Actualité école
Essai sur les formes en architecture
Pause lecture à la médiathèque MER. 21 MAI /12H30
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Retour sur l'événement
En partenariat avec le CFA métiers des arts de la scène de l'Opéra national de Lorraine
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L'écoulement du paysage
VEN. 25 AVR. / 12h
Si le paysage appartient à une longue tradition picturale et photographique, l'acte de faire paysage est profondément singulier et détermine autant un champs de vision qu'un champ de conscience et de connaissance.
Les prémisses de l'intention de paysage de Carol Müller se sont actualisées en mer teintant ce concept d'une instabilité, d'un flottement, qui le préparait à accueillir aussi l'instabilité dans laquelle nous plonge la réalité bien quantifiée, à présent, du réchauffement climatique.
La conférence de Carol Müller voyage ainsi dans l'espace nordique au fil de l'eau, tour à tour mer, glace et neige, dans une relation étroite entre poétique et science.
Après des études d'art et de philosophie, Carol Müller s'est formée à la photographie à l'école des Gobelins. De nombreuses résidences d'artiste dans le Nord de l'Europe et en Russie lui ont permis de développer un travail photographique consacré au paysage, (le paysage en tant qu'empreinte de l'anthropocène, le paysage en tant que donnée d'expérience, le paysage en tant que cicatrice de l'Histoire).
La photographie de Carol Müller est inspirée par l'art minimaliste, le silence et le temps. Les relations Art/Littérature, Art/Science irriguent sa pratique qui s'étend aussi au cinéma expérimental et au dessin.
Carol Müller a été nominée deux fois pour le prix freelens/Mentor. En 2018, elle reçoit le deuxième prix du Special Award «Julia Margareth Cameron». Elle a également participé à la biennale de Barcelone et au mois de la photographie de Riga.
Carol Müller présente sa première exposition personnelle en collaboration avec le physicien Jacques Marteau, en 2023, au Musée Jules Verne à Nantes sous le titre : «Retour au Snaefells : de l'imaginaire à la science».
Conférence proposée par Ethel Buisson maîtresse de conférence à l'école d'architecture de Nancy en lien avec son enseignement "photographie d'architecture", ouverte à tous les étudiants et étudiantes.
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Prendre soin
MAR. 20 MAI - 18h
Gaston Tolila et Nicholas Gilliland se sont rencontrés en 2003 autour d'un concours d'architecture humanitaire dont ils furent lauréats. Ce projet de dispensaire nomade fut exposé au Centre Pompidou en 2005.
En 2011, ils créent l'atelier d'architecture Tolila+Gilliland autour de la volonté commune de concevoir des projets, de les accompagner au bout de leur réalisation en explorant les relations entre usages et matériaux.
La pratique architecturale de l'atelier se caractérise par une grande polyvalence de programmes : urbanisme, logements, équipements, bureaux, santé, et commerces. Conscients du contexte culturel, social et urbain de chaque site, les projets de l'atelier s'appuient sur une analyse sensible du déjà-là. L'atelier interroge les méthodes constructives comme premier levier dans la réduction de l'impact environnemental des constructions, en privilégiant les matériaux naturels, bio et géosourcés.
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Vulnérable habité
7 et 8 AVRIL
Le projet Mutations nait en 2016 de la volonté d'une équipe d'enseignants, de chercheurs et de praticiens de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, de travailler ensemble sur le constat sans appel de l'imminence de transformations socio-économiques, culturelles et surtout environnementales graves et profondes, à l'échelle locale comme globale. Les membres de cette équipe sont convaincus que ces transformations ont un impact sur l'habiter dans toutes ses dimensions et nécessitent d'interroger les fondements des métiers et des pratiques liées à l'architecture, ainsi que de penser leurs effets dans les champs de l'enseignement et de la recherche. Menées dans les champs de la pratique architecturale, de la philosophie, de l'anthropologie et de la sociologie, les recherches de l'équipe « Mutations » partagent le constat sans appel des profondes mutations de l'espace socio-économique, culturel et environnemental en cours.
Elles se proposent donc de repérer et d'anticiper les grandes transformations et les « signaux faibles » qui traversent les sociétés, et de penser leurs effets pour la pratique et la pensée sur l'architecture.
