Actualité école
Il fera peut être beau demain ?
MER. 22 OCT. / 19h Métropole de Dijon
Architecte - atelier Hart Berteloot (Lille)
Maître de conférences à l'ENSAP de Lille
L'ARCHITECTURE, FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les transformations actuelles de nos sociétés, les enjeux économiques, politiques et sociaux, la pression environnementale ou encore la mondialisation modifient profondément nos manières de comprendre, de représenter et de concevoir l'architecture aujourd'hui. Dans ce contexte d'incertitude, l'exercice du projet architectural nécessite de réinterroger nos outils, nos méthodes et nos rôles.
En tant que praticien mais aussi enseignant, Mathieu Berteloot considère l'ère de la transition comme point de départ d'une juste réflexion architecturale. Celle-ci, intègre la question de la transition écologique dans un cadre plus large, en abordant aussi bien la notion de tiers paysage que celle de tiers lieux, en explorant la question de l'hybridation programmatique ainsi que celle du commun. Et tout cela doit être mené en parallèle des transitions politiques, économiques et sociétales contemporaines.
Face au changement climatique, le projet d'architecture exige désormais une prise de position claire vis-à-vis de l'espace afin de préserver les ressources naturelles.
LES OUTILS DE LA CONCEPTION ARCHITECTURALE ET PAYSAGÈRE
Selon Mathieu Berteloot, l'enseignement de l'architecture ne vise ni le consensus ni un consentement contraint. Les projets développés par les étudiants lors de la semaine Architecture et Patrimoine à Dijon, cette année, ne chercheront pas à répondre à des attentes figées ou à des scénarios préconçus. Ils seront avant tout proactifs : des projections réfléchies d'une réalité urbaine et paysagère, servant de support à la discussion à travers une expression architecturale précise.
« Penser » le projet, c'est d'abord apprendre à maîtriser les outils de la conception. Cela passe par les moyens de représentation — le dessin à la main, le collage, la maquette — mais aussi par une compréhension fine des ressources, et de la matière.
Tout au long de cet exercice intensif, l'apprentissage de ces outils dès les premières visites de site viendra nourrir une réflexion collective. La maquette, le collage ou le croquis ne seront pas uniquement des moyens d'analyse ou d'observation ; ils sont aussi les instruments de conception.
Mathieu Berteloot est architecte DPLG, diplômé de l'École Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Lille. Après différentes expériences à Paris et en région, il co-fonde en 2010 l'atelier Hart Berteloot avec Heleen Hart. Cette collaboration fructueuse est marquée par une reconnaissance régulière, notamment en 2024 avec le prix AMO et le Prix D'Architectures 10+1 pour un petit troquet à Quesnoy-sur-Deûle, ainsi qu'en 2021 avec le Grand Prix D'Architectures 10+1 pour le pôle culturel et cinématographique de Marcq-en-Baroeul. Leur projet du conservatoire de musique et pôle culturel de Montataire a aussi été finaliste du prestigieux prix Mies Van der Rohe en 2019.
Parallèlement à sa pratique professionnelle, Mathieu Berteloot s'implique dans des projets de recherche et d'exposition, collaborant avec des figures majeures telles que Rem Koolhaas lors de « Mutations » en 2000, ou encore avec Arc en Rêve pour l'exposition « Les usages du monde » en 2021. Ces expériences nourrissent une réflexion approfondie sur la transformation des territoires habités.
Convaincu que la complexité territoriale, sociale et matérielle de ces espaces impose une approche sensible et respectueuse, Avec Heleen Hart, ils privilégient systématiquement la transformation de l'existant à la démolition. L'atelier Hart Berteloot s'est ainsi spécialisé dans la réhabilitation, la restauration, l'agrandissement, le changement d'affectation et le réemploi du déjà là. Qu'il s'agisse de bâtiments ordinaires ou monumentaux, anciens ou récents, reconnus ou anonymes, chaque construction est traitée avec une même attention rigoureuse : son histoire est minutieusement retracée, ses potentialités pour l'usage, la structure et l'écriture architecturale soigneusement évaluées.
