Mobilisation des ENSA

Mobilisation des ENSA

mobilisation des ensa
L'impossibilité pour l'école nationale supérieure d'architecture (ENSA) de Normandie d'organiser la rentrée du second semestre est apparue comme révélatrice de difficultés plus générales, touchant potentiellement les autres ENSA. Cela a enclenché un mouvement qui concerne aujourd'hui l'ensemble des 20 ENSA en France. Il pose globalement la question des moyens alloués à la formation en architecture 5 ans après la mise en oeuvre de la réforme de 2018 et fait écho aux grèves des instances de janvier 2020. Dans toutes les ENSA, ce mouvement est porté par les étudiantes et étudiants eux-mêmes.
Derrière la question des moyens de la formation des futurs architectes, c'est aussi celle de la reconnaissance d'une profession qui est engagée sur des problématiques essentielles d'aménagement du territoire et de cadre de vie, déterminée à apporter des solutions face à l'urgence climatique et consciente d'évoluer dans un monde de transitions environnementale, numérique, sociétale et dans un contexte géopolitique tendu.
Le positionnement des étudiantes et étudiants de Nancy est de suivre ce mouvement national, approuvé à l'unanimité par le conseil d'administration de l'école. Une première assemblée générale a eu lieu lundi 13 mars à l'ENSA Nancy votant pour la mise en oeuvre d'une semaine dite « banalisée », confortée par un nouveau vote en assemblée générale vendredi 17 mars pour une seconde semaine où les enseignements sont adaptés, proposant des ateliers et conférences liés à ce contexte et aux thématiques précitées.
Les services administratifs et la direction assurent la continuité du fonctionnement de l'école dans les meilleures conditions possibles, en intégrant également le préavis de grève national en cours. Ils sont à l'écoute et apportent à leur niveau les éléments de réponse inhérents au mouvement en cours.

Gaëlle Perraudin,
directrice de l'école d'architecture de Nancy