Les résultats de ces travaux sont disponibles au lien suivant : http://www.architecture-mutations.fr/
Les troisièmes rencontres interdisciplinaires Mutations auront lieu à l'école d'architecture de Nancy les 7 et 8 avril 2025, sur le thème « Vulnérable habité : Penser ensemble les incertitudes écosystémiques, les vulnérabilités sociales, les précarités économiques et les instabilités politiques dans les pratiques architecturales ». Il s'agira d'interroger les nécessaires mutations des pratiques de l'architecture à l'aune de la multiplication des catastrophes et dans des situations écologiques, économiques, sociales et politiques fragilisées.
Les invitées et invités interrogeront les vulnérabilités des systèmes sociotechniques et écologiques dont nous héritons, et les manières dont les collectifs peuvent les transformer et se les réapproprier en vue d'instaurer des conditions de vie plus justes, non seulement pour les êtres humains, mais aussi plus largement pour les communautés du vivant. Il s'agira d'investiguer les rôles que peuvent tenir les architectes, et plus largement les praticiens de la conception et du design social, dans ces nouvelles conditions d'exercice de leurs responsabilités. Seront ainsi interrogés les enjeux, les outils et les modalités possibles de leur intervention dans la préparation des territoires et des communautés face aux risques qui les menacent, dans la gestion des crises auprès des habitants et habitantes humains et non-humains des territoires concernés, et sur le terrain dans des situations post-catastrophes.
Convaincue que « l'architecture peut changer le monde », Corine Mermillod s'engage depuis ses débuts sur des voies pionnières et transformatrices, en contribuant à la régénération de l'architecture vernaculaire dans le sud du Maroc et en Afghanistan, et en oeuvrant au sein de plusieurs ONGs pour le développement des capacités des communautés locales, et pour l'évolution du rôle de l'architecte. Après avoir enseigné à diverses communautés professionnelles à travers le monde pendant plus de 15 ans, elle fonde ARCHIDOERS, atelier d'architecture à Annecy et en Suisse Romande spécialisé en accompagnement de projets à impact et créations à vocation régénérative pour leur territoire.
Béatrice Gisclard est designer et docteure en Géographie. Elle travaille sur les questions environnementales au sens large et sur la question des risques comme prisme de lecture de nos sociétés. Le coeur de ses recherches interroge l'engagement et la participation citoyenne dans les politiques de gestion des risques et les apports du design social à ces sujets. Ses travaux portent sur les risques naturels (inondation – canicule), l'alerte à la population et les réseaux sociaux numériques dans la gestion de crise. Elle développe actuellement des travaux en termes de design fiction dans le contexte des catastrophes majeures.
Alexandre Monnin est philosophe, actuellement directeur du POPSU Transition de la métropole Nice Côte d'Azur (rattaché à l'école Centrale Méditerranée), et co-initiateur du courant de la redirection écologique. Il a oeuvré dans le domaine de la philosophie du Web et, à partir de 2015, alors chercheur chez Inria à Sophia Antipolis (2014-2017), il a questionné la viabilité du numérique et lancé diverses initiatives qui l'ont amené à travailler sur le rapport 2017 du Shift Project, Pour une sobriété numérique. Avec Diego Landivar et Emmanuel Bonnet, il a monté une formation à la redirection écologique dont il a été le directeur entre 2020 et 2024, le MSc "Strategy & Design for the Anthropocene". Tous trois ont publié un livre en 2021, Héritage et Fermeture. Une écologie du démantèlement (Divergences). Alexandre Monnin a également publié Politiser le renoncement en 2023 (également chez Divergences).
14h30-17h30 / Salle F : échanges entre les trois invitées et invités et les étudiantes et étudiants qui réalisent leur projet de fin d'étude dans l'atelier Mutations, ainsi que quelques étudiantes et étudiants de AVT.
18h00-19h30 : conférence Openclass (ouverte au public) de Corine Mermillod (1 heure d'intervention, 30 minutes de questions), amphithéâtre A
Vous avez dit régénérer ? Un projet d'urgence en Afghanistan : les leçons de l'architecture vernaculaire.
