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Recherche et pédagogieRencontre EduBIM2025
27 et 28 NOV. à l'ENSA Nancy
journées d'études20 ans d'ateliers hors les murs
jeudi 11 et vendredi 12 décembre
  
 

Actualité école

Exposition Pour de nouvelles ruralités

du 24 NOV. AU 19 DEC.

Exposition Pour de nouvelles ruralités

DU 24 NOV. AU 19 DEC.
Hall d'exposition de l'école d'architecture de Nancy
 

Présentée dans le cadre des journées d'études 20 ans d'ateliers Hors les murs 

L'exposition « Pour de Nouvelles Ruralités », créée par les 6 Parcs Naturels Régionaux de la région Grand Est, explore les enjeux des nouvelles ruralités, et met en lumière plusieurs résidences d'architecture initiées en région Grand Est.



L'opposition ville-campagne n'est plus d'actualité. L'accroissement des mobilités individuelles, la réduction de la dépendance aux activités agricoles et la diversification de l'emploi, l'accès aux mêmes produits et mêmes informations partout dans le territoire, sont autant de phénomènes qui conduisent depuis les années 1960 à l'interdépendance entre villes et territoires ruraux et à l'uniformisation des modes de vie. Est-il encore possible de parler de ruralité ?

Le mot « ruralité » représente toujours une certaine construction sociale du monde : un rapport plus étroit à la nature, des relations interpersonnelles de proximité, un sentiment d'appartenance géographique… Les évolutions sociales,
économiques, et environnementales tendent à rapprocher urbain et rural constituant des nouvelles réalités hybrides qui poussent le rapport ville-campagne vers plus de réciprocité. Comment envisager ces nouvelles ruralités à l'aune des enjeux du XXIe siècle ?

Le programme Pour de Nouvelles Ruralités vise à créer une « intelligence commune » en encourageant l'émergence d'opérations pilotes qui accompagnent les enjeux de transition et en renforçant la culture en architecture et paysage
de l'ensemble d'acteurs, grâce à trois axes d'action : la mise en place et l'accompagnement de résidences d'architecture et de paysage permettant d'intégrer les concepteurs dans l'élaboration de stratégies spécifiques, l'élaboration d'un livre blanc accessible à tous et l'organisation de voyages et de rencontres permettant aux élus et aux partenaires des parcs de découvrir des démarches exemplaires et d'alimenter les échanges. S'alimentant, chaque année, des nouvelles
recherches, l'exposition tient compte du travail effectué depuis 2020, année de lancement du programme.


Le programme Pour de Nouvelles Ruralités 
Coordonné entre les six Parcs Naturels Régionaux de la Région Grand Est, explore ces nouvelles réalités en s'appuyant sur l'Architecture et le Paysage comme clefs d'entrée. Il s'agit de construire collectivement des nouveaux récits territoriaux qui accompagnent le changement d'imaginaire nécessaire à l'évolution de nos modes de vie à travers cinq principes majeurs : « habiter le déjà-là », « penser l'économie locale », « concilier les mobilités », « favoriser l'engagement politique », « sortir de l'anthropocentrisme ».
La diversité des situations — géographiques, économiques, culturelles — des six parcs naturels de la région Grand Est constitue un terreau d'exploration exceptionnel pour le développement des méthodologies transposables
à d'autres territoires y compris urbains et périurbains. 
https://parcsnaturels-grandest.fr/pour-de-nouvelles-ruralites/



Actualité école

Prix de l'Académie de Stanislas 2025

Matteo Robin Miclo

Lauréat

Prix de l'Académie de Stanislas 2025


Le jury de l'Académie de Stanislas s'est réuni à l'école d'architecture de Nancy jeudi 20 novembre pour décerner le Prix d'architecture 2025 parmi les diplômées et diplômés sélectionnés par les enseignants responsables d'ateliers de projets de fin d'études. Ce prix est organisé en partenariat avec Meurthe-et-Moselle Habitat (mmH).

 
Lauréat 2025 



/// Domaine Architecture Ingénierie Environnement (AIE)

Matteo ROBIN MICLO

Enseignants : Sébastien Rinckel et Rémi Rouyer
Atelier L'art de bâtir, l'art d'habiter
Dans le cadre d'une convention de partenariat pédagogique entre l'école d'architecture de Nancy et la communauté d'agglomération du Grand Verdun

Entre les murs, suspendre l'habiter. Site Saint-Sauveur, Verdun (55)
Le projet de fin d'études de Mattéo Robin Miclo prend place rue Saint-Sauveur, à Verdun, sur le site hospitalier du même nom. Cette portion d'îlot, en retrait de la rue, est aujourd'hui occupée par plusieurs bâtiments appartenant à l'hôpital, en état de ruine avancée : toitures effondrées, planchers détruits, intérieur inhabitable. Pourtant, ce site est stratégique. Le projet cherche à le réactiver sans effacer ses strates. Il s'agit de densifier sans alourdir, d'habiter sans occuper le sol, et de rendre visible ce qui était dissimulé. L'objectif est double: recréer une offre de logement adaptée (jeunes actifs, familles modestes, personnel hospitalier), et rendre le site traversant et hospitalier au sens large, en l'ouvrant à la ville par un parc central partagé, aménagé sur l'ancien parking. L'habiter est ici envisagé comme suspendu : les logements prennent place dans une trame aérienne, surélevée, offrant une nouvelle vie aux vides et révélant les qualités du sol libéré. L'architecture agit à la fois comme un filtre, une structure et un récit.
Découvrir son projet



