La Chaire partenariale "Architecture et Construction bois: du patrimoine au numérique" est issue d'une démarche, à la fois scientifique et de terrain, menée depuis quelques années à l'Ecole d'architecture de Nancy et l'ENSTIB, qui a associé dès le départ, des territoires d'expérimentation et de projet.
L'objectif de cette chaire est de valoriser les potentiels du matériau bois, stratégique par son caractère renouvelable et recyclable, ainsi que par sa contribution à la lutte contre les changements climatiques. Faiblement énergivoire dans sa mise en oeuvre, il s'affirme comme l'un des matériaux de base dans la conception et la réalisation de bâtiments à hautes performances énergétiques et à impact environnemental nul. Le domaine de la construction bois est aujourd'hui en pleine évolution avec les outils numériques de conception (modélisation paramétrique, simulation dynamique, maquette numérique...) et de fabrication (machine à commandes numériques, robotique de chantier...). Le projet ambitionne de tirer parti des recherches actuelles en matière de continuum numérique, du contexte d'évolution très rapide des conditions de conception, de fabrication et d'organisation de la construction appliquées à la filière bois, en étudiant également les évolutions des pratiques, les freins et perspectives.
La Chaire bois travaille autour de 3 axes:
Dans le cadre de cette chaire partenariale, l'Ecole d'architecture de Nancy et ses laboratoires de recherche (Centre de Recherche en Architecture et Ingénierie, Laboratoire d'Histoire de l'Architecture Contemporaine), l'Ecole d'architecture de Strasbourg, l'ENSTIB, le Pôle de compétitivité Fibres Energivie, le GIPEBLOR, FCBA et le CRITT BOIS ont identifié un intérêt à travailler ensemble pour la mise en oeuvre d'une chaire: "Architecture et Construction bois: du patrimoine au numérique".
Ce projet, bénéficiant du contexte national Plan recherche et innovation 2025 "Filière forêt-bois" et du Plan national d'action bois, s'adosse au contexte particulier de la présence sur le territoire Grand Est de l'ensemble des composantes de la filière bois-forêt, d'un Pôle de compétitivité Fibres Energie, de la structuration locale académique, de la présence de l'interprofession et de la forte mobilisation des collectivités. Cette chaire se donne la possibilité d'intégrer de nouveaux partenaires, tout au long de ses actions, dans l'objectif d'améliorer son fonctionnement et sa représentation au sein de la filière bois-construction.
Chaire "Architecture et construction bois - du patrimoine au numérique" : Franck Besançon / franck.besancon @ nancy.archi.fr
Maud Chastaing, maud.chastaing @nancy.archi.fr
du GDR 3544 Sciences du Bois
NOV. 2021
Victor Fréchard, doctorant au laboratoire MAP-CRAI a présenté le contexte de sa thèse "Proposition d'une méthode de conception-fabrication pour l'architecture en bois. Application du procédé de Stratoconception®" à travers un flash-talk et un poster lors des 10e Journées Scientifiques du GDR 3544 Sciences du Bois qui se sont déroulées à Montpellier du 17 au 19 novembre 2021.
Diplômé du Master « Architecture Bois Construction », il a débuté sa thèse de doctorat en 2021, dans le cadre de la Chaire partenariale d'enseignement et de recherche "Architecture et construction bois : du patrimoine au numérique".
En savoir + sur la Chaire Bois
Sujet de thèse
Un projet de thèse est engagé par Victor Fréchard depuis le 1er janvier 2021 concernant l'application du procédé de Stratoconception® comme méthode de conception-fabrication pour l'architecture en bois. Cette thèse est soutenue financièrement par le ministère de la Culture à hauteur de 50 % et par la Chaire Bois via ses partenaires industriels pour l'autre moitié.