A travers l'histoire d'un projet de reconstruction d'urgence en Afghanistan en 2002 avec ses enjeux et ses défis, je propose d'analyser dans ses dynamiques organisatrices la vulnérabilité et la résilience de l'architecture vernaculaire en tant que système vivant. Elle nous fournit des leçons à la fois universelles et profondément locales pour aborder l'architecture d'aujourd'hui. Et si nous l'observions comme un processus et non comme un modèle à répliquer ? Voir l'architecture vernaculaire non comme finalité mais comme instrument d'une vocation qui vise à régénérer les écosystèmes avec lesquels elle coopère, qu'ils soient humains ou non humains, et cela en tout temps et en tout lieu ? Le néo-vernaculaire questionne sur un engouement pour un modèle dont la force consiste justement dans sa non-répliquabilité. Et le rôle de l'architecte dans tout cela ? Rendre l'architecture aux gens et aux lieux… N'est-ce pas là le véritable enjeu ?
09h00-12h00 : présentation des travaux de Béatrice Gisclard et Alexandre Monnin et échanges avec les trois invités et les étudiants et étudiantes.
Ouvert sur inscription (emeline.curien@nancy.archi.fr) à l'ensemble de l'ENSA-Nancy.
Béatrice Gisclard, Nîmes Université / Les évènements climatiques de l'ère anthropocénique ne sont plus les fictions destinées aux « générations futures » (Brundtland, 1987). Pour autant, l'intensité de ces manifestations (environnementales et sociales) ne nous laissent pas totalement impuissants et ouvrent des champs de réflexions et d'actions très larges adressés aux disciplines de conception. De l'incertitude à l'inconnu, de la vulnérabilité à l'inventivité, nous ouvrirons ici un dialogue sur les potentialités du design social à proposer des alternatives et des pas de côté, pour faire face collectivement aux risques (climatiques et technologiques) sur les territoires. En s'appuyant sur les habitant.es et sur leur expertise d'usage, le design social outille des médiations entre gestionnaires des risques et populations, en renforçant la participation citoyenne à ces enjeux.
Alexandre Monnin / Risques, crises et catastrophes. La décennie 2015-2025 aura vu l'émergence de nombreuses réflexions sur l'écologie, particulièrement en France. La redirection écologique en est un exemple, malgré des partis pris assez éloignés d'autres tendances et courants (écologie du vivant, critique de la Modernité, retour à la nature, point de vue de la subsistance, etc.). La recomposition actuelle, à l'échelle mondiale, et les bouleversements en cours (montée des fascismes, alliance russo-étasunienne) nécessitent d'en prendre la pleine mesure. Les courants écologiques y sont-ils préparés ? Ont-ils quoi que ce soit à dire concernant ces enjeux ? Y compris la redirection écologique. Quelle place faire à la question de vulnérabilité dans ce monde nouveau (et dans le champ de l'architecture) ?
12h00-14h00 : déjeuner séminaire recherche : « Penser la recherche au temps des catastrophes », en présence des invitées et invités et des chercheures et chercheurs du LHAC intéressés, sur inscription (emeline.curien@nancy.archi.fr)
14h00-16h00 / Hall Expo : « tribunal des controverses » : réflexion collective participative avec les trois invitées et invités et les étudiantes et étudiants : problématisation collective des échanges sous la forme de controverses préparées en amont, qui permettent d'assumer la complexité de ces sujets pour tenter de dépasser collectivement les oppositions ou les points de blocages. Mise en scène sous forme de « tribunal » : les deux camps de la controverses - constitués des invitées et invités et étudiantes et étudiants - constituent un plaidoyer pour tenter de convaincre les participants
Ouvert sur inscription (emeline.curien@nancy.archi.fr) à l'ensemble de l'école d'architecture de Nancy.
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exposition
dans le cadre de la programmation de l'Evénement Photographique #3
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Vous avez dit régénérer ? Un projet d'urgence en Afghanistan : les leçons de l'architecture vernaculaire
LUN. 7 AVRIL / 18H
L'architecture vernaculaire nous fournit des leçons à la fois universelles et profondément locales pour aborder l'architecture d'aujourd'hui. Et si nous l'observions comme un processus et non comme un modèle à répliquer ? Voir l'architecture vernaculaire non comme finalité mais comme instrument d'une vocation qui vise à régénérer les écosystèmes avec lesquels elle coopère, qu'ils soient humains ou non humains, et cela en tout temps et en tout lieu ?
Le néo-vernaculaire questionne sur un engouement pour un modèle dont la force consiste justement dans sa non-répliquabilité.
Et le rôle de l'architecte dans tout cela ? Rendre l'architecture aux gens et aux lieux… N'est-ce pas là le véritable enjeu ?