>> Une sélection proposée par ses enseignants de projet
L'atelier de PFE Art d'habiter – Art de bâtir s'inscrit dans une dynamique partenariale avec des collectivités locales pour réfléchir de manière prospective à la mutation du tissu urbain et des édifices désaffectés pour réactiver les centres et les faubourgs des villes de taille moyenne. Un partenariat avec la Communauté d'agglomération du Grand Verdun a été noué ces quatre dernières années et vient s'inscrire dans les actions de la ville inscrites au programme national Action Coeur de Ville. C'est dans ce cadre de coconstruction avec les acteurs locaux que le projet de Matteo Robin Miclo a été problématisé et élaboré.
La démarche de l'atelier mobilise un savoir architectural et technique qui mêle « art d'habiter » et « art de bâtir » pour mettre au point de nouvelles typologies résidentielles et repenser la manière d'habiter dans ces centres villes. La pensée constructive et la diversité des systèmes de représentation à l'oeuvre constitue le champ d'expérimentation principal du projet. Les critères de sélection de ce projet portent sur sa propension à réactiver un ensemble immobilier en friches sur le site de l'hôpital de Verdun. Situé en bordure d'îlot, il assure une transition entre la vie urbaine et celle du pôle de santé. Le projet s'inscrit dans une logique de sobriété foncière par la mise en valeur de l'architecture existante et l'intégration de nouveaux dispositifs résidentiels. Par extension, il engage à moyen terme une requalification de l'îlot hospitalier et de ses rapports à la ville environnante.





Les membres de la commission artistique de l'Académie de Stanislas composant le jury étaient M. Jean-Claude Marchal, professeur des Universités de Lorraine, neurochirurgien des hôpitaux, président du jury,  Mme Francine Roze, conservateur en chef du patrimoine, ancienne directrice du Musée lorrain, M. François Le Tacon, docteur-ès-Sciences, directeur de recherche émérite au centre INRA de Nancy, M. Georges Poull, ancien directeur régional des affaires culturelles, M. Denis Grandjean, président des Archives modernes de l'architecture en Lorraine (Amal), Mlle Paulette Choné, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université de Bourgogne. Meurthe-et-Moselle Habitat (mmH) était représenté par M. Quentin Musso, chargé d'opérations.
Le jury a été accuueilli par Gaëlle Perraudin, directrice de l'école d'architecture de Nancy.

Sept candidates et candidats ont présenté leur projet de fin d'études lors de cette séance et la qualité de leurs travaux a été unanimement saluée par le jury.

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Soutenance de thèse de Jade Berger

MAR 2 DEC 2025 // 14H SALLE PROUVÉ - THESE

Soutenance de thèse de Jade Berger

Doctorante au LHAC, ED Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Université de Lorraine)
 

De l'usine sidérurgique désaffectée à l'objet patrimonial. Histoire de la reconversion et de la patrimonialisation des vestiges sidérurgiques en Lorraine du fer (1966-2012)


↓
MARDI 2 DÉCEMBRE / 14h / SALLE PROUVÉ

Soutenance de thèse ouverte au public
 

Résumé de la thèse de Jade Berger

En Lorraine du fer, le paysage des vallées industrielles s'est fortement modifié au cours du XXe siècle grâce à l'essor d'une mono-industrie puissante : l'industrie sidérurgique. Pourtant, à partir des années 1960, les immenses usines sidérurgiques commencent à s'éteindre, faisant apparaître un nouveau chantier dans l'histoire de l'aménagement du territoire : la reconversion des friches sidérurgiques. L'usine sidérurgique est progressivement devenue au cours des soixante dernières années un objet architectural fort et symbolique. Rasée, en ruines, reconvertie ou toujours en activité, elle témoigne aujourd'hui d'un siècle d'épopée industrielle, d'un savoir-faire, d'une spécificité du territoire, mais aussi d'une multitude de professions : sidérurgiste, aciériste, haut-fourniste, etc. Cette thèse en histoire de l'architecture a pour objectif d'étudier la progressive mutation de l'usine sidérurgique en Lorraine du fer devenue « lieu de mémoire ». Il s'agit d'analyser l'évolution des débats théoriques et urbanistiques liés à l'usine et à la friche sidérurgique à partir de 1966 tout en questionnant l'apparition de nouvelles valeurs patrimoniales dans un contexte de désindustrialisation progressive. Ce travail nourrit trois ambitions : - Reconstituer l'histoire de la reconversion et de la patrimonialisation des sites sidérurgiques par l'analyse de fonds archivistiques ; - Analyser les projets de reconversions et les choix opérés au cours du temps en soulignant les débats théoriques suscités à l'échelle nationale et locale ; - Inventorier les différents types de vestiges disponibles en Lorraine du fer et analyser les différentes opérations permettant à l'usine sidérurgique de changer d'état au cours du temps en utilisant les méthodes de l'anthropologie de l'art.

COMPOSITION DU JURY :
  • Rapporteur : Nicolas TIXIER, École Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble
  • Rapporteur : Loïc VEDELORGE, Université Gustave Eiffel
  • Examinatrice : Marina GASNIER, Université de technologie Belfort-Montbéliard 
  • Examinatrice : Barbara MOROVICH, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 
  • Examinateur : Pascal RAGGI, Université de Lorraine
  • Directrice de thèse : Catherine DESCHAMPS, École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-La Villette 
  • Co-directrice de thèse : Karine THILLEUL, École Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy  

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Soutenance d'Hugo Steinmetz

JEU 12 NOV 2025 // 14H AMPHI B - THESE

Soutenance d'Hugo Steinmetz

Doctorant au LHAC, ED Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Université de Lorraine)
 

Les zones à urbaniser par priorité de Lorraine. Ambitions architecturales et politiques sociales d'un urbanisme imposé. 1958-1985