Depuis 2009, en parallèle des projets construits, Mathieu Berteloot est maître de conférences à l'ENSAP Lille, où il co-dirige avec Véronique Patteeuw le Studio Spolia. Cet atelier de projets s'attache à explorer les enjeux de la transformation du « déjà-là » face aux défis posés par le changement climatique, poursuivant ainsi son engagement pour une architecture responsable et respectueuse des héritages.
Actualité école
Promenades ethnologiques en Lorraine
réalisé par les étudiants de l'ENSA Nancy
Actualité école
Christian Devillers : le projet urbain en héritage
MAR. 14 OCT. / 18H
Architecte-urbaniste
Directeur général de l'agence D&A (Paris)
Aux origines de l'agence D&A, l'Atelier d'Urbanisme et d'Architecture fondé dans les années 60 a été un laboratoire sans équivalent : première grande agence pluridisciplinaire française, il rassemblait architectes, urbanistes, historien, paysagistes, ingénieurs, sociologues et économistes. Parmi eux, des figures comme Paul Chemetov, Bernard Huet, Michel Corajoud, Alexandre Chemetoff ou encore Henri Raymond, tous réunis dans une approche collective du projet. L'atelier incarnait un manifeste : croiser les savoirs, ouvrir l'atelier, fabriquer du commun.
Christian Devillers y est entré en 1974. Nourri d'histoire, de géographie, de sociologie et de sciences techniques, il a développé rapidement une pensée critique du projet. Contre « la posture d'architecte-artiste héritée des Beaux-Arts », il revendique celle d'un artisan de la transformation urbaine et, contre le geste isolé, il promeut la transversalité.
Élaborée par Devillers dans les années 1970 comme alternative critique à l'urbanisme réglementaire, la notion de projet urbain prend racine dans un article fondateur publié en 1976 dans L'Architecture d'Aujourd'hui (n°187) sous le pseudonyme Alfred Max. Intitulé Pour un projet de forme urbaine, ce texte ne se contente pas d'introduire un vocabulaire inédit : il inaugure une nouvelle manière de penser et de conduire la transformation des villes.
La pensée de Christian Devillers s'est construite dans une dialectique constante entre théorie et pratique. Dès les années 1970, il affirme une posture d'architecte-chercheur : ni maître d'oeuvre isolé, ni théoricien détaché du terrain, mais praticien critique, engagé dans la transformation des territoires à partir de l'observation du réel.
Le projet urbain n'est ni un dispositif figé ni une recette technique, mais une pensée vivante de la transformation des territoires, capable de composer avec les contraintes pour mieux les détourner. Réinventer le projet urbain suppose de rompre avec l'homogénéisation, tout en intégrant les logiques économiques et techniques pour mieux les infléchir. Il s'agit de passer d'une ville de modèles reproductibles à une ville habitée, conçue sur-mesure à partir de ses habitants, de ses milieux, de ses ressources et de ses savoir-faire.
La crise climatique ne fait que renforcer cette remise en question. La ville est aujourd'hui à la fois responsable de déséquilibres environnementaux majeurs et particulièrement vulnérable à leurs effets. Si le projet urbain se résume à l'artificialisation de sols vierges ou à la consommation d'espaces naturels, il ne peut qu'être décrié à juste titre. Le temps est venu de réinterroger ses finalités et ses méthodes, à l'aune des limites planétaires et de la nécessité de préserver les ressources.
Le projet urbain accompagne ces mutations : il peut être autant un outil de croissance, qu'un outil d'accompagnement de la décroissance, de régénération, d'adaptation. Il n'oppose pas l'urbain et le rural : il lie les espaces productifs, agricoles, artisanaux, logistiques, aux espaces résidentiels, de travail, de soin ou de sociabilité. Pluridisciplinaire par nature, il se nourrit de l'urbanisme, du paysage, de l'architecture, mais aussi de la sociologie, de l'économie et de la recherche.