Cette conférence open class s'inscrit dans le cadre des Rencontres interdisciplinaires Mutations "Vulnérable habité. Penser ensemble les incertitudes éco-systémiques, les vulnérabilités sociales, les précarités économiques et les instabilités politiques dans les pratiques architecturales".Corine et Jean-François Mermillod travaillent ensemble depuis 2005 en tant qu'architecte bioclimatique, éco-designer et consultants Feng Shui, avec à leur actif des réalisations dans les domaines de l'architecture de maisons individuelles, de structures touristiques, de lieux de culte et d'habitats partagés, plusieurs fois primés.
Ils co-écrivent quatre ouvrages consacrés à l'application professionnelle des principes du Feng Shui et parcourent le monde pendant plus de 15 ans pour rencontrer et former les nouveaux acteurs d'un monde en mutation, architectes, urbanistes, designers, artistes et thérapeutes, sur quatre continents.
Corine Mermillod a été consultante de l'Unesco dans le sud du Maroc pour la réhabilitation des «300 Kasbahs du Sud » de 1990 à 1991, élue au Conseil de l'Ordre des architectes de la région Rhône-Alpes pendant 6 ans en 1998, membre du Conseil puis du Comité consultatif français de l'Union Internationale des Architectes de 1998 à 2004, vice-présidente, puis chargée de mission pour la Fondation des Architectes de l'Urgence et responsable de la reconstruction de 5000 logements en Afghanistan en 2003.
Depuis 2019, Corine Mermillod enrichit sa pratique architecturale d'une approche régénérative de projet, enseignée par Regenesis Institute aux États-Unis, et ils fondent ARCHIDOERS, un cabinet d'architecture et de conseil en design et développement régénératif à Annecy et en Suisse romande.
Aujourd'hui, elle enseigne la pratique régénérative dans plusieurs universités et participe au développement de l'enseignement de l'Institut Regenesis pour les communautés francophones.
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Contradictions !
MAR. 1er AVRIL / 18H
"Depuis 70 ans, notre société n'a jamais autant construit de m2, ni consommé autant de matières. En France, le parc existant actuel est constitué de 37 millions de Logements et de 1 Milliards de m2 réservés aux activités (Universités, commerces, bureaux, équipements, etc…..). Des millions d'hectares de terres sont artificialisées et chaque jour nous dévorons toujours un peu plus notre territoire. Jamais, nous n'avons autant transformé, façonné, transportés, tous ces matériaux extraits de nos sols. En portant un regard différent, en considérant tout se patrimoine bâti comme une ressource essentielle, que nous pouvons réutiliser, réemployer, en imaginant d'autres futurs à toutes ces constructions, même les plus modestes, nous pensons que nous serons en mesure d'agir et même susceptibles de participer, parmi d'autres, à cet urgent et indispensable effort d'inflexion d'orientation de notre monde.
La capacité de récupération de toute forme d'architecture, ne pas la détruire, pouvoir la faire survivre grâce à une nouvelle utilisation nous semble être, aujourd'hui, un des principaux enjeux de notre discipline. C'est la question de faire avec ce qui est là, ce qui existe, d'en considérer l'existence, d'envisager en préalable à toute action sa ré-utilisation. Cette stratégie, qui englobe à la fois les expériences menées à l'échelle d'un territoire dans la Ruhr avec l'Emscher Park, comme les transformations de grands ensembles de logements menées par exemple par Lacaton et Vassal, c'est celle de considérer d'abord le potentiel de ce qui existe avant d'en programmer la destruction et l'éventuelle substitution. Réutiliser les structures bâties, mais aussi les matériaux, les adapter, les bricoler, les transformer, utiliser la matière présente, c'est une autre approche de la durabilité, c'est ne pas produire à nouveau et participer à la surabondance générée par la société de consommation, c'est détourner et transfigurer l'obsolescence."
"Nous avons travaillé il y a quelques années, sur le potentiel de transformation de ce que nous avions appelé dans le cadre d'une exposition qui se tint au Pavillon de l'Arsenal en 2018 les « Immeubles pour automobiles ».
L'exercice que nous avions mené, en parallèle d'une étude historique et d'un inventaire parisien de ces immeubles d'un type un peu particulier, consistait en l'étude comparative autour de quelques grands archétypes de parkings en superstructure d'un scénario de transformation vs. un scénario de démolition/reconstruction.