↓
JEUDI 27 NOVEMBRE / 14h / AMPHI B

Soutenance de thèse ouverte au public
 

Résumé de la thèse d'Hugo Steinmetz

Au tournant des années 1960, la puissance publique Française entend répondre avec force à la crise du logement qui, passée la période de la seconde Reconstruction, n'a cessé de se manifester avec force. Un dispositif législatif original, destiné à accompagner la construction d'équipements et de logements collectifs, est alors mis en place à la toute fin de l'année 1958 : celui de la zone à urbaniser par priorité. Cet outil urbain, dont la finalité concerne d'abord la maîtrise du foncier constructible, fait florès : en France, ce sont près de 200 zones à urbaniser par priorité qui sont décrétées entre 1959 et la fin des années 1960. Au cours de ces décennies, la région de Lorraine fait figure de proue dans le paysage économique français : son industrie de base profite à tous les pans de la société civile et entraîne avec elle la tertiarisation de l'économie autant que l'accroissement démographique des principaux centres urbains, qui saturent rapidement. Dans le Texas lorrain, l'activité sidérurgique qui y est implantée de longue date constitue le moteur principal de l'expansion : les besoins en main-d'oeuvre sont importants. Dans les deux cas, le manque de logements disponibles pour la population conduit la puissance publique à planifier de vastes opérations consacrées à l'habitat pour le plus grand nombre : huit zones à urbaniser par priorité sont décrétées par le ministre de la Construction Pierre Sudreau. Celles de Vandoeuvre-lès-Nancy, Laxou, Villers-lès-Nancy, Metz-Borny ou Épinal doivent assurer le desserrement de centres urbains déjà constitués tandis que celles de Forbach, Fameck et Mont-Saint-Martin doivent permettre d'apporter une réponse aux besoins nouveaux issus des industries de base. Au croisement de l'économie et des sciences politiques, cette thèse en histoire de l'architecture contemporaine explore un pan méconnu de la production et de la réception de formes architecturales et urbaines régionales qu'elle replace dans la perspective des politiques nationales d'aménagement du territoire et de son équipement. Elle s'attache aussi à montrer les évolutions et les mutations que ces zones à urbaniser par priorité rencontrent dans le temps long des politiques de la ville : en effet, les premiers édifices sont démolis ou modifiés moins de trente ans après leur livraison. La méthodologie de la thèse est fondée sur le recours à un matériau archivistique primaire abondant issu des centres d'archives départementaux, municipaux et de l'institut d'études politiques de Paris. Il est complété par le dépouillement systématique de quatre revues françaises d'architecture et de périodiques plus spécifiques au monde du logement social. Le redessin et l'homogénéisation systématique des plans de masse des zones à urbaniser par priorité ainsi que des cellules de logements de chaque opération permet de constituer un matériau nouveau au service de la comparaison. Enfin, le recours aux instruments de recherches des Archives nationales a permis de constituer un atlas des ZUP réalisées sur le territoire métropolitain et une base de données qui compile les architectes et les urbanistes qui participent de leur concrétisation. À rebours de la dépréciation générale qui caractérise nombre d'objets construits au cours du second vingtième siècle, cette thèse cherche à montrer que ces grandes opérations d'architecture et d'urbanisme ont été conduites dans un esprit d'amélioration générale des conditions de vies des Français — tant chez la puissance publique que chez les architectes qui en ont la responsabilité —, bien que leur fortune soit tout autre.

COMPOSITION DU JURY :
  • Rapportrice : Giulia MARINO, Université catholique de Louvain
  • Rapporteur : Gauthier BOLLE, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg
  • Examinateur : Richard KLEIN, École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille 
  • Examinateur : Simon EDELBLUTTE, Université de Lorraine
  • Directrice de thèse : Catherine DESCHAMPS, École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-La Villette 
  • Co-directrice de thèse : Karine THILLEUL, École Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy  

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Soutenance de Mélanie Guenot

MER 12 NOV 2025 // 13H30 SALLE PROUVÉ

Soutenance de Mélanie Guenot

Doctorante au LHAC, ED Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Université de Lorraine)
 

La recherche et l'innovation en architecture, entre politiques publiques,construction disciplinaire et spécificités professionnelles :
conditions d'une rencontre entre recherche et pratique

↓
MERCREDI 12 NOVEMBRE / 13H30 / SALLE PROUVÉ

Soutenance de thèse ouverte au public
 

Résumé de la thèse de Mélanie Guenot :

Cette thèse interroge les conditions d'émergence et de légitimation de la recherche en architecture, en croisant l'analyse des politiques publiques, des dynamiques professionnelles et des pratiques en agence. Alors que la recherche est investie de nombreuses attentes, notamment en matière d'innovation, elle demeure une notion floue et disputée, particulièrement dans les discours institutionnels. L'enquête met en lumière les tensions entre les différentes formes de légitimité (professionnelle, académique, disciplinaire) et les normes hétérogènes imposées par les sphères publique et industrielle. À travers l'étude de dispositifs publics, de cadres épistémologiques et de pratiques concrètes en agence — notamment via les doctorats CIFRE, les appels à projets ou les collaborations scientifiques — la thèse éclaire les modalités pratiques de la recherche, ses obstacles et ses leviers. Elle propose ainsi une lecture critique des relations entre État et profession, en documentant les mutations de la recherche et de ses formes d'intégration dans les agences d'architecture.

COMPOSITION DU JURY :
  • Rapporteuse : Véronique BIAU, Architecte Urbaniste de l'État, HDR, LET LAVUE, ENSA Paris-La Villette
  • Rapporteur : Florent CHAMPY, Directeur de recherche au CNRS, HDR, LISST, Université de Toulouse 
  • Examinatrice : Hélène DELACOUR, Professeur HDR, CEREFIGE, IAE Nancy School of management
  • Examinateur : Jean-Baptiste MARIE, Professeur, Directeur du GIP EPAU 
  • Directrice de thèse : Hélène VACHER, Professeure émérite, LHAC, ENSA Nancy
  • Co-directeur de thèse : Frédéric ROSSANO, Maître de conférences, AMUP, ENSA Strasbourg

Actualité école

Conférence Karim Lahiani

Un urbanisme radical pour une écologie profonde. Vers une culture des récits, des contre-projets, et des utopies ?

MAR. 4 NOV. / 18H

Conférence Karim Lahiani

Un urbanisme radical pour une écologie profonde. Vers une culture des récits, des contre-projets, et des utopies ? 

Karim Lahiani

Paysagiste, urbaniste, géographe et politiste
Lauréat du Palmarès des Jeunes Urbanistes 2024
Atelier Le Vent se lève !
 