Projet ZAC Nice Méridia - Photo : Antoine Duhamel
Sébastien Ludwig est architecte-urbaniste et Directeur Général de l'agence D&A (Devillers & Associés). Ancien élève de l'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, il y a été formé au début des années 2000 au projet urbain par André Vaxelaire et Marc Verdier, dans une école où enseignait également Christian Devillers, fondateur de l'agence et théoricien de ce concept.
Architecte diplômé d'état en 2008 puis HMONP en 2012, il a débuté sa carrière à Amsterdam, avant de rejoindre Paris et l'agence Philipon-Kalt, où il a travaillé sur l'écoquartier fluvial de l'Île Saint-Denis, devenu en 2024 le Village des athlètes des Jeux de Paris 2024.
Directeur du pôle Ville et Territoire de 2020 à 2025, il a développé une approche exigeante où urbanisme, architecture et paysage s'articulent étroitement, avec une attention particulière portée à la qualité des usages, des ambiances et de la vie quotidienne. Associé depuis 2019, il est aujourd'hui directeur général de l'agence, assurant la continuité de l'héritage intellectuel et méthodologique de Christian Devillers tout en accompagnant les mutations contemporaines de la fabrique urbaine.
Actualité école
L’architecture ou l’art de transformer le réel
MAR. 7 OCT. / 18H
Architecte-urbaniste
Professeur à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville
Grand Prix National d'Architecture 2022
La transformation demeure un acte de foi en l'avenir. Elle offre la possibilité d'une création architecturale, urbaine et paysagère unique parce que partant d'un substrat spécifique, mémoire matérielle et immatérielle des lieux formant l'essence même du renouvellement d'un site. Œuvre unique et oeuvre ouverte à la fois, fruit d'auteurs successifs, que les usages revisitent sans cesse.Philippe Prost est architecte-urbaniste et enseigne à l'école nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville. Penseur de la transformation de l'existant il est lauréat du Grand Prix National de l'Architecture en 2022 récompensant ses réalisations qui témoignent de l'alliance entre patrimoine et
Parmi ses réalisations on peut citer : le Mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette, l'Anneau de la Mémoire (2014), la cité des Électriciens à Bruay-la- Buissière (2017), la Monnaie de Paris (2017), l'intervention de mise en valeur et réhabilitation de la citadelle de Belle-Île-en-Mer (1991-2006). Il mène actuellement le projet de réaménagement du Port Vauban d'Antibes et à remporter en 2025 le concours pour l'aménagement de la place de la Concorde à Paris.
Auteur de nombreux articles et ouvrages notamment sur l'architecture de guerre dont Vauban, le style de l'intelligence, Une oeuvre source pour l'architecture contemporaine, Prix du livre d'Architecture de l'Académie d'Architecture en 2008 et Par art et par nature, architectures de guerre aux Editions les Édifiantes en 2019.
Une monographie La mémoire vive aux éditions Norma lui a été consacrée en 2025 à l'occasion de l'exposition à la Cité de l'architecture et du patrimoine.
Actualité école
Architecture contemporaine, critique et expérimentation
Du 15 SEPT. au 10 OCT.
Enseignement encadré par Vianney Leheup, Pierre Maurer et Anne Scheou
Actualité école
Le dessin comme pensée dépliée
VEN. 19 SEPT. / 16h30
Peintre, graveur et dessinateur
Enseignant à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris
Maitre de conférences ATR à l'Ecole d'Architecture de Paris-Belleville
Membre du collectif La main de L'Architecte.
Ouvrir ces carnets, où s'agencent les préambules et les alternatives de mes peintures, c'est redécouvrir leurs matrices et leurs espoirs.