Outre les évidentes vertus « économiques » de la transformation, de matière et d'énergie principalement, la nécessité fondamentale de considérer en premier lieu ce qui est déjà-la comme préalable à toute autre forme d'action, cette étude nous a plus généralement confortés dans des intuitions que nous avions déjà, convaincus de l'infini potentiel de la réutilisation et du formidables terrain d'expérimentation que représente ces millions de m2 déjà la.
Plus largement, si nous articulons cette étude avec une décennie de pratique, nous en avons tiré les enseignements suivants :
Nous avons aujourd'hui, à supporter l'héritage du poids carbone de toutes ces constructions existantes (l'énergie et la matière qu'il a fallu pour les produire), nous avons donc un passif !
L'application d'une pensée constructive basée sur une logique de fabrication rationnelle et « essentielle » dans ses moyens, sans artifice, retarde l'obsolescence des structures et permet d'envisager facilement plusieurs vies pour les bâtiments, et aujourd'hui nous nous devons d'être économes.
L'existant est un système complexe, souvent composite, singulier, ses qualités doivent être finement inventoriées pour en déterminer le potentiel, nous devons donc intervenir avec le maximum de retenue, de légèreté et de précision. Il favorise les savoirs faire et laisse moins de place à l'industrialisation.
Le système de contraintes de l'existant constitue un formidable terrain de jeu et d'expérimentation pour les architectes, qui autorise le « non-standard » en particulier typologique et nous pouvons de nouveau inventer."
Bâtiments essentiels - Nous cherchons à concevoir des projets spécifiques, adaptés à leurs usages et fonctions, caractérisés par la simplicité de leur géométrie et de leurs dispositifs, et dont les principes reposent sur une forme d'analyse « objective » des contextes – environnement(s) (site, programme, utilisateurs, climats).
Bâtiments durables - Notre approche de la « durabilité » en architecture ne se veut pas technique ou normative, elle se transcrit plutôt par une recherche d'économie de moyens et une préoccupation constructive liée à l'évolutivité et la capacité de transformation des bâtiments.
Combinaison de ces deux paradigmes, la conception s'apparente ainsi chez nous à une réduction perpétuelle du projet à ses fondamentaux, sans superflu. Élément par essence non réductible, la structure est pensée comme capable, génératrice, les bâtiments opérant alors à la manière d'infrastructures ouvertes et potentielles.
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Garden, Palace, Ruin, Machine, Shed, Network
MAR. 11 MARS / 18H
L'école d'architecture de Nancy reçoit l'architecte Philipp Esch qui présentera son projet de transformation d'un entrepôt en immeuble d'habitation collectif, projet lauréat dans la catégorie "rénovation" du Prix européen pour le Logement collectif 2024.
Le projet du Studio Esch Rickenbacher Architektur est la conversion d'un ancien chai à vin en habitat à Bâle en Suisse, sélectionné pour « démontrer que la transformation de l'existant crée une qualité de logement nouvelle et inattendue qui défie les typologies standards.
Le jury du Prix européen pour le Logement collectif, présidé par Anne Lacaton (Prix Pritzker 2021) estime que ce projet démontre que les bâtiments ordinaires et utilitaires ont de la valeur et peuvent soutenir de nouveaux projets créatifs qui apportent quelque chose de positif au quartier et à la ville.
Cela apporte non seulement de la qualité, mais aussi une durée de vie supplémentaire. Il est durable grâce à la réutilisation de la structure en béton existante, qui doit absolument être prise en compte dans le bilan carbone. Cette structure existante est complétée par une nouvelle construction qui densifie et donne une nouvelle identité et une nouvelle vie au site. En termes d'architecture, il montre une nouvelle façon de vivre et l'imagination nécessaire pour réinventer une structure existante. Il démontre que la transformation de l'existant crée une qualité d'habitat nouvelle et inattendue qui défie les typologies standards. En termes d'infrastructure collective du bâtiment, il dispose d'espaces collectifs qui célèbrent et facilitent la vie en communauté.Philipp Esch a étudié à l'École Polytechnique Fédérale de Zurich puis au Centre for Environmental Planning and Technology de Ahmedabad en Inde jusqu'en 1992.