Mardi 4 novembre 2025 / 18h


 

Que signifie encore faire « projet » aujourd'hui ?

Dans un monde plongé dans une crise écologique systémique, la question de la place du praticien dans la société, qu'il soit architecte, paysagiste ou urbaniste, se pose. Cette recherche de sens induit de réfléchir sur plusieurs points qui touchent directement aux métiers de l'aménagement du territoire : 

  • Le caractère politique de ce que nous faisons. Il s'agit de sortir du vase-clos des acteurs de l'aménagement pour mettre nos projets en place publique et les discuter démocratiquement. Les luttes écologiques peuvent se trouver aux avant-gardes de cette mise en débat. 
  • Le caractère éthique de toute action qui modifie les équilibres de l'espace, du vivant et du corps social. Construire un système de valeur qui replace l'humain et le non humain, les liens, la réparation, le soin, la transmission et la recherche du bonheur en tant que buts en soit dans nos projets.  
  • Le caractère poétique mis aux oubliettes par le capitalisme. Il s'agit de faire surgir la valeur, l'épaisseur et les singularités du monde, de construire des imaginaires désirables et alternatifs pour retrouver un sens à l'action. 

Le propos sera étayé par trois projets emblématiques de l'atelier. 

Karim Lahiani est paysagiste, urbaniste, géographe et politiste diplômé de l'École nationale supérieure de paysage de Versailles, de l'Institut d'Urbanisme de Lyon et des Instituts d'études politiques de Paris et de Lyon. Lauréat des concours d'architecture Europan 16 et Europan 17, il fonde en 2022 son propre atelier à Toulouse, Le Vent se Lève ! qui se revendique d'une écologie profonde et radicale. Ses projets requestionnent nos pratiques d'aménagement et formulent une critique de la société thermo industrielle. Cette posture engagée se concrétise par une démarche qui replace les imaginaires et les utopies au coeur des dynamiques territoriales et des luttes écologiques, à l'image du projet Une Autre Voie, alternative à l'autoroute A69, ou des Gohards en Commun.s sur la ZAC contestée Doulon-Gohards à Nantes. Il est lauréat du Palmarès des Jeunes Urbanistes 2024, récompensé pour ces nouvelles pratiques de l'urbanisme et leur contribution au débat d'idée. 


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Soutenance de Mathilde Thiriet

JEU. 16 OCT 2025 // 13H30 AMPHI B

Soutenance de Mathilde Thiriet

Doctorante au LHAC, ED Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Université de Lorraine)
Enseignante contractuelle à l'ENSA de Nancy
 

Cadre et pratiques de la sauvegarde des monuments historiques en France. L'affirmation des acteurs locaux et le rôle des architectes ordinaires des monuments historiques en Lorraine (1789-1945).

↓
JEUDI 16 OCTOBRE / 13H30 / AMPHI B

Soutenance de thèse ouverte au public
 

Résumé de la thèse de Mathilde Thiriet :

Cette recherche porte, d'une part, sur l'étude du statut et des pratiques professionnelles des architectes ordinaires des monuments historiques, notamment sur leur rôle dans la sauvegarde des édifices protégés ; et, d'autre part, sur la manière dont les mesures prises par le service des monuments historiques sont reçues et mises en oeuvre à l'échelle locale. La fonction d'architecte ordinaire des monuments historiques est créée en 1897, à la suite d'un rapport rédigé par Henry Roujon (1853-1914), directeur des beaux-arts, et adressé au ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Imaginés comme les seconds des architectes en chef, ils sont chargés de la direction des travaux d'entretien et de la surveillance des travaux de grosses réparations. Aujourd'hui, l'histoire de ce groupe professionnel, dont les architectes des bâtiments de France sont les héritiers, demeure méconnue. En effet, l'écriture de la sauvegarde des monuments historiques se fait au profit de quelques figures ou se concentre encore largement sur les initiatives nationales, au détriment des démarches locales et de la réception des politiques patrimoniales sur le terrain. Cette recherche repose sur une analyse prosopographique d'une cohorte de 455 individus. Cette première enquête est complétée par l'analyse d'un sous-groupe constitué de 19 architectes ordinaires ayant exercé dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges, entre 1897 et 1945. Ce corpus restreint permet d'examiner, à une échelle régionale, les pratiques professionnelles de l'architecte ordinaire, depuis la mise en place des services permanents de surveillance et d'entretien jusqu'aux premiers jours des conflits armés de la Seconde Guerre mondiale. L'ancrage régional de cette étude permet d'appréhender la manière dont les directives émanant de l'administration nationale sont traduites et appliquées localement. La recherche croise ainsi plusieurs échelles d'analyse, depuis la compréhension de la mise en place d'un cadre institutionnel jusqu'à celle des pratiques concrètes de conservation et de restauration des édifices.

COMPOSITION DU JURY :
  • Rapportrice : Émilie D'Orgeix, Directrice d'études, École pratique des hautes études, Université Paris Sciences et Lettres
  • Rapporteur : Gilles Maury, Maître de conférences, HDR, LACHT ENSAP Lille
  • Examinatrice : Amandine Diener, Maîtresse de conférences, GRIEF ENSA Rennes
  • Examinateur : Gilles Marseille, Maître de conférences, LOTERR, Université de Lorraine
  • Directrice de thèse : Hélène Vacher, Professeur HDR émérite, LHAC ENSA Nancy
  • Co-directeur de thèse : Gauthier Bolle, Professeur HDR, UMR ARCHE ENSA Strasbourg

Actualité école

Conférence Mathieu Berteloot - SAP DIJON

Il fera peut être beau demain ?

MER. 22 OCT. / 19h Métropole de Dijon

Conférence Mathieu Berteloot - SAP DIJON

Il fera peut être beau demain ?