Parfois la page s'émancipe, elle se détache de son intention (de son dessein) et le dessin de son motif, ouvrant d'autres perspectives. Parfois l'accident, heureux ou malheureux, la dévie de sa trajectoire, parfois elle échoue. Les carnets sont aussi des ressources pédagogiques, des terrains d'essais, des mises au clair de problèmes de représentation, de cadrages, devenus trop épineux. Ce sont aussi des refuges où la réflexion s'élabore, où la décision se mûrit, où le réel devient intelligible."
Diplomé de l'école des Beaux-Arts de Rouen, Prix de la Villa Médicis Hors les Murs, Gilles Marrey expose régulièrement en France et aux États Unis depuis une trentaine d'années en galeries et en institutions. Dernière exposition « Constellation » à Paris en Avril 2025 à l'espace Commines et la prochaine au Fall Show de San Francisco en octobre 2025.
Après un rapide survol de son parcours et de son travail, Gilles Marrey présentera quelques uns de ses carnets, les corrélera avec leurs contextes et leurs sources et tissera des liens entre sa pratique et son expérience de la transmission du dessin. La conférence se terminera par une démonstration participative : apportez vos carnets !
Dessin de Jacques Bernard - artiste peintre
Conférence 2025-2026
Édifier une architecture terrestre. De la main à la matérialité
JEU. 2 OCT. / 18h30
Chevalier des Arts et des Lettres 2017
Global Award for sustainable achitecture 2025
Grande médaille d'or de l'Académie d'Architecture 2024
Aujourd'hui, l'effritement des pratiques constructives est bien là.
L'anonymisation de la fabrique de la quotidienneté dans les sociétés industrialisées est à l'oeuvre, dans les usages et procédés constructifs, même «durables» ou issus de la «nature». Et pourtant, des gestes édificateurs persistent et peuvent se maintenir parfois au profit d'une juste mesure qui n'oublie pas de veiller sur les vivants, nos alliés.
Dans son ouvrage manifeste, Architectures du bien commun, éthique pour une préservation, (Genève : Métis presses, 2025 seconde édition), Salima Naji défend une architecture à dimension humaine, innovante et respectueuse des écosystèmes. Architecte DPLG (École nationale supérieure d'architecture de Paris-La-Villette), Salima Naji ancre l'architecture dans la matérialité des territoires, pour de grands projets portés par le gouvernement marocain, la revitalisation du Ksar d'Assa (2005-2011) ou encore la régénération de la forteresse d'Agadir (2017-2022), comme pour des projets plus modestes conçus souvent avec les communautés dans l'arrière-pays.
Sa pratique est doublée d'une activité scientifique dans de nombreux programmes de recherche-action internationaux qui interrogent la durabilité et la relation profonde entre les sociétés et leur environnement. Sa thèse de doctorat en anthropologie sociale (École des hautes études en sciences sociales à Paris) a pour objet une réflexion sur l'héritage de l'institution des greniers collectifs et vient compléter une formation Beaux-Arts et un troisième cycle en Arts, Esthétique et technologies de l'image à Paris 8. Salima Naji est membre du comité scientifique du Musée berbère du Jardin Majorelle depuis sa création en 2011 dont elle a notamment conduit la section d'architecture mais également plus récemment, le commissariat d'une exposition de synthèse au Mucem de Marseille.
Salima Naji compte parmi les 100 women architects in practice repérées par le RIBA (Royal Institute of British Architects) en 2023 ainsi que tout dernièrement avec The Bloomsbury Global Encyclopedia of Women in Architecture (1960–2020) paru en 2025.
Présentation du projet lauréat de Salima Naji : Centre d'Interprétation du Patrimoine de Tiznit, rénovée contient un théâtre en plein air, achevé en 2008, ainsi que le Centre d'Interprétation du Patrimoine, constitué d'une structure en béton et de murs en terre.
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Du 1er au 3 juillet 2025
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En partenariat avec le CFA métiers des arts de la scène de l'Opéra national de Lorraine