De 1994 à 1997, Philipp Esch oeuvre chez Moger Degelo Architekten à Bâle et dans l'agence HPP Hentrich Petshnigg Partner à Berlin. Il devient en 1997 l'assistant de Meinrad Morgen et Martin Boesch à l'École Polytechnique Fédérale de Zurich et de Lausanne jusqu'en 2002.
Philippe Esch occupe le poste de rédacteur et éditeur à partir 2004 pour la revue "Werk, Bauen + Wohnen" et devient dès 2008 enseignant à la Haute École de Lucerne (Lucerne University of Applied Sciences and Arts) puis fonde le Studio Esch Sintzel Architekten avec Steven Sintzel, ils sont rejoints par Marco Rickenbacher en 2021.
De 2016 à 2023, Philipp Esch devient membre du groupe d'experts en urbanisme de Winterthur, et depuis 2021 il est professeur invité à l'Académie d'Architecture de Mendrisio.
Pour en savoir +
Les lauréats du Prix européen pour le Logement collectif 2024
(European Collective Housing Award)
Actualité LHAC
Apprendre et concevoir avec les patrimoines
Présentation de l'ouvrage et interview
Apprendre et concevoir avec les patrimoines
Hakima El Kaddioui, Aurélie Husson (dir.) et Lucile Pierron (dir)
éditions Building Books 2024
Actualité école
Une pratique engagée et hyperlocale
MAR. 25 FEV. / 18H
En créant la coopérative Grand Huit, Marine Kerboua, Clara Simay et Julia Turpin scellaient un engagement au long court pour une architecture qui prend soin de la nature et des humains.
L'agence Grand Huit est une Scop d'architecture, une société coopérative et participative dont le capital est majoritairement détenu par le salariés. Fortement ancrées dans une démarche territoriale, chacune de leurs interventions porte des modèles durables et solidaires qui valorisent les ressources et les acteurs locaux. La coopérative Grand Huit est également actrice du déploiement des filières franciliennes biosourcées et du réemploi de matériaux.L'intervention de Julia Turpin abordera l'implication de la coopérative Grand Huit pour une démarche à fort impact social et faible impact environnemental à travers leur méthodologie qui consiste à partir des ressources humaines et matérielles d'un territoire pour faire émerger une réponse créative et frugale à un besoin singulier.
Julia Turpin présentera leur manière d'aborder l'architecture comme un acte culturel et social qui doit être partagé. Notamment le temps physique du chantier comme moment privilégié pour projeter ensemble et joyeusement l'écosystème local, durable, désirable et inclusif de demain.
En savoir +
L'architecture hyperlocale selon l'agence Grand Huit - Le Monde (03/01/2023)
Portrait et projets sur AMC (14/04/2020)
Actualités Etudes
VEN. 24 JAN. 2025
ENSA Nancy
Actualité école
Héloïse Roy
Lauréate 2024
Actualité école
Agathe Toussaint
Lauréate 2024
Domaine Architecture Ingénierie Environnement (AIE) / Atelier architecture frugale et créative III
Enseignants : Caroline Leloup, Marc De Fouquet
La ville de Charmes s'est notamment démarquée par son récent programme de redynamisation et de réaménagement dans le cadre du plan des Petites Villes de Demain (PVD). Cela représente un ensemble de projets à promouvoir, dans une perspective de revitalisation viable et vertueuse de la commune. Travailler sur la rénovation de l'établissement scolaire Henri Breton est l'opportunité d'interroger les modèles éducatifs. La rénovation et réadaptation des écoles est un sujet auquel les architectes vont être de plus en plus confrontés. Agathe Toussaint a souhaité répondre à la nécessité croissante des communes à mieux adapter leur patrimoine au climat et à repenser les modes pédagogiques à travers l'espace, enjeu tout aussi primordial. Sa problématique est la suivante : comment proposer de meilleurs espaces d'apprentissage tout en garantissant des performances énergétiques et environnementales à l'école Henri Breton ? Et plus généralement : comment redynamiser une ville à la population vieillissante à travers ses établissements scolaires ? Son étude s'inscrit dans une approche frugale où l'on considère que l'on réhabilite autant que possible l'existant et densifie les parcelles déjà urbanisées en mutualisant les programmes, permettant alors de limiter l'artificialisation des sols.
Actualité école
MER. 4 DÉC. 2024 / 9H
ENSA Paris-La-Vilette Sites Ardennes