Mathieu Berteloot

Architecte - atelier Hart Berteloot (Lille)
Maître de conférences à l'ENSAP de Lille

 

Conférence dans le cadre de la semaine
architecture et patrimoine à Dijon

En savoir +


Mercredi 22 octobre 2025 / 19h
Métropole de Dijon - Salle du conseil


 

L'ARCHITECTURE, FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les transformations actuelles de nos sociétés, les enjeux économiques, politiques et sociaux, la pression environnementale ou encore la mondialisation modifient profondément nos manières de comprendre, de représenter et de concevoir l'architecture aujourd'hui. Dans ce contexte d'incertitude, l'exercice du projet architectural nécessite de réinterroger nos outils, nos méthodes et nos rôles.
En tant que praticien mais aussi enseignant, Mathieu Berteloot considère l'ère de la transition comme point de départ d'une juste réflexion architecturale. Celle-ci, intègre la question de la transition écologique dans un cadre plus large, en abordant aussi bien la notion de tiers paysage que celle de tiers lieux, en explorant la question de l'hybridation programmatique ainsi que celle du commun. Et tout cela doit être mené en parallèle des transitions politiques, économiques et sociétales contemporaines.
Face au changement climatique, le projet d'architecture exige désormais une prise de position claire vis-à-vis de l'espace afin de préserver les ressources naturelles.

LES OUTILS DE LA CONCEPTION ARCHITECTURALE ET PAYSAGÈRE
Selon Mathieu Berteloot, l'enseignement de l'architecture ne vise ni le consensus ni un consentement contraint. Les projets développés par les étudiants lors de la semaine Architecture et Patrimoine à Dijon, cette année, ne chercheront pas à répondre à des attentes figées ou à des scénarios préconçus. Ils seront avant tout proactifs : des projections réfléchies d'une réalité urbaine et paysagère, servant de support à la discussion à travers une expression architecturale précise.
« Penser » le projet, c'est d'abord apprendre à maîtriser les outils de la conception. Cela passe par les moyens de représentation — le dessin à la main, le collage, la maquette — mais aussi par une compréhension fine des ressources, et de la matière.
Tout au long de cet exercice intensif, l'apprentissage de ces outils dès les premières visites de site viendra nourrir une réflexion collective. La maquette, le collage ou le croquis ne seront pas uniquement des moyens d'analyse ou d'observation ; ils sont aussi les instruments de conception.

  


Mathieu Berteloot est architecte DPLG, diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille. Après différentes expériences à Paris et en région, il co-fonde en 2010 l'atelier Hart Berteloot avec Heleen Hart. Cette collaboration fructueuse est marquée par une reconnaissance régulière, notamment en 2024 avec le prix AMO et le Prix D'Architectures 10+1 pour un petit troquet à Quesnoy-sur-Deûle, ainsi qu'en 2021 avec le Grand Prix D'Architectures 10+1 pour le pôle culturel et cinématographique de Marcq-en-Baroeul. Leur projet du conservatoire de musique et pôle culturel de Montataire a aussi été finaliste du prestigieux prix Mies Van der Rohe en 2019.

Parallèlement à sa pratique professionnelle, Mathieu Berteloot s'implique dans des projets de recherche et d'exposition, collaborant avec des figures majeures telles que Rem Koolhaas lors de « Mutations » en 2000, ou encore avec Arc en Rêve pour l'exposition « Les usages du monde » en 2021. Ces expériences nourrissent une réflexion approfondie sur la transformation des territoires habités.

Convaincu que la complexité territoriale, sociale et matérielle de ces espaces impose une approche sensible et respectueuse, Avec Heleen Hart, ils privilégient systématiquement la transformation de l'existant à la démolition. L'atelier Hart Berteloot s'est ainsi spécialisé dans la réhabilitation, la restauration, l'agrandissement, le changement d'affectation et le réemploi du déjà là. Qu'il s'agisse de bâtiments ordinaires ou monumentaux, anciens ou récents, reconnus ou anonymes, chaque construction est traitée avec une même attention rigoureuse : son histoire est minutieusement retracée, ses potentialités pour l'usage, la structure et l'écriture architecturale soigneusement évaluées.

Depuis 2009, en parallèle des projets construits, Mathieu Berteloot est maître de conférences à l'ENSAP Lille, où il co-dirige avec Véronique Patteeuw le Studio Spolia. Cet atelier de projets s'attache à explorer les enjeux de la transformation du « déjà-là » face aux défis posés par le changement climatique, poursuivant ainsi son engagement pour une architecture responsable et respectueuse des héritages.

Actualité école

Podcast

Promenades ethnologiques en Lorraine

réalisé par les étudiants de l'ENSA Nancy

Podcast


A écouter sur les plateforme dès le 22 septembre 2025
 
Promenades ethnologiques en Lorraine

podcast réalisé par les étudiants en 1ère année de cycle master
de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy :


Audrey CASTILLO, Louane LE PERRON--GOURVIL, Thomas PAPELIAN et Guillaume THIROUIN

encadré par Romain ROUSSEAUX-PERIN, maître de conférences associé






Promenades ethnologiques en Lorraine est un podcast animé et réalisé par les étudiants en 1ère année de cycle master de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, dans le cadre du séminaire d'études urbaines dispensé par Romain Rousseaux-Perin, maître de conférences associé à l'école d'architecture de Nancy.

Pour cette troisième saison, les étudiants et étudiantes Audrey Castillo, Louane Le Peron-Gourvil, Thomas Papelian et Guillaume Thirouin présentent leur enquête de terrain menée en 2025, durant cinq mois, auprès de la commune de Chavigny (54). A travers cinq épisodes, ils interrogent la manière dont cette commune périurbaine de la ville de Nancy fait face à la sobriété foncière. Entre entretiens, micros-trottoirs et balades sonores, la parole est donnée aux habitants, aux élus, aux professionnels pour raconter un territoire traversé par des tensions entre construction, préservation et usages quotidiens. 

Épisode 1. Les territoires périurbains confrontés à la sobriété foncière 
Épisode 2. Marcher sur l'axe, lire les silences.
Épisode 3. La Rosière : une enclave où le temps s'arrête.
Épisode 4. Le Jardinot : pourquoi construire ici ?
Épisode 5. Observer, écouter, comprendre.