Résumé : La fabrication additive, adoptée dans l'industrie manufacturière depuis des décennies, a récemment été introduite dans le secteur de la construction et de l'architecture sous la technologie de l'impression 3D de maisons. Elle apporte des avantages significatifs à cette industrie sur le plan de la personnalisation accrue, de réduction du temps de construction, de réduction de la main d'oeuvre et des coûts de construction. Dans ce domaine, l'utilisation du matériau bois est relativement discrète. Grâce au procédé de Stratoconception®, le matériau bois peut se conjuguer aujourd'hui avec les procédés de fabrication additive. En effet, ce procédé consiste à décomposer automatiquement une pièce en une série de couches élémentaires et complémentaires, appelées strates. Ce procédé facilite la création de pièces de grandes dimensions, sans limitation de formes et répond aux attentes d'une architecture non standard présentant des morphologies complexes. La forte adaptabilité du procédé de Stratoconception® à des parcs machines déjà existants au sein d'entreprises diverses telles que la charpenterie, la menuiserie ou encore l'agencement, renforce notre volonté de montrer le fort potentiel que présente l'intégration de cette innovation dans le processus de conception-fabrication d'une architecture bois non standard.
Pour plus d'explications sur le procédé de stratoconception® :
Sujet de thèse
Un projet de thèse est engagé par Maxence Lebossé à compter du 1er janvier 2022 dont le sujet est : « Digitalisation des éléments et matériaux des constructions existantes. Méthode, pratiques et outils numériques, dédiés à la systématisation du processus de réemploi et à une pratique architecturale circulaire ». Cette thèse est soutenue financièrement par le ministère de la Culture à hauteur de 50 % et par la Chaire Bois via ses partenaires industriels pour l'autre moitié.
Spécialité du doctorat : Sciences de l'Architecture
Résumé : Depuis plus d'une dizaine d'années que les démarches de réemploi réémergent et s'institutionnalisent, les opérations exemplaires se multiplient et les méthodes se précisent. Cependant les déconstructions restent sélectives et les projets ciblent des produits spécifiques du second-oeuvre. De l'extraction à la remise en oeuvre en passant par la conception, les architectes s'emparent du processus de réemploi et mûrissent des pratiques singulières issues de leurs expériences de terrains. Dans ce contexte, la massification du réemploi, étendu au gros-oeuvre reposerait sur une évaluation exhaustive et systématisée des gisements existants amenés à être déconstruits. D'une part, la réalisation d'un diagnostic ressources intégral engage de traiter une grande quantité d'informations dont la collection, la valorisation et la transmission, selon un langage et des méthodes communes sont encore peu automatisées et standardisées. D'autre part, années après années le BIM (Building Information Modeling) gagne en maturité et en adoption, et constitue un levier incontournable de massification du réemploi des éléments et matériaux de construction existants. La thèse se propose d'explorer, au travers d'expérimentations pratiques, les méthodes et outils, numériques comme matériels, employés et appropriables par les architectes dans leurs activités de réemploi. Notre objectif est d'évaluer, par l'usage, l'efficience et la pertinence des démarches de numérisation-virtualisation des ressources architecturales existantes. Des expérimentations qui seront menées au sein de différents projets, en alternant des périodes d'observation, de production, et d'exploitation d'applications et matériels numériques dédiés (crée en laboratoire, issu du marché ou des universités). Nos cas et terrains d'études se partageraient, entre des agences d'architectures et des bureaux d'études (AMO-A-E/MOE1), et le territoire du département des Vosges (MOA). Ce sur ce dernier que nous avons déjà pu engager des recherches portant sur le diagnostic de performances et de méthodes de dépose de bois d'oeuvre en vue de leur réemploi. Notre postulat est que le diagnostic ressources est à l'origine d'un mécanisme de création de valeur, vecteurs d'usages et donc d'extension du cycle de vie des éléments et matériaux. Un recueil automatisé des données sur le terrain permettrait à l'architecte d'optimiser ses tâches de relevés et de diagnostics afin de pouvoir se consacrer à l'identification des performances des solutions de réemploi. Au-delà d'assister l'architecte sur le terrain et à son bureau, la valorisation des données extraites, peut permettre de créer de la traçabilité et d'évaluer à terme les multiples impacts du processus de réemploi. Tant du point de vue écologique, que socio-économique, mais aussi, urbain et paysager.
Mots-clés : Architecture, Circularité, Digitalisation, Réemploi, Réutilisation, Ressources, Éléments et Matériaux de Construction, Bois, Massification, Évaluations, Valorisation, Valeur, Outils et Applications Numériques, BIM, SIG, Plug-In.