'on entend presque tous les jours dans les médias, si bien que l'on ne sait plus vraiment ce qu'il veut dire. Aujourd'hui, la concertation se teinte d'une connotation négative : il faut s'en méfier, elle atteint rarement son but... Elle est, au mieux, une gentille utopie, au pire, une manoeuvre destinée à faire croire aux plus crédules que leurs opinions vont être entendues.
Consultation, participation, expertise d'usage, co-construction, co-conception… A défaut de mieux, les auteurs ont choisi d'employer ici le terme de “processus de concertation”.

Mobilisé dans les projets architecturaux, urbains et paysagers, le processus de concertation s'attache avant tout à recréer l'espace du commun, pour concevoir de futurs lieux vivants et habités. La concertation permet la mobilisation de l'intelligence collective, au service de projets plus justes, qui s'approchent au plus près des besoins des publics. Ce documentaire propose de donner à voir la richesse, mais aussi la fragilité de ce type de démarches.

À travers ce film-documentaire, les auteurs ont cherché à clarifier ce que sont les démarches participatives, ce qu'elles ne sont pas, leurs multiples formes, les compétences nécessaires à la conduite de ces démarches mais aussi, les conditions de réussite, les principaux écueils, les points de vigilance, l'enjeu démocratique qu'elles représentent.

On concerte quand, comment, pour qui, pourquoi et pourquoi faire ?

 

Loïc Daubas
architecte et maître de conférences

Loïc Daubas a créé avec Bruno Belenfant l'agence Atelier Belenfant Daubas, après l'obtention de leur diplôme d'architectes DPLG à l'école d'architecture de Nantes. Orienté sur les problématiques d'environnement et de santé, l'Atelier Belenfant Daubas a principalement consacré ses premières années à la restructuration de bâtis ancien. L'agence s'est ensuite déployée sur des sujets plus vastes, notamment en marché public, comme les équipements culturels, scolaires, ou techniques, le logement social et les bâtiments tertiaires, avec comme ligne directrice l'implication sociale et environnementale adaptée à chaque projet.
Aussi, des équipements publics (écoles, services techniques, médiathèques), du logement social et des équipements tertiaires ont pu bénéficier de ces réflexions pour aboutir à des projets reconnus (prix national du projet citoyen en 2010, sélection à la Biennale de Venise 2016, Lauréat national palmarès bois 2017 etc..). En parallèle Loïc Daubas et Bruno Belenfant ont fait le choix de transmettre leurs connaissances aux étudiants en école d'architecture depuis 2004 à l'Ensa Nantes et à l'Ensa Bretagne à Rennes, en portant l'architecture responsable auprès des étudiants en licence, master et HMONP. En 2021, Loïc Daubas a coordonné la première formation continue (au sein d'une école d'architecture) consacrée à la construction en terre crue à destination des professionnels (architectes, maîtrise d'ouvrage).

La démarche de Loïc Daubas et son associé  interroge constamment la place de l'architecte dans la conception du projet, et, par conséquent, la manière dont leur architecture s'exprime. Plutôt que de développer un style personnel, ils cherchent à refléter les enjeux de notre société. On peut parler d'une tentative de décentrement de la figure de l'architecte, traditionnellement perçu comme le pivot du processus de construction. Depuis leur choix de s'installer en milieu rural, adoptant une fonction d'« architecte public » à l'instar des écrivains publics, jusqu'à leurs expérimentations basées sur les ressources locales, l'atelier Belenfant Daubas explore ce que pourrait être l'architecture du XXIe siècle en cherchant à faire une émulsion homogène de tous les paramètres exprimés.