A découvrir ici

Rédaction et présentation : [Audrey CASTILLO, Louane LE PERRON--GOURVIL, Thomas PAPELIAN]
Montage et mixage : [Audrey CASTILLO, Louane LE PERRON—GOURVIL, Guillaume THIROUIN]
En partenariat avec la Multipole Nancy Sud Lorraines 

les suivre sur instagram : @promenadesethno

Les précédentes saisons toujours disponibles :

Saison 1 - Les enjeux de la sobriété foncière à Bruley et Goviller.
De Manon Antoine, Solène Freund, Noa Freyburger, Marwa Haddari, Jules Jung, Imane Laidi, Meryam Najjari et Zineb Zermani.
Partenaire : Multipole Nancy Sud-Lorraine

Saison 2 - Demain, les Grands Moulins.
De Gwenaëlle Hubler, Salma Ibrahimi, Imane Janati Idrissi, Natasha Lim-Essig, Hélène-Amélie Perakis et Glwadys Rogol.
Partenaire : AVQ / Commission des Grands Moulins




Actualité école

Conférence Sébastien Ludwig

Christian Devillers : le projet urbain en héritage

MAR. 14 OCT. / 18H

Conférence Sébastien Ludwig

Christian Devillers : le projet urbain en héritage

Sébastien Ludwig

Architecte-urbaniste
Directeur général de l'agence D&A (Paris)
 

Mardi 14 octobre 2025 / 18h

Projet ZAC Nice Méridia - Photo : Antoine Duhamel


Aux origines de l'agence D&A, l'Atelier d'Urbanisme et d'Architecture fondé dans les années 60 a été un laboratoire sans équivalent : première grande agence pluridisciplinaire française, il rassemblait architectes, urbanistes, historien, paysagistes, ingénieurs, sociologues et économistes. Parmi eux, des figures comme Paul Chemetov, Bernard Huet, Michel Corajoud, Alexandre Chemetoff ou encore Henri Raymond, tous réunis dans une approche collective du projet. L'atelier incarnait un manifeste : croiser les savoirs, ouvrir l'atelier, fabriquer du commun.
Christian Devillers y est entré en 1974. Nourri d'histoire, de géographie, de sociologie et de sciences techniques, il a développé rapidement une pensée critique du projet. Contre « la posture d'architecte-artiste héritée des Beaux-Arts », il revendique celle d'un artisan de la transformation urbaine et, contre le geste isolé, il promeut la transversalité.
Élaborée par Devillers dans les années 1970 comme alternative critique à l'urbanisme réglementaire, la notion de projet urbain prend racine dans un article fondateur publié en 1976 dans L'Architecture d'Aujourd'hui (n°187) sous le pseudonyme Alfred Max. Intitulé Pour un projet de forme urbaine, ce texte ne se contente pas d'introduire un vocabulaire inédit : il inaugure une nouvelle manière de penser et de conduire la transformation des villes.
La pensée de Christian Devillers s'est construite dans une dialectique constante entre théorie et pratique. Dès les années 1970, il affirme une posture d'architecte-chercheur : ni maître d'oeuvre isolé, ni théoricien détaché du terrain, mais praticien critique, engagé dans la transformation des territoires à partir de l'observation du réel.

Le projet urbain n'est ni un dispositif figé ni une recette technique, mais une pensée vivante de la transformation des territoires, capable de composer avec les contraintes pour mieux les détourner. Réinventer le projet urbain suppose de rompre avec l'homogénéisation, tout en intégrant les logiques économiques et techniques pour mieux les infléchir. Il s'agit de passer d'une ville de modèles reproductibles à une ville habitée, conçue sur-mesure à partir de ses habitants, de ses milieux, de ses ressources et de ses savoir-faire.
La crise climatique ne fait que renforcer cette remise en question. La ville est aujourd'hui à la fois responsable de déséquilibres environnementaux majeurs et particulièrement vulnérable à leurs effets. Si le projet urbain se résume à l'artificialisation de sols vierges ou à la consommation d'espaces naturels, il ne peut qu'être décrié à juste titre. Le temps est venu de réinterroger ses finalités et ses méthodes, à l'aune des limites planétaires et de la nécessité de préserver les ressources.
Le projet urbain accompagne ces mutations : il peut être autant un outil de croissance, qu'un outil d'accompagnement de la décroissance, de régénération, d'adaptation. Il n'oppose pas l'urbain et le rural : il lie les espaces productifs, agricoles, artisanaux, logistiques, aux espaces résidentiels, de travail, de soin ou de sociabilité. Pluridisciplinaire par nature, il se nourrit de l'urbanisme, du paysage, de l'architecture, mais aussi de la sociologie, de l'économie et de la recherche.


Projet ZAC Nice Méridia - Photo : Antoine Duhamel

Sébastien Ludwig est architecte-urbaniste et Directeur Général de l'agence D&A (Devillers & Associés). Ancien élève de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, il y a été formé au début des années 2000 au projet urbain par André Vaxelaire et Marc Verdier, dans une école où enseignait également Christian Devillers, fondateur de l'agence et théoricien de ce concept.

Architecte diplômé d'état en 2008 puis HMONP en 2012, il a débuté sa carrière à Amsterdam, avant de rejoindre Paris et l'agence Philipon-Kalt, où il a travaillé sur l'écoquartier fluvial de l'Île Saint-Denis, devenu en 2024 le Village des athlètes des Jeux de Paris 2024.
Directeur du pôle Ville et Territoire de 2020 à 2025, il a développé une approche exigeante où urbanisme, architecture et paysage s'articulent étroitement, avec une attention particulière portée à la qualité des usages, des ambiances et de la vie quotidienne. Associé depuis 2019, il est aujourd'hui directeur général de l'agence, assurant la continuité de l'héritage intellectuel et méthodologique de Christian Devillers tout en accompagnant les mutations contemporaines de la fabrique urbaine.

Actualité école

Conférence Philippe Prost

L’architecture ou l’art de transformer le réel

MAR. 7 OCT. / 18H

Conférence Philippe Prost

L'architecture ou l'art de transformer le réel

Philippe Prost

Architecte-urbaniste
Professeur à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville
Grand Prix National d'Architecture 2022
 

Mardi 7 octobre 2025 / 18h

Conférence dans le cadre du Workshop RE-FACT 2025

La transformation demeure un acte de foi en l'avenir. Elle offre la possibilité d'une création architecturale, urbaine et paysagère unique parce que partant d'un substrat spécifique, mémoire matérielle et immatérielle des lieux formant l'essence même du renouvellement d'un site. Œuvre unique et oeuvre ouverte  à la fois, fruit d'auteurs successifs, que les usages revisitent sans cesse.

Philippe Prost est architecte-urbaniste et enseigne à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville. Penseur de la transformation de l'existant il est lauréat du Grand Prix National de l'Architecture en 2022 récompensant ses réalisations qui témoignent de l'alliance entre patrimoine et architecture contemporaine. Tisser des liens entre les époques et les usages, entre l'architecture et son contexte, entre la mémoire et la création, entre les savoir-faire et les innovations, entre tous les auteurs et tous les interprètes de ces projets comme de ces situations bâties, tel est le travail mené quotidiennement au sein de l'Atelier d'Architecture Philippe Prost. 

Parmi ses réalisations on peut citer : le Mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette, l'Anneau de la Mémoire (2014), la cité des Électriciens à Bruay-la- Buissière (2017), la Monnaie de Paris (2017), l'intervention de mise en valeur et réhabilitation de la citadelle de Belle-Île-en-Mer (1991-2006). Il mène actuellement le projet de réaménagement du Port Vauban d'Antibes et à remporter en 2025 le concours pour l'aménagement de la place de la Concorde à Paris.

Auteur de nombreux articles et ouvrages notamment sur l'architecture de guerre dont Vauban, le style de l'intelligence, Une oeuvre source pour l'architecture contemporaine, Prix du livre d'Architecture de l'Académie d'Architecture en 2008 et Par art et par nature, architectures de guerre aux Editions les Édifiantes en 2019. 

Une monographie La mémoire vive aux éditions Norma lui a été consacrée en 2025 à l'occasion de l'exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine.
 

Actualité école

Exposition maquettes d'architecture

Architecture contemporaine, critique et expérimentation

Du 15 SEPT. au 10 OCT.

Exposition maquettes d'architecture

DU 15 SEPT. AU 10 OCT.
Hall d'exposition de l'école d'architecture de Nancy



 
Les maquettes sont réalisées par les étudiants et d'étudiantes de 3e année de cycle Licence de la promotion 2024-2025. Elles représentent des architectures contemporaines existantes. Ces réalisations offrent la possibilité aux étudiants et étudiantes d'expérimenter différents moyens d'expression plastique servant un travail critique sur l'oeuvre étudiée.

Temps fort dans leur cursus au sein de l'école, l'exercice proposé à la promotion d'étudiants et étudiantes architectes consiste à produire une maquette analytique d'un édifice existant d'un architecte dont ils ont étudié largement la pratique. Il vise à mettre en exergue les ressorts singuliers d'un édifice. C'est un projet savant d'analyse et de critique. Faire une maquette d'un bâtiment déjà construit place l'édifice comme objet d'étude, la maquette est le projet. Matériaux, échelles, choix des plans de coupe et des angles de vue, couleurs… l'ensemble de leurs choix y fait sens et renvoie à l'impression d'une oeuvre à part entière qui en fait découvrir une autre ou la réinvente. L'objectif de cet enseignement est très lié aux valeurs fondatrices de l'école d'architecture de Nancy, faire dialoguer pratique et théorie, initier les étudiants à une approche scientifique, développer une approche critique aux prises avec les questions disciplinaires et tournées vers le projet.

Enseignement encadré par Vianney Leheup, Pierre Maurer et Anne Scheou

Vidéo : de l'analyse à la maquette finale

Les oeuvres architecturales étudiées
Studium - Bibliothèque universitaire | Strasbourg / France
Jean-Pierre Lott | 2022

Gymnase Jean Lamour | Nancy / France
Studiolada | 2023

Halle de Tendon | Tendon (France) 
Groupe HAHA | 2014

Fondation Jérôme Pathé Seydoux | Paris (France) 
Groupe Renzo Piano | 2006

Agence | Le Rouget (France) 
Groupe Atelier du Rouget | 2014

La canopée | Bayonne (France) 
Groupe Patrick Arotcharen | 2013

Gare | Liège / Belgique 
Santiago Calatrava | 2009

Bibliothèque de la faculté de droit | Université de Zurich / Suisse 
Santiago Calatrava | 2004

Maison forestière | Domat-Ems / Suisse 
Gion A. Caminada | 2013 

Museum des Kulturen | Basel / Suisse 
Herzog & De Meuron | 2010

Fondation Beyeler | Riehen / Suisse 
Renzo Piano | 1997

Bibliothèque Rita Levi Montalcini et auditorium | Curno (Italie) 
Groupe Archea Associati | 2009

Bibliothèque De Krook | Gand (Belgique) 
Groupe RCR | 2017

Rolex learning center | Lausanne (Suisse) 
Groupe SANAA | 2010

Actualité école

Conférence Gilles Marrey

Le dessin comme pensée dépliée

VEN. 19 SEPT. / 16h30

Conférence Gilles Marrey

Le dessin comme pensée dépliée

Gilles Marrey

Peintre, graveur et dessinateur
Enseignant à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris
Maitre de conférences ATR à l'Ecole d'Architecture de Paris-Belleville
Membre du collectif La main de L'Architecte.

Vendredi 19 Septembre 2025 / 16h30
 

"Les carnets de dessin sont mes moissons du réel, ce sont aussi des champs où la pensée s'articule et se déploie, avec ses hypothèses et ses ratures.

Ouvrir ces carnets, où s'agencent les préambules et les alternatives de mes peintures, c'est redécouvrir leurs matrices et leurs espoirs.
Parfois la page s'émancipe, elle se détache de son intention (de son dessein) et le dessin de son motif, ouvrant d'autres perspectives. Parfois l'accident, heureux ou malheureux, la dévie de sa trajectoire, parfois elle échoue. Les  carnets sont aussi des ressources pédagogiques, des terrains d'essais, des mises au clair de problèmes de représentation, de cadrages, devenus trop épineux. Ce sont aussi des refuges où la réflexion s'élabore, où la décision se mûrit, où le réel devient intelligible."


Diplomé de l'école des Beaux-Arts de Rouen, Prix de la Villa Médicis Hors les Murs, Gilles Marrey expose régulièrement en France et aux États Unis depuis une trentaine d'années en galeries et en institutions. Dernière exposition « Constellation » à Paris en Avril 2025 à l'espace Commines et la prochaine au Fall Show de San Francisco en octobre 2025.

Après un rapide survol de son parcours et de son travail, Gilles Marrey présentera quelques uns de ses carnets, les corrélera avec leurs contextes et leurs sources et tissera des liens entre sa pratique et son expérience de la transmission du dessin. La conférence se terminera par une démonstration participative : apportez vos carnets !




Dessin de Jacques Bernard - artiste peintre

Conférence 2025-2026

Conférence inaugurale - Salima Naji

Édifier une architecture terrestre. De la main à la matérialité

JEU. 2 OCT. / 18h30

Conférence inaugurale - Salima Naji

Édifier une architecture terrestre.
De la main à la matérialité.

Salima Naji, architecte et anthropologue

Chevalier des Arts et des Lettres 2017
Global Award for sustainable achitecture 2025 
Grande médaille d'or de l'Académie d'Architecture 2024 


Conférence inaugurale à l'école d'architecture de Nancy

Jeudi 2 octobre 2025 / 18H30

Aujourd'hui, l'effritement des pratiques constructives est bien là.
L'anonymisation de la fabrique de la quotidienneté dans les sociétés industrialisées est à l'oeuvre, dans les usages et procédés constructifs, même «durables» ou issus de la «nature». Et pourtant, des gestes édificateurs persistent et peuvent se maintenir parfois au profit d'une juste mesure qui n'oublie pas de veiller sur les vivants, nos alliés.


Dans son ouvrage manifeste, Architectures du bien commun, éthique pour une préservation, (Genève : Métis presses, 2025 seconde édition), Salima Naji défend une architecture à dimension humaine, innovante et respectueuse des écosystèmes. Architecte DPLG (École nationale supérieure d'architecture de Paris-La-Villette), Salima Naji ancre l'architecture dans la matérialité des territoires, pour de grands projets portés par le gouvernement marocain, la revitalisation du Ksar d'Assa (2005-2011) ou encore la régénération de la forteresse d'Agadir (2017-2022), comme pour des projets plus modestes conçus souvent avec les communautés dans l'arrière-pays.

Sa pratique est doublée d'une activité scientifique dans de nombreux programmes de recherche-action internationaux qui interrogent la durabilité et la relation profonde entre les sociétés et leur environnement. Sa thèse de doctorat en anthropologie sociale (École des hautes études en sciences sociales à Paris) a pour objet une réflexion sur l'héritage de l'institution des greniers collectifs et vient compléter une formation Beaux-Arts et un troisième cycle en Arts, Esthétique et technologies de l'image à Paris 8. Salima Naji est membre du comité scientifique du Musée berbère du Jardin Majorelle depuis sa création en 2011 dont elle a notamment conduit la section d'architecture mais également plus récemment, le commissariat d'une exposition de synthèse au Mucem de Marseille.



Salima Naji compte parmi les 100 women architects in practice repérées par le RIBA (Royal Institute of British Architects) en 2023 ainsi que tout dernièrement avec The Bloomsbury Global Encyclopedia of Women in Architecture (1960–2020) paru en 2025.

  • 2025 - Global Award for sustainable architecture
  • 2025 - Mention Honorable du Prix de l'Institut royal d'architecture du Canada (IRAC-RAIC)
  • 2024 - Grande médaille d'or de l'Académie d'Architecture
  • 2024 - Prix européen d'architecture Philippe Rotthier (Mention renouveau des techniques vernaculaires, Bruxelles)
  • 2017 - Chevalier des Arts et des Lettres pour l'ensemble de son parcours
     
Reportage ARTE (2020)

Présentation des chantiers en cours d'éco-réhabilitation et d'éco-construction dans la province de Tata en octobre 2019.
Extrait de l'émission Xenius diffusé sur Arte le 27 janvier 2020.

Global Award 2025

Présentation du projet lauréat de Salima Naji : Centre d'Interprétation du Patrimoine de Tiznit, rénovée contient un théâtre en plein air, achevé en 2008, ainsi que le Centre d'Interprétation du Patrimoine, constitué d'une structure en béton et de murs en terre.

 

Actualité Recherche

Publication du rapport de recherche projet St Dié

PUBLICATION

Projet de recherche LHAC

Publication du rapport de recherche projet St Dié

PUBLICATION // PROJET DE RECHERCHE LHAC
 
 
Le rapport de recherche sur le projet de recherche Saint-Dié-des-Vosges intitulé : « L'architecture de la seconde Reconstruction dans l'arrondissement de Saint-Dié. Techniques constructives et innovations typologiques. » a été publié par l'équipe opérationnelle et auteurs du rapport : Jade Berger, Adrien Marchand, Emma Schwarb, Hugo Steinmetz et Lucile Pierron.

Ce projet de recherche est le fruit d'un long partenariat initié en 2017 avec la Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges (CASDDV).

Une première convention partenariale permet de fédérer l'équipe de chercheurs du Laboratoire Histoire Humanités Architecture Contemporanéité (LHAC) et les élus de la CASDDV souhaitant construire un programme de médiation auprès des habitants sur l'architecture de la seconde Reconstruction. 
 

Lecture du rapport de recherche : 
  • Rapport de recherche
  • Annexes
Voir +
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